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lundi 29 août 2022

Des cas d'hépatite A en Hongrie déclenchent le rappel rapide d'un mélange de petits fruits rouges surgelés

«Des cas d'hépatite A en Hongrie déclenchent le rappel rapide d'un mélange de petits fruits rouges», source article de Joe Whitworth paru le 29 août 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Un mélange de baies a été rappelé dans toute l'Europe après qu'un certain nombre de personnes ont été malades en Hongrie par le virus de l’hépatite A.

Deux tailles de mélange Ardo Fruitberry ont été rappelées après la découverte du virus de l'hépatite A.

Dix à 15 personnes en Hongrie ont été hospitalisées après avoir mangé dans un restaurant et des analyses ultérieures effectués par un laboratoire hongrois ont révélé le virus de l’hépatite A dans un sachet de 2,5 kg de mélange de petits fruits rouges. Tous les malades sont maintenant guéris.

Le mélange de petits fruits rouges de 2,5 kg rappelé porte le numéro de lot 58622131 et une date de péremption de mai 2024. Des packs de 1 kg portant les numéros de lot 58622130 et 58622131 et une date de péremption de novembre 2024 ont également été rappelés.

Production en Pologne
Le mélange Fruitberry d'Ardo est produit et conditionné par un sous-traitant du groupe en Pologne.

Les responsables de la société ont dit qu'elle enquêtait sur l'incident et qu'un responsable de la qualité avait été envoyé en Pologne pour trouver la cause profonde et déterminer les mesures correctives et préventives nécessaires.

Les pays répertoriés dans une notification du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) comme ayant reçu le produit concerné sont l'Autriche, la Belgique, la Croatie, l'Allemagne, la Grèce, Hong Kong, l'Irlande, les Pays-Bas, la Roumanie, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni. La France n’est pas concerné par la distribution.

Ardo a dit avoir bloqué le stock actuel du mélange Fruitberry afin qu'il puisse être analysé.

Les produits concernés ont été principalement livrés à des clients de la restauration commerciale. Tous ont été contactés pour arrêter les ventes et ont reçu l'ordre de détruire le produit.

«Nous regrettons que malgré toutes les précautions et tous les soins que nous prenons pour cultiver, récolter et transformer nos produits de manière sûre et qualitative, cet incident se soit produit et nous prenons toutes les mesures nécessaires pour améliorer encore nos processus afin de garantir la sécurité sanitaire de nos produits. Nous nous excusons pour tout désagrément causé aux personnes malades et à nos clients», a déclaré la société dans un communiqué.

Le délai entre l'infection par le virus de l'hépatite A et la maladie peut aller de deux à sept semaines et les symptômes durent généralement moins de deux mois.

Complément
L’AFSCA de Belgique a rappelé le 24 août Fruitberry Mix (1 000g et 2 500g) de la marque Ardo, en raison de la détection du virus de l'hépatite A. Idem au Luxembourg.

Bien entendu, ce n’est pas la première fois que des petits fruits rouges ou bien un mélange d epetits fruits rouges sont concernés par le virus de l’hépatite A.

Un article d’Eurosurveillance relatait une épidémie internationale d'hépatite A liée à des fraises surgelées importées, Allemagne, 2018 à 2020.

On lira surtout ces conseils judicieux de la Food Safety Authorithy of Ireland (FSAI), «Baies - Conseils pour faire bouillir des baies congelées importées».

Suite à des épidémies à norovirus et au virus de l'hépatite A dans des baies (petits fruits rouges) congelées importées à travers l'Europe ces dernières années, la FSAI recommande de faire bouillir les baies congelées importées pendant une minute avant de les consommer.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 22 janvier 2022

Présence de parasites dans les baies, un nouveau système de protection est nécessaire, selon une étude norvégienne

«Une étude révèle des parasites dans les baies; des scientifiques disent qu'un nouveau système de protection est nécessaire», source article de Joe Whitworth paru le 21 janvier 2022 dans Food Safety News.

Cyclospora, Toxoplasma et Cryptosporidium ont été détectés dans des baies vendues en Norvège.

Les chercheurs ont dit que les résultats montrent la nécessité d'un système pour assurer la sécurité parasitologique des baies fraîches.

Les myrtilles, les fraises et les framboises ont été testées pour Echinococcus multilocularis, Toxoplasma gondii, Cyclospora cayetanensis et Cryptosporidium.

Les framboises étaient les plus contaminées suivies des fraises et des myrtilles. Les fraises et les framboises étaient principalement contaminées par Cryptosporidium, tandis que les myrtilles étaient principalement contaminées par Cyclospora. Toxoplasma et Cyclospora ont été fréquemment retrouvés dans les framboises, selon l'étude norvégienne publiée dans la revue Food Microbiology, Surveillance of berries sold on the Norwegian market for parasite contamination using molecular methods. L’article est disponible en intégralité.

Cryptosporidium est le principal contaminant
Au total, 820 échantillons de baies ont été analysés entre août 2019 et novembre 2020. Toxoplasma gondii a été détecté dans 24 échantillons, Cyclospora dans 52 analyses et Cryptosporidium dans 68 échantillons. Echinococcus multilocularis n'a pas été trouvé.

Cependant, les chercheurs ont dit qu'il était important de noter que seul l'ADN a été détecté, il n'y a donc aucune certitude que les stades infectieux intacts des parasites étaient présents, et il n'y a aucune information sur la viabilité.

Les parasites sont rarement détectés dans les aliments épidémiologiquement liés à des épidémies ou à des cas. Cela reflète souvent les périodes relativement longues entre l'infection, les symptômes et le diagnostic, ainsi que la durée de conservation relativement courte des produits impliqués. Ces deux facteurs rendent les efforts de traçabilité difficiles.

Le classement des risques antérieurs et l'attribution des sources de pathogènes d'origine alimentaire et hydrique en Norvège ont montré que Toxoplasma gondii et Echinococcus multilocularis figuraient parmi les trois premiers, Cryptosporidium étant classé neuvième parmi les 20 pathogènes pris en compte.

Origines de baies
En Norvège, en raison de la courte saison de croissance, de nombreuses baies proviennent de l'étranger, avec plus de 13 000 tonnes importées en 2020. Au total, 86 échantillons de baies provenaient de fruits nationaux tandis que d'autres provenaient de pays tels que le Pérou, Maroc, Chili, Pays-Bas, Portugal et Pologne.

Les sources de baies contaminées par Toxoplasma comprenaient le Chili, la Pologne, la Norvège et le Zimbabwe. Ensemble Toxoplasma et Cyclospora ont été détectés sur des baies importées du Portugal, Maroc, Belgique et Pays-Bas.

Il y avait une occurrence relativement élevée d'échantillons de framboises positifs à Toxoplasma importées du Portugal, ce qui, selon les scientifiques, pourrait indiquer la nécessité d'enquêter sur la chaîne de la ferme à l'expédition.

Des échantillons positifs de Cryptosporidium ont été retrouvés dans les produits de 11 pays, mais la plus grande fréquence était dans les fraises norvégiennes.

Les chercheurs ont dit que bien que les résultats suscitent une certaine inquiétude pour les autorités norvégiennes de sécurité des aliments, encourager les consommateurs à laver les baies avant de les consommer pourrait réduire le risque d'infection. On conseille déjà aux consommateurs de faire bouillir les baies congelées importées pendant une minute avant de les consommer pour tuer les virus, comme l'hépatite A, qui peuvent survivre à des températures de congélation.

Aux lecteurs du blog
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mardi 19 novembre 2019

Un audit de l'UE révèle des problèmes avec les contrôles des fruits en Serbie

Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Ce rapport expose les résultats d’un audit réalisé par la DG Santé et sécurité alimentaire. L’audit avait pour objectif d’évaluer le système de contrôles officiels dans le domaine de l’hygiène des denrées alimentaires afin d’éviter une contamination microbiologique lors de la production de denrées alimentaires d’origine non animale, notamment pour les fruits frais et congelés susceptibles de présenter des risques microbiologiques pour la consommation humaine directe, et d’évaluer, dans ce contexte, l’efficacité des mesures prises pour donner suite aux quatre recommandations résultant de l’audit précédent sur ce sujet en 2013.

Il existe un système officiel d’enregistrement des producteurs primaires de fruits à baies et d’enregistrement des transformateurs/exportateurs, soutenu par des outils informatiques appropriés garantissant la traçabilité. Toutefois, les contrôles officiels visant à lutter contre les risques microbiologiques potentiels au niveau de la production primaire sont peu fréquents et ne sont en outre qu’en partie fondés sur les risques. En conséquence, la plupart des fruits à baies exportés vers l’Union européenne (UE) ne font l’objet d’aucun contrôle officiel à ce niveau.
Même si un certain nombre de transformateurs/exportateurs disposent de systèmes de contrôle au niveau de la production primaire, ces systèmes ne sont pas généralisés à tous les types de cultures ni à tous les producteurs.

Il existe un système de contrôle officiel fondé sur les risques dans les entreprises chargées de la manutention/congélation. Toutefois, il n’y a pas de contrôles officiels (échantillonnages) des produits après la congélation afin de vérifier le respect, par les transformateurs de denrées alimentaires, des normes de sécurité alimentaire de l’UE, et les contrôles exercés par les transformateurs/exportateurs dans la chaîne de production font l’objet de très peu de vérifications officielles. Toutefois, les risques liés à l’absence de contrôles officiels sont atténués par le fait que la majorité des transformateurs/exportateurs sont des tiers certifiés au titre de normes internationales de sécurité alimentaire et qu’ils ont régulièrement fait l’objet d’inspections et d’audits (y compris d’inspections auprès des producteurs primaires) de la part des importateurs de l’UE.

En ce qui concerne les mesures correctrices prises à la suite des recommandations formulées après l’audit de 2013, on peut conclure que le système de contrôle s’est amélioré par rapport à la situation existant à l’époque et que les questions liées aux laboratoires ont, en particulier, été résolues de manière efficace. En revanche, il a été constaté que les mesures prises en ce qui concerne la recommandation relative au bon fonctionnement du système de transmission des notifications RASFF n’ont pas été efficaces.
 
La DG Santé, unité de la Commission européenne chargée de la politique en matière de sécurité et de santé des aliments, a constaté que les contrôles officiels destinés à faire face aux risques microbiologiques potentiels liés à la production primaire ne sont que partiellement fondés sur les risques et sont effectués à une fréquence peu élevée.

Il n'y a pas non plus de contrôles officiels, tels que l'échantillonnage des produits, après la congélation pour vérifier la conformité aux normes de sécurité des aliments de l'UE, et il y a peu de vérifications officielles des contrôles des transformateurs ou des exportateurs. Toutefois, les risques seraient atténués, la plupart d'entre eux étant certifiés par des tiers conformément aux normes internationales de sécurité des aliments et recevant des inspections et des audits des importateurs de l'UE.

En réponse, les autorités serbes ont déclaré qu'un plan de contrôles officiels couvrant le risque microbiologique dans la production primaire serait créé d'ici la fin janvier 2020. Les responsables ont également déclaré que les nouvelles règles adoptées au premier trimestre de l'année prochaine spécifieraient un certain nombre d'échantillons de baies à transformer. pris après la congélation.

Ancien audit et volumes importés
L'audit réalisé en Serbie en juillet 2019 a évalué les systèmes de contrôle officiels de la contamination microbienne des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne.

Après plusieurs foyers liés à des produits en provenance de Serbie et au volume d'importations, la DG Santé a décidé en 2013 d'évaluer les systèmes de contrôle de la contamination microbiologique des framboises destinées à l'exportation vers l'UE. Quatre recommandations ont été formulées concernant les défaillances du système, des laboratoires et du suivi des notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

L’audit de cette année a révélé que le système de contrôle s’était amélioré par rapport à 2013 et que les problèmes de laboratoire ont été résolus. Cependant, les mesures prises concernant le fonctionnement efficace du système pour les notifications RASFF n'étaient pas efficaces.

La visite de 2019 a examiné les contrôles de la production, de la congélation et de l’exportation, y compris la législation nationale, l’organisation et le fonctionnement des autorités serbes et le contrôle du respect par les entreprises du secteur alimentaire des règles d’hygiène appliquées lors de la production de baies crues et congelées.

L’équipe d’audit a visité six exploitations produisant des framboises, des mûres, des myrtilles et des groseilles rouges et noires, trois entreprises en cours de congélation, d’emballage et d’exportation vers l’UE, ainsi qu’un exportateur et deux laboratoires.

Selon l'Office de statistique de la République de Serbie en 2018, environ 90 000 tonnes de framboises fraîches et congelées ont été exportées vers l'UE, 29 000 tonnes de mûres et près de 2 000 tonnes de bleuets.

Principales conformités trouvées
Les transformateurs considérés à haut risque sont inspectés tous les neuf mois, à risque moyen tous les 12 mois et à faible risque tous les 24 mois. Cela a abouti à l'inspection d'environ 60% des sites de congélation et de collecte en 2018.

L’équipe d’audit a examiné 15 rapports d’inspections antérieures de producteurs. Les principales non-conformités ayant entraîné le retrait des produits sont les échantillons positifs pour le norovirus et les déficiences de la production hygiénique, l’eau de lavage des mains non disponible ou l’absence de résultats analytiques pour la qualité de l’eau.

Contamination significative dans les baies tendres
L'équipe d'audit a été informée qu'en 2017, 605 inspections avaient été menées dans des entreprises de congélation et des collecteurs. Un total de 101 cas de non-conformités mineures et 57 de fermetés jusqu'à preuve du fait que les irrégularités ont été corrigées.

En 2018, les évaluations des risques ont réduit le nombre d'inspections à 490. Au total, 40 cas de non-conformités mineures et cinq d'entre eux ont été fermés jusqu'à ce que les carences soient corrigées. Ces données suggèrent que le nombre de non-conformités dans les entreprises de gel a considérablement diminué au cours des deux dernières années.

L’équipe d’audit a vérifié 15 rapports d’inspections précédentes d’entreprises de congélation non visitées. Les principales non-conformités qui ont conduit à la suspension sont l'absence de système HACCP, l'utilisation d'eau impropre à l'utilisation en raison de rapports d'analyses non conformes et l'absence d'enregistrement.

Les rapports d'échantillons prélevés par les entreprises du secteur alimentaire à des fins de contrôle automatique ne sont vérifiés que de manière aléatoire par les inspecteurs en ce qui concerne l'exactitude formelle, comme les signatures; les résultats de laboratoire, l'étendue de l'analyse et l'exactitude des procédures d'échantillonnage ne sont pas vérifiées.

Les transformateurs et les exportateurs n’ont pas besoin d’approbation spéciale pour exporter des fruits rouges surgelés vers l’UE, sauf disposition générale stipulant qu’ils doivent documenter les exportations conformément aux exigences des pays importateurs. Cependant, il n'y a aucun contrôle officiel sur cette preuve.

Les échantillons officiels sont principalement prélevés sur les points de collecte des produits frais et les résultats indiquent une contamination virale importante dans les baies molles. Aucune contamination lors de la manipulation et de la congélation ne sera détectée car il n’existe aucune vérification officielle des activités de congélation.

Les données d'un laboratoire ont montré qu'en 2017, 22 échantillons officiels de framboises fraîches étaient positifs à norovirus, ce qui correspond à 7,72% d'échantillons non conformes. En 2018, cinq échantillons non conformes ont été détectés.