dimanche 24 novembre 2019

Plusieurs cas de cryptosporidiose identifiés dans les Alpes-Maritimes depuis le 7 octobre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Un communiqué de l’ARS PACA du 22 novembre fait le point sur la « Cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes ».

Il est fait état sans plus de précisions de Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés, depuis le 7 octobre, dans l’ouest des Alpes-Maritimes.
Il apparaît étonnant que depuis le 7 octobre, il n’y ait pas un recensement des personnes touchées ... 

On parle sur ce site de 38 personnes sont atteintes de cryptosporidiose dans le sud de la France et il est rapporté par Nice Matin, Ce vendredi après-midi, 92 cas de cryptosporidiose ont été enregistrés par l'ARS, et même selon France 3 régionsGrasse : après les nouvelles analyses de l'eau, les 92 cas de cryptosporidiose restent une énigme.

Je reproduis ci-dessous le communiqué de l'ARS précité en intégralité.
Qu’est-ce que la Cryptosporidiose ?La Cryptosporidiose est une infection du tube digestif due à un parasite appelé le « cryptosporidium ». Ce parasite est présent naturellement  dans l’environnement (les taux d’infection varient de 0,6 à 2 % dans les pays industrialisés). La contamination de l’homme se fait soit par contact direct avec un animal ou un humain porteur du parasite présent dans les selles, soit de façon indirecte par consommation d’eau ou d’aliments contaminés.
Quels sont les impacts sur la santé ?C’est une maladie généralement bénigne. Le symptôme principal de la maladie est une diarrhée, avec parfois vomissements, fortes douleurs abdominales, fatigue et légère fièvre. L’infection peut aussi être asymptomatique. La durée d’incubation est en moyenne d’une semaine (6 à 8 jours).
Pour une personne en bonne santé, l’évolution vers la guérison se fait spontanément  (parfois les symptômes peuvent durer quelques semaines), cependant l’infection peut être plus sévère chez une personne immunodéprimée, ce qui nécessite une prise en charge médicale.
A ce jour l’ARS n’a relevé aucun facteur d’aggravation ni aucune hospitalisation liée à cet épisode. Ce germe étant très transmissible, il est recommandé à toutes les personnes malades ou en contact avec des personnes malades d’appliquer les mesures d’hygiène les plus strictes (lavages des mains, utilisation de gel hydro-alcoolique).
Selon Nice Matin, « Les Grassois attendaient avec impatience les résultats de l'enquête de l'ARS dans l'affaire de « l'épidémie de cryptosporidiose », maladie transmise par un parasite et qui détraque violemment les intestins (« pire qu'une bonne tourista », décrivent les personnes touchées). »
Les nouvelles informations à retenirA ce jour :
  • le Var n’est pas concerné par les cas diagnostiqués de Cryptosporidiose ;
  • de nouveaux cas ont été portés à la connaissance de l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) depuis son dernier communiqué de presse du 15 novembre ;
  • une suspicion de contamination se porte sur le secteur de Grasse, alimenté en eau par le canal du Foulon (ouest des Alpes-Maritimes), qui aurait pu être contaminé suite à de fortes précipitations.
On peut aussi lire sur ce site, Vous habitez dans le département du Var (83) ? Attention : votre eau du robinet est contaminée par un parasite, le cryptosporidium.

C’est pourquoi, par mesure de précaution, il a été décidé de :
  • réaliser une purge de tous les réseaux d’eau concernés en période nocturne ;
  • modifier l’alimentation en eau pour les communes de Grasse, Châteauneuf de Grasse, Mouans-Sartoux, Opio, Roquefort-les-Pins, le Rouret et Valbonne pour diminuer au maximum les apports du canal du Foulon.

Selon l'ARS PACA, les communes concernées sont : Bar-sur-Loup, Mouans-Sartoux, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon (Le Pont du Loup), Grasse, Le Rouet, Opionne et Villeneuve Loubet (le Val d'Azur)
Suite à la découverte de ces cas, l’ARS Paca a réalisé des analyses sur les différents captages et réseaux d’eau concernés. Aucune contamination bactérienne et parasitaire n’a été constatée. De son côté, le gestionnaire des réseaux d’eau de la ville de Grasse (Suez) a mené des investigations qui ont révélé une contamination en un seul et unique point du réseau, sur de l’eau ayant stagné dans une borne incendie.
C’est la raison pour laquelle de nouveaux prélèvements ont été réalisés. Les résultats d’analyse sont attendus dans les prochains jours.
Par ailleurs, l’ARS Paca suit avec attention les consultations pour gastro-entérite, à l’hôpital et en ville. Elle travaille également en lien avec les médecins et les pharmaciens du secteur. Des investigations sont également menées avec le réseau des vétérinaires sanitaires du secteur en lien avec les services de l’Etat. Toutes les personnes atteintes de cette pathologie ont été contactées par les équipes de la cellule régionale de Santé Publique France ou de l’ARS pour déterminer les origines possibles de la contamination.
Peut-on consommer l’eau du robinet ?L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Santé publique France continuent d’investiguer sur les cas de cryptosporidiose, pour évaluer son évolution dans le temps et repérer d’éventuelles nouvelles personnes atteintes. Pendant le temps de cette enquête, par mesure de précaution, elle conseille à la population concernée, et plus particulièrement aux personnes immunodéprimées ou greffées, de :
  • consommer de l’eau embouteillée ou de faire bouillir l’eau du robinet pendant 2 minutes avant de la consommer ou de l’utiliser pour la préparation des aliments ;
  • préparer les biberons avec de l’eau embouteillée ;
  • se laver les mains régulièrement avec une solution hydro-alcoolique suivie de séchage, pour éviter la transmission du parasite.
L’eau du robinet peut toujours être utilisée pour la cuisson des aliments, la douche, les usages ménagers (vaisselle, linge…).
NB : Le dessin proposé est issu de Nice Matin.

Je reste septique sur l'efficacité de la solution hydro-alcoolique sur les mains. L'Anses conseille en hygiène domestique:
Recommandations aux consommateurs• Respecter les règles d’hygiène concernant notamment: le lavage soigneux des mains en sortant des toilettes, après avoir changé une couche et après contact avec des animaux et leurs déjections, et le lavage soigneux des ustensiles de cuisine et des plans de travail, en particulier avant de manipuler des aliments.• Laver soigneusement les aliments pouvant être souillés par des oocystes de Cryptosporidium: salades, radis, carottes, fraises, etc. Cuire les aliments si les conditions de lavage ne peuvent pas être appliquées par manque d’eau destinée à la consommation humaine. 
Autres recommandations importantes, notamment pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, et dans les pays à faible niveau d’hygiène: ne pas boire d’eau de surface non traitée ou d’eau provenant d’un puits ou d’une source non contrôlés ; éviter la consommation de jus de fruit frais non pasteurisés, de glace dont la provenance ou les modalités de préparations ne sont pas sûres, ou encore de coquillages crus, s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée ou contrôlée. 
Éviter le contact avec des selles et avec des animaux infectés (visites de fermes, etc.).
Complément du 6 décembre 2010


Dans un article, « Show me the science, Quand et comment utiliser un désinfectant pour les mains en ville ? », voici des recommandations du CDC :

Les désinfectants pour les mains à base d’alcool peuvent rapidement réduire le nombre de microbes sur les mains dans certaines situations, mais ils ne permettent pas d’éliminer tous les types de germes.

Pourquoi?
Le savon et l'eau sont plus efficaces que les désinfectants pour les mains pour éliminer certains types de germes, tels que Cryptosporidium, norovirus et Clostridium difficile. Bien que les désinfectants pour les mains à base d’alcool puissent inactiver très efficacement de nombreux types de microbes lorsqu’ils sont utilisés correctement, il est possible que les utilisateurs n’utilisent pas un volume de désinfectant assez important ou l’essuient avant qu’il ait séché.

Si vous ne disposez ni d’eau ni de savon, utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant au moins 60% d’alcool.
Pourquoi ?
De nombreuses études ont montré que les désinfectants avec une concentration en alcool comprise entre 60 et 95% sont plus efficaces pour tuer les germes que ceux avec une concentration en alcool inférieure ou les désinfectants pour les mains sans alcool. Les désinfectants pour les mains sans alcool à 60-95% 1) nz peuvent pas bien fonctionner contre de nombreux types de germes; et 2) réduisent simplement la croissance des germes plutôt que de les tuer sur le coup.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.