Affichage des articles dont le libellé est filtration. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est filtration. Afficher tous les articles

lundi 19 septembre 2022

Etude de cas : Les silos de farine de l'usine de Buitoni Nestlé à Caudry

L’article sur le blog, La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé, a suscité le commentaire pertinent suivant d’un internaute,  

Espérons que les investigations auront couvert l’étape des livraisons de la farine en citerne vrac.

Il est fréquent dans le secteur des farines que les citernes vrac ne soient lavées que toutes les 6 semaines, et/ou quand la glue, formée par le gluten en présence de condensation, compromets le dépotage.

Après 6 semaines d’utilisation, la couche de moisissures & levures peut être «intéressante» à observer visuellement, en particulier sur la face interne du sommet de la citerne et dans le cône de fluidisation.

Dans ce cas, le traitement thermique de la farine avant son chargement en citerne vrac ne peut suffire à garantir la propreté microbiologique de la farine à réception dans l’usine de transformation.

Ceci est encore plus complexe sur des citernes vrac à plusieurs compartiments avec un collecteur commun ; et dépotant avec un air de pousse venant d’un compresseur camion à filtre G3.

La maîtrise de la condensation est difficile mais essentielle. La condensation peut apparaître dès le premier chargement après le lavage de la citerne.

Quelques transporteurs pionniers proposent des citernes vrac sous ventilation permanente contrôlée. Cependant la filtration de l’air n’est pas toujours au niveau d’un air usine F7 et plus.

Les 4 silos de farine sur le site de Caudry : les photos semblent montrer une protection minimale contre les intempéries des systèmes de ventilation (filtres et vannes de pressurisation) situés en sommet des silos. Sûrement une piste d’amélioration.

En réponse à ces éléments, j’indiquais,

Merci de votre commentaire documenté. Comme l’avez bien dit «Espérons que». Ce la étant, sur un reportage vidéo de France info et une autre vidéo de La Voix du Nord, toutes deux du 13 avril 2022, on voit la situation que vos avez décrite sur le haut des quatre silos avec des gendarmes réalisant des prélèvements.
Pour les lecteurs du blog non familiers avec la filtration de l’air, ce lien peut s’avérer utile.

L’internaute a répondu à mon commentaire.

Merci pour les liens vidéos!
La vidéo de la Voix du Nord de 1:03 m'a fait frissonner : elle montre des prélèvements faits en sommet de silos sous la pluie et le vent... Ce qui souligne le fragilité hygiénique des silos de stockage extérieurs et sans cahute fermée en sommet de silos pour protéger les points de contact pluri-quotidiens avec l'extérieur (vannes compression et décompression) et de contacts moins fréquents mais plus larges (trappe ouverte pendant le changement des filtres, prélèvements, maintenance, nettoyage etc).

Le sommet des silos de stockage de matières à risques microbiologiques devrait être considéré et appréhendé comme une zone...à risque !

J’indiquais en réponse, «Comme quoi, il est possible de faire un audit à distance.»
Voici donc ces deux vidéos afin de vous faire votre propre opinion.

Vidéo de France info 13 avril 2022. L’usine de Caudry perquisitionnée suite à l’ouverture d’une enquête, les silos sont visibles à partir de 00:17.
Vidéo de La Voix du Nord du 13 avril 2022. Une perquisition dans l’entreprise Buitoni de Caudry, les silos sont présents à partir de 1:03
Si vous aussi souhaitez apporter des observations à partir des commentaires et/ou des vidéos, n'hésitez pas, le blog vous est ouvert ...

vendredi 2 avril 2021

La mousse de cuivre comme filtre hautement efficace et durable pour les masques et purificateurs d'air réutilisables

Un filtre en mousse à base de cuivre qui pourrait un jour être utilisé dans les masques ou les purificateurs d'air repose sur les poils d'une plante, illustrant ainsi sa nature légère.

«La mousse de cuivre comme filtre hautement efficace et durable pour les masques et purificateurs d'air réutilisables», source ACS News.

«Efficient and Robust Metallic Nanowire Foams for Deep Submicrometer Particulate Filtration» ou Mousse à nanofils métalliques efficaces et robustes pour la filtration profonde des particules sub-microniques, source Nano Letters.

Pendant la pandémie de COVID-19, les personnes se sont habitués à porter des masques, mais de nombreux revêtements sont fragiles et difficiles à désinfecter. Les mousses métalliques sont durables et leurs petits pores et leurs grandes surfaces suggèrent qu'elles pourraient filtrer efficacement les microbes. Désormais, les chercheurs rapportant dans Nano Letters de l’ACS ont transformé des nanofils de cuivre en mousses métalliques qui pourraient être utilisées dans les masques et les systèmes de filtration de l’air. Les mousses filtrent efficacement, se décontaminent facilement pour être réutilisées et sont recyclables.

Lorsqu'une personne atteinte d'une infection respiratoire, telle que le SARS-CoV-2, tousse ou éternue, elle libère de petites gouttelettes et des particules en aérosols dans l'air. Les particules inférieures à 0,3 µm peuvent rester en suspension dans l'air pendant des heures, de sorte que les matériaux qui peuvent piéger ces minuscules particules sont idéaux pour une utilisation dans les masques et les filtres à air. Mais certains matériaux filtrants existants présentent des inconvénients. Par exemple, la fibre de verre, les nanotubes de carbone et les fibres de polypropylène ne sont pas suffisamment durables pour subir des procédures de décontamination répétées, tandis que certains dépendent en outre de leurs propriétés électrostatiques et ne peuvent pas être lavés, ce qui entraîne de grandes quantités de déchets. Récemment, des chercheurs ont développé des mousses métalliques avec des pores microscopiques qui sont plus solides et plus résistants à la déformation, aux solvants et aux températures et pressions élevées. Ainsi, Kai Liu et ses collègues voulaient développer et tester des mousses de cuivre pour voir si elles pouvaient éliminer efficacement les aérosols sub-microniques tout en étant suffisamment durables pour être décontaminées et réutilisées.

Les chercheurs ont fabriqué des mousses métalliques en prenant des nanofils de cuivre électrodéposés et en les moulant dans un réseau 3D autonome, qui a été solidifié par la chaleur pour former des liaisons solides. Une deuxième couche de cuivre a été ajoutée pour renforcer davantage le matériau. Lors des essais, la mousse de cuivre a conservé sa forme lorsqu'elle était pressurisée et à des vitesses d'air élevées, ce qui suggère qu'elle est durable pour les masques réutilisables ou les filtres à air et qu'elle peut être nettoyée par lavage ou avec de l'air comprimé. L'équipe a découvert que les mousses métalliques avaient une excellente efficacité de filtration pour les particules comprises entre 0,1 et 1,6 µm, ce qui est pertinent pour filtrer le SARS-CoV-2. Le matériau le plus efficace était une version de 2,5 mm d'épaisseur, le cuivre occupant 15% du volume. Cette mousse avait une grande surface et a piégé 97% des particules aérosolisées de sel de 0,1 à 0,4 µm, qui sont couramment utilisées dans les essais de masques. Selon les calculs de l’équipe, la respirabilité de leurs mousses était généralement comparable à celle des masques faciaux en polypropylène N95 (ou FFP2) disponibles dans le commerce. Comme le nouveau matériau est à base de cuivre, les filtres doivent être résistants aux agents de nettoyage, ce qui permet de nombreuses options de désinfection, et ses propriétés antimicrobiennes aideront à tuer les bactéries et les virus piégés, disent les chercheurs. De plus, ils sont recyclables. Les chercheurs estiment que le matériau coûterait actuellement environ 2 dollars par masque et que la désinfection et la réutilisation prolongeraient leur durée de vie, ce qui les rendrait économiquement compétitifs par rapport aux produits actuels.

Les auteurs remercient le financement du Georgetown Environmental Initiative Impact Program Award, du legs de McDevitt à l’Université de Georgetown et du Fonds Tom et Ginny Cahill pour la physique environnementale de l’Université de Californie à Davis.

Mise à jour du 5 avril 2021. Le 28 octobre 2020, l'Anses avait communiqué sur les Masques en tissu lavables de la marque DIM : évaluation des risques liés au traitement par des zéolithes d’argent et des zéolithes d’argent et cuivre.

L’Anses, à l’issue de son expertise, a écarté la potentialité d’effets nocifs immédiats et graves pour la santé humaine, un constat conforté par l’absence de signalement auprès des centres antipoison et de toxicovigilance d’effets indésirables avérés liés au port de ces masques.

S’agissant des risques à moyen terme, l’Anses conclut que :
  • Dans l’hypothèse où les précautions d’emploi seraient scrupuleusement respectées, le port de ces masques ne présente pas d’effet nocif pour la santé humaine, notamment de toxicité pour la reproduction. Ces précautions comprennent le lavage avant le premier emploi et après chaque utilisation, le port de 4 heures maximum et le remplacement des masques dès qu’ils sont humides.
  • Toutefois, en prenant en considération des situations d’exposition qui peuvent exister dans la vie courante telles que le port de masques sans lavage préalable ou humide, et des scénarios « pire cas », l’Anses considère que des effets toxicologiques à moyen terme tels que l’accumulation d’ions argent Ag+ dans les organes peuvent résulter de ces expositions, et que des risques sanitaires ne peuvent donc être totalement écartés.

vendredi 29 mai 2020

La propagation du COVID-19 à l'intérieur de bâtiments peut être réduite, selon des experts


« La propagation du COVID-19 à l'intérieur de bâtiments peut être réduite, selon des experts », source article de Mary Van Beusekom paru le 28 mai dans CIDRAP News.

La propagation du SARS-CoV-2 sous forme d’aérosols, le virus qui cause le COVID-19, à l'intérieur de bâtiments publics pourrait être supprimée en utilisant des contrôles techniques tels qu'une ventilation efficace, éventuellement avec filtration de l'air et désinfection et en évitant la recirculation de l'air et la surpopulation, selon une étude publiée le 27 mai dans Environment International.

Le groupe international de chercheurs a dit que les preuves étaient suffisamment solides pour que les aérosols soient un mode important de transmission des coronavirus, dont la plupart se produisent à l'intérieur, et que des mesures à l'intérieur pour ralentir la propagation sont souvent facilement mises en œuvre à un coût relativement faible.

Les auteurs ont noté que, sur deux articles publiés en milieu hospitalier et cinq sous presse, quatre ont identifié l'ARN du SARS-CoV-2 en suspension dans l'air, deux ont trouvé très peu d'échantillons positifs et un seul n'a trouvé aucune preuve.

Trois des études ont également rapporté des données quantitatives d'ARN viral, une de Singapour identifiant des échantillons d'air positifs dans deux des trois salles d'isolement des patients et une des États-Unis signalant que 63% des échantillons d'air des chambres de patients et des couloirs étaient positifs. Une étude a révélé que la charge virale diminuait avec l'éloignement des patients infectés.

Les charges virales étaient plus élevées lorsque des échantillonneurs d'air étaient portés par l'équipe d'échantillonnage près d'un patient recevant de l'oxygène supplémentaire via une canule nasale. Une étude en Chine a détecté de l'ADN du SARS-CoV-2 en suspension dans l'air dans des toilettes et une zone utilisée pour retirer l'équipement de protection individuelle (EPI).

Plus de 50% de l'ARN viral dans ces échantillons était lié aux aérosols, et de l'ARN viral a été retrouvé sur des échantillonneurs passifs à environ 2 et 3 mètres de patients infectés.

Peu de preuves d'autres modes de transmission
Bien qu'il ait été proposé que la transmission du SRAS-CoV-2 se produise en touchant le visage après un contact avec de grosses gouttelettes respiratoires et des surfaces contaminées, les auteurs ont noté le manque de preuves directes de ce mode de propagation. De plus, le virus s'est révélé stable dans les particules en suspension dans l'air pendant plus de 2 heures.

« C’est scientifiquement incongru que le niveau de preuve requis pour démontrer la transmission aéroportée soit tellement plus élevé que pour ces autres modes de transmission », ont dit les auteurs.

En outre, ils soulignent que les agents infectieux de la tuberculose, de la rougeole et de la varicelle se propagent par exposition directe ou par des aérosols à plus longue portée. Les virus de la rougeole et de la varicelle peuvent se propager par contact direct avec une personne infectée.

Et tandis que plusieurs études ont généré des preuves solides de la transmission virale aéroportée à l'intérieur, en particulier dans les endroits surpeuplés avec une ventilation inadéquate, les auteurs ont dit qu'il est difficile de déterminer quelle voie de transmission est la plus importante dans un cadre particulier.

Maximiser la ventilation, éviter la recirculation
Les contrôles techniques devraient garantir une alimentation en air et des évents adéquats et, dans le cas des cloisons ou des rideaux, des mesures secondaires pour maximiser l'efficacité de la ventilation, telles que l'ouverture des fenêtres et des portes. Cela est particulièrement important dans les milieux de soins collectifs tels que les centres d'exposition temporaires, qui peuvent ne pas avoir une ventilation adéquate pour le contrôle des infections, ont dit les auteurs.

Et tandis que la plupart des hôpitaux ont probablement une bonne ventilation, cela peut ne pas être le cas dans d'autres bâtiments publics, tels que les magasins de détail, les bureaux, les écoles, les restaurants, les bateaux de croisière et les transports publics.

Bien que la recirculation de l'air puisse être économe en énergie, les auteurs avertissent que l'air ne doit pas être recirculé, si possible, et que les climatiseurs doivent fonctionner à 100% d'air extérieur. Si la désactivation de la recirculation en fermant les registres de recirculation et en ouvrant les registres d'air extérieur n'est pas possible, maximiser le niveau d'air extérieur et utiliser une filtration ou une irradiation UV de l'air du conduit d'air recyclé peut aider.

Dans les zones de stagnation de l'air connue, d'autres systèmes de circulation d'air peuvent également être utilisés, mais uniquement s'ils apportent également de l'air extérieur. Les petites pièces peuvent bénéficier d'appareils d'épuration d'air portables grand public, pour autant qu'ils aient des débits d'air propre de 26 à 980 m3/h et que leurs filtres soient changés selon les recommandations.

En plus de la filtration de l'air, la réduction de l'encombrement peut aider à contrôler la propagation virale. « Dans une école ou un supermarché, par exemple, si le nombre d'élèves ou d'acheteurs infectés est faible et que le taux de ventilation est élevé, le risque de transmission aérienne peut être faible », ont expliqué les auteurs.

Mais dans des maisons, la mise en quarantaine des personnes infectées, l'ouverture des portes et des fenêtres et l'utilisation d'appareils d'épuration d'air portables devraient suffire.

« Associées à d'autres conseils sur la réduction au minimum des risques de contact et de transmission de gouttelettes (par le lavage des mains, le nettoyage des sites de contact avec les mains et l'utilisation appropriée des EPI), ces interventions liées à la ventilation réduiront les taux d'infection aéroportée non seulement pour le SRAS. -CoV-2 dans la pandémie actuelle de COVID-19, mais aussi pour d'autres agents infectieux aéroportés », ont dit les chercheurs.