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dimanche 17 septembre 2023

Le 17 septembre 2023 est la Journée internationale des micro-organismes !

Le 17 septembre est la Journée internationale des micro-organismes, car en ce jour de 1683, Antonie van Leeuwenhoek écrivait à la Royal Society que ses dents hébergeaient «de nombreux très petits animalcules». La compréhension de ces «animacules» et de leur importance dans tous les aspects de nos vies a depuis lors parcouru un long chemin ...

samedi 26 août 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'août 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro d'août 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Syndrome de Guillain-Barré (SGB) au Pérou : les recherches sur la cause probable de l’augmentation de l’incidence du SGB au Pérou se poursuivent, alors que les analyses de laboratoire confirment une infection à Campylobacter jejuni dans 63% des cas de SGB sur les 22 échantillons testés depuis la semaine épidémiologique 23. En 2019, le Pérou avait émis une alerte épidémiologique en raison d’une augmentation sans précédent des cas de syndrome de Guillain-Barré dans plusieurs régions du pays, les chercheurs ayant conclu qu’elle était liée à la présence du génotype ST2993 de Campylobacter jejuni. OMC, 3 pages. (25.07.2023).

Effets des bactéries lactiques acidophiles : un article de synthèse analyse les connaissances et les risques liés à l’utilisation répandue des bactéries lactiques acidophiles (LAB). À noter que certaines LAB au pH faible peuvent produire des amines biogènes. Le transfert de gènes de résistance aux antibiotiques devrait également être considéré lors de la sélection d’isolats. De plus, la détection de DNase et de gélatinase, l’activité hémolytique ou mucolytique de même que les gènes de virulence de ces microorganismes acidophiles devraient faire l’objet d’une évaluation avant que ces derniers ne soient utilisés dans le secteur de la santé ou l’industrie alimentaire, et leur innocuité derait être prouvée. Foods, 30 pages. (05.08.2023).

Propagation de souches multirésistantes de Pseudomonas aeruginosa dans les aliments d’origine animale : la propagation au niveau mondial de souches multirésistantes de P. aeruginosa constitue une menace pour la santé publique. Toutefois, leur prévalence et leur diffusion dans la chaîne alimentaire est peu prise en compte dans l’approche One health. En tout, 259 aliments d’origine animale (168 poulets et 91 porcs) ont été analysés en Chine. Dans l’ensemble, la prévalence de P. aeruginosa s’élevait à 42,1%. Les tests phénotypiques de sensibilité aux antimicrobiens ont montré que 69,7% des isolats étaient multirésistants aux médicaments. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

Émergence au niveau mondial de souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis : ces dix dernières années, des souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis se sont propagées au niveau mondial. On les trouve principalement dans la viande des poulets de chair. Salmonella Infantis est porteuse d’un grand plasmide (pESI) hébergeant des gènes de résistance aux antibiotiques, à l’arsenic et au mercure. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

C. difficile – un germe intestinal potentiellement pathogène : Clostridioides (C.) difficile est une bactérie qui peut coloniser l’intestin de l’être humain sans provoquer de symptômes. Toutefois, elle peut aussi être à l’origine d’infections entraînant des maladies gastrointestinales si les bactéries présentes dans l’intestin ont été perturbées. Les causes possibles sont l’ingestion d’aliments contaminés et le contact avec des animaux de rente. BfR, 5 pages. (20.07.2023). Informations complémentaires : OSAV.

Staphylococcus aureus enterotoxin-like X (SElX) : un groupe de chercheurs chinois a enquêté sur le taux de présence du gène SElX sur 165 souches de Staphylococcus aureus isolées lors de 95 cas d’intoxications alimentaires entre 2006 et 2019. Les résultats ont montré que ce taux atteignait 90,30%. SElX présente une certaine résistance au traitement thermique et à la digestion par la pepsine (pH = 4,0 et pH = 4,5) ainsi qu’une bonne activité superantigénique et émétique. IntJFoodMicr, 10 pages. (03.08.2023).

Chimie

Microplastiques et bisphénol A dans du thon et de l’espadon : une étude italienne a révélé la présence de microplastiques et de bisphénol A dans les tissus musculaires de deux espèces de poissons populaires pêchées en mer Méditerranée : l’espadon et le thon rouge. Cette étude se caractérise par le fait que ces polluants sont pour la première fois mis en évidence dans les tissus musculaires des poissons, et donc dans des morceaux consommés par l’être humain. Les études précédentes mettaient davantage l’accent sur la présence de ces microplastiques dans l’appareil digestif des poissons. Affidia, 3 pages. (28.07.2023). Publication originale : J. Sea Res.

Évaluation des nano et microparticules libérées par les récipients en plastique : le fait de réchauffer des biberons et des repas pour bébé au four à micro-ondes libère des quantités considérables de nano et microplastiques qui peuvent atteindre, dans certains cas, 2 milliards de nanoparticules et 4 milliards de microparticules par centimètre carré de plastique composant le récipient. Des tests in vitro ont révélé que ces particules, ingérées par les enfants via le lait et la nourriture ainsi réchauffés, tuent les cellules rénales. Il Fatto Alimentare, 1 page. (24.07.2023). Communiqué de l’Université du Nebraska. Publication originale : Environ. Sci. Technol.

Taux d’histamine dans des grillons comestibles : les grillons comestibles ont capté l’attention des consommateurs et de l’industrie alimentaire en tant qu’alternative alimentaire riche en protéines. Cela étant, au regard de la sécurité, des informations sur les teneurs en amines biogènes, en particulier l’histamine, faisaient toujours défaut. Des analyses ont été effectuées pour mesurer les taux d’histamine dans des grillons comestibles des espèces Acheta domesticus et Gryllus bimaculatus. Ces taux augmentaient si les grillons étaient stockés à température ambiante. Food Contr, 10 pages. (08.08.2023).

Toxines T-2 et HT-2 – toxicité, présence et analyse : une nouvelle publication fournit une évaluation concise sur la façon d’appréhender les effets toxicologiques de T-2 et HT-2 chez les êtres humains et les animaux, leurs voies de biosynthèse, leur présence, l’impact du changement climatique sur leur production et l’évaluation des méthodes d’analyse visant à les détecter. Toxins, 42 pages. (29.07.2023).

Le changement climatique accroît l’apparition des mycotoxines : durant les 10 dernières années, les scientifiques ont de plus en plus souvent tiré la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique, qui favorise le développement de moisissures productrices de mycotoxines. Selon les prédictions, A. flavus et les aflatoxines deviendront une préoccupation majeure en Europe dans les 50 ou 100 prochaines années. En outre, le profil de certaines espèces de Fusarium productrices de mycotoxines ne cesse d’évoluer, tandis que la fréquence de contamination par F. graminearum, une espèce capable de produire plusieurs mycotoxines, augmente dans le nord et le centre de l’Europe. Foods, 18 pages. (14.07.2023).

Présence d’aflatoxines dans l’eau : des études portent pour la première fois sur la présence d’aflatoxines dans des étendues d’eau ainsi que sur les méthodes de décontamination. Des aflatoxines ont été détectées dans les eaux de surface, les eaux usées et de l’eau potable, y compris dans de l’eau du robinet et de l’eau en bouteille. Les sources de contamination restent inconnues. Water Res, 10 pages. (01.04.2023).

Microcystines – un risque potentiel pour la santé humaine : la rapide multiplication des microcystines menace sérieusement les écosystèmes d’eau douce de la planète et est devenue un enjeu majeur de santé publique au niveau mondial. Ces toxines sont extrêmement stables et constituent les hépatotoxines les plus largement répandues. Les voies de contamination courantes pour les êtres humains sont les suivantes : contact physique, ingérer de l’eau ou de la nourriture contaminée, les compléments alimentaires à base d’algue et l’hémodialyse. Toxins, 14 pages. (06.07.2023).

Les emballages alimentaires en plastique libèrent des antioxydants organophosphorés : les antioxydants organophosphorés sont très souvent ajoutés dans les produits en plastique et peuvent être oxydés pour former des esters de phosphate organique au cours du processus de production et d’utilisation. La présence de ces esters et antioxydants a été détectée dans 5 emballages alimentaires en plastique. Leur ingestion via les denrées alimentaires emballées dans du plastique est estimée entre 2,6 et 32,7 ng/kg pour un enfant et entre 1,1 et 6,5 ng/kg pour un adulte, ce qui représente un risque non négligeable d’exposition aux polluants à base de phosphore sous forme organique. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.07.2023).

Nutrition

Teneur en nutriments des alternatives au lait : afin de comparer les nutriments contenus dans les alternatives végétales au lait à ceux du lait de vache, des chercheurs ont analysé plus de 200 produits d’origine végétale vendus en guise d’alternative au lait aux États-Unis en 2023. Par rapport au lait de vache, seuls 12 % des produits d’origine végétale contenait des quantités équivalentes ou supérieures pour les trois nutriments étudiés, à savoir : calcium, vitamine D et protéines. EurekAlert!, 3 pages. (24.07.2023). Publication originale : Nutrition 2023.

Les régimes végétariens peuvent augmenter le risque de fracture : une récente étude réalisée au Royaume-Uni a comparé le risque de fracture de la hanche chez des personnes consommant de la viande, des personnes ayant opté pour un régime pescétarien et celles ayant choisi un mode d’alimentation végétarien. Les résultats ont montré que tant les hommes que les femmes qui suivaient un régime végétarien présentaient un risque plus élevé de se fracturer la hanche. MedNewsToday, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : BMC Med.

L’ingestion à long terme d’édulcorants artificiels augmente le volume des tissus adipeux : pendant plus de 20 ans, une équipe de recherche a étudié le mode d’alimentation quotidien de personnes, en accordant une attention particulière aux édulcorants non nutritifs que l’on trouve habituellement dans les édulcorants artificiels. L’équipe a découvert que la consommation sur le long terme d’aspartame, de saccharine et de boissons allégées était associée à des réserves de graisses plus importantes au niveau de l’abdomen et dans les muscles. EurekAlert!, 2 pages. (03.08.2023). Publication originale : Int J Obes.

La consommation de sucres ajoutés peut augmenter le risque de calculs rénaux : une étude a montré pour la première fois qu’une consommation accrue de sucres ajoutés pouvait probablement venir allonger la liste des facteurs de risque des calculs rénaux. EurekAlert!, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : FrontNutr.

Allergie

Émergence de l’allergie à la viande liée à une morsure de tique : d’après le centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), au moins 110 000 Américains auraient reçu un diagnostic d’allergie à la viande depuis 2010. Sur la base d’un nombre potentiellement supérieur de cas non signalés, les chercheurs estiment qu’aux États-Unis seulement, plus de 450 000 personnes pourraient être allergiques sans le savoir. Selon le CDC, le déclencheur serait la morsure d’une certaine espèce de tique, la Lone Star. Toutefois, d’autres tiques pourraient aussi être à l’origine de l’allergie. Südkurier, 3 pages. (01.08.2023). Publication originale : CDC.

Boissons sucrées et caractéristiques allergiques : la consommation de boissons sucrées a augmenté chez les plus jeunes. Une étude de cohorte a montré que la consommation de ces boissons est associée à certaines caractéristiques allergiques chez les enfants dès 2 ans. Nutrients, 10 pages. (20.07.2023).

Fraude et tromperie

De nombreux compléments alimentaires destinés aux sportifs ne contiennent aucune trace de leurs principaux ingrédients : à peine 11 % des quelque 60 compléments alimentaires testés contiennent la quantité exacte des principaux ingrédients mentionnés sur l’étiquette. Dans 40% des cas, les analyses n’ont pas permis de déceler la moindre trace des ingrédients en question. Sci. News, 2 pages. (26.07.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Commerce illégal généralisé de produits chimiques dangereux : des chercheurs se sont penchés sur le commerce mondial de produits chimiques très dangereux soumis à un traité international, la convention de Rotterdam. Près de la moitié du volume total des produits chimiques en question franchit illégalement les frontières nationales. Sur les 64,5 millions de tonnes qui circulent, il s’agit dans la majorité des cas, soit 55,3 tonnes, de dichlorure d’éthylène. En deuxième position, avec 6,3 millions de tonnes, arrive le dioxyde d’éthylène, produit désinfectant et pesticide. Les autres produits chimiques, pour la plupart des pesticides, représentent une part relativement faible. CF, 2 pages. (11.07.2023). Publication originale : Nat Sustain.  

jeudi 3 août 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juillet 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juillet 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Les biofilms de Pseudomonas constituent une menace pour la sécurité des aliments : selon une étude, ces biofilms peuvent favoriser la survie de cellules de Listeria monocytogenes même après désinfection. Le danger constitué par les Pseudomonas pour la sécurité des aliments est souvent négligé, parce que ces germes sont associés à la détérioration des aliments plutôt qu’aux maladies d’origine alimentaire. Or, les résultats d’une étude suggèrent que ces bactéries peuvent constituer une menace directe pour la sécurité des aliments dans l’environnement de transformation. FoodSafetyMag, 4 pages. (26.06.2023). Publication originale : Microorganisms.

Le lait maternel - une voie potentielle de transmission du virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) : si les piqûres de tiques constituent le principal mode de transmission du TBEV, de nouvelles données suggèrent que le lait maternel pourrait transmettre le virus d’une mère infectée à son nourrisson. Un article de revue publié récemment donne un aperçu des connaissances actuelles sur la transmission du virus par le lait maternel. Cureus, 6 pages. (09.07.2023).

Trouver le juste milieu entre la durabilité et l’hygiène : diverses actions peuvent contribuer à rendre les procédures d’assainissement plus durables. Dans cet article, les auteurs examinent l’efficacité, les difficultés de mise en œuvre et les conséquences pour le produit final d’un certain nombre de ces actions. En substance, les résultats et les principes de ces actions sont universellement applicables à l’ensemble de l’industrie alimentaire. FoodSafetyMag, 8 pages. (12.06.2023).

Rôles des bactéries dans l’initiation, la promotion et la progression des cancers : seuls quelques microorganismes ont été identifiés comme étant directement à l’origine du développement d’une tumeur ou comme étant capable de déjouer la surveillance du système immunitaire et de créer un milieu favorable à la tumeur. Les rôles des bactéries dans les tumeurs malignes et les cancers du tractus gastro-intestinal ont été décrits dans une revue qui présente l’évolution de la compréhension de ces mécanismes. Nat. Rev. Cancer, 10 pages. (03.07.2023).

Le choléra revient-il en Sardaigne ? Un cas de choléra est survenu en Sardaigne. La maladie avait disparu de l’île depuis 50 ans. Le service d’hygiène publique a signalé un cas chez un retraité de 71 ans. Le vecteur possible de l’infection est probablement la consommation de fruits de mer. L’ECDC considère qu’il s’agit d’un cas sporadique de la maladie provoqué par des vibrions non cholériques. Donna, 2 pages. (11.07.2023). Informations complémentaires : Italy 24 News.

Chimie

Farine de tara «tara flour» - un nouvel ingrédient et ses conséquences : un PDG s’exprime pour la première fois sur la farine de tara qui a rendu malades des centaines de personnes aux États-Unis. Ces évènements ont donné lieu à des poursuites judiciaires et révélé de graves problèmes de sécurité alimentaire aux États-Unis. Bien que la farine de tara soit presque certainement la cause principale, la raison pour laquelle cet ingrédient provoque ces symptômes n’est pas claire. La revue Chemical Research in Toxicology suggère que la farine de tara contient des niveaux élevés d’acides aminés non protéiques connus sous le nom de baikiain, qui peuvent avoir des effets néfastes, en particulier chez les personnes ayant un patrimoine génétique spécifique. FC, 12 pages. (22.06.2023). Publication originale : Chem. Res. Toxicol.

Des ingrédients protéiques d’origine végétale contaminés par de l’acrylamide : une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de Bari Aldo Moro (Italie) a soulevé de l’inquiétude en raison de la présence d’acrylamide dans des ingrédients protéiques d’origine végétale disponibles dans le commerce. L’étude a révélé une variabilité significative de la teneur en acrylamide dans ces ingrédients produits par différentes technologies de transformation. Affidia, 2 pages. (23.06.2023). Publication originale : Foods.

Récipients à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre et microparticules : une étude a porté sur des simulateurs d’aliments aqueux, acides et gras, afin d’analyser la migration des microparticules provenant du récipient à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre. Les résultats ont montré que les aliments acides provoquaient la dégradation des fibres de canne à sucre et constituaient les aliments qui libéraient le plus grand nombre de microparticules. Foods, 10 pages. (27.06.2023).

Des niveaux élevés de PFAS dans les populations du Groenland : l’étude a montré que, bien qu’ils vivent loin des sources de contamination par les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), 92 % des habitants d’Ittoqqortoormiit ont dans leur organisme une quantité de PFAS bien supérieure à celle recommandée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour éviter les dommages au système immunitaire. EurekAlert!, 5 pages. (12.07.2023). Publication originale : Lancet Planetary Health.

Un nouveau rapport révèle que la plupart des échantillons de chou frisé aux États-Unis contiennent des PFAS : les tests ont porté sur des choux frisés conventionnels et biologiques achetés dans des épiceries à travers le pays, et ont été réalisés après que des analyses de la FDA menées entre 2019 et 2021 ont conclu à l’absence de contamination par les PFAS. Sept des huit échantillons de choux frisés américains récemment analysés contenaient des niveaux élevés de ces composés toxiques. The Guardian, 5 pages. (30.06.2023). Publication originale : ANH.

Suisse - un échantillon d’eau du robinet sur deux est contaminé par des PFAS : une étude menée dans toutes les régions de Suisse montre que près d’un échantillon d’eau potable sur deux contient des PFAS. Le magazine de consommateurs suisse-allemand « K-Tipp » a analysé près de 1000 échantillons d’eau potable provenant de toutes les régions de Suisse. Sur les 872 échantillons analysés, 400 étaient contaminés. 20Min, 2 pages. (21.06.2023). Publication originale : K-Tipp.

La moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS : une étude nationale menée par l’Institut des études géologiques (USGS) a révélé que près de la moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS, également connues sous le nom de produits chimiques éternels. L’exposition alimentaire aux PFAS est une question de plus en plus préoccupante en raison du nombre croissant de preuves concernant la nocivité de ces substances chimiques pour la santé humaine. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.07.2023). Publication originale : Environ Int.

La FDA fait le point sur les travaux de réévaluation de la sécurité chimique : suite à l’annonce d’un nouveau cadre pour la réévaluation systématique des produits chimiques utilisés dans l’alimentation après leur mise sur le marché, la FDA a publié un inventaire public de certains ingrédients et additifs alimentaires dont l’utilisation dans les aliments est jugée dangereuse, parce qu’ils ne sont pas autorisés, ainsi que des listes de certains produits chimiques qui font actuellement l’objet d’un examen de la part de l’agence. FoodSafetyMag, 4 pages. (12.07.2023). Publication originale : FDA.

Nutrition

Différencier les avantages et les risques des différents types de viande : Un numéro spécial de «Foods» illustre trois grands domaines liés à la viande : la viande et la santé humaine, les effets du régime alimentaire des animaux sur les caractéristiques nutritionnelles de la viande et l’attitude des consommateurs à l’égard de l’achat et de la consommation de viande d’origine cellulaire. Les deux premiers domaines sont liés, tandis que le troisième soulève d’importantes préoccupations des consommateurs concernant les nouvelles technologies alternatives de production de viande. Foods, 4 pages. (14.06.2023).

Quand les étiquettes « faible teneur en matières grasses » font plus de mal que de bien : selon une étude réalisée en Allemagne, lorsque les fabricants annoncent que leurs produits sont «allégés en matières grasses», de nombreux consommateurs supposent qu’ils contiennent également moins de sucre, même si la teneur réelle en sucre de nombreux produits allégés diffère peu de celle d’autres produits. Food Navigator, 2 pages. (28.06.2023). Publication originale : Food Qual. Prefer.

Allergies

L’agriculture moléculaire suscite de nouvelles préoccupations en matière de gestion des allergènes : la FDA des États-Unis a publié une lettre ouverte pour avertir les jeunes entreprises du secteur émergent de l’agriculture moléculaire que l’expression de protéines animales telles que les œufs et les protéines laitières dans des cultures génétiquement modifiées telles que le soja nécessitera une gestion stricte des allergènes. Allergen Bureau, 2 pages. (26.06.2023). Publication originale : FDA.

Aliments et compléments alimentaires contenant du soja : de plus en plus de personnes adoptent un régime alimentaire à base de plantes. Celui-ci repose en partie sur des substituts de viande ou de lait à base de soja. Pour le Bundesinstitut für Risikobewertung (BfR) allemand, ce régime alimentaire présente des risques pour la santé pour certains groupes de population en raison de sa teneur en isoflavones et autres substances semblables à des hormones, ainsi que de son potentiel allergénique. BfR, 10 pages. (28.06.2023).

samedi 1 juillet 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juin 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juin 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Helicobacter pullorum : l’agent pathogène zoonotique émergent Helicobacter pullorum colonise souvent le tractus gastro-intestinal des volailles et provoque des gastro-entérites. La bactérie peut être transmise à l’être humain par de la viande contaminée et causer des colites et des hépatites. Malgré la prévalence élevée de H. pullorum, très peu d’études ont été menées sur cette bactérie. FrontMicr, 8 pages (10.04.2017).

Formation de salmonelles sur des fraises fraîches : une étude démontre pour la première fois la capacité d’une bactérie entéropathogène à former un biofilm à la surface de fraises. Salmonella enterica subsp. Enterica du sérovar Thompson a en effet réussi à survivre et à former un biofilm à la surface de fraises stockées à température ambiante (20 °C) pendant 72 heures et à des températures de réfrigération (7 et 4 °C) pendant 240 heures. Food Control, 5 pages. (05.06.2023).

Une augmentation des infections dues à E. coli O26 observée en Angleterre : des chercheurs ont examiné le complexe clonal (CC) 29 des STEC O26:H11. Entre les mois de janvier 2014 et décembre 2021, l’Agence britannique de sécurité sanitaire a procédé au séquençage de 834 isolats provenant de 724 patients et appartenant au CC 29. En 2021, le nombre de STEC O26:H11 détectées était huit fois plus élevé qu’en 2014. FSN, 2 pages. (26.05.2023). Publication originale : J. Infect.

Contamination de fruits, de légumes et de légumes-feuilles par des parasites : une étude en Equateur évalue la fréquence des contaminations des denrées précitées par des parasites dans les Andes équatoriennes. La présence de parasites a été détectée dans 63,4% des échantillons, les légumes verts à feuilles étant les plus contaminés (76,9%). Les protozoaires ont été détectés plus fréquemment (49,6%) que les helminthes (15,5%). F1000 Research, 10 pages. (23.05.2023).

Facteurs de risques d’infection par Escherichia coli producteurs de shigatoxines non-O157 : Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) provoquent des maladies diarrhéiques aiguës. Afin de déterminer les facteurs de risque d’infection par des E. coli producteurs de shigatoxines non-O157, une étude cas-témoins a été menée aux États-Unis auprès de 939 patients et d’un groupe de contrôle composé de 2464 personnes en bonne santé. La consommation de salade ou de tomates ainsi que les repas pris dans des fast-foods représentent respectivement 39%, 21% et 23% des fractions attribuables dans la population pour les infections contractées dans le pays. EID , 3 pages. (06.2023).

Impact du changement climatique sur les infections et intoxications hydriques : les changements climatiques dont les effets sont toujours plus perceptibles pourraient augmenter les risques d’infections et d’intoxications hydriques chez l’être humain, par ex. suite à une augmentation des concentrations d’agents pathogènes dans les étendues d’eau, à l’apparition de nouveaux agents pathogènes ou à d’éventuelles modifications des caractéristiques des agents pathogènes. Cet article présente des exemples d’effets possibles dus au changement climatique. Journal of Health Monitoring, 13 pages. (01.06.2023).

Risques alimentaires liés à la consommation de légumes : cette étude a montré que le pourcentage de contaminations microbiologiques et de bactéries résistantes aux antimicrobiens était plus élevé dans les légumes frais (légume verts à feuilles, légume-fruit, légume-bulbe et légume-fleur) que dans les légumes prêts à consommer (légumes verts à feuilles et salade mélangée), les contaminations aux pesticides étant à l’inverse plus fréquentes dans les derniers cités. IJFS, 1 page. (08.06.2023). Publication originale : IJFS.

Lien entre l’altération de l’ADN des aliments par la chaleur et d’éventuels risques génétiques : les régimes alimentaires riches en viande rouge et en aliments frits sont depuis longtemps associés à des risques pour la santé, notamment à celui de cancers. Une nouvelle étude menée sur des souris a révélé que la cuisson à haute température des aliments pouvait endommager l’ADN des aliments et augmenter ainsi le risque de cancer chez les consommateurs. EurekAlert!, 3 pages. (13.06.2023). Publication originale : ACS Cent. Sci..

Épidémie d’infections dues à Salmonella liée à la consommation d’une alternative végane au brie à base de noix de cajou : lors de l’analyse hebdomadaire d’isolats séquencés, le département de la santé du Tennessee a identifié, le 30 mars 2021, deux isolats de Salmonella Duisburg dont le séquençage du génome entier (WGS) avait permis de déterminer qu’ils étaient étroitement liés. Parmi les 19 patients concernés, quinze avaient mangé une alternative végétale au fromage de brie à base de noix de cajou de la même marque. Sur la base des résultats des analyses d’échantillons et de l’enquête de traçabilité de la FDA, les ingrédients à base de noix de cajou utilisés pour fabriquer les bries véganes étaient probablement à l’origine de la contamination. MMWR, 2 pages. (26.05.2023).

Profils de résistance aux antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant de grenouilles comestibles chinoises : dans le cadre de cette étude, 103 grenouilles comestibles chinoises vivantes ont été collectées sur divers marchés de produits frais à travers Hong Kong. Une antibiorésistance (multidrug resistance) a été identifiée dans 21% des isolats. Ces résultats démontrent qu’un pourcentage élevé des grenouilles vivantes destinées à la consommation humaine qui sont vendues sur des marchés de produits frais sont porteuses de Salmonella multirésistants. Foods, 10 pages. (01.06.2023).

Chimie

Prolifération de phycotoxines sur la côte est de la Floride : les algues du genre Pseudo-nitzschia spp., qui produisent la neurotoxine acide domoïque, ont la capacité de se bioaccumuler dans les réseaux alimentaires, nuisant ainsi aux êtres humains et aux animaux. Une étude moléculaire montre la présence de l’algue dans 87% des échantillons prélevés dans l’Indian River Lagoon, Floride. L’ensemble des isolats montraient des signes de toxicité et de l’acide domoïque a été détecté dans 47% des échantillons prélevés à la surface de l’eau. EurekAlert!, 3 pages. (15.06.2023). Publication originale : Harmful Algae.

Évaluation de la contamination d’un thon de l’océan Pacifique est par des microplastiques : ce travail portait sur la pollution aux microplastiques touchant une espèce de thon de l’océan Pacifique est faisant l’objet d’un commerce important, le Katsuwonus pelamis (K. pelamis). Il est appparu que 21 des 22 K. pelamis capturés dans l’océan Pacifique souffraient d’une contamination aux microplastiques. Food Chem, 8 pages. (08.06.2023).

Microplastiques fibreux et microfibres naturelles dans des poissons : cette étude a porté sur l’ingestion de microfibres synthétiques et de fibres naturelles par deux espèces de poissons de la mer Méditerranée, importantes d’un point de vue commercial, l’anchois commun et le rouget. Les premiers résultats ont montré la présence de microfibres dans 53% des anchois communs et 60% des rougets. IJFS, 1 page. (06.06.2023).

Exposition alimentaire au cadmium via la consommation de six aliments usuels, aux États-Unis : une évaluation des risques réalisée par l’Université de l’État du Michigan a conclu que les personnes appartenant aux groupes d’âge 6-24 mois et 24-60 mois étaient les plus exposées au cadmium (Cd) contenu dans les denrées alimentaires usuelles. Les nourrissons et les jeunes enfants américains appartenant à ces catégories d’âge qui consomment régulièrement du riz, des épinards, de l’avoine, de l’orge, des pommes de terre et du blé présentent une exposition moyenne au Cd supérieure à l’apport maximum tolérable fixé par l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry, ATSDR) Food Chem. Toxicol., 15 pages. (02.06.2023).

L’exposition chronique à des métaux augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire : dans le monde entier, la plupart des gens sont régulièrement exposés à des niveaux faibles ou modérés de plomb, de cadmium et d’arsenic dans l’environnement, ce qui renforce le risque de maladie coronarienne, d’AVC et de maladie artérielle périphérique. EurekAlert!, 5 pages. (12.06.2023). Publication originale : JAHA.

Nutrition

Valeurs nutritionnelles des substituts végétaux au fromage : ces substituts se sont désormais fait leur place dans les rayons des supermarchés. Après avoir examiné de près 17 de ces produits, la Verbraucherzentrale de Hambourg est parvenu la conclusion suivante : d’un point de vue nutritionnel, les substituts végétaux ne sont pas aussi intéressants que le vrai fromage, car ils contiennent en règle générale très peu de protéines et quasiment pas de calcium. FoodAktuell, 1 page. (11.05.2023). Publication originale : VZ.

Allergies

Rappels de produits en Australie - les problèmes liés aux allergènes persistent : selon des données récentes publiées par la Food Standards Autralia New Zealand (FSANZ), les allergènes étaient à l’origine de près de la moitié des rappels de produits alimentaires en Australie en 2022. Affidia, 2 pages. (17.05.2023). Publication originale : FSANZ.

Des œufs génétiquement modifiés pour mettre fin à cette allergie : une équipe de chercheurs japonais a eu recours au génie génétique pour éliminer la protéine la plus allergène de l’œuf. Si les chercheurs considèrent ces œufs modifiés comme «moins allergènes», ces derniers ne sont pas complètement sûrs pour les personnes allergiques aux œufs. Futura Sciences, 3 pages. (20.05.2023). Publication originale : Food Chem. Toxicol..

Prévalence des allergies alimentaires – des différences constatées en fonction de l’appartenance raciale et ethnique et de la réalité socio-économique : cette étude portant sur un échantillon représentatif au niveau national suggère qu’aux États-Unis la prévalence des allergies alimentaires est plus élevée chez les Asiatiques, les Hispaniques et les personnes noires d’origine non-hispanique que chez les personnes blanches d’origine non-hispanique. EurekAlert!, 2 pages. (14.06.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Fraude et tromperie

Pureté et qualité de l’huile d’avocat : une étude de l’Université de Californie, à Davis, a découvert que 69% des huiles d’avocat vendues au détail contenaient des impuretés ou étaient mélangées à d’autres huiles moins chères. De plus, une grande partie des échantillons d’huile analysés présentaient un taux d’oxydation élevé, indiquant que l’huile était en train de devenir rance. New York Post, 1 page. (25.05.2023). Publication originale : Food Control.

dimanche 25 juin 2023

De la chasse aux antibiotiques chez les microbes inhabituels et incultivables. De nouveaux antibiotiques efficaces existent. C'est simplement une question d'où (et comment) on regarde !

À mesure que la crise de la résistance aux antimicrobiens s'aggrave, le besoin de découvrir de nouveaux antibiotiques augmente également. Où les scientifiques devraient-ils chercher ? Les bactéries inhabituelles et (autrefois) incultivables sont un bon point de départ.

Les travaux rapportés dans cet article ont été présentés à ASM Microbe, la réunion annuelle de l’American Society for Microbiology, qui s’est tenue du 15-19 juin 2023 à Houston.

«Chasse aux antibiotiques chez les microbes inhabituels et incultivables », source ASM News.

L'émergence d'agents pathogènes résistants aux antibiotiques a largement dépassé la découverte de nouveaux antibiotiques pour les combattre. Cela s'explique en partie par le fait que les efforts de découverte d'antibiotiques se concentrent généralement sur le dépistage des microbes environnementaux cultivables (par exemple, les bactéries du sol) pour les composés antimicrobiens. Cependant, la plupart des microbes environnementaux ne peuvent pas être cultivés en laboratoire et sont donc inutiles du point de vue de la découverte de médicaments ou le sont-ils ? Aidés par des techniques de culture intelligentes, des scientifiques accèdent à des bactéries autrefois inaccessibles et, à partir de ces microbes, découvrent une série de nouveaux antibiotiques.

L'âge d'or de la découverte des antibiotiques

Ci-contre bactéries Actinomycetes, source grottes de l'Oregon/Wikimedia Commons.

Il fut un temps où il semblait que les antibiotiques étaient découverts à gauche et à droite. Cet «âge d'or» de la découverte d'antibiotiques a débuté dans les années 1940 lorsque Selman Waksman, microbiologiste lauréat du prix Nobel, a découvert l'antibiotique à large spectre, la streptomycine, d'une espèce d'actinomycètes du sol. La découverte de Waksman a montré que les actinomycètes du sol étaient des sources potentielles de nouveaux antibiotiques et a motivé les efforts de toute l'industrie pharmaceutique pour exploiter les bactéries à la recherche de pistes prometteuses.

Ces efforts ont conduit à la découverte de plusieurs des principales classes d'antibiotiques utilisés aujourd'hui (par exemple, les aminoglycosides, les tétracyclines, les β-lactamines, etc.). Cependant, dans les années 1960, les progrès s'essoufflent. Les actinomycètes du sol ont été extraits de nouveaux antibiotiques qui pourraient être découverts avec des méthodes de dépistage standard. Les dépistages ultérieurs d'antimicrobiens synthétiques ont également été largement infructueux ; la plupart des molécules synthétiques sont incapables de contourner la membrane cellulaire bactérienne (en particulier les charges répulsives et les pompes de la membrane externe chez les bactéries Gram négatif), et sont donc inefficaces.

Depuis lors, les progrès dans la découverte d'antibiotiques ont été marginaux - ou, comme l'a déclaré lors de l’ASM Microbe 2023, Kim Lewis, professeur émérite universitaire et directeur de l’Antimicrobial Discovery Center de la Northeastern University, «Nous ne sommes pas dans une bonne place.»

Cependant tout n'est pas perdu. Pour Lewis et ses collègues, la clé pour lancer la découverte de produits naturels consiste à regarder là où les scientifiques n'ont jamais regardé auparavant. «Une proposition simple est de commencer le dépistage en dehors des actinomycètes et de voir ce que nous pouvons trouver», a dit Lewis. «Et si vous sortez des actinomycètes, pourquoi ne pas cibler des bactéries non cultivables ?

Cultiver l'incultivable

Seulement 1% des bactéries environnementales peuvent se développer sur une boîte de Petri, laissant un énorme 99% non cultivé. La plupart de ces bactéries ne peuvent pas être cultivées en laboratoire en utilisant des techniques de culture traditionnelles ; si les scientifiques ne peuvent pas les cultiver, ils ne peuvent pas accéder à leurs produits potentiellement utiles. Au cours des 20 dernières années, cependant, Lewis et ses collaborateurs ont développé des méthodes pour cultiver des microbes du sol incultivables. Le ticket, a expliqué Lewis, est de faire en sorte que les microbes se sentent chez eux, c'est-à-dire de «tromper» les cellules en leur faisant croire qu'elles se développent dans leur environnement naturel, où elles ont accès aux nutriments et à d'autres facteurs de croissance. Avec son collègue, Slava Epstein, professeur de biologie à la Northeastern University, Lewis a inventé ce qu'il a qualifié en plaisantant de «système très sophistiqué».

Le système se compose d'une membrane semi-perméable, tamponnée avec un mélange d'agar et de cellules environnementales (c'est-à-dire un échantillon de sol dilué), prise en sandwich entre 2 rondelles métalliques. Le sandwich peut être placé dans un site d'échantillonnage extérieur ou dans un environnement naturel simulé en laboratoire. La membrane permet aux molécules de l'environnement de se diffuser vers l'intérieur et vers l'extérieur. Après plusieurs semaines d'incubation, des microcolonies bactériennes peuplent la membrane et peuvent être isolées. Notamment, une fois qu'une population cellulaire a été établie, les bactéries sont plus aptes à se développer sur une boîte de Petri en laboratoire (jusqu'à 40% de récupération de la croissance). Une autre itération de la technologie, connue sous le nom de puce d'isolement (ichip), comprend des centaines de minuscules chambres de diffusion contenant environ 1 cellule bactérienne chacune, rationalisant ainsi le processus en permettant aux scientifiques de cultiver et d'isoler des bactéries individuelles.

La ichip. Pour assembler l'appareil, une plaque recouverte de minuscules trous est plongée dans une suspension de cellules environnementales, recouverte de membranes et scellée entre 2 plaques supplémentaires. Source : Nichols D., et al. Applied and Environmental Microbiology, 2010.

NovoBiotic Pharmaceuticals, une société de biotechnologie cofondée par Lewis et Epstein, qui se concentre sur la découverte et le développement de nouveaux médicaments à partir de sources naturelles, a utilisé la technologie de la chambre de diffusion pour cribler des échantillons de sol à l'échelle industrielle. La société possède désormais une collection de plus de 64 000 isolats bactériens incultivables et, à partir de ces isolats inhabituels, a identifié plusieurs antibiotiques prometteurs.

Médicaments provenant de microbes incultivables

Le principal antibiotique de la société, la teixobactine, a été isolé à partir d'une bactérie du sol précédemment non cultivée appelée Eleftheria terrae. Lewis a souligné que le composé montre une excellente activité contre un grand nombre d'agents pathogènes Gram positif, quel que soit leur profil de résistance aux antibiotiques, est non toxique pour les cellules eucaryotes et, sur la base des preuves actuelles, semble tuer les agents pathogènes sans résistance détectable. Cela est probablement dû au fait que les cibles de la teixobactine sur la membrane cellulaire (lipide II et lipide III - respectivement précurseurs du peptidoglycane et de l'acide teichoïque,) sont immuables. Autrement dit, ce ne sont pas des protéines (c'est-à-dire qu'elles ne sont pas directement codées par des gènes) et n'acquièrent donc pas de mutations génétiques susceptibles de conférer une résistance aux antibiotiques. Cette découverte suggère que «le paradigme selon lequel les bactéries développeront toujours une résistance à tout est incorrecte», a dit Lewis.

L'efficacité de la teixobactine est également liée à son mécanisme unique à deux volets. Les molécules de teixobactine ne se contentent pas de se lier à leurs cibles, ce qui inhibe la synthèse de la paroi cellulaire, mais s'associent également pour former des structures supramoléculaires en forme de feuille. «La membrane s'amincit sous la structure supramoléculaire», a expliqué Lewis. «Nous avons pensé que [cela] pourrait perturber la membrane - et c'est le cas.» Il a souligné que «la teixobactine nous donne une recette pour développer des composés sûrs et actifs sur la membrane», qui sont restés quelque peu insaisissables, malgré les meilleurs efforts des scientifiques pour les trouver. Les scientifiques ont depuis découvert un autre antibiotique, la clovibactine, qui cible de la même manière le lipide II et «se transforme en une structure supramoléculaire», bien qu'un peu différente de la teixobactine.

La teixobactine endommage la membrane cellulaire. Ici, des cellules de Staphylococcus aureus en l'absence d'antibiotique (No AB) ou traitées à la teixobactine (Teix) ou à la vancomycine (Vanc), un autre antibiotique qui cible le lipide II et perturbe la synthèse des peptidoglycanes. Source Homma T., et al. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 2016.

«La conclusion de ces composés est… [que] la nature a clairement développé des composés qui ont évolué pour éviter la résistance», a dit Lewis. «Et notre notion de ce qui est une cible appropriée ou médicamenteuse n'est pas pertinente parce que la nature est inconsciente de cette [notion].»

La teixobactine est actuellement en phase de développement préclinique avancé. Des composés de la collection NovoBiotic qui ciblent M. tuberculosis ont également été découverts, et la société a récemment reçu un financement pour exploiter sa collection de médicaments antifongiques afin de lutter contre l'agent pathogène fongique Candida auris.

S'attaquer aux Gram négatif

La découverte d'antibiotiques contre les bactéries Gram positif est notable. Cependant, Lewis a reconnu qu'il existe un besoin primordial de composés qui ciblent les agents pathogènes Gram négatif, qui sont particulièrement préoccupants du point de vue de la résistance aux antimicrobiens (3 des 5 agents pathogènes répertoriés comme des menaces de résistance aux antimicrobiens «urgentes» par le Centers for Disease Control des États-Unis et Prévention sont Gram négatif). Pourtant, lors du screening du sol, le «taux de réussite» pour les composés ciblant les bactéries Gram négatif est 2 fois plus faible que pour les bactéries Gram positif. Lewis estime qu'il faudrait 100 ans pour trouver des pistes contre les bactéries Gram négatif avec le pipeline d'échantillonnage standard de sol.

Image ci-contre de nématodes entomopathogènes isolés d'une espèce de teigne du pommier. Source : Alexandra695, Wikimedia Commons.

Pour résoudre ce problème, Lewis et ses collaborateurs réduisent leur champ d'action, en se concentrant sur les bactéries dont ils savent qu'elles ont des exigences similaires en matière d'antibiotiques que les humains (par exemple, actifs contre les bactéries Gram négatif, faible toxicité, efficacité in vivo). Il s'avère que les bactéries vivant dans les intestins des nématodes entomopathogènes sont de bons candidats. Les composés antimicrobiens produits par ces microbes intestinaux doivent avoir une faible toxicité vis-à-vis de leur hôte nématode, être capables de voyager à travers les tissus et doivent agir contre les agents pathogènes à Gram négatif, qui sont des concurrents clés dans l'environnement intestinal des nématodes.

Jusqu'à présent, cette approche a été couronnée de succès. Par exemple, un screening d'isolats intestinaux de nématodes appartenant au genre Photorhabdus a révélé un antibiotique, la darobactine, qui est actif contre les agents pathogènes Gram négatif prolifiques (par exemple, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumonieae, Acinetobacter baumannii et autres) in vitro et chez la souris, mais montre une activité limitée contre les micro-organismes Gram positif et d'autres symbiotes. Surtout, la darobactine cible un complexe sur la surface bactérienne Gram négatif (le complexe BAM), qui surmonte la nécessité de contourner la membrane externe, une formidable barrière pour de nombreux composés. Lewis a noté que d'autres composés dérivés de Photorhabus sont en cours de développement.

Dans l'ensemble, le travail de Lewis et de ses collègues - de la culture de microbes du sol incultivables à la capitalisation sur les microbes intestinaux des nématodes - pointe vers un message clé : de nouveaux antibiotiques efficaces existent. C'est simplement une question d'où (et comment) on regarde.

vendredi 26 mai 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mai 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mai 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Foyer sévère de Streptococcus equi ssp. zooepidemicus : entre novembre 2021 et mai 2022, une enquête a permis de recenser 37 cas cliniques d’infection à Streptococcus equi ssp. zooepidemicus dans le centre de l’Italie. Il ressort des études épidémiologiques et du séquençage du génome entier que des produits laitiers frais non pasteurisés étaient à l’origine du foyer. EID, 3 pages. (05.2023).

Des mycotoxines dans le pollen d’abeille vendu dans le commerce : le pollen d’abeille est un produit naturel populaire. Cependant, nombre de questions subsistent quant à son innocuité. Pour la première fois, une étude a été menée pour évaluer la présence de cinq mycotoxines (aflatoxine B1, ochratoxine A, zéaralénone, déoxynivalénol et toxine T2) dans 80 échantillons. Résultat : 100% de ces derniers présentaient des niveaux quantifiables de mycotoxines, le déoxynivalénol dépassant la limite de sécurité et la concentration d’aflatoxine B1 étant jugée très préoccupante dans 28% et 84% des cas analysés. Food Control, 10 pages. (03.05.2023).

Espagne – des bactéries multirésistantes dans de la viande vendue en supermarché : des E. coli multirésistants ont été détectés dans 40% des échantillons de viande vendue en supermarché testés dans le cadre d’une étude espagnole. Par ailleurs, l’étude a mis en évidence la présence, très fréquente, de E. coli susceptibles de provoquer des infections graves. EurekAlert!, 3 pages. (15.04.2023). Publication originale : Food Control.

Présence du virus de l’hépatite E dans des produits à base de viande de porc et évaluation de l’exposition : une étude a permis d’évaluer la contamination de produits par le virus de l’hépatite E (VHE) et l’exposition globale à celui-ci en Belgique. Les produits prêts à consommer à base de porc sont ceux affichant la contamination par le VHE la plus élevée. L’ARN du VHE a été détecté dans 17 des 54 échantillons (31%), et tous les VHE identifiés étaient du génotype 3, sous-type 3c. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.07.2023).

Maladies fongiques dans les cultures – l’urgence grandit : des centaines de maladies fongiques touchent les 168 cultures classées comme importantes pour l’alimentation humaine par la FAO. Malgré l’utilisation généralisée de fongicides et la plantation de cultivars sélectionnés pour mieux résister aux maladies, les producteurs à travers le monde perdent chaque année entre 10% et 23% de leurs récoltes à cause de maladies fongiques. À cela s’ajoutent 10% à 20% de pertes post-récolte. Il est essentiel de sensibiliser davantage les décideurs politiques et l’opinion au problème des maladies fongiques touchant les récoltes afin d’écarter une menace majeure pour la sécurité alimentaire mondiale. Nature, 5 pages. (02.05.2023).

Prévalence et transmission du Cryptosporidium dans les exploitations laitières d’Europe occidentale : Cryptosporidium parvum est un parasite entérique souvent responsable de l’entérite aiguë chez les veaux à travers le monde et qui représente une charge économique importante pour les éleveurs. Il constitue une menace majeure pour la santé publique du fait de sa transmissibilité à l’être humain. Sa prévalence variait de 23,3% à 25% dans les élevages de vaches laitières testés en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Vet. Parasitol., 10 pages. (06.2023).

Composition bactérienne des réfrigérateurs domestiques : une étude menée en Corée s’est penchée sur le microbiote de l’air et de surface des réfrigérateurs. Résultat : il existe des différences significatives entre les échantillons prélevés dans les appareils équipés d’un bac à légumes et ceux prélevés dans des réfrigérateurs sans bac à légumes. De plus, des bactéries pathogènes ont été mises en évidence, parmi lesquelles Staphylococcus aureus, considérée comme un des principaux agents dangereux présents dans l’air. Food Microbiol., 10 pages. (28.04.2023).

Corée – des bactéries antibiorésistantes détectées dans des produits frais : en Corée, une récente étude révèle qu’il existe une faible possibilité de transfert, via des produits frais, de l’antibiorésistance par des entérobactéries potentiellement pathogènes. Les auteurs concluent qu’en ce qui concerne la santé publique et la sécurité des consommateurs, les produits frais devraient faire l’objet d’une surveillance continue afin de détecter l’apparition de pathogènes d’origine alimentaire et d’empêcher le transfert de gènes d’antibiorésistance potentiellement présents dans ces bactéries. Microorganisms, 16 pages. (08.05.2023).

Chimie
Californie – 40% des pesticides testés contiennent des PFAS : selon une étude réalisée par le Center for Biological Diversity et Public Employees for Environmental Responsibility, des insecticides et des pesticides largement utilisés en Californie contiennent des niveaux élevés de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces produits chimiques contaminent des millions d’hectares de terres agricoles dans la vallée centrale de la Californie, où ils sont utilisés sur des cultures telles qu’amandes, raisin, pêches et pistaches. Affidia, 2 pages. (10.05.2023). Publication originale : CBD.

Singapour – exposition aux PFAS et fertilité chez les femmes : une étude cas-témoins menée à Singapour auprès de femmes en âge de procréer qui essayaient de tomber enceintes a révélé qu’une exposition élevée aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) était associée à une baisse de la fertilité. Infosperber, 4 pages. (24.04.2023). Publication originale : SciTotalEnviron.

Agents de synthèse de maturation des fruits : l’Autorité indienne de la sécurité sanitaire des aliments et des normes alimentaires (FSSAI) a émis un avis demandant aux départements de sécurité sanitaire des aliments des États de prendre des mesures contre l’utilisation non autorisée d’agents de synthèse de maturation des fruits. À cet égard, elle a interdit l’utilisation du carbure de calcium, communément appelé «masala». FNB News, 1 page. (27.04.2023). Publication originale : FSSAI.

De l’alternariol dans du ketchup : le magazine allemand de défense des consommateurs Öko-Test a récemment analysé en laboratoire plusieurs marques de ketchup à la tomate. Résultat : des teneurs en alternariol inquiétantes, bien supérieures aux valeurs recommandées par l’UE, ont été mises en évidence chez l’une des marques les plus connues. Affidia, 1 page. (03.03.2023). Publication originale : Öko.

Italie – plusieurs régions demandent à utiliser un pesticide interdit : pour faire face à la flavescence dorée, une maladie de la vigne qui conduit à la mort des ceps touchés, certaines régions du Nord de l’Italie ont demandé à utiliser, à titre extraordinaire, du chlorpyrifos, un pesticide interdit par l’Union européenne en 2020 et connu pour ses graves conséquences sur la santé, en particulier celle des enfants. Leur requête est examinée par le Ministère italien de la santé. Affidia, 2 pages. (19.04.2023). Publication originale : Corriere Del Veneto.

Gommes à base de mélatonine : une étude révèle que les gommes à base de mélatonine, vantées pour favoriser l’endormissement, contiendraient des niveaux potentiellement dangereux de l’hormone ainsi que du cannabidiol (CBD), une substance qui n’apparaît pas sur l’emballage. Autres résultats : 88% des gommes examinées étaient mal étiquetées, et seulement 12% contenaient, à plus ou moins 10% près, la quantité indiquée sur l’emballage. Kron, 2 pages. (27.04.2023). Publication originale : Jama Neurol.

Du mercure dans les œufs de poules pondeuses dans une zone minière en Colombie : l’étude met en évidence la variabilité des concentrations de mercure relevées dans plusieurs localités et les risques liés à la consommation d’œufs. Les scientifiques ont établi que la teneur en mercure mesurée dans les œufs dépassait la dose hebdomadaire tolérable et que, par conséquent, une exposition quotidienne était susceptible de provoquer des effets indésirables non cancérogènes au cours de la vie d’un individu. Emerg. Contam., 15 pages. (20.04.2023).

De l’utilisation de nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires : ayant fait le constat que seul un petit nombre d’études se penchent sur la question de l’utilisation des nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires, des chercheurs concluent, dans un article de synthèse, à la nécessité de s’intéresser davantage à ces substances qui auraient des effets indésirables sur la santé humaine. Foods, 8 pages. (03.05.2023).

Les nanoparticules utilisées dans les additifs alimentaires pourraient avoir un effet néfaste sur la santé intestinale : les résultats d’une recherche menée sur le tractus intestinal d’un poulet suggèrent que certaines nanoparticules d’oxydes métalliques utilisées comme additifs alimentaires, notamment le dioxyde de titane et le dioxyde de silicium, peuvent avoir un effet néfaste sur le fonctionnement de l’instestin. Les doses de nanoparticules testées correspondent à la quantité généralement ingérée par l’être humain. EurekAlert!, 2 pages. (09.05.2023). Publication originale : Antioxidants.

Des métaux toxiques détectés dans des boissons non alcoolisées : cinq des 60 boissons disponibles dans le commerce qui ont été testées contenaient des niveaux de métaux toxiques supérieurs aux normes fédérales applicables à l’eau potable. Deux jus mélangés présentaient des niveaux d’arsenic supérieurs à la limite standard fixée par la Food and Drug Administration (FDA). Un jus de canneberge, un jus de carotte et de fruits mélangés et un lait d’avoine dépassaient la limite standard applicable au cadmium. EurekAlert!, 2 pages. (04.05.2023). Publication originale : J. Food Compos. Anal.

Du cadmium détecté dans des asperges : le magazine de consommateurs Markt de la NDR a fait analyser plusieurs échantillons d’asperges (blanches et vertes) originaires d’Espagne, de Grèce, du Pérou et d’Allemagne à la recherche d’éventuels contaminants (pesticides, chlorates et métaux lourds tels qu’arsenic et cadmium). Aucun pesticide ni chlorate n’a été trouvé. La teneur en cadmium des légumes originaires du Pérou et de l’Espagne était supérieure à la valeur limite autorisée en Allemagne. NDR, 2 pages. (08.05.2023). Publication originale : Öko.

Foyer de toxi-infection alimentaire imputable à la consommation de morilles : aux États-Unis, un foyer de toxi-infection alimentaire s’est déclaré dans un restaurant et a touché au moins 30 personnes qui y avaient mangé. Selon un communiqué du Département de la santé, trois malades se sont retrouvés dans un état grave, deux d’entre eux sont décédés. Une enquête préliminaire a révélé que des morilles cultivées en Chine et expédiées à un distributeur californien étaient probablement à l’origine du foyer. ProMed, 3 pages. (09.05.2023). Publication originale : BDC.

Nutrition
L’ingestion de microplastiques augmenterait de 145% l’absorption des graisses : en utilisant un modèle d’intestin grêle humain, les chercheurs ont découvert que les micro- et nanoplastiques (MNP) présents dans les aliments riches en graisses augmentent de manière significative l’absorption des graisses. La présence de MNP a augmenté la digestion des graisses de 33% et leur absorption de 147% et 145% respectivement 1 et 2 heures après exposition. New Scientist, 2 pages. (31.03.2023). Publication originale : EnvSciTech.

Allergies
Aliments non préemballés – absence d’étiquetage sur les allergènes : aux Pays-Bas, les exploitants du secteur alimentaire sont tenus de fournir aux consommateurs des informations sur les allergènes présents dans les aliments non préemballés. Or, selon l’Autorité néerlandaise de sécurité sanitaire des aliments et des produits de consommation (NVWA), environ six entreprises sur dix ne fournissent pas correctement ces informations. FSN, 2 pages. (20.04.2023). Publication originale : NVWA.

Aliments vendus sur internet – le manque d’information pourrait nuire à la santé : le magazine de défense des consommateurs saldo a recensé de nombreux produits disponibles dans des boutiques en ligne qui n’étaient pas pourvus de liste d’ingrédients ni d’informations sur les allergènes. saldo, 2 pages. (29.04.2023).

Tromperie
Italie – aliments achetés en ligne sans étiquetage nutritionnel : une étude menée par l’Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie (IZSVe) visait à évaluer l’exactitude de l’étiquetage nutritionnel des produits alimentaires achetés en ligne. Résultat : les informations nutritionnelles sur les sites de commerce en ligne sont parfois incomplètes, inexactes ou fausses, en particulier pour les aliments produits localement. 35% des 80 aliments transformés achetés sur une plateforme de e-commerce populaire ne comportaient pas d’étiquetage nutritionnel. Affidia, 3 pages. (27.04.2023). Publication originale : IZSVe.