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samedi 17 décembre 2022

Grand déballage explosif dans lequel on découvre où est passée notre énergie ?

Ils se sont tous ligués contre notre énergie (nucléaire), la moins chère d'Europe, d'abord l'UE (merci la Commission européenne), mais aussi l'Allemagne et tous nos gouvernants français incompétents et inefficaces. M. Proglio ancien PDG d’EDF de 2009 à 2014 nous livre ce qui s’est passé concrètement. On en ressort hébété, tétanisé mais le pire est que cela continue !

Le gouvernement actuel, qui est dans la continuité des précédents, nous demande de faire des efforts afon d'économiser l’énergie, alors qu’il nous a conduit là où nous sommes avec en prime, en bonus, un prix à payer plus élevé par nous autres, c'est insupportable, méditez cela chaque fois que vous aurez à allumer votre chauffage ... 

Pour vous informer, allez sur le site de la Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France et le portail des vidéos des auditions, c'est édifiant, des perles à chaque intervention ...

Ci-après, Mme Géraldine Woessner nous explique tout cela très bien.

Et aussi, Si on m'avait dit ... 
Mise à jour du 19 décembre 2022
Où il est question de l'OFATE, Office Franco-Allemand de la Transition Energétique, un lobby allemand, au sein de notre propre ministère français de l'écologie ...

mercredi 7 décembre 2022

L'avenir radieux de l'éolien en France

On a pu se moquer, dénoncer et combattre le Grand bond en avant de la révolution culturelle en Chine qui n’a engendré que misère et désolation, mais en France, hélas, dans un autre style, ce n’est pas mieux, jugez plutôt.

Comme l’éolien ne produit pas grand-chose comme électricité en ce moment, il en faudrait beaucoup, mais vraiment beaucoup plus, et après, paraît-il, cela ira mieux, l’avenir radieux de la France est là sous nos yeux, mais est-on obligé de croire que l'éolien est notre avenir radieux ...

lundi 5 décembre 2022

Sortir de la tyrannie de la transition écologique, énergétique, agronomique, climatique, équitable, etc.

Parmi la série des mots  magiques à la mode, figure aujourd’hui celui de «transition». Accompagné d’un adjectif – écologique, énergétique, agronomique, climatique, équitable –, celui-ci est désormais devenu incontournable dans les communiqués de presse distillés par les cabinets de com’. À tort et à travers, tout le monde en use et en abuse, comme ce fut déjà le cas avec l’expression «développement durable», élément de langage également partagé par le monde écologique et celui de l’industrie, à partir de 1992, date à laquelle se tint, à Rio, le fameux Sommet de la Terre.

Source «Sortir de la tyrannie de la transition», un article de Gil Rivière-Wekstein paru le 2 décembre dans agriculture et environnement.

Le titre est le fait du blog.

vendredi 2 décembre 2022

Le fiasco énergétique de la France est celui des choix de nos gouvernants

Ce qui se passe en France sur le plan énergétique est très grave, il ne s’agit de bougie, mais de la vie de gens, qui non seulement ne pourront pas ou difficilement payer des factures plus élevées d’électricité et de chauffage, mais en plus il y aura des coupures très certainement … alors qu’on avait l’électricité la moins chère et la plus décarbonée d’Europe et la plus abondante.

Comment en est-on arrivé là, est la vraie question, mais pour faire court, ce n’est ni plus, ni moins que de la stupidité (le mot n’est pas de moi), de la totale incompétence et du mensonge permanent de nos hauts fonctionnaires et gouvernants depuis près de 15 ans, sans oublier les ministres successifs de l’écologie, et en particulier, Lepage, Hulot, Borne, Royal, Pompilli, et tutti quanti !

Je ne vais pas faire ici la chronique d’un fiasco, d’autres le feront bien mieux que moi, car il n’y a pas d’autres mots, mais je vais tenter vous donner des pistes de réflexion.

Parmi celle-ci, en voici une dans le genre difficile sur le plan technique et scientifique, mais essentielle, je vous invite donc à écouter l’audition le 29 novembre 2022 de M. Yves Bréchet, ancien haut-commissaire à l’énergie atomique et membre de l’Académie des Sciences, invité par la Commission Souveraineté et indépendance énergétique de la France. Vous en avez pour 49 minutes, sans compter les répondes aux questions des députés, dont certains, en bon technocrates, ne savent même pas de quoi ils parlent ...

Enfin, dans l’hypocrisie, il y a une qui gagne systématiquement le pompon, vous lirez cela ci-après ...

Petit message à ceux qui sont pour augmenter les énergies renouvelables et en particulier les éoliennes, comment fait-on, quand un bon moment, il y a peu ou pas de vent et, de plus, comment raccorde-t-on une énergie intermittente à un réseau stabilisé ?

Hélas, l'énergie nucléaire n'est pas la seule à connaître un fiasco grâce à nos gouvernants, l'agriculture bientôt ... 

mardi 29 novembre 2022

La pyramide de Ponzi énergétique de la France

A lire pour comprendre pourquoi votre facture d’électricité augmente tant, c’est grâce à la pyramide de Ponzi énergétique de la France, mais en plus, vous ne le savez peut-être pas, non seulement notre énergie est plus décarbonée que l’Allemagne, mais on doit quand même payer une pénalité à la Commission européenne, parce qu’on n’a pas assez investi dans les énergies renouvelables, bienvenue en absurdie ou chez les fous 

dimanche 20 novembre 2022

Choses entendues sur notre énergie décarbonée, l'énergie nucléaire !

Le blog vous a déjà parlé de notre énergie et principalement de notre énergie décarbonée, à savoir l’énergie nucléaire. Lire les principaux articles ici.
Mais les propos tenus ci-dessous, plein de bon sens, ont de quoi faire hurler tant ils sont criant de vérités, à vous de voir ...

jeudi 17 novembre 2022

Coût de l’énergie : les chaînes agricole et alimentaire françaises en danger

«Coût de l’énergie : les chaînes agricole et alimentaire françaises en danger», source Web-agri.

«Sans un plafonnement des prix du gaz et de l’électricité, une très grande partie de nos entreprises ne pourront pas assurer le maintien des chaînes agricole et alimentaire», ont alerté mercredi 16 novembre dans une lettre 25 des principales interprofessions françaises.

«L’échec actuel des négociations européennes sur un bouclier tarifaire commun a laissé la place à des initiatives nationales à travers toute l’Europe. Quand l’Allemagne annonce un plafonnement du prix de l’électricité à 130 €/MWh (mégawattheure), que la Pologne évoque 180 €/MWh et que l’Espagne et le Portugal, de leurs côtés, ont d’ores et déjà acté 200 €/MWh, beaucoup de nos entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

L’absence en France d’un plan énergie à hauteur de la crise actuelle va impacter chacun des maillons des filières agro-alimentaires et faire peser de l’incertitude sur toutes les entreprises. Le cumul des impacts, sur les entreprises agricoles, de transformation et de distribution met clairement en danger les filières dans leurs capacités à proposer des produits accessibles aux consommateurs. Nombre d’entreprises voient leur pérennité remise en question.

L’annonce par le gouvernement de la baisse du volume d’ARENH ou Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique (100 TWh en 2023 au lieu de 120 TWh pour 2022) et la faiblesse du système d’aide prévu actuellement ne règlent en rien l’explosion des prix de l’énergie. Ils ne règlent pas non plus les distorsions de concurrence qui se mettent en place en Europe et dans le monde. Enfin, le plancher à 36 kVA (Kilovoltampère) pour les TPE/PME ne protège que très peu d’entreprises et d’exploitations agricoles.

Face à ces distorsions, si beaucoup d’entreprises ne peuvent pas répercuter l’explosion des coûts de production, elles n’auront pas d’autres choix que de rationaliser leur gammes et/ou de réduire drastiquement leurs activités voire de les arrêter définitivement. Cette situation menace concrètement la compétitivité des produits français et donc la continuité de l’approvisionnement du marché intérieur ainsi que la compétitivité à l’export. Nos activités ont été considérées comme essentielles pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19. Les opérateurs de nos filières ont, dans ces circonstances exceptionnelles, fait preuve de résilience et évité une crise alimentaire majeure.

Si le gouvernement considère comme stratégique la souveraineté agricole, alimentaire et industrielle de notre pays, alors il est fondamental que nos filières soient protégées par un plan d’accompagnement à la hauteur des enjeux. Dans ce contexte, nos entreprises ne pourraient survivre à des prix de l’énergie significativement supérieurs (au-delà de 180 €/MWh) à ceux de nos homologues européens.»

L'ensemble des signataires : AIB (Association interprofessionnelle de la banane), AIBS (Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre), Anicap (Association nationale interprofessionnelle caprine), Anifelt (Association nationale unterprofessionnelle des fruits et légumes transformés), Anvol (Interprofession de la volaille de chair, Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras), Cihef (Comité interprofessionnel des huiles essentielles françaises), Cipa (Comité interprofessionnel des produits de l'aquaculture), Cipalin (Comité interprofessionnel de la production agricole du lin), Clipp (Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits), Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière), CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre), Cniv (Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique), CNPO (Comité national pour la promotion de l'œuf), FBF (France bois forêt), GIPT (Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre), Inaporc (Interprofession nationale porcine), InterApi (Interprofession des produits de la ruche), Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes), Intercéréales (Interprofession de la filière céréalière française), Interfel (Association interprofessionnelle des fruits et légumes), Interhoublon (Interprofession du Houblon Français), Semae (Interprofession des semences et des plants), Terres Univia (Interprofession des huiles et protéines végétales) et Unicid (Union nationale interprofessionnelle cidricole).

NB © Commission européenne.

samedi 12 novembre 2022

Des associations professionnelles mettent en garde contre l'impact du coût de l'énergie sur la sécurité des aliments

«Des associations professionnelles mettent en garde contre l'impact du coût de l'énergie sur la sécurité des aliments», source Food Safety News.

La sécurité des aliments pourrait souffrir des problèmes causés par la hausse des prix de l'énergie, selon plusieurs groupes professionnels européens et britanniques.

Freshfel, l'Association européenne des produits frais, a averti que la fraîcheur, la qualité et la sécurité sanitaire des produits pourraient être menacées sans un stockage approprié à température contrôlée et que la contamination microbiologique serait accrue si la chaîne du froid était rompue.

Certains opérateurs de produits frais font face à des factures d'électricité jusqu'à 10 fois plus élevées que l'année précédente, a indiqué l’association.

La production extérieure nécessite de l'électricité pour l'irrigation, les opérations intérieures nécessitent une gestion de la température et un éclairage approprié. Les sites de conditionnement et de stockage doivent avoir certains niveaux de refroidissement et une atmosphère à température contrôlée, tout comme les installations de maturation.

Les prix augmentent pour des raisons allant de l'invasion de l'Ukraine par la Russie à une reprise de la demande suite à la pandémie de la COVID-19.

La chaîne d'approvisionnement agroalimentaire de l'UE est fortement touchée par l'augmentation des coûts énergétiques, selon FoodDrinkEurope, qui représente le secteur alimentaire et des boissons de l'UE.

Pour éviter l’altération des aliments due aux coûts de réfrigération élevés, certains agriculteurs de l'UE se sont tournés vers de nouvelles méthodes de stockage, impliquant des systèmes de refroidissement plus courts et plus intelligents, suivis d'échanges plus rapides avec les acheteurs.

Les transformateurs sont passés du gaz naturel à des sources d'énergie alternatives, dans la mesure du possible, et, pour certaines matières premières agricoles, commencent la campagne de production plus tôt afin de réduire la consommation d'énergie pendant les mois de demande de pointe de janvier et février.

Cependant, étant donné que de nombreux opérateurs agroalimentaires travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la réduction de la consommation d'énergie aux heures de pointe ne se traduirait pas par des économies d'énergie absolues et pourrait entraîner une perturbation de la production d'aliments et de boissons, a dit FoodDrinkEurope.

Point de vue britannique
Des enquêtes récentes menées par la Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland (FSS) ont révélé des changements potentiellement risqués dans la façon dont les consommateurs achetaient et préparaient les aliments pour économiser de l'argent.

La Food and Drink Federation (FDF) a déclaré que nombre de ses membres au Royaume-Uni sont confrontés à une augmentation de 400 à 500% de leurs factures énergétiques.

Le mois dernier, un groupe de députés a tenu une session sur l'impact de la crise énergétique sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire et des boissons.

En septembre, la Fédération de la chaîne du froid (Cold Chain Federation) a publié un plan d'action pour aider les entreprises de stockage et de distribution sous température dirigée

Tim Moran, président de la Cold Chain Federation, a déclaré : «Garder les aliments au froid est énergivore dans sa nature même, et le coût de l'électricité pour le stockage à froid a déjà au moins doublé et augmente. Ajoutez le coût du diesel, des salaires et de l'équipement et à la fois dans le stockage et la distribution d'aliments réfrigérés et surgelés, notre industrie connaît des augmentations bien au-delà de ce que nous pouvons absorber.

Minette Batters, présidente de la NFU, a déclaré que le gouvernement britannique devrait donner la priorité à l'accès à une énergie abordable pour la production alimentaire et la chaîne d'approvisionnement.

«L'énergie joue un rôle central dans la production de nos aliments et tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, de la production d'engrais au chauffage des serres et des bâtiments d'élevage, en passant par la cuisson du pain et la propreté des installations», a-t-elle déclaré.

vendredi 11 novembre 2022

Y aura-t-il pénurie de médicaments demain ?

«La crise énergétique européenne pourrait laisser présager des pénuries de médicaments aux États-Unis», source article de Mary Van Beusekom dans CIDRAP News du 11 novembre 2022.

Face à l'hiver, aux répliques de la pandémie de la COVID-19, à une récession imminente, à la flambée des coûts de l'énergie et des transports et à la diminution des réserves de gaz en raison des coupures d'approvisionnement russes, certaines entreprises européennes ferment des usines ou réduisent leur production, alimentant de nouvelles craintes de pénuries de médicaments essentiels , selon un nouveau rapport du fabricant de médicaments Teva basé en Israël.

Alors que l'Europe a stocké 90% du gaz naturel dont elle a besoin pour cet hiver, le rapport indique que la poursuite des déficits pourrait entraîner des flambées des prix des médicaments à court terme et perturber davantage le flux de médicaments essentiels vers les États-Unis au cours des 5 à 10 années à venir. Les coûts de transport européens ont également augmenté de 500% depuis le début de la pandémie.

Les médicaments essentiels sont généralement génériques et donc peu rentables, ce qui signifie que seuls les fournisseurs les plus efficaces peuvent rester compétitifs. «En Espagne par exemple, et alors que les coûts de production ont augmenté d'au moins 10% à la suite d'augmentations respectives de 150%, 112% et 93% du coût du gaz, de l'électricité et de l'eau, absorber immédiatement cette augmentation des coûts de fabrication compromet la compétitivité du pays en matière de production de médicaments essentiels», indique le rapport Teva.

Le rapport cite la récente pénurie de tamoxifène, un médicament contre le cancer du sein, après que le seul fabricant européen d'ingrédients pharmaceutiques actifs (API pour active pharmaceutical ingredients) a cessé de le produire parce qu'il n'était plus économiquement réalisable. En conséquence, il n'y avait pas de source d'approvisionnement européenne et seulement quelques-unes en dehors de l'Europe. Parmi les autres pénuries récentes liées, citons certains antibiotiques et analgésiques en vente libre en Europe.

La crise énergétique a également conduit à des stocks de gaz naturel et à des mesures d'austérité en Asie, qui fournit la plupart des APIs du monde et dépend de la Russie pour 80% de son pétrole brut et 45% de son gaz naturel.

Des perturbations de plus en plus étendues, plus fréquentes
Les experts ne sont pas d'accord sur les retombées probables sur la chaîne d'approvisionnement en médicaments aux États-Unis, notamment sur la question de savoir si les fabricants pourraient abandonner des produits, fermer ou envisager de déménager dans un pays où les coûts énergétiques sont inférieurs, comme les États-Unis.

Peter Bolstorff, vice-président exécutif de l'innovation et de l'intelligence économique à l'Association for Supply Chain Management à Chicago, a déclaré que la crise énergétique n'est que le plus récent des nombreux bouleversements dans les chaînes d'approvisionnement des soins de santé aux États-Unis au cours des 5 à 7 dernières années.

«Les perturbations s'étendent et deviennent plus fréquentes», a-t-il déclaré à CIDRAP News. «Ce que nous voyons maintenant, c'est l'impact cumulatif de ces perturbations, et cela va s'aggraver et augmenter le stress.»

Reconnaissant le problème croissant, l'administration Biden a lancé un groupe de travail en juin 2021 pour réduire les risques de la chaîne d'approvisionnement en médicaments aux États-Unis, notamment en constituant un stock national, en délocalisant la fabrication de médicaments, en sécurisant les APIs et en améliorant la logistique, a déclaré Bolstorff.

David Margraf, chercheur pharmaceutique au Resilient Drug Supply Project (RDSP), qui fait partie du Center for Infectious Disease Research and Policy (CIDRAP) de l'Université du Minnesota, éditeur de CIDRAP News, a déclaré que le risque de pénurie dépend si les fabricants de médicaments européens considèrent les effets de l'invasion russe de l'Ukraine comme une fissure temporaire dans l'approvisionnement énergétique ou comme un problème à long terme dû à la flambée et à l'instabilité des coûts du gaz naturel.

«À tout le moins, ils semblent être prudents à propos de cet hiver à venir, qui s'aggravera l'hiver prochain, car les approvisionnements énergétiques précédemment achetés pourraient être très bas d'ici là», a-t-il déclaré. «Au-delà de ce problème, c'est de la pure spéculation; cependant, il est raisonnable de supposer que le coût de production continuera d'augmenter avec la baisse des revenus générés, en particulier par les médicaments génériques.»

Mais Wally Hopp de l'Institute for Healthcare Policy & Innovation de l'Université du Michigan, a noté que la fabrication de médicaments est généralement moins énergivore que celle, par exemple, de l'extraction de l'aluminium. «Les secteurs les plus énergivores seraient les plus touchés par les pannes ou les baisses de tension», a-t-il déclaré à CIDRAP News. «Vous ne vous attendriez pas à ce qu'une réduction d'un intrant mineur [dans la fabrication pharmaceutique] empêche les gens de produire.»

Le plus grand risque, a-t-il dit, réside dans la production d'APIs. «Les choses qui ont les marges les plus faibles sont les choses dans lesquelles le fabricant a le moins de motivation pour rendre les chaînes d'approvisionnement plus robustes», a déclaré Hopp. «S'ils ont un producteur d'APIs à faible marge, ils ne prendront peut-être pas les bonnes décisions, ce qui les rend plus vulnérables aux perturbations.»

Bien qu'il ne s'attende pas à voir des pénuries de médicaments aux États-Unis liées à la crise énergétique, «je ne pense pas que ce soit impossible. Peut-être que des pénuries se produiront.» Au lieu de cela, a déclaré Hopp, le pays pourrait connaître une inflation à court terme des prix des médicaments et des APIs. «Vous allez simplement répercuter certaines de ces augmentations sur les consommateurs.»

Les entreprises européennes vont-elles s'installer aux États-Unis ?
La question de savoir si la crise poussera les sociétés pharmaceutiques étrangères à envisager de se délocaliser vers des pays à faibles coûts énergétiques, comme les États-Unis, est une question de débat, car dit Bolstorff c'est déjà en cours.

«Les entreprises qui considèrent la crise énergétique comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase, elles pensent absolument à des sites de fabrication alternatifs, et chacune d'entre elles envisage les États-Unis», a-t-il déclaré. «Je sais que presque tout le monde propose un plan B et un plan C sur la fabrication pour soutenir cette capacité à long terme.»

Il est courant d'externaliser la production de médicaments et d'APIs vers des marchés indiens et chinois à moindre coût, a déclaré Margraf, «mais ils ont également leurs propres problèmes énergétiques.»

Hopp a dit que les dépenses énergétiques élevées pourraient conduire les entreprises européennes, en particulier les fabricants de médicaments génériques, à rechercher d'autres sites pour la fabrication de médicaments, mais cela ne se produira pas à court terme. Cela peut prendre 5 à 10 ans pour qu'une usine mette en place l'infrastructure, les canaux de transport et les chaînes d'approvisionnement pour devenir pleinement opérationnelle. «Vous n'allez pas échanger une usine en quelques mois», a-t-il dit.

À ce moment-là, Hopp dit qu'ils pourraient être beaucoup moins motivés à le faire, car il prévoit un retour à l'équilibre des prix de l'énergie, d'autant plus que l'Europe commence à se sevrer de sa dépendance à l'égard de la Russie en investissant dans des alternatives au gaz comme le solaire. «Les marchés mondiaux auront changé», a-t-il dit. «L'Europe a toujours été plus chère, mais reviendra probablement un peu plus chère, mais pas de manière appréciable.»

Rôle de la diversification de la chaîne d'approvisionnement
Un risque universellement reconnu est la concentration de médicaments et d'APIs dans une même région. Les entreprises asiatiques, a dit Teva, détiennent près des deux tiers des certificats réglementaires nécessaires pour produire des APIs en Europe.

«Il est alarmant de constater qu'il existe désormais 93 ingrédients actifs pour lesquels aucune entreprise européenne ne détient de certificat», indique le rapport. «Cette situation a affaibli la diversité des médicaments essentiels en Europe et donc la sécurité. Elle menace également de dégrader définitivement le secteur pharmaceutique du continent pour certains médicaments essentiels.»

La grande question de la diversification des ressources américaines en s'éloignant de la gestion linéaire de la chaîne d'approvisionnement, a dit Bolstorff, est «Qui est le capitaine qui orchestre cela? Ou faisons-nous cela de manière égale? Je pense que c'est l'une de ces choses qu'il sera intéressant de voir alors que nous traversons cette prochaine série de grandes choses perturbatrices en tant qu'industrie, pas seulement en tant qu'entreprise.»

Hopp, qui a présidé un comité des académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine qui a rédigé un rapport de 2022 sur la sécurité de la chaîne d'approvisionnement médicale des États-Unis, a déclaré qu'il était prudemment optimiste que la pandémie a enseigné aux entreprises et aux pays l'importance de la diversification.

Aux États-Unis, par exemple, certaines sociétés pharmaceutiques envisagent des modèles de production onshore ou nearshore (utiliser des installations dans des pays politiquement amis comme le Mexique) ou des modèles de production distribués utilisant des technologies telles que la fabrication continue et l'impression 3D, a-t-il dit.

Margraf a souligné les efforts du RDSP pour relocaliser la production pharmaceutique aux États-Unis et la délocaliser vers le reste des Amériques. «Cela impliquerait que les gouvernements subventionnent les infrastructures et la production de produits pharmaceutiques aux côtés des fabricants», a-t-il dit.

Alors que les entreprises perdraient une certaine économie d'échelle, la fabrication distribuée avec plusieurs installations de production plus petites créerait «un réseau de production beaucoup plus robuste», a-t-il dit, avertissant que «nous n'allons jamais remonter là où nous étions dans le années 50.»

Les sociétés pharmaceutiques, a dit Bolstorff, devraient se poser des questions telles que «Comment puis-je tirer les leçons du retour à la normale et construire un manuel avec lequel je peux travailler pendant la prochaine perturbation ? Comment puis-je augmenter la transparence ? Comment puis-je faire un meilleur travail pour accroître la collaboration ?»

Hopp a convenu que la transparence et l'adaptation sont essentielles pour réduire la dépendance des États-Unis à l'égard des entreprises étrangères. «Le facteur inconnu est comment nous allons apprendre de cette pandémie», a-t-il dit. «Je suis optimiste à propos des humains, nous ne sommes pas des idiots complets.»

Si nous n'écoutons pas les leçons de la chaîne d'approvisionnement de la pandémie, a-t-il dit, l'avenir sera considérablement plus sombre : «Si nous y allons, lors de la prochaine pandémie, la situation sera encore pire que celle-ci.»