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vendredi 24 avril 2020

COVID et France : Modification du nombre de cas contaminés avec l'exclusion de cas dans les EHPAD

Je me fie depuis le début de l’épidémie de COVID-19 à ces trois sites Internet,

Université John Hopkins (Etats-Unis)

Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 23 avril 2020 à 20h45
Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
159 315
21 889
CEBM de l’Université d’Oxford
158 183
21 856
Université John Hopkins
159 467
21 889

Il y a eu des modifications dans les données, voici, par exemple, quelle était la situation en France au 17 avril 2020 à 14h00
Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
147 091
17 941
CEBM de l’Université d’Oxford
165 027
17 920
Université John Hopkins
147 113
17 942

Pour comprendre ces changements, le CEBM de l’Université d’Oxford rapporte le 17 avril ces petites modifications dans les données :
Note: La France a indiqué qu'une partie des cas dans les EHPAD et les ESMS - représentant environ 33% du total des cas des EHPAD et des ESMS - ont été confirmés (plutôt que probable, comme les 67% restants) et en tant que tels doivent être considérés comme déjà inclus dans le nombre total de cas nationaux [source], point de la situation au 14 avril 2020]. Le gouvernement français a maintenant commencé à signaler la répartition entre les cas confirmés et probables dans les EHPAD et les ESMS [source]. Nous avons ajusté les données historiques de la France au 4 avril sur la base de ces informations. Le 3 avril, le gouvernement français avait signalé 17 827 cas supplémentaires et 532 décès supplémentaires dans les EHPA et ESMS qui n'avaient pas été signalés auparavant. Le 2 avril, il avait signalé 884 décès supplémentaires.

Mais le Financial Times va plus loin, pour les données au 9 avril 2020, « Toutes les cartes et graphiques excluent désormais les décès dans les EHPAD et ESMS du total de la France pour maintenir la comparabilité internationale ».

Cela est en contradiction avec ce que rapporte le CEBM et ouvre la porte à toutes les supputations ...

Voici quelques données sur la France (source CEBM de l'université d'Oxford) et la baisse de nouveaux cas se poursuit et souhaitons que cela se poursuive encore pour les prochains jours:

- 22 avril : 1 653 nouveaux cas et 516 nouveaux décès en France [source]
- 21 avril : 2 667 nouveaux cas et 531 nouveaux décès en France [source]
- 20 avril : 2 489 nouveaux cas et 547 nouveaux décès en France
- 19 avril : 1 101 nouveaux cas et 395 nouveaux décès en France [source] [source] [source]
- 18 avril: 3 824 nouveaux cas et 642 nouveaux décès en France [source
- 17 avril: 1 909 nouveaux cas et 761 nouveaux décès en France 
- 16 avril: 17 164 nouveaux cas et 753 nouveaux décès en France [source
- 15 avril : 4 560 nouveaux cas et 1 438 nouveaux décès en France [source
- 14 avril: 6 524 nouveaux cas et 762 nouveaux décès en France [source]
- 12 avril: 2 937 nouveaux cas et 561 nouveaux décès en France [source]
- 11 avril: 4 785 nouveaux cas et 635 nouveaux décès en France [source]
- 10 avril: 7 120 nouveaux cas et 987 nouveaux décès en France [source]
- 09 avril: 4 799 nouveaux cas et 1341 nouveaux décès en France [source] [source]
- 08 avril: 3 881 nouveaux cas et 541 nouveaux décès en France
Nombre de nouveaux cas par jour en France, source CEBM.
Nombre de nouveaux cas confirmés par jour, moyenne mobile sur 7 jours, source Financial Times.

vendredi 17 avril 2020

COVID-19 et EHPAD: après la grippe, voilà le SRAS-CoV-2, bis repetita!


Voici le premier article, à mon sens, sur le COVID-19 et les EHPAD en France. Le titre de l'article paru dans Eurosurveillance le 16 avril est Epidémie potentiellement mortelle de maladies à coronavirus (COVID-19) chez des personnes âgées dans des maisons de retraite et des établissements de longue durée

Au final, nous avons ici la reproduction du scénario catastrophe de la grippe d'il y a quelques années, on ne pourra donc pas dire qu'on ne savait pas ...

Résumé
Motivés par l'effet dévastateur potentiel d'une épidémie de COVID-19 dans les maisons de retraite et les établissements d’herbergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pendant une longue durée, nous présentons l'impact des pires scénarios dans les établissements français en utilisant une structure d'âge et des taux de mortalité par âge spécifiques. Le nombre de décès pourrait être égal au nombre annuel de décès causé par la grippe saisonnière chez les personnes âgées de plus de 65 ans ou pourrait largement dépasser cela, selon le taux d'attaque final et la proportion d'institutions infectées.

Discussion
Dans un établissement donné, la mortalité causée chez les résidents par une épidémie d'infections respiratoires aiguës (IRA) ou d'infections des voies respiratoires inférieures dépend du taux d’attaque (TA) final et du taux de létalité (TL). Un TA de 25% chez les résidents est courant et les IRA sont déjà la principale cause de décès par étiologie infectieuse en institution. En France, les trois quarts des résidents souffrent d'au moins une maladie cardiovasculaire (principalement l'hypertension), 42% d'une démence et 18% d'une affection broncho-pulmonaire.

L'estimation de la population du taux de reproduction de base R0 du syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) au début de l'épidémie en Chine était de 2,2 (intervalle de 90% à haute densité: 1,4-3,8), avec un taux beaucoup plus élevé de probabilité d'événements sur-étalés par rapport à la grippe saisonnière. Compte tenu du manque d'immunité antérieure, de la circulation du virus dans la population générale, de l'intensité des contacts entre les membres du personnel dans les établissements, des comorbidités sous-jacentes des résidents et du manque de traitement antiviral, le R0 pourrait être beaucoup plus élevé dans les établissements que dans la population en général.

Comme dans d'autres urgences sanitaires, les personnes âgées sont souvent la partie invisible de la crise. Les personnes âgées dépendantes sont plus sujettes à des présentations cliniques atypiques. Les présentations d'infections virales respiratoires atypiques, associées au défi de mener correctement une interview en cas de troubles neurocognitifs, retarderont le diagnostic et le traitement. Cela sera préjudiciable au pronostic individuel et facilitera la propagation virale au sein de l'établissement. Étant donné que les tests de confirmation ne sont pas systématiquement effectués, le nombre exact de décès final attribuable au COVID-19 dans les établissements restera largement inconnu.

Bien sûr, le risque qu'une institution donnée soit affectée dépendra de son emplacement et du moment de l'épidémie. Une série de mesures ont été recommandées en France pour réduire le risque d'introduction du SRAS-CoV-2 dans les institutions de soins pour personnes âgées et pour réduire le risque de transmission nosocomiale: confinement, suspension des visites et aides personnelles, chaînes d'approvisionnement sécurisées, isolement des cas, mesures de barrière étendues, assainissement, limitation des activités internes, etc. L'isolement social augmentera à son tour le risque de troubles cognitifs et retardera le diagnostic. Des contacts étroits entre les résidents et le personnel infirmier et des contacts fréquents au sein du personnel infirmier entraînent une forte probabilité d'infection parmi le personnel infirmier. En conséquence, l'institution doit embaucher du personnel temporaire et organiser des rotations pendant une longue période de lourde charge de travail. Les institutions doivent alors faire face à un double fardeau: un fardeau élevé de maladie parmi les résidents et de graves contraintes de personnel.

Des campagnes d'information et de communication publiques devraient être canalisées pour protéger les personnes les plus vulnérables et les plus âgées de notre société, pour les rendre visibles et pour apporter un solide soutien psychologique au personnel infirmier. En outre, nous devons également renforcer la communication entre le personnel infirmier et les familles à la fin de la vie du résident ainsi qu’après la mort. Afin de relâcher la pression sur les hôpitaux généraux, une approche palliative des soins devrait être proposée au sein des établissements concernés, en tenant compte des considérations éthiques.

Référence
Etard Jean-FrançoisVanhems PhilippeAtlani-Duault LaëtitiaEcochard René. Potential lethal outbreak of coronavirus disease (COVID-19) among the elderly in retirement homes and long-term facilities, France, March 2020. Euro Surveill. 2020;25(15):pii=2000448. https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2020.25.15.2000448

Trois observations 
Les auteurs sont motivés, j’aurais bien aimé que Santé publique de France et le ministère de la santé soient motivés en temps réel. A chaque, c’est le même scénario catastrophe, et l’on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas !

Le second point est qu’en isolant par confinement strict les personnes âgées, on précipite leur fin…

Le troisième point concerne le terme hébergement, l’« hébergement » est, selon le Larousse et Le Robert, signifie le fait de loger quelqu’un « à titre provisoire », ce qui en dit long sur notre inconscient par rapport à la personne en question : l’Ehpad est en somme un bassind e décantation entre la vie et la mort : en bon francias, ça seule traduction juste, c’est « on vous a assez vus ». Texte de Jacques Julliard dans un éditorial du magazine Marianne intitulé « Les Vieux ».

Complément
Je ne sais si le président du conseil scientifique du chef de l'Etat sera concerné par le confinement des personnes âgées, lui qui est aussi une personne âgée, et qui entend encore confiner, terme qui vient du latin cum (avec) et finis (frontières), pendant un certain temps ou un temps certain, ceux qu'on appelle aussi, les anciens, les aînés, les vieux, les vieillards, les seniors .. dans le fil de ce que préconisait la présidente de la Commission européenne ... mais de quel droit! 

Ah mais ... voilà pour coup de gueule !

Sur ce sujet, on lira,
«Ne laissons pas mourir nos aînés»
«Non à l’ehpadisation générale des plus de 65 ans!»


Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.

mercredi 15 avril 2020

COVID-19 et la France, après le 11 mai: On rase gratis, masque et tests en abondance ?


Bien sûr il y a les yakafokon et les sites d’informations en ligne en sont remplis, même si un écrémage s’est opéré naturellement, même s’il est encore insuffisant, mais comment vous dire ma déception après le discours, pardon l’adresse aux Français du président de la République le 13 mai 2020 … et la seule information compréhensible a été « le confinement « le plus strict » sera maintenu jusqu’au 11 mai. »

Le discours a eu lieu à 20h02 sans doute laisser le temps aux Français de remercier par des applaudissements nourris les ‘soignants’, mais comme l’a souligné dans une interview donnée par William Dab, ancien Directeur Général de la Santé et épidémiologiste au journal Le Monde  du 11 avril 2020,
Tous les soirs à 20 heures, nous applaudissons nos soignants. Je me demande si nous ne devrions pas tous les midis siffler les carences de la prévention de terrain jusqu’à ce qu’elle devienne efficace.
Nous sommes encore sur le plateau de la fameuse courbe de l’épidémie en France (voir ci-dessous la courbe du Financial Times au 15 avril, 12h30), des données très élevées et toujours sans masque et des tests en nombre insuffisant, mais espoir « Nous aurons à partir du 11 mai une organisation nouvelle pour réussir cette étape. L'utilisation la plus large possible des tests et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement. »
Le nombre de nouveaux cas sensés être sur le déclin dans certains pays.
Nous n’anticipons pas dans cette épidémie, nous courons depuis le début après les événements ; ainsi « les masques ne sont pas nécessaires » (voir aussi Pénurie de masques : Les raisons d’un scandale), d’après le gouvernement, mais car on manquait de masques, est l’exemple le plus criant de la no-préparation, puis se sont succédés le problème des EHPAD, puis des personnes âgées isolées chez elle ..

Comme signalé précédemment, les cabinets médicaux des médecins généralistes sont vides et pourtant on nous dit « Les Français ayant des maladies chroniques ou souffrant d’autres maladies devront pouvoir continuer à consulter leurs médecins. » Après le drame des EHPAD, voici aussi le drame de personnes généralement âgées ou porteurs de maladie chronique qui ne retournent plus chez leur médecin généraliste ...
D'ici là et dans les prochaines semaines, nous allons continuer d'augmenter le nombre de tests faits chaque jour. C'est ce qui, depuis 15 jours, est fait. Durant les semaines à venir, j'ai demandé que ces tests, soient d'abord pratiqués sur nos aînés, nos soignants et les plus fragiles. Et que nous puissions continuer de mobiliser partout tous les moyens de faire des tests, c'est-à-dire tous les laboratoires publics et tous les laboratoires privés. Le 11 mai, nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes.
Mais où sont les résultats de ces tests ? Pourquoi ne donne-t-on pas tous les soirs les résultats des tests puisque leur nombre est sensé avoir augmenté depuis 15 jours
Selon le CEBM de l’Université d’Oxford, nous serions à 333 807 tests réalisés, soit 5 114 tests par million d’habitant, soit plus de trois moins qu’en Allemagne.

Mais je ne crois pas que la phrase, « Nous n'allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, cela n'aurait aucun sens. », soit exacte en dehors de considérations de faisabilité, mais, en pratique, il faut faire vraiment beaucoup de tests pour avoir une idée de ceux qui sont asymptomatiques pour éviter la propagation du virus .. et aussi une seconde vague ...

Mais la stratégie du gouvernement, on la cherche encore et toujours ...

Voici quelques données sur la France (source CEBM) et la baisse de nouveaux cas est hélas loin d'être évidente ...

- 15 avril : 4560 nouveaux cas et 1438 nouveaux décès en France [source
- 14 avril : 6524 nouveaux cas et 762 nouveaux décès en France [source]
12 avril : 2937 nouveaux cas et 561 nouveaux décès en France [source]
11 avril : 4785 nouveaux cas et 635 nouveaux décès en France [source]
10 avril : 7120 nouveaux cas et 987 nouveaux décès en France [source]
9 avril : 4799 nouveaux cas et 1341 nouveaux décès en France [source] [source]
avril : 3881 nouveaux cas et 541 nouveaux décès en France

Je me fie depuis le début de l’épidémie de COVID-19 à ces trois sites Internet,


Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 15 avril 2020 à 12h30
Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
131 362
15 750
CEBM de l’Université d’Oxford
143 303
15 729
Université John Hopkins
131 362
15 750

Si l'on regarde du côté de Santé publique de France, les données sont les suivantes au 14 avril à 14h :

Nombre de décès: 15 729
Nombre total de cas : 121 303
dont,
Nombre de cas confirmés à l'hôpital : 103 573
Nombre de cas dans les EHPAD : 39 730


Le président de l'instance scientifique qui conseille les autorités indique que « dix-huit millions de personnes à risque devront rester confinées même après l'allègement du confinement prévu le 11 mai, soulignant que ce déconfinement devrait être reporté si les conditions n'étaient pas réunies. »
Au moment du déconfinement, il y aura toujours 18 millions de personnes à risque « de développer une forme grave. Pour ces 18 millions de personnes, on continuera le confinement », a déclaré le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, devant la commission des lois du Sénat. « Pour combien de temps, je ne sais pas. En attendant peut-être un médicament préventif », a-t-il ajouté. 
Selon lui, ces 18 millions de personnes sont les personnes « d'un certain âge, dont je suis, au-dessus de 65 ou de 70 ans », les personnes ayant des affections de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ».
Je croyais que les prioritaires de ces tests, d'après le président, étaient précisément ces personnes là. Je ne sais pas s'il se rend bien compte de ce qu'il dit, soit nous sommes contaminés et donc il faut nous tester au plus vite ou soit c'est une atteinte à la liberté de circuler ... 

Complément. J'apprends cette information du 15 avril 2020, Coronavirus: la feuille de route européenne prépare le terrain en vue d'une levée commune des mesures de confinement, on s'en fout!

A suivre ...


Mise à jour du 16 avril 2020. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

Sur ce sujet, on lira,
«Ne laissons pas mourir nos aînés»
«Non à l’ehpadisation générale des plus de 65 ans!»

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 


Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.

Complément du 25 avril 2020On pourra lire « Dépistage du coronavirus : les raisons du fiasco français sur les tests », source Le Monde du 25 avril 2020. Article réservé aux abonnés.
Difficultés d’approvisionnement, atermoiements du gouvernement, corporatismes et blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines au pays.

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme l