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vendredi 17 avril 2020

Porter un masque en ville pendant la pandémie de COVID-19: altruisme et solidarité. Oui au port du masque en tissu!


Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible. Les soignants en souhaitent davantage, c’est normal et c’est bien l’objectif de notre agenda de production de répondre à cette attente. »

Source Le Point du 16 avril, ‘conversation à bâtons rompus’ avec le président de la République.

« Porter un masque en ville pendant la pandémie de COVID-19: altruisme et solidarité », source article publié en ligne dans The Lancet le 6 avril 2020.

À mesure que la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) progresse, un débat porte sur l'utilisation de masques par les personnes en ville. Nous avons précédemment souligné une certaine incohérence dans les directives initiales de l'OMS sur janvier à ce sujet.

L'OMS n'avait pas encore recommandé l'utilisation massive de masques pour les individus en bonne santé en ville (port massif du masque) comme moyen de prévenir l'infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) dans ses directives provisoires du 6 avril 2020.

La Public Health England (PHE) a formulé une recommandation similaire. En revanche, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis conseillent désormais le port de masques en tissu en public et de nombreux pays, comme le Canada, la Corée du Sud et la République tchèque, exigent ou conseillent à leurs citoyens de porter des masques dans les lieux publics.

Un examen et une analyse des preuves ont soutenu le port massif du masque dans cette pandémie. Il est suggéré que l'OMS et la PHE sont en train de réexaminer la question.

Les personnes portent souvent des masques pour se protéger, mais nous suggérons qu'une raison de santé publique plus forte est le contrôle à la source pour protéger les autres contre les gouttelettes respiratoires. Cette approche est importante en raison des transmissions asymptomatiques possibles du SRAS-CoV-2.

Des autorités telles que l'OMS et la PHE n'ont jusqu'à présent pas recommandé le port massif de masque car elles suggèrent qu'il n'y a aucune preuve que cette approche prévienne l'infection par des virus respiratoires, y compris le SRAS-CoV-2.

Des recherches antérieures sur l'utilisation de masques dans des établissements autres que ceux de santé avaient principalement porté sur la protection des porteurs et étaient liées à la grippe ou à une maladie de type grippal.

Ces études n'ont pas été conçues pour évaluer le port massif de masque dans des villes entières. La recherche n'a pas non plus été effectuée pendant une pandémie lorsque la conformité du port massif de masque est suffisamment élevée pour que son efficacité soit évaluée. Mais l'absence de preuves de l'efficacité des essais cliniques sur le port massif de masque ne doit pas être assimilée à des preuves d'inefficacité. Il y a des raisons mécaniques à se couvrir la bouche afin de réduire la transmission de gouttelettes respiratoires et, en effet, le cas de la toux est basée sur ces considérations et non sur des preuves issues d'essais cliniques.

Les données sur les mesures de santé publique non pharmaceutiques, y compris l'utilisation de masques pour atténuer le risque et l'impact de la grippe pandémique, ont été examinées lors d'un atelier organisé par l'OMS en 2019; l'atelier a conclu que bien qu'il n'y ait aucune preuve d'essais d'efficacité dans la réduction de la transmission, « il existe une plausibilité mécanique pour l'efficacité potentielle de cette mesure », et il a recommandé qu'en cas de pandémie grippale sévère, l'utilisation de masques en public soit envisagée.

Rejeter une intervention à faible coût comme le port massif du masque comme inefficace car il n'y a aucune preuve d'efficacité dans les essais cliniques est à notre avis potentiellement dangereux.

Une autre préoccupation est la pénurie de masques en ville. Les masques médicaux doivent être réservés aux personnels de santé. Pourtant, pour contrôler la source de l'infection plutôt que pour se protéger, nous pensons que les masques en tissu, comme recommandé par les CDC, sont susceptibles d'être adéquats, surtout si tout le monde porte un masque. Les masques en tissu peuvent être facilement fabriqués ou fabriqués à la maison et réutilisés après le lavage. Les autorités s'inquiètent également des techniques correctes de port, de retrait et d'élimination des masques faciaux, mais ces techniques pourraient être apprises grâce à l'éducation du public.

Enfin, certains craignent que le port du masque puisse engendrer un faux sentiment de sécurité par rapport à d'autres méthodes de contrôle des infections telles que la distanciation sociale et le lavage des mains. Nous ne connaissons aucune preuve empirique que le port de masques signifierait que d'autres approches de la lutte contre les infections seraient ignorées. Il est toutefois important de souligner l'importance de ce point pour le public même s'il choisit de porter des masques.

Le port massif du masque repose sur des principes de santé publique de base qui n'ont peut-être pas été suffisamment appréciés par les autorités ou le public. Premièrement, la maîtrise des méfaits à la source (port du masque) est au moins aussi importante que la réduction (lavage des mains). Les avantages du port massif du masque pour la population peuvent également être conceptualisés comme un soi-disant paradoxe de la prévention, c'est-à-dire des interventions qui apportent des avantages modérés aux individus mais qui ont de grands avantages pour la population.

Le port de la ceinture de sécurité en est un exemple. De plus, l'utilisation de masques en ville n'apportera une réduction significative du nombre de reproduction efficace que si la plupart des personnes portent un masque, ce qui s'apparente à l'immunité collective après la vaccination.

Enfin, le port du masque peut être comparé à une conduite sûre: les autres usagers de la route et les piétons bénéficient d'une conduite sûre et si tous conduisent prudemment, le risque d'accidents de la route est réduit.

La distanciation sociale et le lavage des mains sont d'une importance primordiale dans le cadre du confinement actuel. Nous suggérons que le port du masque compléterait ces mesures en contrôlant le préjudice à la source. Le port massif du masque serait particulièrement important pour la protection des travailleurs essentiels qui ne peuvent pas rester à la maison. Lorsque les gens retournent au travail, le port massif du masque pourrait aider à réduire une augmentation probable de la transmission. La Corée et Hong Kong ont réussi à limiter leurs épidémies de COVID-19 sans confinement.

Il est difficile de répartir la contribution de diverses mesures, y compris des tests, un suivi des contacts rigoureux et un isolement strict, mais l'utilisation de masques en public est universellement pratiquée dans ces deux endroits. Nous encourageons la prise en compte du port massif du masque au cours des phases à venir de la pandémie de COVID-19, qui devraient se produire en l'absence d'un vaccin efficace au COVID-19.
Enfin, cette pratique pourrait également être utile pour contrôler les futures épidémies de grippe.

Le port massif du masque pour le contrôle des sources est à notre avis un complément utile et peu coûteux à la distanciation sociale et à l'hygiène des mains pendant la pandémie de COVID-19. Cette mesure déplace l'attention de l'autoprotection vers l'altruisme, implique activement tous les citoyens et est un symbole de solidarité sociale dans la réponse mondiale à la pandémie.

En complément, on lira, Face MasksAgainst COVID-19: An Evidence Review.
... nous recommandons l'adoption du port d'un masque en tissu public, comme une forme efficace de contrôle des sources, en conjonction avec les stratégies existantes d'hygiène, de distanciation physique et de recherche des contacts. Nous recommandons que les autorités sanitaires et les gouvernements encouragent fortement l'utilisation de masques en public, y compris l'utilisation d'une réglementation appropriée.

Merci Monsieur le président de bien vouloir rendre obligatoire lors de courts déplacements de rendre obligatoire le port du masque en tissu, puisque les autres masques sont réservés aux soignants ... 

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 


Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme l

La nouvelle épidémie de coronavirus en Chine à Wuhan s'est propagée deux fois plus vite que nous le pensions, selon une étude


Les épidémies de maladies ne sont pas un scénario « Si », mais un scénario « Quand » et plus, nous somme plus préparés, plus nous sommes meilleurs, Source Les épidémies de maladie se produisent tout le temps, mais … le COVID-19 nous rappelle que le fait de ne pas se préparer peut conduire à une catastrophe, Scientific American.

« La nouvelle épidémie de coronavirus en Chine à Wuhan s'est propagée deux fois plus vite que nous le pensions », selon une nouvelle étude, source Boomberg.

Chaque porteur infectait 5,7 personnes en moyenne, selon des chercheurs américains, qui affirment que l'estimation précédente avait utilisé des données incomplètes.

Le nouveau coronavirus a traversé la Chine beaucoup plus rapidement que prévu, a déclaré une équipe de recherche américaine, suggérant qu'une vaccination ou une immunité extrêmement répandue serait nécessaire pour mettre fin à la pandémie.

Selon une analyse mathématique du Los Alamos National Laboratory, chaque personne infectée au début de l'épidémie à Wuhan a probablement transmis le virus à 5,7 autres personnes en moyenne. C’est plus du double de ce que l’Organisation mondiale de la santé et d’autres autorités de santé publique ont rapporté en février.

Les résultats de l'équipe sont spécifiques à l'épidémie chinoise. S'ils se vérifient ailleurs dans le monde, la pandémie pourrait être plus difficile à contrôler que certaines autorités ne l’avaient modélisé.

Avec le taux de propagation calculé dans l'étude, environ 82% de la population aurait besoin d'être immunisée, soit via un vaccin, soit parce qu'elle avait déjà eu la maladie, afin de prévenir le virus de se propager, selon l'équipe de Los Alamos. Sans une telle protection, des niveaux élevés de distanciation sociale seront nécessaires si plus d'une personne infectieuse sur cinq n'est pas diagnostiquée, ont déclaré les auteurs.

Les gouvernements du monde entier tentent de déterminer quand et comment sortir de semaines du confinement, alors même que certaines parties de la Chine renouvellent des restrictions après une nouvelle poussée. Près de 1,5 millions de personnes ont été testées positives dans le monde, y compris un certain nombre de cas récents en Chine ne présentant aucun des symptômes typiques de Covid-19.

« Penser que nous sommes proches d'un objectif serait dangereux », a déclaré mercredi Hans Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe. L'OMS a déclaré qu'il faut un effort renouvelé pour tester les patients, les isoler et retrouver leurs contacts étroits sera nécessaire à mesure que les pays assoupliront progressivement les restrictions à la vie publique.

L’étude de Los Alamos, publié dans Emerging Infectious Diseases a utilisé des données de voyage des téléphones portables et les rapports de cas avec le coronavirus à l'extérieur de l'épicentre précoce de la province chinoise du Hubei pour calculer sa propagation. Le recul des nouveaux cas confirmés en Chine et en Corée du Sud en mars montre qu'il peut être contenu, selon l’article.

Selon les auteurs,
Nos résultats suggèrent qu'une combinaison de mesures de contrôle, y compris une surveillance précoce et active, la mise en quarantaine, et en particulier de forts efforts de distanciation sociale, sont nécessaires pour ralentir ou arrêter la propagation du virus. Si ces mesures ne sont pas mises en œuvre rapidement et fortement, le virus a le potentiel de se propager rapidement et d'infecter une grande partie de la population, écrasant les systèmes de santé. Heureusement, la baisse des nouveaux cas confirmés en Chine et en Corée du Sud en mars 2020 et les incidences stables à Taiwan, Hong Kong et Singapour suggèrent fortement que la propagation du virus peut être contenue par des mesures précoces et appropriées.

jeudi 16 avril 2020

La réémergence du coronavirus sera une menace jusqu'en 2024, selon une étude modélisation de Harvard


« La réémergence du coronavirus sera une menace jusqu'en 2024 », selon une étude de Harvard parue dans ScienceProjecting the transmission dynamics of SARS-CoV-2 through the postpandemic period.
La distanciation sociale pourrait devoir continuer ou être utilisée par intermittence pendant les deux prochaines années, même si le virus était apparemment éliminé, selon les chercheurs.
Résumé
Il est urgent de comprendre l'avenir de la transmission du syndrome respiratoire aigu sévère - coronavirus 2 (SRAS-CoV-2). Nous avons utilisé des estimations de la saisonnalité, de l'immunité et de l'immunité croisée pour les bêtacoronavirus OC43 et HKU1 à partir de données de séries chronologiques des États-Unis pour éclairer un modèle de transmission du SRAS-CoV-2.

Nous avions prévu que des flambées hivernales récurrentes de SRAS-CoV-2 se produiraient probablement après la première vague pandémique la plus grave.

En l'absence d'autres interventions, une mesure clé du succès de la distanciation sociale est de savoir si les capacités de soins critiques sont dépassées. Pour éviter cela, une distanciation sociale prolongée ou intermittente peut être nécessaire jusqu'en 2022.

Des interventions supplémentaires, y compris une capacité de soins intensifs accrue et une thérapeutique efficace, amélioreraient le succès de la distanciation intermittente et accéléreraient l'acquisition de l'immunité collective.

Il est urgent de réaliser des études sérologiques longitudinales pour déterminer l'étendue et la durée de l'immunité contre le SRAS-CoV-2. Même en cas d'élimination apparente, la surveillance du SRAS-CoV-2 devrait être maintenue car une résurgence de la contagion pourrait être possible jusqu'en 2024.

Les auteurs notent en résumé,

l'incidence totale de la maladie à COVID-19 au cours des cinq prochaines années dépendra de façon critique de son entrée ou non en circulation régulière après la première vague pandémique, qui à son tour dépend principalement de la durée de l'immunité que l'infection au SRAS-CoV-2 confère. L'intensité et le moment des épidémies pandémiques et postpandémiques dépendront de la période de l'année où l'infection généralisée par le SRAS-CoV-2 s'établira et, dans une moindre mesure, de l'ampleur de la variation saisonnière de la transmissibilité et du niveau d'immunité croisée. qui existe entre les bétacoronavirus.

Les stratégies de distanciation sociale pourraient réduire la mesure dans laquelle les infections par le SRAS-CoV-2 pèsent sur les systèmes de santé. Une distance très efficace pourrait réduire suffisamment l'incidence du SRAS-CoV-2 pour rendre possible une stratégie basée sur la recherche des contacts et la quarantaine, comme en Corée du Sud et à Singapour.

Des efforts de distanciation ponctuelle moins efficaces peuvent entraîner une épidémie prolongée à un seul pic, l'étendue de la pression sur le système de santé et la durée de distanciation requise dépendant de l'efficacité.
Une mise à distance intermittente peut être nécessaire jusqu'en 2022, à moins que la capacité de soins intensifs ne soit considérablement augmentée ou qu'un traitement ou un vaccin ne soit disponible.

Les auteurs sont conscients qu'une distanciation prolongée, même intermittente, est susceptible d'avoir des conséquences économiques, sociales et éducatives profondément négatives. Notre objectif dans la modélisation de ces politiques n'est pas de les approuver, mais d'identifier les trajectoires probables de l'épidémie dans le cadre d'approches alternatives, d'identifier des interventions complémentaires telles que l'augmentation des capacités des soins intensifs et l'identification de traitements pour réduire la demande en soins intensifs, et de stimuler des idées innovantes pour étendre la liste des options pour maîtriser la pandémie sur le long terme. Notre modèle présente une variété de scénarios destinés à anticiper la dynamique de transmission possible du SRAS-CoV-2 sous des hypothèses spécifiques.

Nous ne prenons pas position sur l'opportunité de ces scénarios étant donné le fardeau économique qu'une distanciation soutenue peut imposer, mais nous notons le fardeau potentiellement catastrophique pour le système de santé qui est prédit si la distanciation est peu efficace et/ou n'est pas maintenue assez longtemps.

Le modèle devra être adapté aux conditions locales et mis à jour à mesure que des données plus précises seront disponibles. Il est urgent de réaliser des études sérologiques longitudinales pour déterminer l'étendue et la durée de l'immunité contre le SRAS-CoV-2, et une surveillance épidémiologique devrait être maintenue au cours des prochaines années pour anticiper la possibilité d'une résurgence.

mercredi 15 avril 2020

COVID-19 et la France : Le pays qui n'avait pas de masque ...


Quel que soit l'issue de cette épidémie en France, il faudra bien le dire, la France restera comme le pays qui n'avait pas de masque ...

C'est récurrent et cela me navre de voir tous les jours à quel point des personnes pensent se protéger avec un masque en papier simple, encore aujourd'hui en pharmacie, un masque par jour et par personne, c'est complètement insensé.

Mon idée est de dire que le masque est le confinement personnel de base avec les autres mesures barrière et comme le rapportait un média à propos de la Corée du Sud, « pas de masque, pas d'entrée » dans un bâtiment, un magasin, etc.

L'Académie nationale de médecine a préconisé le port obligatoire d'un masque pour tous, mais le gouvernement tergiverse, et pour cause, bis repetita, on n’a pas de masque … et on ne sait même pas quand on en aura pour tous ...


Selon Libération, « un peloton de pays d’Europe centrale, mené par la République Tchèque et suivi de la Slovaquie, la Slovénie, l’Autriche et brièvement la Bulgarie obligent le port d’un masque de protection ou d’un simple foulard en public. »


Ce n’est pas étonnant que ce soit les pays qui s’en sortent le mieux avec moins de décès ...

En Lombardie, Italie, le 4 avril, une nouvelle ordonnance oblige désormais toute personne de se protéger le nez et la bouche lors des sorties, au moyen d’un masque ou d’un foulard. Les commerces alimentaires autorisés à exercer doivent fournir du gel et des gants.  

Rien de cela en France, pas même l'obligation de fournir du gel hydro-alccolique à l'entrée des magasins ...

Les amendes en Ouzbékistan sont réservés à ceux qui ne portent pas de masque, « pouvant atteindre 1,1 million de Sum (environ 105 euros), soit le double du salaire minimum. De quoi dissuader les contrevenants. »

Selon cette tribune,

Certains pays ont su sortir de la crise sans recourir au confinement mais en généralisant l’usage du masque, dont la fabrication est devenue une cause nationale. La France a choisi une autre voie. Pouvait-elle faire autrement ?
Pour ce virus comme pour ceux qui pourront survenir plus tard, le reste du monde a eu tort d'écarter l'élément central de la solution qu'est la généralisation du port du masque, mesure au coût ridicule en regard de celui du cataclysme actuel

Ainsi selon Le Monde,
Le dénigrement du masque en Europe suscite la consternation en Asie. Le port préventif du masque a contribué à juguler les contaminations dans les pays développés d’Extrême-Orient, où l’appel à ne pas en porter en France si l’on n’est pas malade est vu comme une grave erreur.
En conclusion, je voudrais qu'il me sera difficile désormais de croire aux hommes politiques actuels, car entre autres choses, ils seront perçu au travers du prisme des masques et ses conséquences, et la même analyse pourrait faites sur les tests..

Voici quelques uns des articles écrit ou traduit sur ce blog à propos des masques, il y en a pour tous,



Complément du 16 mars 2020. Dans une interview au magazine Le Point du 15 avril, le président de la République a déclaré,
Le manque de transparence est souvent pointé du doigt par les citoyens. Et un sujet cristallise les tensions : celui de la pénurie de masques. « On me fait le procès d'il y a quinze jours, mais moi, sur les stocks, je ne ferai pas le procès de mes prédécesseurs, même si parfois ce serait plus facile... Et puis, sincèrement, bien malin est celui qui aurait pu annoncer qu'en Chine, l'épicentre de la production serait submergé par l'épidémie », explique-t-il. 
De nombreux citoyens regrettent la communication imprécise concernant le port du masque. Selon certains, le gouvernement a affirmé que celui-ci n'était pas obligatoire au début de la crise sanitaire, avant de retourner sa veste quelques semaines plus tard. Une accusation réfutée par Emmanuel Macron. « Dès le début de la crise, nous faisons le choix de gérer la distribution et de prioriser les personnels soignants et les personnes les plus exposées. Je refuse aujourd'hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l'a faite

Dès lors, comment se fait-il que l'Allemagne, l'Autriche et la République tchèque ne manquent pas de masque ?
On est vraiment le pays qui n'a pas de masque mais en plus assume de ne pas le recommander !


Mise à jour du 16 avril 2020. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.
Mise à jour du 11 mai 2020. A mentionner, ces informations très tardives ...

mardi 14 avril 2020

COVID-19 et Etats-Unis: Le système de santé américain aurait été mieux préparé si l'administration Trump avait agi plus tôt


« Pour le Dr Thomas Inglesby, le système de santé américain aurait été mieux préparé si l'administration avait agi plus tôt », source Fox News du 14 avril 2020.

Le Dr Tom Inglesby, directeur du Center for Health Security de la Bloomberg School for Public Health de l'Université Johns Hopkins, a déclaré dimanche que si l'administration Trump avait été plus rapide à réagir à l'épidémie de coronavirus, les professionnels de la santé seraient mieux équipés pour traiter les cas maintenant.

Inglesby répondait à un article du New York Times affirmant que de hauts responsables de l'administration avaient averti le président Trump dès janvier et février, mais que l'administration avait attendu avant de prendre des mesures.

« Cela semble assez clair maintenant », a déclaré Inglesby à « Fox News Sunday ». Il a ajouté que « si nous avions donné suite à certains de ces avertissements plus tôt, nous serions dans une bien meilleure position en termes de diagnostics, de masques, d'équipements de protection individuelle et de préparation de nos hôpitaux. »

Un de ces responsables, le Dr Anthony Fauci, aurait recommandé des pratiques de distanciation sociale en février au lieu de mars lorsque la Maison Blanche a finalement émis des recommandations.

Fauci a reconnu dans une interview accordée à CNN dimanche matin que s'il est évident que prendre des précautions atténuantes plus tôt aurait sauvé des vies, « mais ce qui entre dans ce genre de décisions est compliqué. »

Inglesby a noté que le nombre de cas aux États-Unis semble maintenant atteindre un plateau, mais a averti que les pratiques de distanciation sociale doivent se poursuivre si le pays veut éviter un autre pic.

« Si nous ne faisons pas attention lorsque nous réduisons la distance sociale, nous recréerons les conditions qui existaient au début du mois de mars », a-t-il déclaré. « Nous pourrions avoir un autre pic de la façon dont nous en avons eu ce mois-ci. Nous allons donc faire attention à cela et conserver avec les personnes une distance sûre les uns des autres et porter des masques en tissu et mettre des barrières physiques dans les espaces de travail lorsque cela est possible. »

L'administration Trump avait recommandé que les pratiques de distanciation sociale soient maintenues au moins jusqu'au 30 avril, mais Inglesby a affirmé qu'il serait « trop ​​tôt pour rouvrir le pays le 1er mai ». Il a souligné qu'aucun pays n'avait encore complètement rouvert.

Le président Trump a déclaré vendredi que la décision de prolonger ou non les recommandations de rester à la maison était « sans aucun doute la plus grande décision que j'aie jamais eu à prendre ». Trump a déclaré qu'il consulterait des experts en santé publique ainsi que des chefs d'entreprise avant de décider de la marche à suivre.

Inglesby a dit qu'il est important d'avoir une plus grande disponibilité de tests, en particulier pour ceux qui présentent des symptômes légers ou modérés.

« Nous devons être en mesure d'avoir la capacité de sorte que si quelqu'un dit: ‘J'ai l'impression d'avoir une grippe ou une pneumonie’, il peut entrer dans une clinique ou un hôpital ou un centre de dépistage et obtenir ce cas ce jour-là et j'espère obtenir les résultats ce jour-là afin qu'ils puissent être isolés et que nous puissions identifier leurs contacts », a-t-il déclaré. « Donc, ce nombre va différer d'un État à l'autre en fonction de la population et de la façon dont ils sont organisés, mais il faudra que ce soit beaucoup plus qu'aujourd'hui car dans de nombreux endroits du pays, nous ne pouvons pas obtenir de tests pour les cas légers ou modérés. »

samedi 11 avril 2020

Distance sociale ou distance physique, c'est quoi ? 1 m, 1,5 m ou 2 m ...


La distanciation sociale est le corollaire dans la rue du fameux ‘restez chez vouscar il nous faux respecter une distance sociale certaine avec les personnes rencontrées dans un même lieu ou dans la rue ...

On met une distance entre soi et les autres accentuant ainsi l’individualisme de notre société, mais c’est pour notre bien, nous dit-on, et au fait, quelle est la bonne distance ?

Sur ce site sensé répertorier les « 5 mythes sur le COVID-19 et la distanciation sociale », c’est 1,5 m
Le site de Santé publique de France, une recherche du terme ‘distanciation sociale’ nous renvoie à deux articles des années 2006 et 2008, mais fort heureusement, le site Internet, Informations coronavirus’ du gouvernement nous apprend que la distance sociale préconisée est de 1 mètre, « Pour tenir la maladie à distance, restez à plus d’un mètre de distance les uns des autres ».
Chez nous, en France, on préfère distance sociale, mais dans d'autres pays, on utilisera le terme de 'distanciation physique' plus appropriée, me semble-t-il ?

Ainsi à Ottawa au Canada, on préfère le terme de distanciation physique : 

Photo : Radio-Canada / Julie Landry.
« prendre des mesures pour limiter le nombre de personnes avec lesquelles vous êtes en contact étroit. Cela permettra de limiter la propagation de COVID-19 dans la communauté. »

Un exemple bien connu est celui du nombre de personnes autorisées à entrer dans un magasin pour y faire ses courses ..

Néanmoins, dans une infographie, on vous dit : « Maintenez toutefois une distance de deux mètres (soit la longueur d’un bâton de hockey) par rapport à votre entourage. »

En Colombie-Britannique (Canada), c’est aussi une distance physique de 2 m dans les parcs et plages de Vancouver ...

En Corée du Sud, pays souvent cité en exemple, c’est le terme distanciation sociale qui prévaut et « La population a été invitée à maintenir une distance d'au moins 2 mètres les uns des autres depuis que la Corée du Sud a signalé son premier cas confirmé de Covid-19 le 20 janvier. » (source).

Aux Etats-Unis, le CDC nous explique Qu'est-ce que la distance sociale?

La distanciation sociale, également appelée « distanciation physique », signifie garder un espace entre vous et les autres personnes à l'extérieur de votre maison. Pour pratiquer la distanciation sociale ou physique:
. Restez à au moins 6 pieds (2 mètres) des autres personnes
. Ne vous réunissez pas en groupe
. Restez en dehors des endroits bondés et évitez les rassemblements de masse
Sans doute en France, on pourra se demander sur quelle base (scientifique, sociologique ou autre ?), le gouvernement a pris la décision d'une distance sociale de 1 m, alors que s'agissant du port du masque obligatoire : « Nous prendrons une décision quand il y aura un consensus scientifique », explique la porte-parole du gouvernement, cité par Francetvinfo le 9 avril 2020.

Enfin, une publicité présente dans le journal de ce matin est venue me rappeler que la distance sociale est vraiment variable en France,