Alors que l’Anses fait le point sur les données de
surveillance sur le glyphosate, la Suisse fait le point sur les produits
phytosanitaires …
L’Anses publie le 29 octobre 2019 une synthèse des données de surveillance
relatives à la substance glyphosate et dresse un état des connaissances
disponibles en France concernant sa présence dans les eaux, les aliments ainsi
que les niveaux d’imprégnation chez l’Homme.
Dans le cadre de son dispositif de
phytopharmacovigilance pour détecter d’éventuels effets indésirables des
produits phytosanitaires, l’Anses collecte un ensemble de données de
surveillance relatives à la présence de résidus de substances dans les milieux,
les expositions et les impacts sur la santé humaine et les écosystèmes.
Ces
informations sont résumées dans des fiches de synthèse
« phytopharmacovigilance » par substance, afin d’être utiles à tous
les acteurs notamment les services de contrôle et les administrations
concernées. L’Agence publie ce jour une
fiche
pour le glyphosate et l’acide aminométhylphosphonique ou AMPA son
métabolite principal.
On y trouve des données sur,
- Glyphosate dans les milieux aquatiques et les eaux
souterraines
- Glyphosate dans les eaux destinées à la consommation humaine
- Glyphosate dans l’alimentation et exposition par voie orale
Comme le rapporte La
France Agricole, « L’Anses fait
un point rassurant sur les données de surveillance ».
Mais comme le rapporte le communiqué de l’Anses, on n’oublie
pas d’autres considérations politiciennes,
Par
ailleurs, l’Anses poursuit ses travaux sur le glyphosate visant à renforcer les
connaissances actuelles sur le potentiel caractère cancérogène de la substance,
ainsi que l’évaluation des alternatives possibles au glyphosate dans le cadre
des autorisations de mise sur le marché.
Pendant ce temps-là, en Suisse, tranquillement, sereinement,
l’OSAV nous explique les produits phytosanitaires :
Les produits phytosanitaires
sont utilisés pour la protection des cultures et des produits agricoles. Ils
sont soumis à une procédure d’homologation et leurs autorisations sont
réévaluées à intervalle régulier. L’OSAV s’assure qu’ils ne mettent pas en
danger la santé des consommateurs lorsqu’ils sont employés de manière conforme
aux instructions d’utilisation.
Ainsi la rubrique « Pleins
feux sur les produits phytosanitaires » ne seraient pas possible en France,
puisque le glyphosate doit disparaître d’ici 2021 …
Ces derniers temps,
les produits phytosanitaires font beaucoup parler d’eux. Souvent, on ne sait
pas très bien s’ils sont véritablement dangereux. Les études et analyses menées
par les différents pays et organisations arrivent à des résultats divergents.
Vous trouverez ci-dessous quelques questions et réponses sur le thème des
pesticides.
Question : Sur quelles denrées alimentaires
peut-on trouver des résidus de produits phytosanitaires ?
En principe, on peut
trouver des résidus de produits phytosanitaires sur toutes les denrées
alimentaires, principalement sur celles d’origine végétale. On trouve plus de
résidus dans les aliments issus de l’agriculture conventionnelle que dans ceux
provenant de l’agriculture biologique.
Question : Quelle est la dangerosité des
résidus de produits phytosanitaires ?
Les valeurs
maximales de résidus dans les denrées alimentaires sont établies de telle
manière que, si elles sont respectées, elles ne représentent aucun danger pour
la santé des consommateurs d’après l’état actuel des connaissances. Pour en
limiter l’absorption le plus possible, les valeurs maximales de résidus fixées
d’après les bonnes pratiques phytosanitaires (seulement la quantité nécessaire
pour combattre les parasites ou les mauvaises herbes) sont très souvent
nettement plus faibles que ce qui serait requis en termes de protection de la
santé.
Question : Du point de vue de la santé
humaine, ne serait-il pas préférable d’utiliser des produits phytosanitaires
d’origine naturelle plutôt que des produits de synthèse ?
Par définition,
l’activité biologique des produits phytosanitaires leur permet de lutter contre
les organismes nuisibles. Que ces produits soient d’origine naturelle ou de
synthèse, ils peuvent représenter un risque pour l’être humain et
l’environnement et doivent donc passer par une procédure d’autorisation.
Question : Pourquoi l’OSAV évalue-t-il
certains produits phytosanitaires ou leurs produits de dégradation différemment
de l’UE ?
Comme la Suisse ne
fait pas partie du système d’évaluation européen, l’OSAV doit effectuer sa
propre évaluation des risques. L’évaluation de la sécurité de la substance
active et de ses métabolites se base sur les données que le détenteur de
l’autorisation doit mettre à disposition. Comme les décisions de l’UE ne sont
pas automatiquement reprises et que l’évaluation en Suisse est effectuée plus
tard que celle du programme de l’UE, les données à disposition comme les
méthodes d’évaluation utilisées peuvent différer entre l’OSAV et les autorités
européennes.
Question : En tant que consommateur, comment
peut-on acheter des denrées alimentaires sans résidus de produits
phytosanitaires ?
La teneur en
produits phytosanitaires des denrées alimentaires est très faible, de sorte
qu’un risque pour la santé peut être exclu. Si l’on veut toutefois consommer
des aliments sans résidus, il faut se renseigner auprès de l’agriculteur ou du
commerçant. Une autre possibilité est de produire soi-même ses aliments.
On utilise aussi des
produits phytosanitaires dans l’agriculture biologique, mais les produits
chimiques de synthèse n’y sont pas autorisés.
NB : Sur le
sujet, on lira,