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vendredi 12 mai 2023

France : De la proposition de résolution adoptée visant à lutter contre les surtranspositions en matière agricole. Les produits phytosanitaires sont dans la ligne de mire ...

Selon nos amis suisses d’AGIR, source Agence Télégraphique Suisse (ATS), il y aurait une résolution controversée adoptée en France concernant les produits phytosanitaires.

Il s’agit d’une proposition de résolution que vous pouvez lire en intégraliét ici.

Les députés français ont adopté le 11 mai une résolution controversée contre la «surtransposition» de règles européennes dans l'agriculture et les produits phytosanitaires. Un soutien aux agriculteurs selon la majorité, une «capitulation face aux lobbies» selon la gauche.

Des «interdictions de produits phytosanitaires ont été prises au niveau national sans harmonisation européenne et ont conduit de nombreuses filières à des impasses», a déclaré l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, auteur de la résolution cosignée par des députés de la majorité présidentielle.

Il a notamment cité le «1-3D (1,3-Dichloropropène) pour les carottes des sables», ou l'interdiction des néonicotinoïdes en 2018, appelant à ce que les interdictions se fassent à l'échelle européenne. Nous ne pouvons plus nous permettre des distorsions de concurrence», a-t-il argué.

«Recherche d'alternatives»
La résolution, adoptée par 68 voix contre 21 et qui n'a pas force de loi, appelle à «lutter contre les surtranspositions» en matière agricole, c'est-à-dire la traduction de directives européennes dans le droit français en les rendant plus contraignantes qu'à l'origine. Elle demande aussi davantage de «clauses miroir» entre les pays et le renforcement de «la recherche d'alternatives» aux produits phytopharmaceutiques.

Mais au grand dam des élus de gauche, elle appelle surtout à subordonner toute «interdiction de produits phytopharmaceutiques» à «l'existence de solutions alternatives efficaces, n'entraînant pas de perte de rendement, ni de surcoûts inacceptables pour le producteur».

«Capitulation face aux lobbies»
«Vous voilà à revendiquer le droit à tuer les abeilles, d'empoisonner la santé humaine, au nom du productivisme agricole», a tancé l'écologiste et ancienne ministre Delphine Batho, dénonçant une «capitulation face aux lobbies».

La tension entre l'Anses (l'agence de sécurité sanitaire qui a la main sur la mise sur le marché des produits phytosanitaires) et le gouvernement est montée d'un cran ces dernières semaines. L'agence a largement interdit fin avril l'herbicide S-métolachlore, contre l'avis du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

Commentaire
Effectivement comme le dit la proposition de résolution qui a été adoptée, «l’interdiction en droit français de substances autorisées au niveau européen est à l’origine de graves distorsions de concurrence, qui nuisent à l’agriculture française et à notre économie.» Mais, il n’y a pas que les produits phytosanitaires ...

samedi 17 décembre 2022

Grand déballage explosif dans lequel on découvre où est passée notre énergie ?

Ils se sont tous ligués contre notre énergie (nucléaire), la moins chère d'Europe, d'abord l'UE (merci la Commission européenne), mais aussi l'Allemagne et tous nos gouvernants français incompétents et inefficaces. M. Proglio ancien PDG d’EDF de 2009 à 2014 nous livre ce qui s’est passé concrètement. On en ressort hébété, tétanisé mais le pire est que cela continue !

Le gouvernement actuel, qui est dans la continuité des précédents, nous demande de faire des efforts afon d'économiser l’énergie, alors qu’il nous a conduit là où nous sommes avec en prime, en bonus, un prix à payer plus élevé par nous autres, c'est insupportable, méditez cela chaque fois que vous aurez à allumer votre chauffage ... 

Pour vous informer, allez sur le site de la Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France et le portail des vidéos des auditions, c'est édifiant, des perles à chaque intervention ...

Ci-après, Mme Géraldine Woessner nous explique tout cela très bien.

Et aussi, Si on m'avait dit ... 
Mise à jour du 19 décembre 2022
Où il est question de l'OFATE, Office Franco-Allemand de la Transition Energétique, un lobby allemand, au sein de notre propre ministère français de l'écologie ...

jeudi 6 février 2020

Risques des pesticides pour la santé humaine et la biodiversité. Un plaidoyer pour l'Anses !

Première séance à l'Assemblée Nationale du mardi 04 février 2020 avec des questions orales au gouvernement, la question posée concerne les risques de pesticides  pour la santé humaine et la biodiversité.

Mme la présidente. La parole est à Mme Delphine Batho, pour exposer sa question, no 954, relative aux risques des pesticides pour la santé humaine et la biodiversité.

Mme Delphine Batho. Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation n’est pas là. Mais j’espère tout de même obtenir une vraie réponse du Gouvernement.

La Cour des comptes a rendu public ce matin son référé en date du 27 novembre 2019, constatant l’échec total de la politique des plans Écophyto, c’est-à-dire de la politique menée par ce gouvernement comme les précédents pour réguler l’usage des pesticides. Malgré 400 millions injectés dans ces plans, l’utilisation de pesticides est en augmentation de 24 % pour la seule année 2019. S’agissant du glyphosate, le Gouvernement a enterré sa propre promesse de l’interdire ; s’agissant des fongicides SDHI – inhibiteurs de la succinate déshydrogénase –, au sujet desquels 450 scientifiques demandent l’application du principe de précaution, il fait la sourde oreille. Et il renonce à protéger les riverains victimes des épandages. En plus, comble du comble, alors que l’Assemblée nationale a voté, par l’article 83 de la loi du 30 octobre 2018, l’interdiction de la fabrication en France de certains pesticides, le sommet de l’État apporte son soutien au lobby des pesticides pour remettre en cause l’application de cette disposition.

On est aujourd’hui dans une urgence de santé publique, et dans une urgence totale pour la biodiversité et l’ensemble du vivant. Mes questions vont donc être extrêmement simples.

Oui ou non, le glyphosate va-t-il être interdit à la fin de cette année comme le Président de la République s’y était engagé ?

Oui ou non, le Gouvernement, qui en a le pouvoir, va-t-il suspendre l’autorisation de mise sur le marché des SDHI ?

Oui ou non, le Gouvernement va-t-il tirer les conséquences de l’échec complet des plans Écophyto en appliquant, enfin, l’article L. 253-7 du code rural qui permet à l’État de suspendre immédiatement l’utilisation de toute substance dangereuse ?

Mme la présidente. La parole est à M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur.

M. Laurent Nunezsecrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur. Madame la députée, je vous prie d’excuser le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, que je représente en l’occurrence pour répondre à vos questions sur le sujet crucial qu’est celui de la réduction des produits phytosanitaires.
Je tiens à rappeler que la politique du Gouvernement est claire : les enjeux de santé publique sont non négociables ; dès qu’un produit présente un risque pour l’homme, il est retiré du marché – nous avons ainsi décidé unilatéralement, en 2018 et en 2019, d’interdire le métam-sodium, l’époxiconazole, les néonicotinoïdes et les substances apparentées alors même que nos voisins européens continuent à les utiliser ; notre objectif est de réduire de 50 % les quantités de produits phytosanitaires en 2025 et de sortir du glyphosate pour une majorité d’usages d’ici la fin 2020.
Deux principes guident notre action : celui du respect de la science et celui de la transparence.

En ce qui concerne la science, je tiens à dire dans cet hémicycle qu’il est hautement regrettable que des parlementaires s’en prennent à l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, alors que son expertise et son niveau d’indépendance ne sont plus à prouver. Si les parlementaires ne font plus confiance à la science, ne savent plus distinguer les notions de risque et de danger, où allons-nous ?

Quant à la transparence, le Gouvernement s’est engagé à communiquer les données de vente pour 2019 dès le printemps 2020.

Pour ce qui est spécifiquement de vos questions, je vous informe que l’ANSES rendra prochainement, à la demande du Gouvernement, un avis concernant les substances les plus préoccupantes, et il sera évidemment étudié avec attention. S’agissant du glyphosate, les ministres Élisabeth Borne et Didier Guillaume sont mobilisés, aux côtés de l’ANSES et de l’INRAE – l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement – pour procéder à une évaluation comparative, objectivée et robuste. L’ANSES précisera sur ce fondement, d’ici fin juin, les usages pour lesquels le glyphosate pourrait être interdit, en veillant à ne pas mettre les agriculteurs dans l’impasse, ni techniquement ni économiquement.

En conclusion, je sais que, pour certains, tous les moyens sont bons pour interdire tous les produits phytosanitaires – c’est le cas lorsque des maires imposent des zones de non-traitement de 150 mètres autour des habitations, mais aussi s’agissant du SDHI ou du glyphosate. Il ne s’agit pas d’aller du jour au lendemain vers le zéro pesticide : faut-il rappeler que près de 25 % de la quantité totale de substances actives est constituée de produits dits naturels, utilisables en agriculture biologique ? Le Président de la République a dit que notre agriculture était une agriculture d’excellence, qui doit certes bouger, mais également être défendue haut et fort.

Mme la présidente. La parole est à Mme Delphine Batho.

Mme Delphine Batho. Les agriculteurs sont eux aussi victimes de ces produits, qui affectent leur santé. À écouter votre réponse, on peut se dire que, malheureusement, le lobby des pesticides a de beaux jours devant lui ! Vous direz au ministre de l’agriculture de réviser ses fiches puisque, par exemple, en ce qui concerne les néonicotinoïdes, ce n’est pas ce gouvernement qui les a interdits mais le Parlement, à l’encontre d’un exécutif qui ne voulait rien faire. Il en est de même s’agissant de la science : je rappelle que le Centre international de recherche sur le cancer, dépendant de l’Organisation mondiale de la santé, a classé le glyphosate comme cancérogène probable, et qu’il n’appartient ni au gouvernement français ni à l’ANSES de s’asseoir sur une décision du CIRC et de l’OMS. En tout cas, hélas, chacun aura compris le sens de votre réponse : tout continue comme avant et la santé publique demeure secondaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe FI.)

M. Laurent Nunezsecrétaire d’État. Mais non !

NB : Une partie du texte est soulignée en gras par mes soins.

Selon La France Agricole du 5 février,
Invité à s’exprimer dans le cadre du bilan du contrat de solutions, Didier Guillaume a annoncé qu’il était favorable à l’utilisation du glyphosate, faute de mieux, pour maintenir l’agriculture de conservation.
Le vent serait-il en train de tourner ? Lors du premier bilan du « contrat de solutions », ce 4 février, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a plaidé en faveur d’un retour au pragmatisme et à la science, face « à la société civile qui en demande toujours plus sans savoir et qui, au lieu de se baser sur la science, s’informe sur les réseaux sociaux ».

samedi 7 décembre 2019

De la lutte contre les associations activistes anti-viande


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Avec trente députés de son groupe, Marc Le Fur (LR), élu des Côtes-d'Armor, a déposé le 4 décembre 2019, une proposition de loi visant à exclure du bénéfice de la réduction d'impôt, les dons effectués à certaines associations anti-viande.
Proposition de Loi visant à exclure du bénéfice de la réduction d’impôt de l’article 200 du code général des impôts les dons effectués à des associations dont les membres ont été reconnus coupables d’actes d’intrusion ou de violence vis-à-vis des professionnels de l’agriculture,
Exposé des motifs
Depuis plusieurs mois, les professionnels de l’agriculture ne cessent d’alerter les pouvoirs publics et les parlementaires sur la recrudescence d’actes de malveillance envers les agriculteurs de la part d’associations activistes. Ce développement de l’agribashing et de ses dérives n’est d’ailleurs pas nié par les pouvoir publics puisqu’à la suite l’agression physique d’un agriculteur en train de traiter ses cultures en mars 2019 dans l’Ain, le Ministre de l’agriculture « inquiet » des agressions qui se multiplient à l’encontre des agriculteurs a annoncé au mois d’avril 2019 le lancement d’un observatoire contre l’agribashing, testé dans un premier temps dans la Drôme.
Par ailleurs, depuis plusieurs mois des actions chocs d’une grande violence de la part des mouvements activistes antispécistes, qui témoignent d’une forme de radicalité inquiétante se sont multipliées vis-à-vis des professionnels de la viande (éleveurs, abatteurs, professionnels de l’agroalimentaire, bouchers-charcutiers. Or ces associations sont financées par des dons et bénéficient par conséquent de la réduction d’impôt de l’article 220 du code général des impôts.
C’est pourquoi, la présente proposition de loi vise à exclure du bénéfice de la réduction d’impôt de l’article 200 du code général des impôts les dons effectués à des associations dont des membres ont été reconnus coupables d’actes d’intrusion et/ou de violence vis à vis des professionnels ou d’incitation à de tels actes.
Le b du 1 de l’article 200 du code général des impôts est complété par une phrase ainsi rédigée : « Le bénéfice de la réduction d’impôts au titre du présent b est exclu pour les dons effectués à des associations dont des membres ont été reconnus coupables d’actes d’intrusion sur les propriétés privées agricoles ou d’actes de violence vis-à-vis de professionnels agricoles ou d’incitations à de tels actes. »

Complément du 14 décembre 2019. On lira cet article de Gil Rivière-Wekstein sur son blog, 

L’agribashing dans le viseur de Didier Guillaume.