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mardi 28 novembre 2023

Cas de botulisme à Bordeaux : Rôle crucial des données de cartes de crédit et de la coopération internationale rapide, selon une étude

Dans un article de 2005, il a été fait état de l’utilisation des cartes de fidélité d’un distributeur afin de retrouver des clients qui avaient acheté des steaks hachés mis en cause dans une intoxication alimentaire.  

Voici à plus petite échelle un remake en quelque sorte, 18 ans après, mais cette fois-ci, il s'agit de cartes dites de crédit ...

«Les données des cartes de crédit utilisées pour retracer les cas possibles dans une épidémie de botulisme», source article de Joe Whitworth paru le 28 novembre 2023 dans Food Safety News.

Une épidémie de botulisme d'origine alimentaire en France a mis en évidence l'efficacité de l'utilisation des données de carte de crédit pour identifier des patients potentiels, selon des chercheurs.

En septembre 2023, une épidémie de botulisme touchant 15 personnes survient à Bordeaux lors de la Coupe du monde de rugby. Les malades venaient du Canada, de France, d'Allemagne, d'Irlande, d'Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. Une personne est décédée. Des patients ont déclaré avoir consommé des sardines en conserve produites localement au restaurant Tchin Tchin Wine Bar.

Une recherche des personnes ayant consommé les sardines a été effectuée à partir des données des reçus de cartes de crédit du restaurant, selon une étude publiée dans la revue Eurosurveillance, «Foodborne botulism outbreak involving different nationalities during the Rugby World Cup: critical role of credit card data and rapid international cooperation, France, September 2023.»

Obtenir des coordonnées grâce à l'utilisation de la carte de crédit

En examinant les commandes de repas et les reçus des cartes, les chercheurs ont découvert que 29 clients avaient commandé des sardines en conserve. Une douzaine de cas suspects avaient déjà été identifiés. Les autorités sanitaires françaises ou britanniques en ont contacté 14 autres, mais elles n'ont présenté aucun symptôme. Cependant, trois d'entre eux étaient des citoyens britanniques symptomatiques qui ont été orientés vers des soins d'urgence au Royaume-Uni et ont reçu de l'antitoxine botulique.

L'identification des clients a été possible après avoir examiné les paiements par carte de crédit et récupéré leurs coordonnées personnelles via les sociétés émettrices de cartes de crédit.

Compte tenu de la gravité du botulisme, les sociétés émettrices de cartes ont coopéré avec les autorités sanitaires et ont contacté les clients identifiés pour obtenir leur approbation avant de transmettre leurs coordonnées. Cela a permis à trois Britanniques ignorant leur maladie d'être envoyés aux urgences pour y recevoir de l'antitoxine botulique.

Au moment où l’épidémie a été reconnue, la plupart des personnes exposées étaient rentrées dans leur pays d’origine. Cependant, tous ont été identifiés via les sociétés de cartes de crédit et ont reçu un contact en cas d'urgence de santé publique en cas d'apparition de symptômes.

Des données telles que des cartes de fidélité ou des reçus sont fréquemment utilisées dans les enquêtes sur les épidémies pour identifier les produits alimentaires achetés. Ces méthodes complètent d'autres moyens d'investigations épidémiologiques. Cependant, en raison des réglementations sur la protection des données, l'accès aux données personnelles via les reçus de carte de crédit n'est pas toujours possible dans les meilleurs délais. Cette pratique ne peut pas être appliquée systématiquement lors d'investigations épidémiologiques étant donné la sensibilité des données, ont dit les scientifiques.

Type de botulisme généralement peu lié au poisson

Tous les patients suspects avaient fréquenté le même restaurant bordelais à des dates différentes et consommé des sardines marinées en conserve. Ceux-ci faisaient partie d'un lot préparé par le restaurant le 1er septembre et servi entre le 1er et le 10 septembre. Plusieurs cas ont signalé un mauvais goût ou une odeur désagréable du produit mariné dans de l'huile et des herbes.

Les personnes sont tombées malades entre le 5 et le 12 septembre. L'âge médian des cas était de 36 ans, mais variait entre 30 et 70 ans. Parmi tous les cas, sept étaient des femmes et huit des hommes. Treize ont été hospitalisés, dont six ont nécessité une ventilation mécanique invasive. Sur les 15 cas suspects, 10 ont été confirmés en laboratoire.

Une étude précédente parue dans la même revue donnait plus de détails sur huit personnes originaires de quatre pays admises en unité de soins intensifs du CHU de Bordeaux.

Les inspecteurs ont visité le restaurant et, même s'ils n'ont identifié aucun écart dans le stockage des aliments, ils ont noté des techniques de stérilisation incorrectes dans la préparation des aliments en conserve.

Les échantillons de sardines provenant de cinq bocaux différents ont été testés positifs à la neurotoxine botulique de type B et à Clostridium botulinum de type B. Tous les autres échantillons d’aliments, y compris les ingrédients de la marinade, se sont révélés négatifs.

Des articles antérieurs sur le botulisme provoqué par le poisson et d'autres produits marins ont été liés à la neurotoxine botulique de type type E, tandis que le type B a été principalement associé aux produits transformés à base de porc.

«Cette épidémie de botulisme d'origine alimentaire en France met en évidence à la fois l'efficacité de l'utilisation des données des cartes de crédit pour identifier les personnes exposées et éventuellement prévenir rapidement les cas graves. Cela souligne également l’importance de réseaux de collaboration internationaux efficaces, en particulier lors de rassemblements de masse où des personnes de nombreux pays peuvent être exposées, comme lors des prochains Jeux olympiques organisés en France à l’été 2024», ont dit les chercheurs.

lundi 30 octobre 2023

Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium

«Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 30 octobre 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques du Royaume-Uni ont signalé une augmentation continue des cas de cryptosporidiose à l’échelle nationale.

L'augmentation des infections a été constatée pour la première fois en août et est principalement due à Cryptosporidium hominis, bien qu'il existe également des centaines de cas à Cryptosporidium parvum.

Il y a eu 2 411 cas confirmés en laboratoire au Royaume-Uni, dont 2 032 en Angleterre, 163 au Pays de Galles, 127 en Écosse et 89 en Irlande du Nord entre la mi-août et le début octobre.

Compte tenu de l’ampleur et de la répartition géographique des patients au Royaume-Uni, une seule exposition locale est une cause peu probable, selon l’étude publiée dans la revue Eurosurveillance, «Preliminary investigation of a significant national Cryptosporidium exceedance in the United Kingdom, August 2023 and ongoing».

Autres pays concernés

En octobre, les autorités sanitaires irlandaises ont émis un avertissement après une augmentation des cas d’infection à Cryptosporidium chez des personnes revenant de l'étranger. Au total, 64 personnes sont tombées malades, avec 44 cas confirmés en laboratoire.

Une augmentation a également été constatée au Luxembourg et aux Pays-Bas depuis fin août et courant septembre. Aux Pays-Bas, le nombre de cas en septembre était de 129, contre une moyenne de 72 en septembre pour la période 2016 à 2019. Au Luxembourg, il y a eu 97 notifications confirmées en laboratoire entre fin août et début octobre, contre 21 au cours de la même période. En 2022.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que cette augmentation pourrait être due à une combinaison de facteurs liés aux voyages et aux conditions climatiques extrêmes. L’agence a ajouté que la cryptosporidiose est sous-déclarée dans de nombreux pays, ce qui limite la capacité d’évaluer avec précision le risque.

Les informations provenant de cas en Angleterre et au Pays de Galles ont identifié les voyages à l'étranger dans 250 des 463 répondants et la natation dans 234 des 353 cas. D’autres sources, telles que les aliments contaminés, n’ont pas été exclues comme contribuant à l’augmentation des infections.

Cryptosporidium peut se propager dans une piscine chlorée car il résiste au chlore.

Un questionnaire électronique standardisé a été utilisé comprenant des questions sur les voyages à l'étranger, les expositions aux aliments et à l'eau et l'interaction avec les animaux.

Cas liés aux voyages

Sur les 394 cas en Angleterre qui ont fourni des informations sur les voyages, 215 ont déclaré avoir été à l'étranger dans les 14 jours précédant la maladie, dont 96 ont mentionné l'Espagne ou les îles Baléares.

Deux incidents liés à un petit nombre de cas ont été identifiés et font l'objet d'une enquête par les équipes de santé environnementale des autorités locales.

Plus de la moitié des 224 répondants au questionnaire souffraient d'une maladie d'une durée supérieure à 10 jours, tandis que 19 d'entre eux ont déclaré avoir été malades pendant plus de 20 jours.

Sur 475 cas, la tranche d'âge de 20 à 39 ans a été la plus touchée mais plus de 150 patients avaient moins de 10 ans.

Les réponses à l’enquête n’ont pas identifié d’expositions ou de contextes courants pouvant expliquer un grand nombre de cas. Les infections à Cryptosporidium hominis augmentent normalement en cette période de l’année, mais pas autant. Cette hausse pourrait également refléter une augmentation des voyages estivaux vers l’Espagne et d’autres pays méditerranéens.

Le symptôme le plus courant est la diarrhée aqueuse. Certaines personnes peuvent également souffrir de déshydratation, d’une perte de poids, de crampes d’estomac, de fièvre, de nausées et de vomissements. D’autres peuvent ne présenter aucun symptôme. Les symptômes durent généralement entre 1 et 2 semaines. Bien qu’il s’agisse d’une maladie bénigne chez les personnes en bonne santé, elle peut s’aggraver chez les jeunes enfants et les personnes âgées et peut être très grave chez les personnes immunodéprimées. Des analyses spécifiques sont nécessaires car les symptômes peuvent imiter d’autres maladies.

Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Ce dépassement a renforcé la charge de morbidité considérable pouvant résulter de la cryptosporidiose (56% des 224 cas ayant répondu au questionnaire et signalant une durée de maladie supérieure à 10 jours), ainsi que la répartition typique par âge et sexe des cas d’infection à Cryptosporidium spp. Des études antérieures ont montré que Cryptosporidium spp. estt hautement transmissibles au sein des ménages, en particulier ceux avec des enfants, et qu'un nombre notable de cas sont sous-notifiés. L'importance et l'utilité des approches de surveillance standard au sein des pays ont également été démontrées ; le déploiement rapide d’un questionnaire unique a permis de générer et d’analyser des hypothèses au niveau national.

samedi 14 octobre 2023

Un article met en évidence l’épidémie de botulisme en France

«Un article met en évidence l’épidémie de botulisme en France», source article de Stéphanie Soucheray paru le 13 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Paru le 12 octobre 2023 est paru dans Eurosurveillance, des chercheurs font état d'une épidémie de 15 cas d'intoxication par le botulisme, dont 1 décès, le mois dernier pendant la Coupe du monde de rugby organisée à Bordeaux, France.

Les auteurs présentent les descriptions de cas cliniques de huit patients vus au CHU de Bordeaux, où le premier patient traité lors de l'épidémie a été admis en unité de soins intensifs (USI) le 6 septembre. Ce patient a nécessité une ventilation mécanique et a présenté un certain nombre de graves symptômes, notamment un affaissement oculaire, des troubles de la déglutition et une paralysie oculomotrice, dans lesquels l'œil affecté ne suit pas correctement.

«En raison des symptômes neurologiques, le patient a été initialement traité pour le syndrome de Guillain-Barré, mais le botulisme a également été suspecté», précisent les auteurs. Au cours des 4 jours suivants, deux autres patients sont arrivés à l’hôpital avec des symptômes neuro-ophtalmiques similaires et ont nécessité des soins intensifs.

Des conserves de sardines maison mises en cause

Les trois premiers patients vus à l'hôpital ont déclaré s'être rendus en France pour le tournoi de rugby. Le 10 septembre, les enquêteurs français ont interrogé les trois hommes, qui ont tous déclaré avoir mangé des sardines en conserve maison dans le même bar-restaurant de Bordeaux.

Du 11 au 12 septembre, l'hôpital a accueilli cinq autres patients, tous des visiteurs internationaux, présentant des symptômes d'intoxication par le botulisme, notamment une paralysie descendante et une maladie gastro-intestinale étendue.

Les patients venaient du Canada, de France, d'Irlande et des États-Unis. Deux patients étaient des hommes, six étaient des femmes et tous, sauf un, avaient moins de 50 ans. Le délai moyen entre la consommation de sardines et les premiers signes de maladie était de 13 heures.

«Six cas sur huit ont nécessité une ventilation mécanique invasive en raison d'une paralysie des muscles respiratoires», ont indiqué les auteurs. Le délai médian entre l’apparition des symptômes et l’intubation était de 25 heures.

Au 12 octobre, six des huit patients vus au CHU de Bordeaux sont sortis, et deux restent sous ventilation mécanique. Tous les huit avaient reçu un traitement à base d’antitoxine botulique.

La plus grande épidémie en France

Suite aux premiers cas, la Direction générale de la santé (DGS) a adressé une alerte nationale à tous les praticiens concernant les cas constatés à Bordeaux, 2 cas supplémentaires et 1 décès liés à cette épidémie. Au total, 15 personnes sont tombées malades et toutes ont déclaré avoir mangé des sardines dans le même restaurant.

Bien que rare, le botulisme peut être l'une des maladies d'origine alimentaire les plus graves, souvent causée par des aliments en conserve ou fermentés maison mal transformés.

De 2008 à 2018, la France a signalé 82 foyers de cas de botulisme d'origine alimentaire, dont 159 cas, et le plus grand nombre de personnes impliquées dans une seule épidémie était six, faisant de cette nouvelle épidémie la plus importante du pays.

Les cliniciens de toute la France ont été invités à rechercher des symptômes de botulisme chez les patients ayant récemment voyagé à Bordeaux. Ces symptômes comprennent des difficultés à avaler, une vision floue, des troubles de l'élocution et une paralysie flasque descendante.

«Le botulisme d'origine alimentaire peut être mal diagnostiqué», concluent les auteurs. «Ce article souligne l'importance de notifier rapidement les cas suspects de botulisme, car cela déclenche une prise de conscience et une enquête immédiate pour déterminer la source et contrôler l'épidémie.»

Référence

Courtot-Melciolle Léa, Jauvain Marine, Siefridt Mona, Prevel Renaud, Peuchant Olivia, Guisset Olivier, Mourissoux Gaëlle, Diancourt Laure, Mazuet Christelle, Delvallez Gauthier, Boyer Alexandre, Orieux Arthur. Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023. Euro Surveill. 2023;28(41):pii=2300513. https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2023.28.41.2300513

Complément

Selon les auteurs de l’étude,
Il est possible que l'épidémie de botulisme à Bordeaux, provoquée par la neurotoxine botulique de type B, soit liée à l'utilisation d'huile d'olive et d'herbes aromatiques (marinade) avant la stérilisation des sardines en conserve.
Complément bis
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?» 

mercredi 4 octobre 2023

Botulisme alimentaire : Retour sur la crise sanitaire. Page de pub de l'Institut Pasteur !

Dans cette intoxication alimentaire à Bordeaux liée à des conserves, il y a eu plusieurs cas de botulisme. Le blog vous proposé différentes approches, depuis Santé publique France très discrète sur ce sujet à l’OMS ...

La dernière approche en date est celle du 2 octobre avec ce communiqué de l’Institut Pasteur, «Botulisme alimentaire : Retour sur la crise sanitaire».

Début septembre 2023, plusieurs personnes ont été intoxiquées après avoir consommé des sardines en conserve artisanale dans un bar bordelais. Au 14 septembre 2023, cette intoxication a provoqué le décès d’une personne et l’hospitalisation de 10 autres. Retour sur la chronologie précise des événements et le rôle de l’Institut Pasteur dans la gestion de cette crise sanitaire. 

Le 11 septembre 2023, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine reçoit le signalement de plusieurs cas probables de botulisme. Sept personnes prises en charge au CHU de Bordeaux présentent des troubles neurologiques ou digestifs. Elles ont toutes fréquenté la semaine précédente un même bar bordelais, où elles ont consommé des sardines en conserve artisanale. Les symptômes et l’épidémiologie évoquent le botulisme alimentaire, provoqué par la bactérie Clostridium botulinum. «Il s’agit d’une bactérie qui, lorsque la stérilisation d’une conserve est mal faite, peut se multiplier et produire une toxine. Les gens se contaminent au moment de l’ingestion» précise Gauthier Delvallez, responsable adjoint du centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et botulisme.

La confirmation du botulisme par l’Institut Pasteur

L’enquête démarre ensuite concrètement. Ces cas suspects amènent la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Gironde à effectuer des prélèvements alimentaires pour rechercher la présence de toxine botulique dans les conserves suspectées. Le lendemain, 12 septembre, le bilan s’aggrave : une personne est décédée et sept se trouvent en service de réanimation. Au 14 septembre, 15 cas suspects de botulisme ont été identifiés, dont 10 sont hospitalisés. Si les signes évocateurs du botulisme se précisent, le diagnostic biologique doit encore être posé avec certitude. C’est le CNR des bactéries anaérobies et botulisme de l’Institut Pasteur qui lèvera les derniers doutes. Les échantillons collectés par la DDPP ainsi que les prélèvements des patients hospitalisés ont été analysés par le CNR qui a pu confirmer un botulisme de type B pour plusieurs patients et la présence de la bactérie et de sa toxine dans les conserves de sardines.

Une prise en charge adaptée, le plus tôt possible, à l’hôpital

On dispose de peu d’outils de lutte contre cette intoxication rarissime qui génère en moyenne 15 à 20 cas par an, en France. Le traitement du botulisme requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

En cas de suspicion de botulisme, l’administration d’une anti-toxine botulique dans les 24 à 48 premières heures après le début des symptômes peut permettre de raccourcir le temps d’hospitalisation. La grande majorité des malades pris en charge sans délai guérissent sans séquelles, mais le traitement et la convalescence peuvent durer plusieurs mois.

Les CNR, des sentinelles face aux pathogènes

L’étroite collaboration entre les autorités sanitaires nationales et régionales et le CNR bactéries anaérobies et botulisme de l’Institut Pasteur a permis de rapidement identifier de façon certaine la bactérie à l’origine de cette crise sanitaire, la plus grave à ce jour en France en lien avec le botulisme alimentaire. Une étape essentielle pour une prise en charge optimale des personnes contaminées ou susceptibles de l’être.

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

Complément bis
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?» 

samedi 23 septembre 2023

Les cas de choléra ont plus que doublé en 2022, selon l’OMS

«Le choléra en 2022», source Organisation mondiale de la Santé.

L’année 2022 a été marquée par une accélération de la 7e pandémie de choléra, avec un doublement du nombre de cas notifiés à l’OMS à l’échelle mondiale par rapport à 2021 (472 697 cas contre 223 370) et une augmentation du nombre de pays signalant des cas, qui est passé de 35 en 2021 à 44 en 2022. La répartition géographique des épidémies de choléra a également évolué : certains pays qui n’avaient pas enregistré de cas de choléra depuis de nombreuses années, comme le Liban et la République arabe syrienne, ont été touchés par d’importantes flambées épidémiques en 2022. Des flambées de très grande ampleur, caractérisées par la présence de >10 000 cas suspects ou confirmés dans un pays donné, ont été signalées par 7 pays sur 2 continents (Afghanistan, Cameroun, Malawi, Nigéria, République arabe syrienne, République démocratique du Congo (RDC) et Somalie). Le nombre de flambées de très grande ampleur a ainsi plus que doublé par rapport à chacune des 3 années précédentes.

Les conflits, les changements climatiques, l’insuffisance des investissements en faveur du développement et les déplacements de population dus à des situations de vulnérabilité émergentes ou réémergentes sont autant de facteurs ayant contribué à la recrudescence du nombre de flambées épidémiques de choléra. La levée des restrictions mises en place pour lutter contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), notamment le relâchement des mesures de lutte anti-infectieuse, et la baisse des fonds alloués aux activités de riposte aux épidémies ont également eu une incidence sur d’autres maladies, y compris le choléra. La solution à long terme pour prévenir le choléra repose sur un développement pérenne, notamment dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Les ressources mondiales nécessaires pour prévenir et combattre les flambées de choléra sont soumises à de fortes contraintes,  comme en témoigne la disponibilité limitée du vaccin anticholérique oral (VCO) et la décision sans précédent prise en octobre 2022 par le Groupe international de coordination (GIC), qui gère le stock d’urgence de VCO, de remplacer temporairement le schéma vaccinal standard à 2 doses par un schéma à dose unique dans les campagnes de riposte aux flambées de choléra, conformément aux recommandations du Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination.

jeudi 21 septembre 2023

France : Un cas de listériose lié à la consommation de saucisse sèche d'Itale

Le 20 septembre, notification par la France au RASFF de l’UE de la présence de Listeria monocytogenes dans dans de la saucisse sèche ou du saucisson sec d’Italie.

La base de la notification est un cas d’intoxication alimentaire, listériose.
L’analyse microbiologique a été effectuée le 9 août avec pour résultat <10 ufc/g.

Avoir plus d’informations sur cette notification relèverait du miracle et comme je n'y crois pas ...

dimanche 17 septembre 2023

Quelques éléments sur les cas de botulisme à Bordeaux

Le blog a souhaité revenir sur différents aspects de ces cas de botulisme à Bordeaux.
Pour mémoire, le blog a publié deux articles sur des cas de botulisme alimentaire à Bordeaux :

Un lecteur du blog a très utilement complété le premier article du blog et je voudrais faire profiter l’ensemble des lecteurs de ses commentaires éclairés, sachant par expérience que certains ne les lisent pas toujours. Merci donc à ce lecteur !

Premier commentaire

La Direction générale de la Santé (DGS) indique que ce 13 septembre au soir, le bilan de l’intoxication s’élève à 12 personnes touchées, dont une femme de 32 ans décédée après avoir transité aux urgences d'un hôpital francilien, 5 personnes intubées et deux en surveillance continue. La plupart des patients sont suivis en Gironde, un patient en Ile-de-France (le mari de la personne décédée) , un patient en Espagne (Barcelone) et un patient en Allemagne.

«Tous nos patients ont bénéficié d'un traitement antitoxinique», a précisé Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU de Bordeaux. Désormais, «leur état peut potentiellement persister pendant plusieurs semaines», au cours desquelles «de multiples complications» peuvent survenir, selon lui. «C'est exceptionnel. En France nous avons entre 20 et 30 cas par an». Les antitoxiniques utilisés font partie d’un stock stratégique géré par l’armée. «Au vu de la situation, nous avons dès le début de semaine demandé à nos collègues pharmaciens de rapatrier sur le CHU les stocks», afin de pouvoir les administrer «le plus rapidement possible» si besoin.

Second commentaire

Commentant , un communiqué de Santé publique France du 15 septembre (dernier communiqué à ma connaissance), il indique :

Il s'agirait d'un cas de botulisme dû à la toxine de type B, habituellement trouvée chez le porc ( les poissons étant plus souvent contaminés par la toxine de type E). Le procédé de fabrication des conserves artisanales de sardines de ce restaurant aurait-il permis des souillures par de la terre ou par des cochonnailles ? Mauvaise stérilisation d'un aliment comportant beaucoup d'eau libre accessible au développement bactérien (une forte teneur en sel diminue l'eau libre disponible) . Et lors de l'utilisation, bien que le restaurateur ait constaté que certains bocaux étaient gâtés et les ait éliminés, il a considéré que les autres bocaux étaient corrects et n'a pas recuit les sardines au moment de les servir, 80°C pendant 3 minutes à cœur aurait détruit la neurotoxine botulique sensible à la chaleur, cependant les caractères organoleptiques de l'aliment en auraient pâti.

Réponse

J’ai indiqué ce qui avait été cité par la presse par le gérant du restaurant,
«Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients».
Autrement dit la contamination n'a pas d'odeur !

Troisième commentaire

C'est bien le piège du botulisme ! Pas d'alerte perceptible pour le consommateur !

En fonction de l'aliment on utilise différents facteurs pour tuer les spores (dans les conserves neutres) ou pour inhiber la germination et la toxinogenèse:

- pour une conserve neutre (non acide pH>4.6), on doit stériliser 3 minutes à 121°C à cœur : boites de conserve classiques, ou 30 minutes à 111°C . Pas possible avec une simple lessiveuse qui n'atteint que 100°C, il faut autoclaver les bocaux dans une cocotte-minute.
- pour une conserve acide, les spores sont inhibées par pH <4.6, la pasteurisation tue les autres bactéries, acido-tolérantes (on n'a pas de botulisme avec un jus de fruit ou tomates « acides »)
- pour un produit frais (frigo), si la conservation est mauvaise, les autres bactéries ou moisissures vont altérer le produit qui ne sera pas consommé car puant et pourri.
Le problème se pose surtout pour les produits sous vide ou atmosphère modifiée, qui bloque la flore d'altération mais pas la bactérie botulinique (anaérobie)
- pour les salaisons, la teneur en sel diminue l'eau libre disponible pour le développement bactérien.

Compléments sur ces cas de botulisme

Dans le second article du blog, citant Le Figaro, « Le restaurateur lui-même a confirmé qu'à l'ouverture des bocaux, il y avait une mauvaise odeur et une absence de vide », explique Thierry Touzet, le directeur adjoint de la direction départementale de la protection des populations.
«L'établissement était plutôt bien tenu, a ensuite assuré le directeur adjoint de la DPPD de Gironde, mais par contre un vrai défaut de maîtrise du process de conserve», avec «un mode opératoire très artisanal.» Source TF1.

Autre aspect, une déclaration du président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Gironde me paraît malvenue, il appelle néanmoins à «ne pas faire d'amalgame ». Selon lui, « la personne a cru bien faire en voulant stériliser ses sardines elle-même ».

Soit, mais le gérant du restaurant, a-t-il reçu ou non une formation à la stérilisation des conserves ?

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

samedi 16 septembre 2023

Cas de botulisme à Bordeaux : Overture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire

«Botulisme : une enquête pour homicide involontaire», source article de Jean Cittone paru dans Le Figaro du 15 septembre 2023.

Les zones d'ombre se dissipent peu à peu sur les circonstances ayant mené au décès d'une femme de 32 ans et à l'hospitalisation d'une dizaine de personnes ayant contracté le botulisme, une maladie potentiellement mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Vendredi, le parquet de Bordeaux a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

La source de cet empoisonnement a rapidement été identifiée. Toutes les personnes intoxiquées ont en effet un point commun : elles ont fréquenté le même restaurant bordelais du centre-ville, le Tchin Tchin Wine Bar, entre le 4 et le 10 septembre.

Les premiers éléments recueillis ont permis de déterminer que la cause probable de cet empoisonnement provenait de neuf bocaux contenant chacun trois à quatre sardines, qui ont été servies aux clients. Réalisées par le restaurant lui-même, ces conserves étaient impropres à la consommation. « Le restaurateur lui-même a confirmé qu'à l'ouverture des bocaux, il y avait une mauvaise odeur et une absence de vide », explique Thierry Touzet, le directeur adjoint de la direction départementale de la protection des populations.

L'enquête préliminaire, menée conjointement par la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ), l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et la direction départementale de protection des populations (DDPP), vise à déterminer les causes de cette vague d'empoisonnement au botulisme.

Les peines encourues sont lourdes. Les responsables risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour homicide involontaire, trois ans et 45 000 euros d'amende pour blessures involontaires, cinq ans et 600 000 euros d'amende pour mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé, et enfin deux ans et 300 000 euros d'amende pour vente de denrées corrompues ou toxiques. L'autopsie du corps de la femme de 32 ans décédée en Île-de-France a par ailleurs eu lieu ce vendredi. Une fois les résultats connus, l'ouverture d'une information judiciaire pourra être envisagée par le juge d'instruction.

Malgré un total d'au moins quinze personnes contaminées, l'établissement n'est pas sous le coup d'une fermeture administrative, mais n'est plus autorisé à servir de produits maison. Exprimant la « peine» de toute une profession, Franck Chaumes, président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Gironde, appelle néanmoins à « ne pas faire d'amalgame ». Selon lui, « la personne a cru bien faire en voulant stériliser ses sardines elle-même ».

En parallèle des démarches pour déterminer les raisons de cette vague inédite de botulisme, les autorités sanitaires sont en alerte, au niveau national et international, afin de retrouver le plus rapidement possible les autres clients potentiels du Tchin Tchin Wine Bar. La période d'incubation de la maladie est en moyenne de 12 à 72 heures, mais les symptômes peuvent parfois apparaître au bout de huit jours.

Parmi les victimes avérées, outre les deux personnes retournées en Île-de-France, un consommateur intoxiqué a également été identifié en Espagne. Ce restaurant étant prisé de la clientèle anglo-saxonne et Bordeaux accueillant de très nombreux touristes étrangers, a fortiori pendant la Coupe du monde de rugby qui se déroule actuellement, il est envisageable que plusieurs clients du bar aient quitté Bordeaux et développé des symptômes par la suite.

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

mardi 12 septembre 2023

Intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux : Signalement de 7 cas probables de botulisme

«Huit cas graves de botulisme à cause de conserves servies dans un restaurant à Bordeaux», source actu.fr.

Huit personnes ont été admises au CHU de Bordeaux, atteintes de botulisme, dont trois en réanimation. L'infection a eu lieu samedi 9 septembre au Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux.

Plusieurs personnes ont été admises samedi 9 septembre 2023, au CHU de Bordeaux, atteintes de botulisme. Une information, obtenue par Sud Ouest.

Autre décompte selon l’ARS de Nouvelle Aquitaine, «Intoxication alimentaire : signalement de 7 cas probables de botulisme dont 6 sont pris en charge au CHU de Bordeaux du 12/09/2023».

La plupart des personnes sont de nationalités étrangères (américaines, canadienne, allemande). Elles ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar. Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines faites maison par le restaurateur.

Compte tenu du temps d’incubation (de quelques heures à quelques jours) et du caractère grave de la maladie (le botulisme est mortel dans 5 à 10% des cas), l’ARS Nouvelle-Aquitaine a alerté le réseau de SOS Médecins et les services d’urgences. Les personnes qui ont fréquenté cet établissement bordelais sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter en cas de symptômes.

La Direction Départementale de la Protection des Populations de la Gironde (DDPP) a mené immédiatement les investigations dans l’établissement et effectué 10 prélèvements pour recherche de germes et de toxines botuliques. Toutes les conserves présentes sur site ont été consignées en l’attente des résultats d’analyse. Les analyses seront effectuées par l’Institut Pasteur pour déterminer quelle est la toxine incriminée. Elles sont attendues dans les 3 jours.

Par ailleurs, la DDPP demande par mesure de prévention à l’établissement de restreindre dès aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre son activité au service du vin et d’en-cas qui ne sont pas susceptibles de présenter un risque botulique.

On lira la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Clostridium botulinum, Clostridium neurotoxinogènes.

Selon Sud-Ouest,

À ce stade, le gérant du restaurant suspecté d’être à l’origine de cette intoxication, nous a confirmé que des prélèvements avaient été effectués par les inspecteurs de l’Agence régionale de santé (ARS), notamment sur des denrées stérilisées par ses soins. Un plat concentrait particulièrement les recherches. «Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients», nous a-t-il indiqué, ne cachant pas son désarroi : «Je suis dévasté pour ces clients s’il s’avère qu’ils sont tombés malades chez moi.»

NB : Photo d’illustration.


Complément
Lire aussi le communiqué de la préfecture de la Gironde, «Intoxication alimentaire : signalement de 7 cas probables de botulisme dont 6 sont pris en charge au CHU de Bordeaux».

Mise à jour du 13 septembre 2023

Le bilan s'alourdit. Les autorités sanitaires annoncent ce mardi soir la mort d'une personne par intoxication alimentaire alors que 8 autres sont hospitalisées, dont 7 en réanimation, en Gironde et en Île-de-France. Elles sont toutes tombées malades après avoir mangé dans un restaurant de Bordeaux entre le 4 et le 10 septembre. Source BFMTV.

Selon ce site britannique, une femme est décédée du botulisme en France et 12 autres personnes sont soignées.

Urgence Intoxication alimentaire grave : 10 cas de botulisme, dont 8 hospitalisés et 1 décès, liés à la fréquentation d'un restaurant à Bordeaux, source communiqué de Santé publique France du 13 septembre.

Mise à jour du 15 septembre 2023

On lira le communiqué de Santé publique France du 14 srptembre 2023, «Cas de botulisme alimentaire à Bordeaux : 15 cas recensés, dont 10 hospitalisés et 1 décès. Point de situation au 14 septembre 2023.»

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

vendredi 25 août 2023

France : Suspicion de cas de salmonellose liés à la consommation d'œufs


Des œufs frais de poules élevées au sol de Belgique seraient concernés par une suspicion de salmonellose liée à la consommation d’œufs, selon une notification au RASFF de l’UE par la France le 24 août 2023. Ces œufs ont été distribués en France.

D’après la notification, il y aurait 10 personnes atteintes de salmonellose.

Aura-t-on des informations ? Rien n'est moins sûr !

A suivre ...

vendredi 28 juillet 2023

Le Michigan signale un cas d’un variant de la grippe lors d’une foire alors qu'une nouvelle étude souligne la menace zoonotique

«Le Michigan signale un cas d’un variant de la grippe lors d’une foire alors qu'une nouvelle étude souligne la menace zoonotique», source article de Lisa Schnirring paru le 27 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Le 26 juillet, des responsables de la santé du Michigan ont signalé un cas présumé positif du variant de la grippe humaine H3 impliquant un individu du comté de Lapeer qui a exposé à la foire du comté d'Oakland, qui a eu lieu du 7 au 16 juillet. Dans un communiqué, le Michigan Department of Health and Human Services (MDHHS) a déclaré qu'un prélèvement serait envoyé au Centers for Disease Control and Prevention pour des essais de confirmation.

Dans les développements liés à la grippe zoonotique, des chercheurs qui ont suivi la transmission du virus de la grippe H1N1 en 2009 des huH1N1mains aux porcs ont trouvé des centaines d'introductions depuis 2009, avec au moins 5 sauts de retour aux humains.

Cas annoncé après que des porcs présents à la foire aient montré des symptômes

Le patient était un exposant à la foire. Si le CDC confirme le cas, cela marquerait probablement la première infection du variant H3N2 (H3N2v) de l'été. Alors que les virus de la grippe porcine sont connus pour circuler chez les porcs tout au long de l'année, la transmission à l'homme est relativement rare mais peut se produire, principalement chez ceux qui sont en contact étroit avec les animaux. Une propagation interhumaine limitée, bien que non soutenue, a été signalée au cours des dernières années.

L'annonce du cas humain intervient après une annonce du 17 juillet du comté d'Oakland concernant la détection de la grippe A (grippe porcine) chez plusieurs porcs à la foire du comté d'Oakland. Les porcs ont commencé à montrer des symptômes de maladie le 14 juillet, ce qui a entraîné la fermeture de la porcherie ce soir-là et la surveillance des personnes exposées, y compris les exposants et le personnel de la foire. Les responsables ont également averti le public d'une exposition potentielle.

Plusieurs éclosions liées aux foires ont été signalées en 2012, entraînant 309 cas. Des cas sporadiques similaires continuent d'être signalés, en particulier pendant les mois de foire du comté. Pour la saison grippale 2021-2022, le CDC a signalé cinq cas de H3N2v.

Une étude révèle que le virus de la grippe H1N1 de 2009 a sauté vers des humains et des porcs près de 400 fois

Dans d'autres développements de la grippe zoonotique, des chercheurs de l’USDA qui ont examiné la transmission de l'ancien virus pandémique, maintenant une souche de grippe saisonnière, entre les humains et les porcs de 2009 à 2021 ont découvert qu'il était passé des humains aux porcs 370 fois, principalement lorsque la charge virale était élevée chez les humains.

L'équipe a rapporté ses résultats le 27 juillet dans PLOS Pathogens.

Bien que la circulation du H1N1 chez l'homme en 2009 ait diminué au cours des années de pandémie de la COVID-19 en 2020 et 2021, le virus a continué de circuler chez les porcs. La plupart des passages homme-porc ont été isolés, mais certains ont conduit à une circulation soutenue de différentes lignées H1N1 de 2009 chez les porcs. Au cours de la période d'étude, ils ont trouvé au moins cinq sauts de porcs à des personnes.

Les virus H1N1 de 2009 chez les porcs correspondaient mal aux vaccins contre la grippe saisonnière. Les auteurs ont déclaré que les résultats ajoutent un soutien à la gestion des infections de la grippe A chez les personnes qui sont en contact avec des porcs pour aider à prévenir la transmission aux porcs et les retombées sur les humains.

Mise à jour du 5 août 2023

Le Michigan rapporte en tout deux cas de grippe aviaire humaine en juillet 2023.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

samedi 22 juillet 2023

Important : Rappel en France de tortillas fraiches «nature» et «oignons» en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

I
l s’agit d’un oubli de l’application RappelConso, qui n'a pas signalé ce rappel. En effet, Carrefour informe le 21 juillet 2023 du rappel suivant :

La société PALACIOS procède le 21 juillet 2023 au rappel des produits, Tortillas fraiches 500 g – référence «nature» et référence «oignons» par mesure de précaution, en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

DLC (A consommer avant le…) : 26/06/2023, 04/07/2023, 10/07/2023, 17/07/2023, 24/07/2023, 31/07/2023, (Quelque soit le lot) Fabriqué par : GRUPO EMPRESARIAL PALACIOS ALIMENTACIÓN S.A.U. 

Le blog vous en a parlé le 20 juillet 2023 de cette contamination avec plusieurs cas de botulisme en Espagne et eItalie.

Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.

Par ailleurs, il n’y a toujours pas eu de notification au réseau dit d’alerte rapide de la Commission européenne ou RASFF !

C'est souvent ainsi, les soucis arrive le vendredi tardivement, veille d'un week-end d'été ...

Complément

RappelConso informe le 22 juillet d'un nouveau rappel de fromage de chèvre, après celui du 18 juillet, pour cause de présence de STEC hautement pathognène.
Toujours pas d'information sur le rappel de deux références de tortilla.

Mise à jour du 24 juillet 2023
Tout arrive, le RASFF informe d'une notification d'alerte le 24 juillet par l'Espagne au sujet de la suspicion de botulisme lié à une tortilla de pommes de terre d'Espagne. Distribution France, Portugal et Espagne.

Mise à jour du 28 juillet 2023
Enfin RappelConso informe le 28 juillet 2023 plus complètement les consommateurs des risques à consommer des tortillas.

Mise à jour du 4 août 2023

«Botulisme en Espagne en 2023», source ECDC du 5 août 2023.

La neurotoxine de type B a été identifiée dans trois des cinq cas confirmés.
Au 31 juillet 2023, cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été identifiés, avec une consommation signalée d'omelettes de pommes de terre conditionnées avec différentes marques et supermarchés, dans différentes communautés autonomes espagnoles.
Par mesure de précaution, la société a volontairement rappelé les produits suspects, arrêté leur production et informé les consommateurs de retourner tout produit suspect qu'ils auraient pu acheter.
Les produits suspects ont été distribués en Andorre, en France et au Portugal.
Sur la base des informations actuelles, le risque d'infection pour les citoyens de l'UE et de l’EEE est considéré comme faible, bien que d'autres cas liés à cet événement puissent encore se produire.