« Etats-Unis : Les infections à Campylobacter
et à Salmonella en hausse, selon le CDC », source articles de
susan Kelly paru le 26 avril 2019 dans Meatingplace et de Coral
Beach du 25 avril 2019 paru dans Food Safety News.
L'augmentation
des taux d'infections à Campylobacter
et à Salmonella est l'une des
principales conclusions des données de surveillance de 2018 fournies par le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.
Pour l’article
paru Morbidity
and Mortality Weekly Report, publié par le Centers for Disease Control
and Prevention, la sécurité générale des aliments consommés aux États-Unis ne
va pas dans le bon sens.
Ces données
proviennent du Foodborne
Diseases Active Surveillance Network (FoodNet) qui couvre les infections
diagnostiquées en laboratoire causées par huit agents pathogènes (Campylobacter, Cyclospora, Listeria, Salmonella, E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Shigella, Vibrio et Yersinia) sur 10 sites, représentant 15% de la population
américaine, soit environ 49 millions de personnes en 2017.
Selon
le rapport, l'incidence de la plupart des infections causées par des agents
pathogènes est en augmentation en 2018 par rapport à 2015-2017, en
raison de l'utilisation croissante de tests de diagnostic sans culture (culture-independent diagnostic tests pour CIDTs).
L'analyse préliminaire des données montre que l'utilisation
croissante des CIDTs pour détecter les infections entériques aide à identifier
et à quantifier les épidémies de maladies d'origine alimentaire. Selon l'équipe
de recherche, les CIDTs sont bénéfiques pour la surveillance de la santé
publique en identifiant les agents pathogènes non systématiquement détectés par
les méthodes précédentes, mais compliquant l'interprétation des données.
L’article indique que l'insuffisance des mesures de
prévention dans l'industrie alimentaire est l'un des principaux facteurs de la
prévalence croissante des patients souffrant de maladies d'origine alimentaire
aux États-Unis.
« Des mesures de
prévention plus ciblées sont nécessaires dans les exploitations agricoles, les
élevages d'animaux et dans les
établissements de transformation de la viande et de la volaille pour rendre les
aliments plus sûrs et réduire le nombre de maladies humaines », selon
l’article.
En
2018, le réseau FoodNet a
identifié 25 606 cas de maladie, 5 893 hospitalisations et 120 patients
confirmés sont décédés.
Aux États-Unis, les chercheurs ont compilé des chiffres
indiquant l’incidence des cas d'infections pour 100 000 habitants. Leurs résultats
sont les suivants :
- Campylobacter : 19,5
- Salmonella : 18,3 cas
- STEC : 5,9
- Shigella : 4,9
- Vibrio : 1,1
- Yersinia : 0,9
- Cyclospora : 0,7
- Listeria : 0,3
Campylobacter est l'infection la plus communément
identifiée dans les sites FoodNet depuis 2013, et l'incidence semble augmenter,
a dit le CDC. La volaille est une source majeure de la bactérie Campylobacter, a noté l’agence.
L’infection
à Salmonella est la deuxième
infection en importance et son incidence n’a pas diminué par rapport aux trois
années précédentes. Les trois sérotypes de Salmonella
les plus courants étaient Enteritidis, Newport et Typhimurium.
Les
infections à Salmonella Enteritidis
n'ont pas diminué depuis plus de 10 ans malgré les programmes réglementaires
visant à réduire la Salmonella des
poulets et des œufs, deux sources importantes, a indiqué le rapport.
L'incidence
des infections à Cyclospora a
nettement augmenté, en partie à cause de grandes épidémies associées à des
produits alimentaires, une source majeure de maladies d'origine alimentaire, a
déclaré le CDC.
« Par rapport à
2015-2017, l'incidence a considérablement augmenté pour Cyclospora de 399%,
Vibrio de 109%, Yersinia de 58%, STEC de 26%, Campylobacter de 12% et
Salmonella de 9% », ont indiqué les chercheurs.
« Le nombre
d'infections bactériennes diagnostiquées par les CIDTs - avec ou sans culture
réflexe) - a augmenté de 65% en 2018 par rapport au nombre annuel moyen
diagnostiqué en 2015-2017. L'augmentation a varié de 29% pour STEC et de 311%
pour Vibrio. »