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mardi 11 avril 2023

Viandes bovine et porcine du Canada destinées à l’exportation vers l’Union européenne. Les actions canadiennes sont encore largement infructueuses, selon un rapport d'audit

Voici un extrait du rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire au Canada du 7 au 27 septembre 2022 afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures prises par les autorités canadiennes en réponse aux recommandations formulées dans le rapport d’audit DG(Santé)/2019-6681 portant sur les viandes bovine et porcine destinées à l’exportation vers l’Union européenne.

NB : Le texte qui suit est la traduction de parties du rapport d’audit original [nº de réf. DG(Santé)/2022-7444]. destiné à être consulté par les visiteurs de ce site, il n’a cependant aucune valeur officielle. en tout état de cause, il convient de se reporter au texte intégral du rapport original.

Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué au Canada, du 7 au 27 septembre 2022, par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire. L’objectif de cet audit était de suivre la mise en œuvre des mesures prises en réponse à un précédent audit réalisé en 2019 [réf. DG (SANTE) 2019-6681] concernant les viandes bovine et porcine destinées à l’exportation vers l’Union européenne.

En particulier, l’audit a évalué la mise en œuvre et l’efficacité des mesures annoncées et/ou prises par l’autorité compétente canadienne pour donner suite aux recommandations du rapport d’audit de 2019. L’autorité compétente a mis en œuvre une grande partie des mesures contenues dans le plan d’action fourni à la Commission.

Cependant, seules les mesures visant à remédier aux problèmes détectés en 2019 dans les entrepôts frigorifiques peuvent être considérées comme pleinement efficaces. Sinon, globalement, les mesures correctives prises pour répondre aux recommandations relatives à la conformité des établissements figurant sur la liste de l’UE n’ont pas permis de garantir que seuls les établissements du secteur alimentaire pleinement conformes soient inscrits ou maintenus sur la liste aux fins des exportations vers l’UE, malgré la vérification et la confirmation de leur conformité par l’autorité compétente.

En témoignent les lacunes constatées par l’équipe d’audit dans certains établissements figurant sur la liste de l’UE, mais non détectées et/ou enregistrées par les contrôles de l’autorité compétente, et auxquelles les exploitants du secteur alimentaire n’ont donc pas remédié. Bien que le programme canadien de certification de l’absence de produits stimulant la croissance puisse fournir des garanties que seule la viande obtenue à partir d’animaux non traités avec des produits stimulant la croissance entrerait dans la chaîne d’exportation de l’UE, dans la pratique, les lacunes constatées par l’équipe d’audit dans la mise en œuvre de ce programme ainsi que dans les contrôles officiels auxquels il est soumis et dans la supervision officielle de ces contrôles fragilisent ces garanties.

Par conséquent, les mesures prises par l’autorité compétente en réponse aux recommandations pertinentes (c’est-à-dire en ce qui concerne la traçabilité des bovins admissibles dans l’UE, les faibles performances des vétérinaires agréés chargés des contrôles officiels de la production primaire et la supervision de ces vétérinaires agréés) ne peuvent être considérées comme efficaces pour remédier de manière satisfaisante aux lacunes constatées au niveau des exploitations lors de l’audit de 2019. Néanmoins, il convient de noter que l’équipe d’audit n’a trouvé aucune preuve ou aucun élément indiquant que des animaux susceptibles d’avoir été traités avec des produits stimulant la croissance avaient été abattus ou envoyés à l’abattage pour la production destinée à l’exportation vers l’UE.

samedi 29 mai 2021

De la maîtrise de Salmonella chez le porc en Europe. Des progrès ?.

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«Description de programmes de contrôle de Salmonella chez le porc en Europe. Des progrès à ce jour?», source Journal of Food Safety.

Résumé

Salmonella spp. est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire en Europe et a été associé à la consommation de viande de porc. Cependant, les programmes de surveillance de Salmonella chez les porcs et la viande de porc ne sont pas harmonisés entre les pays européens où ils existent. En général, les programmes de lutte actuels en Europe peuvent être divisés en ceux qui visent: (a) l'élimination de l'infection et (b) le contrôle et la réduction.

Des programmes d'élimination de Salmonella ont été introduits par la Suède, la Norvège et la Finlande il y a plusieurs décennies. Ils ont plusieurs éléments en commun, notamment: la prévalence au niveau des exploitations au début des programmes était faible, les programmes se concentrent sur l'ensemble de la chaîne alimentaire et utilisent la bactériologie comme principale méthode de détection. Si une contamination par Salmonella est détectée, des mesures strictes sont appliquées. Ces programmes ont atteint leur objectif d'un très faible taux de prélèvements de carcasses positifs. D'autres pays européens (par exemple, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Irlande) ont visé le contrôle et la réduction de Salmonella chez les porcs plutôt que l'élimination.

Le principal élément commun à ces programmes est que leur système de surveillance est basé sur la sérologie et que les exploitations sont classées dans des catégories de risque en fonction de leur profil sérologique, les mesures de contrôle étant ciblées sur les exploitations à forte séroprévalence.

Le degré de réussite de chaque programme a varié, mais dans l'ensemble, les programmes décrits ici n'ont pas permis de réduire de manière cohérente la prévalence au niveau des exploitations. Cette revue décrit ces programmes en détail et discute des raisons de l'échec à atteindre le résultat souhaité de réduction de la prévalence de Salmonella au niveau des exploitations. 

mardi 26 mai 2020

Canada : Évaluation non conforme du système de contrôles en place régissant la production de viande bovine et porcine destinée à l'exportation vers l'Union Européenne, selon un audit


Voici le résumé du rapport final d'un audit effectué au Canada du 9 au 20 septembre 2019 afin d'évaluer le système de contrôles en place régissant la production de viande bovine et porcine destinée à l'exportation vers l'Union Européenne

Le rapport décrit les résultats d'un audit effectué par la Direction générale Santé et sécurité alimentaire au Canada du 9 au 20 septembre 2019 afin d’examiner la structure et le fonctionnement du système de contrôle dans le secteur de la viande (viande fraîche obtenue à partir de bovins et de porcs nourris sans produits favorisant la croissance) pour l'exportation vers l'UE et, dans ce contexte, d'évaluer la mise en œuvre des programmes nationaux destinés à garantir que la viande provient d'animaux auxquels aucun produit stimulant la croissance n'a été administré.

La nouvelle législation canadienne «Règlement sur la salubrité des aliments au Canada» ou «Safe Food for Canadians Regulation » est entrée en vigueur en 2019, abrogeant et consolidant les dispositions nationales antérieures, mais n'a pas modifié de façon importante les exigences pertinentes.

Les différentes autorités impliquées dans les contrôles sont clairement désignées; cependant, un conflit d'intérêts potentiel n'est pas traité de manière adéquate en ce qui concerne les vétérinaires privés accrédités auprès des autorités compétentes pour évaluer l'adhésion des exploitations porcines/bovines et des parcs d'engraissement des bovins aux exigences des deux programmes sans hormones. Ces vétérinaires sont payés par les opérateurs soumis à leurs contrôles, tout en leur fournissant également une assistance zootechnique et sanitaire.

Le système actuel mis en place par les autorités compétentes pour évaluer la conformité des établissements alimentaires à la législation canadienne et aux dispositions supplémentaires de l'UE n'est pas en mesure de garantir que seuls les établissements pleinement conformes continuent d'être répertoriés pour l'exportation vers l'UE; le système ne reflète pas adéquatement les conditions réelles de structure et d'hygiène dans les établissements agréés par le gouvernement fédéral et énumérés pour l'exportation. Seul un des trois établissements visités par l'équipe d'audit a pu être considéré comme entièrement conforme, tandis que pour un autre des trois, l'équipe d'audit a demandé des garanties écrites sur la suspension de la certification pour l'exportation vers l'UE et la radiation. Les actions correctives annoncées et mises en œuvre à la suite du précédent audit en 2014, et visant à fournir des assurances quant à la conformité continue des établissements inscrits sur la liste de l'UE avec les exigences applicables, n'ont pas été efficaces.

En ce qui concerne le secteur de la viande porcine, la situation peut être jugée globalement satisfaisante: au Canada, plus de 95% de tous les porcs sont exempts de ractopamine.

En revanche, dans le secteur de la viande bovine, la plupart des actions correctives annoncées par l'Autorité centrale compétente (ACC) dans son plan d'action visaient à donner suite à la recommandation n°1* du rapport d'audit 2014 qui concernait les garanties de traçabilité et d'éligibilité de l'UE aux objectifs du programme sans hormones, n'ont pas été mis en œuvre: les deux bases de données informatisées existantes ne sont pas encore complètement interconnectées, les mouvements de bovins (à l'exception des mouvements vers l'abattage et l'identification initiale dans l'exploitation de naissance) ne sont pas notifiés et aucun des contrôles sont effectués sur l'utilisation des marques auriculaires officielles livrées aux exploitations.

Ainsi, la traçabilité des bovins éligibles à l'UE repose principalement sur des copies papier des documents de mouvement et des certificats, qui se sont révélés incomplets dans plusieurs cas, ou contenant des informations erronées, tandis que dans le même temps, les contrôles de traçabilité et d'éligibilité au niveau de l'exploitation ont également montré des lacunes.

Le rapport contient des recommandations à l’ACC canadienne pour combler les lacunes identifiées.

* Recommandation n°1. Élaborer des procédures fondées sur les risques pour les audits des exploitations de bovins ou de bisons (exploitations agricoles, parcs d'engraissement, marchés, postes de marquage), et prévoir des contrôles physiques des animaux dans les exploitations faisant l'objet d'un audit, ainsi que des exercices de rapprochement sur une base régulière (par exemple, les marques auriculaires, les mouvements des animaux, l'état de l'admissibilité pour l'Union européenne).

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !