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jeudi 19 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : 155 cas confirmés au 18 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après un décompte de 110 personnes concernées fin novembre, puis un autre de 149 cas confirmés au 10 décembre, voici les nouvelles informations à retenir du communiqué de l’ARS PACA du 18 décembre 2019 :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux cas diminue du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
La commune de Roquefort les Pins n’est plus concernée par les mesures de précautions. En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever la mesure : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur propositions de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse ;
  • Mouans Sartoux (à l’exception des abonnés Sicasil du sud de la commune coté Mougins, le quartier plan Sarrain et le parc d’activités communal de l’argile) ;
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrette sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins.

A noter qu’Hydropolis, qui jusqu’à présent informait ‘rapidement’ de la situation via son site Internet, n’a pas encore diffusé le dernier communiqué de l’ARS PACA ... 

jeudi 12 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : 149 cas confirmés au 10 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Suite aux précédents articles parus sur le blog (1 et 2), le site Internet de 20 minutes du 11 décembre 2019 et un communiqué de l’ARS (proposé par le site de la société Hydropolis) du 10 décembre rapportent les faits suivants :
Une épidémie de cryptosporidiose touche les Alpes-Maritimes depuis la mi-novembre, avec 149 cas confirmés au 10 décembre 2019.
Pour protéger les Azuréens de cette infection intestinale due à un parasite, la préfecture vient de prendre un arrêté « réglementant la consommation de l’eau du robinet ».
Le parasite a été identifié dans certains réservoirs et canalisations et un plan de purge a été lancé par les gestionnaires de l’eau sur les communes concernées.
Et même si « le nombre de nouveaux cas diminue du fait du respect des recommandations d’usage de l’eau », indique l’Agence régionale de santé, la source de cette infection due à un parasite n’est toujours pas endiguée.

La préfecture des Alpes-Maritimes a donc décidé de prendre un arrêté « réglementant la consommation de l’eau du robinet » dans onze communes du département (Grasse, Bar-sur-Loup, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon, Mouans-Sartoux, Mougins, Roquefort-les-Pins, Le Rouret, Tourrette-sur-Loup, Valbonne et Villeneuve-Loubet), a-t-elle annoncé.

L’arrêté « interdit d’utiliser l’eau délivrée par les réseaux présentant un risque de contamination par le parasite du genre cryptosporidium sans ébullition préalable de deux minutes pour la consommation humaine et pour l’hygiène bucco-dentaire ».

« Les services de l’Etat recommandent également « de n’utiliser que de l’eau en bouteille pour la préparation des biberons et l’alimentation des personnes immunodéprimées ».

Les élus du Conseil Municipal conviés jeudi 28 novembre à 17h pour un point d’étape ont pu comprendre que les décisions sont prises par l’ARS en pleine responsabilité à la lumière de 2 critères (la courbe épidémiologique et les analyses quotidiennes de l’eau). Les délais entre les prélèvements et les résultats prennent en moyenne une dizaine de jours – ce qui explique un décalage dans la communication et une prudence dans l’annonce des résultats.
Ainsi, ce qui peut s’apparenter à un manque de transparence n’est autre que l’analyse scientifique et responsable de l’ARS. 
...le Centre Hospitalier de Grasse rapporte 18 cas enregistrés dont 6 hospitalisations depuis le début de l’épisode.

Il n’y a, bien entendu, pas un manque de transparence, mais dès lors, comment se fait-il que l’on est accès au communiqué de l’ARS du 10 décembre sur le site de la société Hydropolis, et non pas sur site de l’ARS PACA ?

Le 12 décembre 2019, à l'heure où j'écris ces lignes, toujours de communiqué mis à jour par l'ARS ...

Un plan de purge établi par les gestionnaires de l’eau sur les communes concernées a démarré. À Grasse, « les équipes régionales de Suez avec un important renfort national sont fortement mobilisées sur le terrain chaque jour pour respecter la programmation et achever le nettoyage des réseaux le 20 décembre », indique la municipalité.

samedi 7 décembre 2019

Cryptosporidium dans les Alpes Maritimes : Des résultats négatifs dans l'eau d'approvisionnement signifient-ils pour autant une absence de contamination ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Selon Nice Matin du 6 décembre 2019, « La présence du cryptosporidium (causant la cryptosporidiose) dans l’alimentation d’eau provenant du Canal du Foulon occupe les esprits depuis plusieurs jours. Après la découvert du parasite au Bar-sur-Loup, le 30 novembre, la société Hydropolis s'est chargée du nettoyage du réseau. »

Le blog avait écrit un article sur le sujet ici et ici.

Selon l’ARS PACA du 26 novembre 2019, « 110 personnes ont été diagnostiquées de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes. »

Depuis le Jeudi 22 novembre 2019, la présence supposée d'un parasite Cryptosporidiose dans l'alimentation d'eau provenant du Canal du Foulon occupe tous les acteurs de l'eau sur les 9 communes desservies par ce syndicat (Grasse, Valbonne SOPHIA ANTIPOLIS, Châteauneuf, Le Bar sur Loup, Le Rouret, Opio, Roquefort les Pins, Mouans-Sartoux et Gourdon) ainsi que des communes ayant des quartiers alimentés par ces communes (Tourrettes sur Loup, Villeneuve, Mougins). Il en a résulté des recommandations émises par l'ARS (Agence Régionale de Santé, seule autorité compétente en la matière avec la Sous-Préfecture de Grasse) sur la consommation de cette eau.
Suite à la découverte la semaine dernière de ce parasite au niveau du réservoir de la Sarrée au Bar-sur-Loup, les services d'HYDROPOLIS ont effectué le nettoyage de la station de relevage et du réservoir. La purge du réseau de la zone d'activités de la Sarrée s'achève le 06 décembre. Des prélèvements ont été effectués et les résultats nous parviendront semaine prochaine.
Nous vous rappelons que les autres résultats sur la commune du Bar-sur-Loup se sont avérés être négatifs.
Pour la commune de Valbonne, nous avons effectué une campagne similaire comme préconisé par l'ARS pour les secteurs lycée Simone Veil, Darbousson, Bruguet, rue Joseph Bermond (centre ancien), route du parc et route des dolines.
Les résultats nous sont parvenus. Ils sont tous négatifs.
Ces résultats ont été communiqués au Syndicat de production du FOULON et à l'ARS pour analyser les conséquences pour les usagers de ces communes.
En parallèle, notre plan de purge a été transmis au Syndicat de production du FOULON qui coordonne les opérations avec les autres délégataires sur les autres communes.
La date de levée de ces recommandations sera décidée par l'ARS, en fonction de ces résultats et les usagers seront prévenus par leur délégataires et communes. Mais toute notre équipe et les services concernés dans les collectivités impactées sont d'ores et déjà mobilisées sur ce sujet.
Nous rappelons les recommandations initiales de l'ARS, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées, de continuer à :
* Consommer de l'eau embouteillée ou de faire bouillir l'eau du robinet pendant 2 minutes avant de la consommer ou de l'utiliser pour la préparation des aliments ;

* Préparer les biberons avec de l'eau embouteillée ;

* Se laver les mains régulièrement avec une solution hydro-alcoolique suivie de séchage, pour éviter la transmission du parasite.
L'eau du robinet peut toujours être utilisée pour la cuisson des aliments, la douche, les usages ménagers (vaisselle, linge...).

Commentaires
  • La phrase « La présence suposée d’un parasite dans l’alimentation en eau » a dû être apprécié par les 110 personnes malades ...
  • Il n’existe pas de ‘parasite Cryptosporidiose’, Cryptosporidiose est le nom de la maladie liée à Cryptosporidium
  • Les résultats négatifs ne signifient pas qu’il n’y pas de contamination par Cryptosporidium, il y a sans doute des biofilms tenaces de Cryptosporidium bien décrits dans la littérature scientifique …

vendredi 29 novembre 2019

110 personnes contaminées par Cryptosporidium dans les Alpes-Maritimes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Nouveau communiqué de l’ARS PACA du 29 novembre 2019 à propos de « Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés dans l’ouest des Alpes-Maritimes. »

A noter que pour avoir accès à ce communiqué, il faut passer par Twitter ... ce doit être le progrès ...

Quelles sont les nouvelles informations à retenir ?
Les communes concernées par les mesures de précaution :Bar-sur-Loup, Mouans-Sartoux, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon (le Pont du Loup), Grasse, Le Rouret, Opio, Valbonne, Villeneuve Loubet (le Val d’Azur).
  • 110 personnes ont été diagnostiquées de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes.
Tous les deux ou trois jours, le laboratoire Bioesterel adresse, à l’ARS Paca et Santé Publique France, les résultats positifs de cryptosporidiose. Ce qui explique l’évolution ponctuelle des cas.
Pour mémoire dans le précédent communiqué du 22 novembre, « Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés, depuis le 7 octobre, dans l’ouest des Alpes-Maritimes », il n’était pas fait état du nombre de personnes malades ou diagnostiquées …
  • La commune de Roquefort-les-Pins n’est plus concernée par les mesures de précaution : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement (à l’exception de quelques usagers, prévenus individuellement).
Véolia a effectué une purge du réseau et a dévié son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon. Après la purge, les prélèvements ont été analysés afin de lever la mesure.
  • Pour supprimer la contamination, des purges des réseaux et des contrôles complémentaires vont donc être effectués dans les autres communes.
Les recommandations d’usage pourront être levées lorsque : les contrôles sanitaires de l’eau réalisés après les purges seront conformes et que l’enquête épidémiologique aura montré une absence de nouveaux cas.
  • A ce jour, plus de 30 analyses d’eau ont été effectuées par l’ARS Paca : elles n’ont pas révélé de présence de Cryptosporidium.
Les mesures de précaution à respecter sont identiques à celles émises dans l’article précédent ici.

Complément du 1er décembre 2019Cryptosporidium (Suède, automne 2019)
L'épidémie de cryptosporidiose se poursuit, mais le nombre de cas signalés a ralenti. En octobre et novembre, plus de 300 cas de cryptosporidiose ont été rapportés en Suède.
A noter que les informations fournies par Folkhälsomyndigheten sont bien plus détaillées qu'en France ...

Complément du 6 décembre 2010


Dans un article, « Show me the science, Quand et comment utiliser un désinfectant pour les mains en ville ? », voici des recommandations du CDC :

Les désinfectants pour les mains à base d’alcool peuvent rapidement réduire le nombre de microbes sur les mains dans certaines situations, mais ils ne permettent pas d’éliminer tous les types de germes.

Pourquoi?
Le savon et l'eau sont plus efficaces que les désinfectants pour les mains pour éliminer certains types de germes, tels que Cryptosporidium, norovirus et Clostridium difficile. Bien que les désinfectants pour les mains à base d’alcool puissent inactiver très efficacement de nombreux types de microbes lorsqu’ils sont utilisés correctement, il est possible que les utilisateurs n’utilisent pas un volume de désinfectant assez important ou l’essuient avant qu’il ait séché.

Si vous ne disposez ni d’eau ni de savon, utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant au moins 60% d’alcool.
Pourquoi ?



De nombreuses études ont montré que les désinfectants avec une concentration en alcool comprise entre 60 et 95% sont plus efficaces pour tuer les germes que ceux avec une concentration en alcool inférieure ou les désinfectants pour les mains sans alcool. Les désinfectants pour les mains sans alcool à 60-95% 1) nz peuvent pas bien fonctionner contre de nombreux types de germes; et 2) réduisent simplement la croissance des germes plutôt que de les tuer sur le coup.

jeudi 28 novembre 2019

Recommandations pour préparer les biberons : Une différence existe-t-elle entre l'Anses et l'OMS au sujet de la température de l'eau ?


Dans une information antérieure, l’Anses rapportait des recommandations pour préparer les biberons.

Un lecteur du blog italien, il fatto alimentare de Roberto La Pira, revient sur ces recommandations de l’Anses en disant qu’elles ne sont pas conformes avec les recommandations de l‘OMS et indique que l’Anses aurait fait une erreur à propos de la température de l’eau …
La différence la plus importante concerne la température de l’eau à ajouter à la poudre pour reconstitution. Les recommandations de l’Anses n'indiquent pas de température et nous laissent presque penser que nous pouvons utiliser de l'eau à la température ambiante.
L'OMS et la FAO recommandent d'utiliser plutôt de l'eau à 70°C.
Le lecteur précise que la recommandation du ministère italien de la santé est conforme à celle de l’OMS.

Voici ce que rapporte l’OMS pour une Préparation d’aliment pour une alimentation au biberon,
Étape 1 : Nettoyez et désinfectez la surface sur laquelle vous allez préparer le biberon.

Étape 2 : Lavez-vous les mains à l’eau et au savon, et séchez-les avec une serviette propre ou en papier.
Étape 3 : Faites bouillir de l’eau potable. Si vous utilisez une bouilloire automatique, attendez que celle-ci s’éteigne. Si vous utilisez une casserole, assurez-vous que l’eau bout à gros bouillons.
Étape 4 : Lisez les instructions incluses sur l’emballage de la préparation en poudre pour connaître la quantité d’eau et de poudre à utiliser. Le fait d’utiliser davantage ou moins de poudre que nécessaire pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé des nourrissons.
Étape 5 : En prenant soin de ne pas vous brûler, versez la quantité requise d’eau bouillie dans un biberon nettoyé et stérilisé. L’eau doit être à 70ºC minimum ; vous devez donc l’utiliser dans les 30 minutes après l’avoir bouillie.
Étape 6 : Ajoutez la quantité requise de poudre à l’eau dans le biberon.

Voici ce que dit l’Anses dans « Quelle eau pour les biberons ? »
L'eau du robinet (eau de distribution publique) peut être utilisée pour la préparation du biberon. Cependant, il convient de prendre certaines précautions :
Laissez couler l'eau du robinet quelques secondes avant de remplir le biberon de la quantité souhaitée.
Utilisez uniquement de l'eau froide (au-delà de 25°C, l'eau peut être davantage chargée en microbes et en sels minéraux).
Nettoyez régulièrement la tête du robinet (détartrage notamment).
N'utilisez pas d'eau ayant subi une filtration (carafe filtrante par exemple ou tout autre type de traitement de filtration à domicile) ou ayant subi un adoucissement car ces systèmes peuvent favoriser la multiplication des microorganismes. 
Dans les habitats anciens (antérieurs à 1948), les canalisations d'eau peuvent être encore en plomb. Il faut vous renseigner auprès de la de la mairie où vous résidez ou auprès de la DDPP de votre département afin de savoir s'il est possible d'utiliser l'eau pour préparer les biberons. 
Si vous utilisez une eau en bouteille, eau de source ou eau minérale naturelle, veillez à ce qu'elle soit bien destinée aux nourrissons. Par ailleurs, une bouteille entamée doit être réfrigérée et consommée rapidement.
L'utilisation d'eau gazeuse ne convient pas pour la préparation des biberons.
A l'étranger, en l'absence d'eau potable ou d'eau embouteillée, l'eau bouillie et refroidie peut être utilisée.

A mon avis, l'eau du robinet étant potable et de bonne qualité microbiologique en France, il n'est pas nécessaire de faire chauffer l'eau, mais c'est à suivre ...

dimanche 24 novembre 2019

Plusieurs cas de cryptosporidiose identifiés dans les Alpes-Maritimes depuis le 7 octobre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Un communiqué de l’ARS PACA du 22 novembre fait le point sur la « Cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes ».

Il est fait état sans plus de précisions de Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés, depuis le 7 octobre, dans l’ouest des Alpes-Maritimes.
Il apparaît étonnant que depuis le 7 octobre, il n’y ait pas un recensement des personnes touchées ... 

On parle sur ce site de 38 personnes sont atteintes de cryptosporidiose dans le sud de la France et il est rapporté par Nice Matin, Ce vendredi après-midi, 92 cas de cryptosporidiose ont été enregistrés par l'ARS, et même selon France 3 régionsGrasse : après les nouvelles analyses de l'eau, les 92 cas de cryptosporidiose restent une énigme.

Je reproduis ci-dessous le communiqué de l'ARS précité en intégralité.
Qu’est-ce que la Cryptosporidiose ?La Cryptosporidiose est une infection du tube digestif due à un parasite appelé le « cryptosporidium ». Ce parasite est présent naturellement  dans l’environnement (les taux d’infection varient de 0,6 à 2 % dans les pays industrialisés). La contamination de l’homme se fait soit par contact direct avec un animal ou un humain porteur du parasite présent dans les selles, soit de façon indirecte par consommation d’eau ou d’aliments contaminés.
Quels sont les impacts sur la santé ?C’est une maladie généralement bénigne. Le symptôme principal de la maladie est une diarrhée, avec parfois vomissements, fortes douleurs abdominales, fatigue et légère fièvre. L’infection peut aussi être asymptomatique. La durée d’incubation est en moyenne d’une semaine (6 à 8 jours).
Pour une personne en bonne santé, l’évolution vers la guérison se fait spontanément  (parfois les symptômes peuvent durer quelques semaines), cependant l’infection peut être plus sévère chez une personne immunodéprimée, ce qui nécessite une prise en charge médicale.
A ce jour l’ARS n’a relevé aucun facteur d’aggravation ni aucune hospitalisation liée à cet épisode. Ce germe étant très transmissible, il est recommandé à toutes les personnes malades ou en contact avec des personnes malades d’appliquer les mesures d’hygiène les plus strictes (lavages des mains, utilisation de gel hydro-alcoolique).
Selon Nice Matin, « Les Grassois attendaient avec impatience les résultats de l'enquête de l'ARS dans l'affaire de « l'épidémie de cryptosporidiose », maladie transmise par un parasite et qui détraque violemment les intestins (« pire qu'une bonne tourista », décrivent les personnes touchées). »
Les nouvelles informations à retenirA ce jour :
  • le Var n’est pas concerné par les cas diagnostiqués de Cryptosporidiose ;
  • de nouveaux cas ont été portés à la connaissance de l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) depuis son dernier communiqué de presse du 15 novembre ;
  • une suspicion de contamination se porte sur le secteur de Grasse, alimenté en eau par le canal du Foulon (ouest des Alpes-Maritimes), qui aurait pu être contaminé suite à de fortes précipitations.
On peut aussi lire sur ce site, Vous habitez dans le département du Var (83) ? Attention : votre eau du robinet est contaminée par un parasite, le cryptosporidium.

C’est pourquoi, par mesure de précaution, il a été décidé de :
  • réaliser une purge de tous les réseaux d’eau concernés en période nocturne ;
  • modifier l’alimentation en eau pour les communes de Grasse, Châteauneuf de Grasse, Mouans-Sartoux, Opio, Roquefort-les-Pins, le Rouret et Valbonne pour diminuer au maximum les apports du canal du Foulon.

Selon l'ARS PACA, les communes concernées sont : Bar-sur-Loup, Mouans-Sartoux, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon (Le Pont du Loup), Grasse, Le Rouet, Opionne et Villeneuve Loubet (le Val d'Azur)
Suite à la découverte de ces cas, l’ARS Paca a réalisé des analyses sur les différents captages et réseaux d’eau concernés. Aucune contamination bactérienne et parasitaire n’a été constatée. De son côté, le gestionnaire des réseaux d’eau de la ville de Grasse (Suez) a mené des investigations qui ont révélé une contamination en un seul et unique point du réseau, sur de l’eau ayant stagné dans une borne incendie.
C’est la raison pour laquelle de nouveaux prélèvements ont été réalisés. Les résultats d’analyse sont attendus dans les prochains jours.
Par ailleurs, l’ARS Paca suit avec attention les consultations pour gastro-entérite, à l’hôpital et en ville. Elle travaille également en lien avec les médecins et les pharmaciens du secteur. Des investigations sont également menées avec le réseau des vétérinaires sanitaires du secteur en lien avec les services de l’Etat. Toutes les personnes atteintes de cette pathologie ont été contactées par les équipes de la cellule régionale de Santé Publique France ou de l’ARS pour déterminer les origines possibles de la contamination.
Peut-on consommer l’eau du robinet ?L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Santé publique France continuent d’investiguer sur les cas de cryptosporidiose, pour évaluer son évolution dans le temps et repérer d’éventuelles nouvelles personnes atteintes. Pendant le temps de cette enquête, par mesure de précaution, elle conseille à la population concernée, et plus particulièrement aux personnes immunodéprimées ou greffées, de :
  • consommer de l’eau embouteillée ou de faire bouillir l’eau du robinet pendant 2 minutes avant de la consommer ou de l’utiliser pour la préparation des aliments ;
  • préparer les biberons avec de l’eau embouteillée ;
  • se laver les mains régulièrement avec une solution hydro-alcoolique suivie de séchage, pour éviter la transmission du parasite.
L’eau du robinet peut toujours être utilisée pour la cuisson des aliments, la douche, les usages ménagers (vaisselle, linge…).
NB : Le dessin proposé est issu de Nice Matin.

Je reste septique sur l'efficacité de la solution hydro-alcoolique sur les mains. L'Anses conseille en hygiène domestique:
Recommandations aux consommateurs• Respecter les règles d’hygiène concernant notamment: le lavage soigneux des mains en sortant des toilettes, après avoir changé une couche et après contact avec des animaux et leurs déjections, et le lavage soigneux des ustensiles de cuisine et des plans de travail, en particulier avant de manipuler des aliments.• Laver soigneusement les aliments pouvant être souillés par des oocystes de Cryptosporidium: salades, radis, carottes, fraises, etc. Cuire les aliments si les conditions de lavage ne peuvent pas être appliquées par manque d’eau destinée à la consommation humaine. 
Autres recommandations importantes, notamment pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, et dans les pays à faible niveau d’hygiène: ne pas boire d’eau de surface non traitée ou d’eau provenant d’un puits ou d’une source non contrôlés ; éviter la consommation de jus de fruit frais non pasteurisés, de glace dont la provenance ou les modalités de préparations ne sont pas sûres, ou encore de coquillages crus, s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée ou contrôlée. 
Éviter le contact avec des selles et avec des animaux infectés (visites de fermes, etc.).
Complément du 6 décembre 2010


Dans un article, « Show me the science, Quand et comment utiliser un désinfectant pour les mains en ville ? », voici des recommandations du CDC :

Les désinfectants pour les mains à base d’alcool peuvent rapidement réduire le nombre de microbes sur les mains dans certaines situations, mais ils ne permettent pas d’éliminer tous les types de germes.

Pourquoi?
Le savon et l'eau sont plus efficaces que les désinfectants pour les mains pour éliminer certains types de germes, tels que Cryptosporidium, norovirus et Clostridium difficile. Bien que les désinfectants pour les mains à base d’alcool puissent inactiver très efficacement de nombreux types de microbes lorsqu’ils sont utilisés correctement, il est possible que les utilisateurs n’utilisent pas un volume de désinfectant assez important ou l’essuient avant qu’il ait séché.

Si vous ne disposez ni d’eau ni de savon, utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant au moins 60% d’alcool.
Pourquoi ?
De nombreuses études ont montré que les désinfectants avec une concentration en alcool comprise entre 60 et 95% sont plus efficaces pour tuer les germes que ceux avec une concentration en alcool inférieure ou les désinfectants pour les mains sans alcool. Les désinfectants pour les mains sans alcool à 60-95% 1) nz peuvent pas bien fonctionner contre de nombreux types de germes; et 2) réduisent simplement la croissance des germes plutôt que de les tuer sur le coup.