Voici le résumé du rapport
final d'un audit effectué au Canada du 9 au 20 septembre 2019
afin d'évaluer le système de contrôles en place régissant la
production de viande bovine et porcine destinée à l'exportation
vers l'Union Européenne
Le
rapport décrit les résultats d'un audit effectué par la Direction
générale Santé et sécurité alimentaire au Canada du 9 au 20
septembre 2019 afin d’examiner la structure et le fonctionnement du
système de contrôle dans le secteur de la viande (viande fraîche
obtenue à partir de bovins et de porcs nourris sans produits
favorisant la croissance) pour l'exportation vers l'UE et, dans ce
contexte, d'évaluer la mise en œuvre des programmes nationaux
destinés à garantir que la viande provient d'animaux auxquels aucun
produit stimulant la croissance n'a été administré.
La
nouvelle
législation canadienne «Règlement sur la salubrité des
aliments au Canada» ou «Safe
Food for Canadians Regulation »
est entrée en vigueur en 2019, abrogeant et consolidant les
dispositions nationales antérieures, mais n'a pas modifié de façon
importante les exigences pertinentes.
Les
différentes autorités impliquées dans les contrôles sont
clairement désignées; cependant, un conflit d'intérêts potentiel
n'est pas traité de manière adéquate en ce qui concerne les
vétérinaires privés accrédités auprès des autorités
compétentes pour évaluer l'adhésion des exploitations
porcines/bovines et des parcs d'engraissement des bovins aux
exigences des deux programmes sans hormones. Ces vétérinaires sont
payés par les opérateurs soumis à leurs contrôles, tout en leur
fournissant également une assistance zootechnique et sanitaire.
Le
système actuel mis en place par les autorités compétentes pour
évaluer la conformité des établissements alimentaires à la
législation canadienne et aux dispositions supplémentaires de l'UE
n'est pas en mesure de garantir que seuls les établissements
pleinement conformes continuent d'être répertoriés pour
l'exportation vers l'UE; le système ne reflète pas adéquatement
les conditions réelles de structure et d'hygiène dans les
établissements agréés par le gouvernement fédéral et énumérés
pour l'exportation. Seul un des trois établissements visités par
l'équipe d'audit a pu être considéré comme entièrement conforme,
tandis que pour un autre des trois, l'équipe d'audit a demandé des
garanties écrites sur la suspension de la certification pour
l'exportation vers l'UE et la radiation. Les actions correctives
annoncées et mises en œuvre à la suite du précédent audit
en 2014, et visant à fournir des assurances quant à la
conformité continue des établissements inscrits sur la liste de
l'UE avec les exigences applicables, n'ont pas été efficaces.
En
ce qui concerne le secteur de la viande porcine, la situation peut
être jugée globalement satisfaisante: au Canada, plus de 95% de
tous les porcs sont exempts de ractopamine.
En
revanche, dans le secteur de la viande bovine, la plupart des actions
correctives annoncées par l'Autorité centrale compétente (ACC)
dans son plan d'action visaient à donner suite à la recommandation
n°1* du rapport d'audit 2014 qui concernait les garanties de
traçabilité et d'éligibilité de l'UE aux objectifs du programme
sans hormones, n'ont pas été mis en œuvre: les deux bases de
données informatisées existantes ne sont pas encore complètement
interconnectées, les mouvements de bovins (à l'exception des
mouvements vers l'abattage et l'identification initiale dans
l'exploitation de naissance) ne sont pas notifiés et aucun des
contrôles sont effectués sur l'utilisation des marques auriculaires
officielles livrées aux exploitations.
Ainsi,
la traçabilité des bovins éligibles à l'UE repose principalement
sur des copies papier des documents de mouvement et des certificats,
qui se sont révélés incomplets dans plusieurs cas, ou contenant
des informations erronées, tandis que dans le même temps, les
contrôles de traçabilité et d'éligibilité au niveau de
l'exploitation ont également montré des lacunes.
Le
rapport contient des recommandations à l’ACC canadienne pour
combler les lacunes identifiées.
*
Recommandation n°1. Élaborer des procédures fondées sur les
risques pour les audits des exploitations de bovins ou de bisons
(exploitations agricoles, parcs d'engraissement, marchés, postes de
marquage), et prévoir des contrôles physiques des animaux dans les
exploitations faisant l'objet d'un audit, ainsi que des exercices de
rapprochement sur une base régulière (par exemple, les marques
auriculaires, les mouvements des animaux, l'état de l'admissibilité
pour l'Union européenne).
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !
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