Nouveau communiqué daté de septembre des Pizzas Fraich’Up Buitoni du groupe Nestlé.
Point de situation sur les résultats d’analyses, les mesures correctives et le plan de redémarrage pour l’usine de Caudry.
Nestlé et Buitoni renouvellent leur profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame.
Nous avons procédé à plus de 2 000 prélèvements au sein de l’usine de Caudry sur l’environnement de l’usine, les matières premières, les silos et les produits finis.
Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).
Les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.
Au vu de ces résultats, l’hypothèse la plus probable serait celle d’une contamination à la bactérie E. coli (STEC) de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n’avons pas détectée. Nous nous engageons à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.
Une série de mesures pour prévenir efficacement la présence de la bactérie E. coli (STEC) de l’amont à l’aval de sa production sont mises en place.
Par ailleurs, des mesures de détection et de contrôle de la bactérie seront menées sur l'ensemble des produits finis.
Sous réserve de l’accord des autorités, l’usine de Caudry pourra redémarrer en novembre 2022.
Ce redémarrage de l’usine sera effectué en coordination avec les autorités et s’appuie sur l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées.
La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.
L’exercice de transparence de Buitoni Nestlé a des limites, certes, on nous dit que 2 000 prélèvements ont été réalisés, mais on ne connaît pas le détail, mis à part «des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli (STEC).» C’est un peu court !
Dans un reportage de France Inter, selon des salariés, «Buitoni utilisait de la farine traitée thermiquement jusqu’en 2021 pour fabriquer la pâte de sa gamme Fraîch’Up. Mais ils affirment qu’après cette date, c’est une autre farine non traitée thermiquement qui aurait été utilisée.»
Est-ce un retour à ce type de farine, car on nous relate un discours avec un vocabulaire bien rodé, «Une série de mesures pour prévenir efficacement la présence de la bactérie E. coli (STEC) de l’amont à l’aval de sa production sont mises en place.»
Si vous savez ce que sont «des mesures pour prévenir non efficacement», merci de le le dire.
Ici aussi qu’est-ce que «des mesures de détection et de contrôle de la bactérie seront menées sur l'ensemble des produits finis.»
Sachant que le produit est cru et surgelé, on peut détecter des problèmes «sur l'ensemble des produits finis» pour mieux les contrôler (ou maîtriser), mais on ne peut pas à la fois les détecter et les contrôler !
Source de l’image en haut à droite.
Espérons que les investigations auront couvert l’étape des livraisons de la farine en citerne vrac.
RépondreSupprimerIl est fréquent dans le secteur des farines que les citernes vrac ne soient lavées que toutes les 6 semaines, et/ou quand la glue, formée par le gluten en présence de condensation, compromets le dépotage.
Après 6 semaines d’utilisation, la couche de moisissures & levures peut être « intéressante » à observer visuellement, en particulier sur la face interne du sommet de la citerne et dans le cône de fluidisation.
Dans ce cas, le traitement thermique de la farine avant son chargement en citerne vrac ne peut suffire à garantir la propreté microbiologique de la farine à réception dans l’usine de transformation.
Ceci est encore plus complexe sur des citernes vrac à plusieurs compartiments avec un collecteur commun ; et dépotant avec un air de pousse venant d’un compresseur camion à filtre G3.
La maîtrise de la condensation est difficile mais essentielle. La condensation peut apparaitre dès le premier chargement après le lavage de la citerne.
Quelques transporteurs pionniers proposent des citernes vrac sous ventilation permanente contrôlée. Cependant la filtration de l’air n’est pas toujours au niveau d’un air usine F7 et plus.
Les 4 silos de farine sur le site de Caudry : les photos semblent montrer une protection minimale contre les intempéries des systèmes de ventilation (filtres et vannes de pressurisation) situés en sommet des silos. Sûrement une piste d’amélioration.
Merci de votre commentaire documenté. Comme l’avez bien dit «Espérons que». Ce la étant, sur un reportage vidéo de France info (https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/buitoni-lusine-decaudryperquisitionneesuite-a-louverture-dune-enquete_5080564.html) et une autre vidéo de La Voix du Nord (https://www.lavoixdunord.fr/1166280/article/2022-04-13/une-perquisition-en-cours-au-sein-de-l-entreprise-buitoni-caudry), toutes deux du 13 avril 2022, on voit la situation que vos avez décrite sur le haut des quatre silos avec des gendarmes réalisant des prélèvements.
RépondreSupprimerPour les lecteurs du blog non familiers avec la filtration de l’air, ce lien (https://www.isofilter.fr/normes/) peut s’avérer utile.
Merci pour les liens vidéos!
RépondreSupprimerLa vidéo de la Voix du Nord de 1:03 m'a fait frissonner : elle montre des prélèvements faits en sommet de silos sous la pluie et le vent... Ce qui souligne le fragilité hygiénique des silos de stockage extérieurs et sans cahute fermée en sommet de silos pour protéger les points de contact pluri-quotidiens avec l'extérieur (vannes compression et décompression) et de contacts moins fréquents mais plus larges (trappe ouverte pendant le changement des filtres, prélèvements, maintenance, nettoyage etc).
Le sommet des silos de stockage de matières à risques microbiologiques devrait être considéré et appréhendé comme une zone...à risque !
Comme quoi, il est possible de faire un audit à distance. D'accord avec vous sur le sommet des silos comme zone à risque !
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