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lundi 6 mai 2019

Les diététiciens et la sécurité sanitaire des aliments


Résumé.

Les personnes dont l'immunité est compromise courent un risque accru de contracter une maladie d'origine alimentaire. Ces personnes doivent être sensibilisées aux pratiques de sécurité sanitaire des aliments susceptibles de réduire les risques de maladies d'origine alimentaire dans cette population.
Les diététiciens sont régis par la loi pour évaluer, diagnostiquer et traiter les problèmes diététiques/nutritionnels, en travaillant directement avec des individus et indirectement par le biais de la formation/éducation avec d'autres professionnels de santé.

L'identification des personnes présentant un risque de maladie d'origine alimentaire est essentielle pour fournir efficacement toute quantité d'informations sur la sécurité sanitaire des aliments aux patients vulnérables. Les conseils donnés par les diététiciens aux personnes concernées en matière de sécurité sanitaire des aliments pourraient faire partie de leur gestion diététique, et des recherches ont montré que le public avait identifié les diététiciens comme des professionnels de santé en lesquels ils avaient confiance pour fournir des conseils en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Cependant, des lacunes dans les connaissances des diététiciens sur la sécurité sanitaire des aliments sont évidentes, malgré l'inclusion d'une formation en matière de sécurité sanitaire des aliments dans le programme d'études en diététique du premier cycle.

L’article a pour objectif d’explorer le rôle potentiel des diététiciens dans la fourniture d’informations sur la sécurité sanitaire des aliments et d’envisager cette possibilité d’un point de vue international, ainsi que de déterminer les possibilités permettant aux diététiciens de fournir aux consommateurs des informations cliniquement applicables en matière de sécurité sanitaire des aliments afin de réduire leur risque de maladie d'origine alimentaire.

Référence.
Exploring the Role of Dietitians in the Delivery of Food Safety Information
Victoria J. Gould, Ellen W. Evans, Elizabeth C. Redmond, Ingela M. Marklinder, Jennifer J. Quinlan, Sanja Ilic
Food Protection Trends, vol. 39, no. 3, pp. 277-282, May 2019.


NB : Le résumé à lui seul ne vaut pas la lecture de l’article dans son intégralité.

vendredi 19 avril 2019

Intoxication alimentaire dans un Ehpad, une information judiciaire est ouverte pour homicides involontaires aggravés


15 jours après le précédent article sur le sujet, voici que l’on en sait un tout petit peu plus sur cette intoxication alimentaire collective dans Ehpad.

Dans la nuit du dimanche 31 au lundi 1er avril, 5 pensionnaires de l’Ehpad de la chêneraie à Lherm sont décédées, plusieurs autres sont hospitalisés. Les résidents semblent avoir été victimes d’une intoxication alimentaire. Hypothèse confirmée aujourd’hui après près de trois semaines d’enquête.

Près de trois semaines après le drame de l'Ehpad de la Chêneraie à Lherm, où cinq personnes ont trouvé la mort, l'enquête semble aboutir. Ce vendredi matin, le procureur de la République de Toulouse confirme dans un communiqué que les résidents ont bien été victimes d'une intoxication alimentaire.
« A l’issue d’une enquête de flagrance prolongée sur 15 jours, l'hypothèse de l'intoxication alimentaire à l'origine de 5 décès, outre 21 autres victimes parmi les résidents de l'établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) « La Chêneraie » situé à LHERM (31), semble désormais confirmée par les premières conclusions des investigations et les résultats des analyses biologiques réalisées sur les repas servis au sein de l’établissement au cours du week-end des 30 et 31 mars 2019 », indique le procureur.

« Dans ce cadre, et après réception des familles et proches des nombreuses victimes recensées, 17 plaintes ont été recueillies parmi les membres de 8 des familles des victimes. Le 17 avril 2019, le parquet de Toulouse a requis l‘ouverture d’une information judiciaire contre personnes non dénommées en l’état des chefs d'homicides involontaires aggravés, de blessures involontaires aggravées, de mise en danger d'autrui, et de mise sur le marché de denrée préjudiciable à la santé humaine, avec désignation de 2 magistrats instructeurs pour suivre ce dossier. »

jeudi 4 avril 2019

Il s’agit bien d’une intoxication alimentaire à l’Ehpad de Lherm en Haute-Garonne, selon le procureur de la République

Après l’article du 1er avril 2019, Suspicion d'intoxication alimentaire dans un Ehpad de Haute-Garonne, il y aurait confirmation d’une « toxi-infection alimentaire » …

Morts à l'Ehpad de Lherm : une « toxi-infection alimentaire détectée », selon Le Dauphiné.com du 4 avril 2019.
L’enquête sur la mort de cinq résidents d’une maison de retraite à Lherm, près de Toulouse, a permis de détecter une « toxi-infection alimentaire », a annoncé ce jeudi le procureur de Toulouse, Dominique Alzéari.

Mais il n’y a pas de précision dans l’immédiat sur les bactéries incriminées, a indiqué le procureur, affirmant par ailleurs que « rien ne permet d’objectiver un acte volontaire ». Il a également annoncé qu’une information judiciaire allait être prochainement ouverte mais qu’il était « trop tôt pour rechercher des responsabilités individuelles ».

Dès l’annonce du drame, survenu dimanche soir, l’Agence régionale de Santé avait déclaré que la suspicion première était celle d’une intoxication alimentaire.
Décès à l'Ehpad de Lherm : « L’hypothèse de l’intoxication alimentaire confortée », indique le procureur
Treize plaintes, émanant de sept familles de victimes, ont été déposées. Les analyses toxicologiques se poursuivent pour déterminer l'éventuelle bactérie à l'origine du choc toxique.

« L’hypothèse de l’intoxication alimentaire semble confortée », a précisé Dominique Alzeari. Selon les résultats des premières analyses réalisées sur les repas témoins du jour même et de la veille, « il y a une présence de bactéries dans les différents ingrédients des repas servis dimanche », poursuit le procureur de la République.

Seules les salades périgourdines servies hachées, mixées ou sous forme liquide sont concernées par la présence de cette bactérie. Des repas aussi bien servis au réfectoire que dans les chambres.

Des analyses toxicologiques se poursuivent, notamment sur les ustensiles utilisés pour la préparation et le service des repas, pour savoir si on retrouve dessus des bactéries.

Mais impossible pour le moment de dire exactement de quelle bactérie il s’agit et d’où elle provient. Seule certitude, deux personnes sont mortes « d’une défaillance cardiovasculaire respiratoire secondaire à un choc toxique et compatible avec une intoxication alimentaire ».
Complément du 5 avril 2019. Selon Le Parisien.fr du 4 avril 2019
Était-ce la salade périgourdine et le poulet basquaise qui leur ont été fatals ? Ou l’un des autres repas du week-end eux aussi contaminés ? Quatre jours après la mort de cinq résidents - quatre femmes et un homme âgées de 72 à 95 ans - de la maison de retraite (Ehpad) « la Chêneraie » de Lherm (Haute-Garonne), les investigations privilégient la thèse d’une grave infection alimentaire ayant abouti à un « choc toxique ». « Parmi les cinq victimes, deux sont décédées suite à des arrêts cardio-respiratoires. Pour les trois autres, des analyses sont toujours en cours », a indiqué jeudi après-midi le procureur de Toulouse lors d’une conférence de presse, citant les premiers retours d’autopsies et d’analyses.
Complément du 7 avril 2019Selon France info du 5 avril 2019,
« Une toxi-infection alimentaire a été objectivée du fait de la présence de bactéries dans différents ingrédients retrouvés dans des repas-témoins saisis, y compris avant le jour des décès », a assuré le procureur de la République de Toulouse. Concernant l'hypothèse d'une infection due au mixage des aliments, le procureur a répondu que « des gens qui ont pris ces repas n'ont pas été malades ». Il a souligné que pour les 26 victimes de l'intoxication finalement recensées, l'établissement servait plus de 50 repas « mixés ou lissés », destinés aux personnes dépendantes.
On lira aussi cet article du Sun de Grand-Bretagne du 1er avril 2019, ici.

Complément du 1er février 2021. selon La Dépêche du 28 janvier 2021,

Quatre personnes, dont le directeur et deux cuisiniers, ont été placées en garde à vue mardi. Ils sont suspectés d'être impliqués de près ou de loin dans le drame survenu le 1er avril 2019 à l'Ehpad La Chaineraie, où cinq personnes ont perdu la vie.