Affichage des articles dont le libellé est activité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est activité. Afficher tous les articles

samedi 5 août 2023

Efficacité de 23 désinfectants couramment utilisés contre des isolats de Candida auris

«Des désinfectants sporicides plus efficaces contre Candida auris», source article de Chris Dall paru le 2 août 2023 dans CIDRAP News.

Selon une étude publiée dans Infection Control & Hospital Epidemiology, des essais effectués par une équipe de chercheurs du Louis Stokes Cleveland VA Medical Center indiquent que les désinfectants sporicides sont plus efficaces contre le pathogène fongique multirésistant Candida auris que les désinfectants à base d'ammonium quaternaire.

Pour l'étude, les chercheurs ont testé 23 désinfectants utilisés pour nettoyer et désinfecter les surfaces dans 57 établissements de santé dans 30 États des États-Unis. Les produits comprenaient des désinfectants à base de chlore et d'acide peracétique, qui sont sporicides, et des désinfectants à base d'ammonium quaternaire et de peroxyde d'hydrogène, qui ne le sont pas.

Pour tester leur efficacité contre C. auris, les chercheurs ont utilisé une charge de souillure en trois parties contenant des isolats de quatre clades phylogénétiques de C. auris, y compris la souche AR-0385 du clade 4 résistante aux médicaments, et une souche de Candida albicans, puis ils ont cultivé les surfaces souillées après traitement.

Les désinfectants ont été classés comme efficaces si une réduction supérieure à 5 log10 de C. auris était obtenue.

Dans l'ensemble, cinq désinfectants à base de chlore et un désinfectant à base d'acide peracétique ont systématiquement réduit toutes les souches de C. auris et de C. albicans de 5 log10 ou plus, tout comme trois nettoyants à base de peroxyde d'hydrogène. Mais les désinfectants à base d'ammonium quaternaire étaient largement inefficaces. Un seul produit a réduit les souches de C. auris de plus de 5 log10, mais il n'a pas été efficace contre la souche AR-0385 résistante aux médicaments.

Les pratiques actuelles peuvent ne pas suffire

Les auteurs de l'étude disent que si des études dans le monde réel sont nécessaires, les résultats sont importants car les désinfectants à base d'ammonium quaternaire sont largement utilisés dans les établissements de santé américains, qui ont connu une augmentation spectaculaire de la colonisation et de l'infection par C. auris ces dernières années.

«Le fait que de nombreux patients atteints de C. auris soient colonisés et détectés uniquement par dépistage augmente la probabilité que des cas non reconnus puissent entrer dans des établissements où les pratiques de nettoyage et de désinfection peuvent ne pas être suffisantes pour limiter la propagation», ont-ils écrit.

lundi 17 août 2020

Bilan 2019 de l’activité de la DGAL, une suite ...

Dans un précédent article, je faisais état du bilan de l’activité 2019 de la DGAL.

Voici que vient de paraître une note de service de la DGAL (DGAL/SDPRAT/2020-503) du 06-08-2020 concernant le Bilan 2019 du dialogue de gestion du programme 206 « Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation »
Cette note porte à la connaissance de l'ensemble de la communauté de travail de l'organisme DGAL le bilan du dialogue de gestion du programme 206 pour l'année 2019.

Dans le rapport d’activité 2019 de la DGAL comme d’ailleurs celui de 2018, on nous avait dit,
La DGAL, ce sont près de 4 800 équivalents temps plein (ETP) auxquels s’ajoutent 14 000 vétérinaires sanitaires habilités par l’État, 30 laboratoires nationaux de référence et environ 150 laboratoires d’analyses spécialisés, en majorité départementaux.

Mais dans cette note de service, on nous donne la réalité des chiffres des EPTt, que ce soit pour 2019 mais aussi 2018,
La consommation des moyens humains du programme 206 s’élève à 4 748 équivalent à temps plein travaillé (ETPt) en 2019 contre 4 653 ETPt en 2018 (+2%). La part des effectifs dédiés à l'import a augmenté avec l'effet du Brexit (+95 ETPt).
85% de ces effectifs sont localisés en département.
Sur 4 748 EPTt, 16% ‘seulement’ sont consacrés à la sécurité sanitaire des aliments auxquels il faut ajouter 34% pour les abattoirs …

Selon la DGAL, il y a une « Poursuite de la progression du nombre d'inspections et des suites mises en œuvre ».

Pour comprendre ce que cela signifie, on additionne les inspections dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments (SSA), Santé et protection animales (SPA) et Protection des végétaux (PV).

Le nombre total d'inspections réalisées en 2019 a poursuivi la légère hausse déjà constatée l'année précédente avec, pour les domaines SSA, SPA et PV, une progression de 6% en deux ans. Ce total demeure toutefois inférieur à ce qu'il était en 2014 pour ces domaines (environ 106 000 inspections en 2019 pour 110 000 en 2014).

On voit que l’on revient de très loin, cela sera-t-il suffisant, personnellement, je ne le pense pas ...
 2019, l'augmentation du nombre d'inspection réalisées est essentiellement imputable au domaine SPA (+7% d'inspections réalisées) qui a notamment bénéficié de la publication d'une instruction générale.
S'agissant de la programmation locale, le nombre d'inspections programmées progresse en SPA (+20% sur deux ans), recule en SSA (-4% sur la période) et demeure relativement stable en PV. Le taux de réalisation de cette programmation locale est optimal, avec 99% de réalisation en 2019 (98% en 2018 et un point de moins en 2017).

Selon les graphes proposée l’évolution du total des inspections réalisées est de -12% de 2014 à 2017 et de +6% de 2017 à 2019.
, les suites données aux inspections ayant révélé des non-conformités, objet de crédibilité pour nos services, sont en très forte progression ces dernières années. Cette évolution peut être analysée au regard de la publication d'instructions techniques dédiées et du suivi par les indicateurs de performance mais sans doute également des meilleures capacités d'enregistrement et de valorisation offertes par Resytal. Un bémol concerne toutefois les recontrôles suites à mise en demeure.

Il faut toujours avoir à l'esprit le nombre d'inspections en sécurité sanitaires des aliments passé et présent en France, de 2012 à 2019,
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
  • 2019 : 58 200
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous