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lundi 6 mars 2023

A propos d'un rappel d'oranges de Tunisie en France

L’information sur un rapppel d’orange maltaise de Tunisie de la marque Orsero, El Hana et en vrac le 3 mars 2023 par RappelConso a suscité chez moi une interrog, à propos du motif du rappel : «Décision des autorités suite à la mise en place de la MUS (mission des urgences sanitaires) dans le cas d'un dépassement de LMR avec ARFD non applicable.» Quézaco pour le consommateurs ?

Hum, hum, s’agit-il de pesticide ? Pourquoi ne dit-on pas clairement !

La notification au RASFF de l’UE par la France le 3 mars 2023 est plus explicite : chlorpyrifos et imazalil au-dessus de la LMR dans des oranges de Tunisie.

Ce que ne dit pas la notification au RASFF de l’UE, c’est que produit a été aussi rappelé au Luxembourg le 3 mars en raison de la résence d’une «teneur élevée d’un résidu phytopharmaceutique».

Autre curiosité, l’affichette du rappel par les distributeurs qui est identique, tant en France qu’au Luxembourg, ne mentionne pas le motif du rappel, jugez plutôt.
Enfin, et c’est à noter, les organges ont été commercialisées du 10 au 20 février 2023 et le rappel a eu lieu le 3 mars 2023, étonnant, non ?

Le libellé du motif du rappel de RapppelConso demandant des précisions et un éclairage, le blog vous propose, dans un but d’information, des précisions ...

LMR: Limite Maximale De Résidus
Une denrée conforme à la législation européenne est considérée saine pour la santé du consommateur. Dans ce cas-là, les résidus éventuels se trouvent au-dessous de la limite maximale de résidus (LMR). Dans le cas d’un dépassement de la LMR, il est très important de vérifier si ce dépassement pose un problème pour la santé publique. En utilisant la valeur de l’ARfD et les outils de l’Agence Fédérale Belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), il est possible d’évaluer s’il existe un risque réel imminent pour la santé publique. L’AFSCA dispose d’un outil en ligne afin que vous puissiez vous-même effectuer l’analyse des risques. Pour accéder à cet outil, cliquez au lien «Calcul PSTI* - Evaluation du risque pour le consommateur en cas de dépassement d’une limite maximale en résidus de pesticides (LMR)» à cette page web de l’AFSCA**.

Qu'est-ce qu'une dose de référence aiguë (ARFD)?
L’ARfD représente la quantité de résidus de pesticides qu’un individu ne doit pas dépasser au cours d'un repas ou d’une journée et est exprimée en kg de poids vif.

Pourquoi le concept de dose de référence aiguë?
Avec l’évaluation des pesticides on a découvert qu’une seule ingestion de certains végétaux avec un taux relativement élevé de résidus pouvait conduire dans certains cas à des intoxications aiguës. Pour évaluer la possibilité d'une telle intoxication, le concept de dose aiguë (ARfD) a été mis en place. Ce concept a été ajouté à l’évaluation des effets des contaminants. Auparavant, seuls les effets chroniques étaient évalués, à partir desquels on ne faisait que mesurer les effets à long et moyen terme d’une consommation de contaminants.

La valeur estimée de consommation (PSTI, Predicted Short Terme Intake / IESTI, International Estimate of Short-Term Intake) et la donnée toxicologique de référence (ARfD) sont ensuite comparées :
Si PSTI < ARfD : Absence de risque pour le consommateur.
Si PSTI > ARfD : Risque pour le consommateur.

*Les paramètres ci-dessous permettent d’évaluer la quantité du pesticide en dépassement qui serait ingérée par le consommateur (PSTI ou IESTI):
LP : Large Portion, elle est exprimée en kg/jour et correspond à la consommation au 97,5 percentile pour la denrée considérée.
U : Poids unitaire de la denrée exprimée en kg.
FV : Facteur de variabilité dépendant du poids unitaire de la denrée.
PF : Facteur de transformation ou Facteur d’épluchage (déterminé comme le ration des résidus dans le produit transformé/pelé divisé par la concentration en résidus dans le produit non transformé/non pelé). Cette donnée n’est pas disponible pour tous les couples pesticides/produits.
pc: Poids corporel moyen.

** Ce fichier permet de d'évaluer si une denrée ne respectant pas une LMR représente un risque sérieux pour la santé des consommateurs. L'estimation de l'ingestion d'un pesticide donné au cours d'un repas/journée (Predicted Short Terme Intake [PSTI]) est effectué suivant les méthodes de calcul actuellement en vigueur dans l'UE.

Références

Mise à jour du 7 mars 2023
Patatras, RappelConso signale désormais le rappel d'orange maltaise le 7 mars en lieu et place du 3 mars indiqué dans l'article, voir aussi le rappel chez Auchan le 3 mars. Totalement incompréhensible !
Le résultat est que le Luxembourg a eu quatre jours d'avance sur la France.

lundi 5 avril 2021

L'Allemagne soutient la sécurité des aliments dans des pays africains

Marché en Tunisie
«L'Allemagne soutient la sécurité des aliments dans des pays africains», source Food Safety News.

Deux agences allemandes contribuent à renforcer la sécurité des aliments et la protection des consommateurs en Tunisie.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) et l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL), tous deux rattachés au ministère fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL), apportent leur expertise au projet.

La Tunisie a adopté une nouvelle loi sur la sécurité des aliments en 2019 qui comprend la mise en place de structures d'analyse des risques. Le BfR et le BVL accompagnent le pays dans sa mise en œuvre sur le terrain.

L'objectif est de renforcer les structures administratives de la sécurité des aliments et de protection des consommateurs en Tunisie. Cela protégera le public, créera de meilleures conditions de travail et favorisera le commerce régional et mondial, selon des responsables.

Depuis l'adoption de la loi, la Tunisie a mis en place une Instance Nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) et une agence nationale d'évaluation des risques (ANCSEP/ANER). Tous deux sont sous la responsabilité du ministère tunisien de la Santé. BfR et BVL conseilleront les autorités tunisiennes et dispenseront des formations.

Le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) fournit 5 millions d'euros pour ces efforts sur cinq ans.

Coopération marocaine et autres travaux

Plus tôt cette année, le BfR a signé un protocole d'accord avec l'Office nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). L'objectif est de renforcer la coopération entre les deux autorités.

Le Maroc est un partenaire commercial important de l'Allemagne en Afrique du Nord et le BfR estime que l'évaluation des risques des denrées alimentaires doit être harmonisée et normalisée au niveau international.

«Les points focaux de la future alliance sont l'évaluation des risques des produits phytopharmaceutiques et la communication des risques, en particulier en relation avec les épidémies de maladies d'origine alimentaire», a dit Andreas Hensel, président du BfR.

Le BfR est également impliqué dans un projet de prévention et de lutte contre les infections à Campylobacter (PAC-CAMPY) qui se déroule jusqu'en octobre 2022.

Les partenaires étudieront l'efficacité des stratégies de réduction le long de la chaîne alimentaire, les stratégies de survie en dehors de l'hôte et l'interaction hôte-pathogène pour limiter la colonisation des agents pathogènes et la propagation chez les animaux affectés, les humains et dans l'environnement.

Un autre objectif est le développement de nouvelles méthodes moléculaires pour la détection quantitative sensible de Campylobacter à tous les stades de la chaîne alimentaire. Les modèles d'intervention sur les risques et d'attribution des sources, des maladies basés sur les données générées par le consortium, aideront les autorités de santé publique et l'industrie à cibler les interventions.

L'agence participe à des travaux visant à réduire les contaminants microbiens dans les processus d'abattage des volailles et des porcs. Le projet KontRed se déroule jusqu'en novembre 2023. L'objectif est de réduire la charge microbiologique des agents zoonotiques sur les carcasses en fin de chaîne d'abattage en optimisant les processus existants, en développant des mesures de contrôle et d'intervention et un modèle de validation.

En France, selon l'Anses du 14 décembre 2020, Singapour et la France signent un protocole d’accord pour renforcer leur coopération concernant la sécurité sanitaire des aliments.