Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
L’Anses
communique le 7 novembre 2019 sur Préparations
en poudre pour nourrissons : les recommandations de l’Anses pour
améliorer la maîtrise des dangers microbiologiques.
Suite à l’épidémie de salmonellose survenue en 2017 liée à la consommation de préparations en poudre pour nourrissons, l’Anses a été saisie pour évaluer les mesures d’hygiène, de surveillance et de contrôle mises en œuvre dans la filière de production de ces produits afin d’améliorer la maîtrise des dangers microbiologiques. A l’issue de cette expertise, l’Agence rappelle l’importance de l’application rigoureuse des mesures générales d’hygiène pour prévenir les contaminations de ces préparations. Elle souligne également la nécessité de renforcer la surveillance de l’environnement des sites de production et propose à cette fin des outils opérationnels. Enfin, l’Agence préconise l’élaboration par la profession d’un guide de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP pour cette filière industrielle.
Sur
l’aspect « épidémie
de salmonellose survenue en 2017 »,
on lira un article
de Santé publique de France , Epidémie
nationale de salmonelloses à Salmonella Agona en cours associée à
des laits pour nourrissons distribués à l’échelon international,
France, décembre 2017,
ainsi que l’article qui est paru dans Eurosurveillance
en
janvier 2018.
Malheureusement,
ce n’est pas la seule épidémie de salmonellose liée à
la consommation de préparations en poudre pour nourrissons, mais
pour Santé publique de France, dans une mise à jour au
19
juin 2019 indique que ce n’est pas une épidémie, mais simplement
des « Cas
de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons ».
L’Anses
explique bien ses recommandations dans son récent avis
relatif
à la filière de production des préparations en poudre pour
nourrissons.
C’est
un rappel mais il faudrait répandre ce genre d’information plus
souvent,
L’expertise a de plus montré, par différentes simulations, que les contrôles sur produits finaux ne constituent pas une mesure qui permet d’apporter à elle seule la garantie de sécurité des produits finis. Ils restent cependant un complément des mesures d’hygiène et de prévention, en tant qu’outil de vérification de l’efficacité du système HACCP.
Dans
ce qui suit l’Anses fait de la politique et
c’est en fait une fausse bonne idée
en expliquant,
… l’Anses souligne qu’il n’existe pas – contrairement à de nombreuses filières de l’industrie alimentaire – de guide commun de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP pour la filière des préparations en poudre pour les nourrissons.
Pourtant,
l’Anses ne valide plus les guides de bonnes pratiques d’hygiène
et des principes HACCP mais uniquement l’analyses des dangers …
et est-ce que cela va mieux quand une profession a son guide, voyez
les
bonnes pratiques d’hygiène problématiques en
restauration commerciale, ou encore plus problématique, la
restauration
rapide, qui n’a toujours pas de
guide et
semble
attendre
sa validation depuis plus
de 15 ans,
etc.
Par
ailleurs, le problème de la contamination éventuelle des produits
et de l’environnement est autant un souci pour l’entreprise
alimentaire que pour les pouvoirs publics comme le montre cet aspect
de l’avis de l’Anses :
Les principales mesures de maîtrise semblent connues des entreprises ayant communiqué leur PMS. Cependant, à la lecture des PMS (plans de maîtrise sanitaire), les mesures classées en points faibles ou à approfondir devraient faire l’objet d’une attention particulière lors des inspections.
Un
plan de maîtrise sanitaire ne doit pas être un document figé comme
l’est un guide de bonne pratiques d’hygiène et des principe de
HACCP et je partage l’idée qu’un plan
HACCP ou un PMS doit revue plusieurs fois dans l’année ...
Pour
dire le fonds de ma pensée, ce n’est pas un guide qui fera avancer
les choses mais plus des mesures concrètes comme celles signalées
dans l’avis de l’Anses :
la détection et le dénombrement des bactéries pathogènes ou des indicateurs d’hygiène dans des prélèvements environnementaux réalisés selon un plan d’échantillonnage judicieux, associé à l’application et au respect du zonage de l’usine, contribuent de manière significative à une gestion préventive du risque sanitaire. Les analyses microbiologiques environnementales sont essentielles.
Le recours à une cartographie des flux et transferts dans l’usine (produits, personnel, aérosol), adossée à la construction de diagrammes de causalité est proposée pour faciliter la recherche de l’origine de la contamination et à mettre en place les actions correctives appropriées.
Une analyse systématique des données d’autocontrôles microbiologiques relatifs aux indicateurs d’hygiène (Enterobacteriaceae) est recommandée pour établir un niveau de référence et repérer, par suivi des courbes de tendance, la moindre dérive susceptible d’entraîner un risque accru pour le consommateur. Les données de dénombrement des indicateurs d’hygiène sont également utiles pour construire la cartographie des flux. Leur présence en quantité plus ou moins élevée en différents lieux de l’environnement, voire dans le produit fini, renseigne sur la vraisemblance d’un transfert.
Par
ailleurs, l’Anses montre bien que les dangers microbioloqgiques
sont bien connus, mais
qu’il
serait nécessaire de :
- produire les connaissances sur les méthodes de prélèvement et de mise en analyse des Salmonella et Cronobacter provenant d’un environnement sec afin de mieux quantifier le niveau de contamination dans l’usine ou dans le produit fini ;
- produire les connaissances et développer les modèles de transferts adéquats dans l’objectif d’établir un lien quantitatif entre les probabilités d’une contamination récurrente dans l’environnement et d’une contamination de produit fini.
Enfin,
l’Anses pointe un
besoin de formation.
Celle-ci, organisée de façon régulière, permettrait aux acteurs de terrain (inspecteurs vétérinaires et opérateurs dans les usines) et aux autorités compétentes d’uniformiser leurs connaissances, de relativiser le pouvoir du « tout échantillonnage » et de s’approprier de nouveaux outils de la gestion du risque tel que l’objectif de performance.
C’est
souhaitable, mais cependant il ne faut pas négliger qu’il existe
un climat de méfiance réciproque entre industriels et pouvoirs
publics …
Dernier
facteur utile
à connaître,
l’automatisation des lignes, le produit est en circuit fermé la
plupart du part du
temps, et l’on croise
peu de personnes dans
les ateliers qu’ils soient humides ou secs, mis
à
part le conditionnement ...
Excellent
avis avis de l’Anses, un peu gâché par ce besoin d’un guide
de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP, sans
nous dire en quoi cela aurait fait plus avancer le schmilblick
... peut-être les inspecteurs peu familiers avec les tous de séchage ...
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