Affichage des articles dont le libellé est fraude alimentaire. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fraude alimentaire. Afficher tous les articles

samedi 23 décembre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de décembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de décembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Prévalence élevée de Clostridium perfringens virulent, multirésistant et formant des biofilms : Au total, 280 échantillons de viande, de contenu intestinal, d’eau et d’écouvillons passés sur les mains ont été analysés pour détecter la contamination par Clostridium perfringens. L’occurrence globale de C. perfringens atteignait 22,5%. Presque tous les isolats (95,24%) étaient multirésistants et 68,25% d’entre-eux formaient des biofilms. Foods, 7 pages. (20.11.2023).

Formation de biofilms et survie à la dessiccation de Listeria monocytogenes : Cette étude visait à caractériser la croissance et la diversité dans un cocktail de souches de L. monocytogenes pendant la formation d’un biofilm sur du chlorure de polyvinyle (PVC) et de l’acier inoxydable, en l’absence et en présence de différents microbiotes de l’environnement. Les résultats montrent qu’après un nettoyage et une désinfection, L. monocytogenes est capable de former des biofilms mono-espèce et multi-espèces sur le PVC avec une grande diversité de souches. IntJFoodMicr, 10 pages. (30.11.2023).

Listeria monocytogenes dans des aliments d’origine végétale prêts-à-consommer : Des échantillons de sandwichs végétariens et végétaliens, de mélanges de légumes à feuilles fraîchement coupés et de salades multiingrédients ont été collectés sur le marché belge afin d’analyser la prévalence de L. monocytogenes (par ex. pour 25 g de nourriture). L. monocytogenes n’a pas été détectée dans les échantillons de sandwiches (0 sur 51 lots), tandis qu’elle a été mise en évidence dans 1 lot de légumes à feuilles fraîchement coupés sur 51 et dans 6 lots de salades multi-ingrédients sur 48. IntJFoodMicr 1 page. (25.11.2023).

Des lacunes en matière de sécurité des aliments dans l’agriculture en milieu contrôlé aux États-Unis : Un article a mis en évidence les lacunes et les besoins qui doivent être comblés en matière de sécurité des aliments dans le secteur de l’agriculture en milieu contrôlé. Des recherches doivent être menées en particulier dans les domaines de l’eau, des semences et des substrats sans sol, ainsi que de la conception hygiénique, du nettoyage et de la désinfection. FoodSafetyMag, 3 pages. (23.11.2023). Publication originale : JFoodProt.

Influence des nouvelles sources d’alimentation sur la sécurité des aliments : L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un résumé des conclusions d’une récente rencontre sur les aspects techniques et la réflexion prospective concernant les nouvelles sources d’alimentation et les nouveaux systèmes de production. La rencontre avait pour objectif d’évaluer les questions de sécurité des aliments liées aux produits alimentaires d’origine végétale, aux nouvelles applications de la fermentation de précision et à l’impression 3D alimentaire, ainsi que d’illustrer, par le biais d’un exercice de prospective, ce à quoi pourrait ressembler les nouveaux aliments et les nouveaux systèmes de production dans le futur. FoodSafetyMag, 5 pages. (05.12.2023). Publication originale : FAO.

Priorités de l’industrie des produits frais concernant la sécurité des aliments : Actuellement, il n’existe pas de vision globale claire des priorités définies par les membres de la communauté industrielle concernant la sécurité des aliments dans la chaîne d’approvisionnement des produits frais. Dans le cadre d’une étude, 281 participants ont classé 24 priorités en matière de sécurité des produits frais. La santé et l’hygiène, la formation, l’hygiène après la récolte, la traçabilité et l’assainissement des récoltes ont été classées parmi les cinq premières priorités en matière de sécurité des aliments. JFoodProt, 15 pages. (28.10.2023).

Bacillus cereus sensu lato isolé dans des baies crues et des produits à base de baies : On estime que Bacillus cereus est responsable de 1,4 à 12% de toutes les intoxications alimentaires dans le monde. Une étude récente s’est penchée sur le potentiel toxigène de 181 isolats de B. cereus récupérés sur différents types de baies et de produits à base de baies (fraises, framboises, mûres et myrtilles) en évaluant la présence de gènes d’entérotoxines (hblA, hblC, hblD, nheA, nheB, nheC et cytK) et d’un gène de céréulide synthétase (ces), une toxine émétique. Vingt-trois profils toxigéniques ont été trouvés. Foods, 11 pages. (03.11.2023).

Streptococcus suis dans la viande de porc : Les autorités sanitaires thaïlandaises recommandent vivement de ne pas consommer de porc cru ou pas assez cuit. Le département de contrôle des maladies a signalé qu’entre janvier et novembre 2023, 500 cas d’infection à Streptococcus suis se sont déclarés dans plusieurs provinces et 24 décès ont été constatés. Les patients ont déclaré avoir mangé du porc cru ou pas assez cuit, des repas contenant du sang de porc et avoir travaillé avec des animaux potentiellement infectés. ProMed, 3 pages. (05.11.2023). Publication originale : FSN.

Interaction entre les agents pathogènes et les produits prêts-à-consommer : Une étude récente publiée dans la revue Food Microbiology rassemble la preuve des interactions entre les bactéries entériques pathogènes et les fruits et légumes prêts-à-consommer. MedNewsToday, 5 pages. (06.11.2023). Publication originale : Food Microbiol.

Présence de Salmonella dans les insectes d’élevage : Les insectes constituent une source d’alimentation durable et riche en protéines. Il convient d’étudier et de réaliser un monitoring de la présence et de l’impact des pathogènes dans cette nouvelle chaîne d’approvisionnement, comme cela se fait pour les autres animaux de rente. Les sérovars de Salmonella Wandsworth et Stanley n’ont été isolés que dans un seul échantillon de grillons prêts-àconsommer. Une deuxième étude a permis de détecter des unités taxonomiques opérationnelles (OTU) liées à S. enterica dans des farines de grillons et de vers de farine. Aucune étude utilisant des mises en culture n’a mis en évidence de Salmonella dans les vers de farine. IntJFoodMicr, 10 pages. (09.11.2023). Voir aussi FSN.

Propagation de Salmonella Infantis multirésistante le long de la chaîne agroalimentaire : Récemment, une augmentation des cas de Salmonella Infantis multirésistantes porteuses des gènes blaCTX-M impliqués dans la résistance aux céphalosporines de troisième génération a été constatée dans l’UE. En Italie centrale, une étude a signalé la présence de souches de S. Infantis hébergeant des plasmides de type pESI, porteurs des gènes blaCTX-M1, à différents points d’échantillonnage le long de la chaîne agroalimentaire. Les résultats d’analyse ont confirmé la présence de plasmides de type pESI dans 97% des 35 échantillons prélevés. Au total, 118 gènes de virulence ont été identifiés dans les isolats hébergeant le plasmide de type pESI. IntJFoodMicr, 10 pages. (17.11.2023).

Chimie
Acrylamide et composés furanoïques dans les substituts de viande : Une étude a révélé que la teneur en acrylamide et en composés furanoïques après une cuisson à la poêle était plus importante dans les substituts de viande d’origine végétale que dans la viande conventionnelle. Si l’on considère la dose tolérable calculée par le groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire, ces quantités ne présentent pas de risque pour la santé. Néanmoins, comme la consommation de nouveaux aliments d’origine végétale augmente, les recherches sur la formation de contaminants alimentaires dans les nouveaux aliments transformés doivent être poursuivies. FoodChem, 7 pages. (23.11.2023).

Exposition alimentaire à l’acrylamide dans les cantines espagnoles : Une étude a révélé que les pommes de terre transformées constituent la principale source d’acrylamide et que, selon la garniture choisie, le risque d’exposition peut être multiplié par plus de quatre. Le calcul de la marge des valeurs d’exposition pour les effets néoplasiques a indiqué que le risque pour la santé est important, et qu’il est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, même si l’on ne considère que le repas principal de la journée. Foods, 15 pages. (25.11.2023).

Absorption d’arsenic et accumulation dans les haricots et la laitue : Une étude s’est penchée sur l’absorption d’arsenic et son accumulation dans les haricots et la laitue. Les plantes ont ainsi été arrosée avec de l’eau contaminée par de l’arsenic à différentes concentrations. L’étude a aussi évalué le risque que présente, pour la santé humaine, la consommation de ces légumes contenant de l’arsenic. Les résultats ont montré que la concentration d’arsenic varie selon les parties de la plante, avec des concentrations plus élevées dans la laitue que dans les haricots. Environ Sci Pollut Res Int., 12 pages. (02.11.2023).

Bioaccessibilité des PFAS dans le poisson pendant la cuisson : Une étude s’est penchée sur trois types de poissons ayant différentes teneurs en matières grasses. La bioaccessibilité des PFAS pendant le traitement de cuisson (vapeur et friture) a été évaluée en utilisant une simulation gastro-intestinale in vitro. Les résultats ont révélé que la bioaccessibilité d’un PFAS individuel variait considérablement en fonction de sa structure moléculaire, allant de 26,0 à 108,1%. La cuisson peut réduire la bioaccessibilité des PFAS, et la cuisson à la vapeur est plus efficace que la friture. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.11.2023).

Nutrition
Consommation d’aliments ultra-transformés et multimorbidité : Une étude de cohorte prospective a été réalisé dans sept pays européens auprès de 266 666 participants (dont 60% de femmes) ne présentant pas de cancer, de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2 au moment du recrutement. Après un suivi d’une durée médiane de 11,2 ans, les résultats montrent qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés (∼260 g/jour sans boissons alcoolisées) est associée à un risque accru de multimorbidité comme le cancer et les maladies cardiométaboliques. Les boissons sucrées et édulcorées artificiellement, les produits d’origine animale, les sauces, les pâtes à tartiner et les condiments ont été associés à un risque accru de multimorbidité, ce qui n’est pas le cas pour d’autres produits : cela suggère qu’il faudrait réaliser des analyses plus nuancées par sousgroupes pour les aliments ultra-transformés. Lancet Reg. Health - Eur., 20 pages. (01.12.2023).

Les marqueurs d’ultra-transformation sont plus fréquents dans les produits de viande végétale : Une étude a analysé les produits de viande végétale et les produits de viande conventionnelle prélevés sur un marché allemand et il en ressort que les marqueurs d’ultra-transformation étaient plus fréquents dans les premiers que dans les seconds. L’étude a aussi mis en évidence des différences dans la composition des nutriments, les produits de viande végétale ayant une teneur plus faible en énergie, en graisses totales, en graisses saturées et en protéines, mais une teneur plus élevée en glucides, en sucres, en fibres et en sel. Les chercheurs estiment que remplacer les produits de viande conventionnelle par des produits de viande végétale pourrait avoir des effets négatifs sur la santé en raison de la prévalence plus élevée des marqueurs ultra-transformés. PHN, 25 pages. (06.11.2023).

Ingrédients adaptogènes dans les aliments et les boissons : Ces derniers temps, les consommateurs montrent plus d’intérêt pour les ingrédients adaptogènes végétaux. Un groupe pharmaceutique passe en revue la littérature sur le sujet afin de mieux comprendre les nombreux ingrédients, leurs mécanismes d’action, leur étiquetage et leurs utilisations potentielles. La prudence est de mise pour la consommation de ces ingrédients, car certains peuvent interagir avec les hormones, comme l’ashwagandha, qui a été interdit au Danemark en 2023. FSN, 2 pages. (23.11.2023). Publication originale : SLV. Informations complémentaires : VitafoodsInsight.

vendredi 8 décembre 2023

Opération Opson en Italie et Espagne : 11 arrestations et saisie de plus de 260 000 litres d'huile d'olive frelatée

L'enquête, soutenue par Europol dans le cadre de l'opération Opson, a abouti à 11 arrestations et à la saisie de plus de 260 000 litres d'huile d'olive frelatée.

vendredi 24 novembre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de novembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de novembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Découverte d’un mécanisme de tolérance chez Escherichia coli : des scientifiques de l’INRAE ont découvert qu’Escherichia coli O157:H7 peut développer une tolérance aux conditions acides de l’estomac dans certains environnements retrouvés dans des aliments solides comme la viande hachée et le fromage. INRAE, 2 pages. (17.10.2023). Publication originale : npj Sci Food.

Les produits frais - un réservoir de gènes de résistance aux antimicrobiens : dans cette étude, 75 échantillons de produits frais importés et 75 non importés achetés auprès de détaillants suisses ont été soumis à des tests de détection de bactéries résistantes aux antimicrobiens (BRA) et de gènes de résistance aux antimicrobiens (GRA). Au total, 95% des échantillons contenaient des GRA. SciTotalEnviron, 8 pages. (06.10.2023).

Prévention et contrôle des risques microbiologiques dans les fruits et légumes frais : une consultation JEMRA visait à évaluer les mesures spécifiques aux produits prises à tous les stades de la production des fruits et légumes frais, de la production primaire aux activités intervenant après la récolte, en passant par le transport, les points de ventes et l’utilisation faite par les consommateurs. Les résultats et conclusions ont été publiés. JEMRA , 112 pages. (10.10.2023).

Risques microbiologiques liés à l’utilisation d’eau lors des opérations de traitement après la récolte : une étude de l’EFSA s’est penchée sur les risques microbiologiques liés à l’utilisation d’eau lors des opérations de traitement et de transformation qui interviennent après la récolte sur les fruits, légumes et herbes frais et surgelés. Les risques les plus significatifs proviennent de Listeria monocytogenes, Salmonella spp., des souches de Escherichia coli pathogènes pour l’être humain et des virus entériques. EFSA, 111 pages. (03.11.2023).

Bacilles sporulés dans des produits laitiers d’origine végétale : une récente étude fournit un aperçu des niveaux et des types de contaminants microbiens présents dans 88 produits laitiers d’origine végétale utilisés pour fabriquer des alternatives aux produits laitiers traditionnels. Les chercheurs ont découvert que la charge microbienne variait fortement d’un produit à l’autre et que la proportion de bacilles sporulés sur l’ensemble des contaminants tendait à être particulièrement élevée dans de nombreux échantillons. Les principaux bacilles aérobies sporulés appartenaient aux groupes Bacillus subtilis et Bacillus cereus. Les principales espèces anaérobies recensées étaient Clostridum sporogenes/tepidum. FoodSafetyMag, 4 pages. (11.10.2023). Publication originale : IntJFoodMicr.

Listeria monocytogenes dans un environnement dynamique de transformation des légumes surgelés : les résultats d’une étude montrent que le séquençage de génome complet (WGS) constitue un outil efficace pour retracer les sources de contamination et les voies de transmission, et pour identifier les clones internes : en effet 5 clones internes de L. monocytogenes différents ont été identifiés en recourant à la méthode cgMLST-CT. IntJFoodMicr, 42 pages. (09.11.2023).

Salmonella enterica serovar Agona isolée dans une nouvelle sorte de denrée alimentaire : une étude rapporte que des isolats multirésistants aux médicaments, 18-SA00377, ont été mis en évidence dans un complément alimentaire en Allemagne en 2018. Leur caractérisation a révélé la présence de 23 gènes de résistance aux antibiotiques s’étendant à 12 classes d’antibiotiques, ainsi que de gènes de résistance à 6 métaux lourds. FrontMicr, 5 pages. (25.10.2023).

Entérobactéries productrices de béta-lactamases à spectre étendu dans différents produits alimentaires : le rôle joué par la transmission d’entérobactéries productrices de béta-lactamases à spectre étendu (EPBLSE) à partir de vecteurs non humains à l’être humain reste flou. Les produits alimentaires pourraient faire office de réservoirs à EP-BLSE et contribuer à leur propagation. Une étude menée en Suisse visait à examiner systématiquement la présence d’EP-BLSE dans divers produits alimentaires non transformés d’origine diverse achetés à Bâle. Sur 947 échantillons alimentaires, 14,8% se sont révélés positifs pour EP-BLSE, les isolats détectés appartenant à 8 espèces de bactéries productrices de BLSE. FrontMicr, 10 pages. (06.11.2023).

Diversité des résistances aux antimicrobiens : l’objectif de cette étude était d’analyser la résistance aux antimicrobiens, la résistance au stress et les facteurs de virulence par séquençage du génome complet d’isolats de Salmonella, Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) et Listeria monocytogenes. Les résultats montrent que les isolats de Salmonella étaient porteurs de multiples gènes de résistance aux métaux. Les isolats de STEC non-O157 étaient tous porteurs de gènes de résistance au stress acide et certains isolats de L. monocytogenes présentaient des gènes de résistance aux produits biocides. Front. sustain. food syst., 10 pages. (20.10.2023).

Traitement à haute pression - impact sur la virulence et la résistance aux antibiotiques : le traitement à haute pression (HPP) est une technique de pasteurisation à froid utilisée dans la conservation des aliments considérée comme sûre mais potentiellement responsable d’une augmentation/diminution du potentiel de virulence et de la résistance aux antibiotiques. Une étude menée sur la survie d’isolats de L. monocytogenes après un HPP indique que le stress généré pendant ce traitement peut influer sur les changements phénotypes et génotypiques liés à la virulence et à la résistance aux antibiotiques d’agents pathogènes isolés dans des aliments et dans des environnements de transformation des aliments. Foods, 15 pages. (24.10.2023).

Des souches de E. coli multirésistantes aux médicaments plus performantes que les souches inoffensives dans l’intestin : une étude révèle qu’une souche de E. coli, MDR ST131 multirésistante aux médicaments, parvient à coloniser l’intestin en prenant le dessus sur les souches inoffensives. Les recherches, menées sur des souris, expliquent pourquoi ces souches multirésistantes sont capables de dominer et de prendre la place d’autres souches dans l’intestin. Notiulti, 5 pages. (18.10.2023). Publication originale : PLoS Biol.

Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande et les légumes verts : une étude compile les résultats de 4 enquêtes menées à différentes périodes qui portaient sur la présence et les caractéristiques des Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC) dans la viande de bœuf, d’agneau et dans les légumes verts en vente sur le marché suédois. La combinaison du sous-type stx2a et du gène eae était présente dans les STEC détectées à la fois dans la viande de bœuf et d’agneau. IntJFoodMicr, 10 pages. (11.10.2023).

Diversité génotypique des gènes de l’entérotoxine staphylococcique B (SEB) : dans le but d’examiner le schéma d’expression de l’entérotoxine staphylococcique B (SEB) dans les aliments ainsi que la diversité génotypique du gène codant pour SEB en combinaison avec les caractéristiques moléculaires et la résistance aux antimicrobiens de S. aureus, 498 isolats prélevés sur des aliments disponibles dans le commerce ont été analysés en vue de détecter le gène codant pour SEB et la production de SEB par S. aureus. Au total, 45 souches (9.0%) de S. aureus porteuses du gène codant pour seb ont été identifiées, toutes productrices de SEB. IntJFoodMicr, 12 pages. (12.10.2023).

Virulence et profils de résistance des souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 : une nouvelle étude s’est penchée sur la virulence et les profils de résistance des souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 provenant d’Allemagne et d’autres pays européens. Sur 87 isolats de V. cholerae non-O1/non-O139, 37 gènes de virulence ont été identifiés. FrontMicr, 10 pages. (30.10.2023).

Microplastiques dans l’aquaculture et résistances aux antibiotiques : un article souligne comment les microplastiques et les gènes de résistance aux antibiotiques peuvent affecter la production et la qualité des produits aquatiques, influencer le développement et la reproduction des organismes aquatiques et accélérer la propagation de bactéries résistantes. Environ Sci Pollut Res Int., 10 pages. (16.10.2023).

Souches de Cronobacter spp. isolées dans des produits alimentaires d’origine végétale : une étude visait à déterminer la diversité génotypique et les propriétés hémolytiques de 24 souches de Cronobacter spp. (15 Cronobacter sakazakii, 6 Cronobacter malonaticus, 2 Cronobacter turicensis et 1 Cronobacter condimenti) isolées dans des légumes verts prêts à l’emploi, des pousses, des fruits à coques et des fruits secs. Les résultats ont démontré que la diversité génotypique des souches de Cronobacter isolées dans des produits alimentaires d’origine végétale est grande. Une souche de C. sakazakii (s12) isolée dans des pousses de luzerne appartenait au complexe clonal CC4, qui englobe des souches souvent associées à des infections graves à l’origine de méningites chez les nourrissons. Foods, 10 pages. (23.10.2023).

Agents pathogènes d’origine alimentaire dans des bières à faible teneur en alcool ou sans alcool : au cours d’une récente étude, des mélanges spécifiques de 5 souches composés de E. coli O157:H7, S. enterica et L. monocytogenes ont été inoculés dans des échantillons, lesquels ont ensuite été stockés à 2 températures différentes (4 et 14°C) pendant 63 jours. Les résultats montrent que les agents pathogènes ont survécu et se sont développés dans les bières sans alcool et pas dans celles à faible teneur en alcool. JFoodProt, 12 pages. (20.10.2023).

Taux de certification en matière de sécurité alimentaire et nombre de maladies d’origine alimentaire : selon une récente étude financée par le National Institute of Food and Agriculture du Department of Agriculture (ÉtatsUnis), le fait que les entreprises du secteur alimentaire d’un pays soient plus ou moins nombreuses à avoir obtenu un certificat de sécurité alimentaire constitue le deuxième facteur le plus significatif pour prévoir le nombre de cas de maladies d’origine alimentaire. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.10.2023). Publication originale : JFoodProt.

Chimie

Résultats de l’étude de biosurveillance 2020 chez les enfants en Autriche : cette étude évalue les degrés d’exposition liés à l’environnement et à l’alimentation dans les urines d’écoliers autrichiens âgés de 6 à 10 ans (n = 85), l’accent étant mis sur les mycotoxines, les phytœstrogènes et les sous-produits issus de la transformation des aliments. Au total, 22% des enfants dépassaient la dose journalière tolérable en déoxynivalénol, et l’estimation de la marge d’exposition pour l’ochratoxine A indique un possible risque pour la santé de certains enfants. Food Chem. Toxicol., 2 pages. (03.11.2023).

Classement des risques chimiques liés aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux : différentes méthodes existent pour classer les combinaisons danger-produit au sein des programmes de surveillance en fonction des risques. Ces méthodes ont jusqu’alors été développées soit pour les denrées alimentaires soit pour les aliments destinés aux animaux ; aucune ne considère les risques pour les 2 catégories. Une étude de cas sur les risques chimiques liés aux céréales a été menée aux Pays-Bas sur différents animaux et sur des êtres humains appartenant à différentes classes d’âge. Les résultats ont montré que les 2 méthodes classaient les mycotoxines (à savoir déoxynivalénol, aflatoxine B1 et zéaralénone) en tête des risques. FoodContr, 10 pages. (28.10.2023).

Exposition aux pesticides via l’alimentation, et maladies non transmissibles et mortalité : récemment, une revue systématique a été publiée sur la relation entre exposition aux pesticides via l’alimentation et maladies non transmissibles (MNT) et mortalité chez les adultes. Les résultats montrent que les pesticides sont responsables de 25 % des décès dus à des MNT au niveau mondial et qu’il existe un lien potentiel entre l’exposition aux pesticides via l’alimentation et des maladies telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires chroniques. Environ Health, 13 pages. (31.10.2023).

Nutrition

Addiction aux produits alimentaires ultra-transformés : une récente méta-analyse de 2 revues systématiques comprenant 281 études menées dans 36 pays différents révèle que la prévalence globale de l’addiction aux aliments s’élevait à 14% chez les adultes et à 12% chez les enfants. Ces chiffres sont comparables aux degrés d’addiction relevés pour d’autres substances légales chez les adultes (par ex. 14% pour l’alcool et 18% pour le tabac), mais le degré d’addiction chez les enfants est sans précédent. 20Min, 1 page. (16.10.2023). Publication originale : BMJ.

Microbiote intestinal et cancer du sein - l’alimentation comme facteur potentiel de modulation : l’influence du microbiote intestinal sur le cancer du sein demeure un domaine d’investigation peu exploré. Des analyses ont mis au jour des liens entre des types de bactéries significatifs et des apports alimentaires spécifiques chez des cas de cancer du sein, ce qui souligne le potentiel du microbiote intestinal comme source de biomarqueurs dans l’évaluation du risque de cancer du sein. Nutrients, 10 pages. (31.10.2023).

Allergies

La consommation d’aliments allergènes n’augmente pas le risque d’allergie chez les nourrissons : dorénavant en Suède, les œufs, les légumineuses y compris le soja et les arachides, les amandes et les noix de cajou sont introduits plus tôt dans l’alimentation des nourrissons, conformément à la révision des instructions en la matière. Toutefois, cela n’a entraîné aucun changement dans le taux d’allergies alimentaires ou d’eczéma chez les nourrissons de 18 mois, ce qui signifie que cette mesure n’augmente ni ne réduit le risque de développer de telles allergies. MedicalXpress, 4 pages. (10.10.2023). Publication originale : J Allergy Clin Immunol.

Fraude et tromperie

Défis de traçabilité et risques liés aux métaux lourds dans le commerce des crevettes : les étiquetages erronés dans le secteur mondial du commerce des fruits de mer soulèvent des inquiétudes quant à l’identité, la sûreté et la durabilité de ces produits. Une récente étude visait à analyser les erreurs d’étiquetage des crevettes vendues sur le marché espagnol et les potentiels risques liés à l’absorption de métaux lourds. Plus de la moitié des échantillons n’étaient pas conformes à la réglementation européenne sur l’étiquetage. Un tiers des crevettes analysées étaient des espèces de substitution (non mentionnées sur l’étiquette) et 10% ne satisfaisaient pas aux limites fixées par la législation européenne pour les métaux lourds. FoodContr, 44 pages. (07.11.2023).  

vendredi 17 novembre 2023

La Lettonie découvre des tonnes de produits alimentaires périmés dans un entrepôt

«La Lettonie découvre des tonnes de produits alimentaires périmés dans un entrepôt», source article de Food safety News paru le 17 novembre 2023.

Les autorités lettones ont découvert environ 18 tonnes de produits alimentaires dans un entrepôt dont la date de péremption était expirée ou modifiée.

Le Service alimentaire et vétérinaire (PVD) a dit que des produits avaient été importés en Lettonie depuis la Lituanie, où ils avaient été retirés du marché plus tôt cette année dans le cadre d'une enquête menée par les autorités sur de fausses dates de péremption.

Le Service national alimentaire et vétérinaire (VMVT) de Lituanie a signalé via les canaux de communication de l'UE que certaines des marchandises retirées dans le pays pourraient avoir abouti en Lettonie.

Le PVD a ouvert une enquête qui a abouti à l'entrepôt de la ville de Daugavpils.

Une inspection a révélé des dates de conservation modifiées sur les produits, dont certains avaient été prolongés jusqu'à un an. Les articles comprenaient du chocolat, des bonbons, des chips, des huiles, des sauces, du thé, des mélanges pour la soupe et d'autres aliments.

Le PVD a déclaré que les marchandises avaient été importées en Lettonie par la société lituanienne MB SYSTEMII, qui les avait achetées auprès d'une autre entreprise lituanienne.

L’agence a empêché la vente d’articles dont la date de péremption était modifiée. MB SYSTEMII a été condamné à une amende de 1 100 euros et condamné à détruire les biens confisqués.

Opération plus large

Dans le cadre de l'opération Opson, au moins 27 personnes ont été arrêtées cette année en Italie et en Lituanie pour avoir prétendument réintroduit des aliments périmés dans la chaîne d'approvisionnement. Ils sont soupçonnés de collecter des aliments et des boissons périmés ou périmés à peu ou pas de frais et de remplacer les dates de péremption par de nouvelles pour permettre leur revente.

La première phase de l'opération en mai a impliqué l'Estonie, la France, l'Allemagne, la Lituanie, la Roumanie, Europol et Eurojust.

Environ 70 perquisitions d'entrepôts et d'autres emplacements ont été effectuées. Les agents ont découvert du matériel permettant de modifier les dates de péremption, comme des solvants ménagers, des imprimantes et des étiquettes. Dans certains cas, la date imprimée sur chaque article était effacée et une nouvelle était réimprimée. Dans d’autres, une nouvelle étiquette a été réalisée et appliquée.

En juillet, la deuxième partie de l'enquête a impliqué Europol, la France, l'Allemagne, l'Espagne et les autorités italiennes.

Les forces de l'ordre ont mené 14 perquisitions dans des domiciles privés et des sites commerciaux dans six régions et ont saisi plus de 500 000 aliments et boissons ainsi que du matériel utilisé par les criminels présumés.

Actif depuis début 2021, le groupe aurait acheté de grandes quantités de produits alimentaires périmés et d’autres denrées périssables en provenance d’Allemagne et de France. Ils modifiaient les dates des produits et les livraient au marché lituanien, où les consommateurs les achetaient.

Commentaire

L’amende de 1 100 euros est dérisoire ...

jeudi 12 octobre 2023

Royaume-Uni : Un rapport révèle le coût ‘important’ de la fraude alimentaire

«Royaume-Uni : Un rapport révèle le coût ‘important’ de la fraude alimentaire», source article paru le 12 octobre 2023 dans Food Safety News.

Le coût de la fraude alimentaire au Royaume-Uni est important et prend de nombreuses formes, selon un rapport.

L'analyse a révélé que le coût de la fraude alimentaire pour les consommateurs, les entreprises et le gouvernement se situe entre 410 millions de livres sterling (475 millions d’euros) et 1,96 milliard de livres sterling par an (2,27 milliards d’euros).

En incluant les coûts de prévention, le fardeau de la criminalité alimentaire sur les entreprises s'élève à 268 millions de livres sterling (310,30 millions d’euros) par an, soit plus important que le fardeau pesant sur le gouvernement de 84 millions de livres (97,25 millions d’euros) et sur les particuliers, de 58 millions de livres (67,15 millions d’euros).

Hors coûts de prévention, la moyenne est estimée à 87 000 de livres (100 000 euros) pour les cas mineurs et à 4,3 millions de livres (4,98 millions d’euros) pour les cas importants. Chaque cas est estimé entre 16 000 de livres (18 520 euros) et 151 000 de livres (175 980 euros) pour les cas mineurs et entre 423 000 de livres (489 750 euros) et 7,2 millions de livres sterling (8,34 millions d’euros) pour les cas plus importants, en fonction de l'aliment et du type de crime.

Modéliser la criminalité alimentaire

Les incidents impliquant de la viande ou des boissons alcoolisées ont tendance à coûter plus cher. Certaines des affaires les plus coûteuses concernaient le détournement de déchets de viande et de poisson impropres à la consommation. Cela est dû au volume de nourriture impliqué.

La Food Standards Agency (FSA) a traité 610 rapports de renseignement sur la criminalité alimentaire en 2021, mais le nombre total de cas pourrait atteindre 3 050 au Royaume-Uni chaque année.

Trois approches ont été utilisées pour le modèle du coût de la criminalité alimentaire : un examen des rapports pertinents du domaine public, 24 entretiens avec des personnes de différentes organisations et les données d'une enquête auprès de 700 petites entreprises. L’année de référence était 2021.

Le coût opérationnel de la National Food Crime Unit (NFCU) était de 5,8 millions de livres sterling (6,72 millions d’euros) en 2021.

L’étude n’a trouvé aucun exemple de fraude alimentaire dans le secteur des grandes entreprises. Les résultats suggèrent qu'une grande partie du secteur a renforcé sa résilience face à la fraude en investissant dans des contrôles de qualité et de conformité réglementaire, y compris des tests permettant d'identifier les cas de non-conformité.

Cependant, le secteur des petites entreprises est vulnérable à la fraude alimentaire malgré de faibles taux d’incidence.

«Les entreprises alimentaires constituent la première et la plus importante ligne de défense, et nous voulons les soutenir. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons lancé un groupe de travail pour déterminer si certains domaines de notre réponse collective à la criminalité alimentaire peuvent être améliorés. Ensemble, nous facilitons le partage de renseignements et d’informations en aidant les acteurs du système alimentaire à partager leurs préoccupations avec nous librement et en toute confidentialité», a déclaré Emily Miles, fondatrice de la FSA.

Numéro de téléphone pour les lanceurs d’alerte et autres efforts

La FSA a également lancé une ligne d’alerte téléphonique permettant aux personnes de signaler des soupçons de fraude alimentaire.

Un autre accent est mis sur le rôle des systèmes d’assurance qualité par tierce partie dans le partage d’informations avec les services réglementaires. L'agence a déjà travaillé avec des programmes approuvés par la FSA comme Red Tractor, mais cela est en train d'être étendue à d'autres systèmes d'assurance qui ont accepté d'envoyer des données pour aider à prévenir la fraude alimentaire. Dans un premier temps, les détails des entreprises retirées de leurs programmes seront partagés.

La FSA a également affiné le format des alertes pour aider les entreprises à vérifier leurs chaînes d'approvisionnement sans compromettre les enquêtes criminelles.

Un autre rapport a souligné les moyens de compléter le travail existant de prévention de la fraude alimentaire et de renforcer la défense contre les fraudeurs. Les chercheurs ont mené une revue de la littérature et 16 entretiens avec des professionnels travaillant sur la fraude ou la criminalité alimentaire.

Ils ont constaté que la détection réactive domine au niveau des entreprises alimentaires, principalement là où les ressources financières, les connaissances et le temps sont limités, plutôt que les stratégies préventives.

Une surveillance de routine accrue, plus de transparence, des sanctions plus strictes en cas de fraude, des conseils et une éducation ont également été mentionnés.

«En raison de la nature complexe des facteurs contribuant à la fraude alimentaire, il n’existe pas de solution miracle, ni de gardien unique capable d’éliminer la fraude ou de mettre en œuvre des stratégies efficaces de prévention de la fraude alimentaire.»

30 millions d’euros de saisies au cours de l’opération OPSON Europe

«30 millions d’euros de saisies dans l’opération OPSON Europe», source Europol du 10 octobre 2023.
Un nombre record de 143 mandats d'arrêt ont été émis au cours des activités opérationnelles.

L’opération OPSON Europe coordonnée par Europol s’est déroulée entre décembre 2022 et avril 2023. L’opération de cette année est la 12e opération OPSON consécutive. Cette dernière opération s'est concentrée sur le marché européen, où les activités ont ciblé la fraude alimentaire dans les zones douanières, sur les marchés physiques et en ligne (plateformes de commerce électronique) et tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. L'opération a impliqué les autorités répressives de 25 pays (18 États membres de l'UE, dont la France, et 7 pays européens) et a été soutenue par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne (DG SANTE), la direction générale de l'agriculture et du développement rural de la Commission européenne (DG AGRI) et l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), ainsi que les autorités nationales de réglementation alimentaire et les partenaires du secteur privé.

Suite à la crise du COVID-19, Europol a souligné les risques de fraude liés au recyclage des aliments avariés ou périmés pour réduire les coûts de production. Cette éventuelle évolution a été prise en compte lors de la planification des activités opérationnelles dans le cadre de l’opération OPSON 2023. Les autorités nationales impliquées dans l'opération ont effectué des contrôles de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, tout en détectant un certain nombre d'irrégularités. Au cours de l’opération OPSON de cette année, la tendance relativement nouvelle consistant à réétiqueter les aliments périmés a été détectée à une échelle sans précédent. Dans la majorité des cas, les organisations criminelles s’adressent aux entreprises d’élimination des déchets et achètent des aliments qui auraient dû être détruits. Ils effacent ensuite les dates de péremption des étiquettes et en impriment de nouvelles pour les remplacer. La qualité des aliments est médiocre, mais elle présente également des risques dangereux pour la santé, comme cela s'est produit dans une affaire impliquant du poisson en conserve.

Saisies signalées à Europol :

- 8 000 tonnes de produits illicites saisies
- 6,5 millions de litres de boissons majoritairement alcoolisées
- 400 contrôles
- 143 mandats d'arrêt délivrés
- 168 mandats de perquisition exécutés
- 119 individus signalés aux autorités judiciaires
- 6 réseaux criminels démantelés

Principaux produits illicites saisis (par ordre de quantité) :

- Boissons alcoolisées
- Céréales, graines et produits dérivés
- Fruits/légumes/légumineuses
- Bonblons et produits sucrés
- Viande et produits carnés
- Produits de la mer
- Produits laitiers
- Compléments/additifs alimentaires

Trafic d’aliments avariés dans toute l’UE

L'échange d'informations via Europol a permis de détecter une entreprise recyclant des aliments avariés ou périmés en France, en Allemagne, en Italie, en Lituanie et en Espagne. L'organisation criminelle, dirigée par un citoyen lituanien, menait des opérations illégales dans ces quatre pays, notamment le réétiquetage illégal et le trafic d'aliments avariés et périmés. La première phase des activités opérationnelles en Italie et en Lituanie a conduit à 27 arrestations. L'enquête, menée par le bureau de police criminelle lituanien (Lietuvos kriminalės policijos biuras), a abouti à 24 arrestations, tandis qu'une affaire parallèle en Italie a conduit à l'arrestation de trois autres personnes. Le total des saisies suite aux activités opérationnelles s'élève à plus de 1,5 million de colis.

Viande et poisson pourris dans l'assiette

Deux enquêtes menées par la Guardia Civil en Espagne, l'une à Séville et l'autre à Saragosse, ont ciblé des fraudes liées aux produits carnés. Lors de la première enquête, deux individus ont été inculpés de délits contre la santé publique, de faux et d'escroquerie pour trafic de jambon sans traçabilité et avec date de péremption manipulée. L'opération a permis la saisie de 48 896 kg et de 3 000 morceaux de jambon et de saucisson. La deuxième enquête visait un réseau criminel trafiquant de viandes, poissons et fruits de mer périmés. Les suspects ont falsifié l'étiquetage et le trafic des aliments sans passer par le processus réglementaire obligatoire. Les résultats des activités opérationnelles comprennent 8 arrestations, 48 individus sous enquête et l'identification, la saisie et la destruction de plus de 25 tonnes de produits alimentaires.

Vin doux sucré

Une opération menée par la Guardia Civil à Albacete a permis de découvrir une fraude sucrière perpétrée par trois individus et impliquant deux entreprises. Les suspects exportaient des produits à base de sucre inverti, qu'ils présentaient comme des dérivés du raisin et du jus de raisin concentré. Cette manœuvre leur a permis de doubler et dans certains cas de tripler le prix de vente et les bénéfices qui en résultaient. Les principales destinations des exportations étaient des pays extérieurs à l’Union européenne, principalement l’Afrique du Sud. Les activités opérationnelles ont conduit à la saisie de deux citernes contenant 1,08 tonne de sucre inverti d'une valeur au détail de 1,3 million d'euros.

Appelations alimentaires protégées

L'utilisation abusive d’appelations d'aliments protégés était également au centre des activités opérationnelles. Au Royaume-Uni, les autorités ont effectué des contrôles sur les produits alimentaires à appellation protégée dans les établissements de restauration des établissements tels que des restaurants et des détaillants individuels. Les contrôles ont identifié des cas de non-conformité avec des produits tels que les fromages Feta, Parmigiano Reggiano et Grana Padano, ainsi que des viandes telles que le Prosciutto di Parma et des produits d'origine britannique tels que le bœuf gallois, les pâtés de Cornouailles et le cresson. Les contrôles ont permis d'identifier des erreurs d'étiquetage, l'indisponibilité temporaire d'un ingrédient spécifié dans les restaurants, mais aussi une méconnaissance de la réglementation régissant l'utilisation des dénominations alimentaires protégées.

NB : La photo est d'EUROPOL.

mercredi 4 octobre 2023

Viande, compléments alimentaires et vin saisis au Portugal

«Viande, compléments et vin saisis au Portugal», source article de Food Safety News du 4 octobre 2023.

Les autorités portugaises ont saisi plusieurs produits ces derniers mois en raison d'infractions à la législation, notamment de la viande, des compléments alimentaires, du vin et de l'huile d'olive.

En juillet, l'Autorité de sécurité alimentaire et économique (ASAE) a suspendu les opérations de deux sites traitant des escargots. A travers l'une de ses unités régionales, les agents ont mené une opération de surveillance pour lutter contre les atteintes à la santé publique.

Au cours de l'inspection, il a été constaté que les opérateurs traitaient et expédiaient illégalement des escargots sans la licence et l'approbation nécessaires des autorités. Des inquiétudes ont également été soulevées quant aux garanties concernant l'élimination des parasites. L'action a abouti à la saisie de plus de 500 kg d'escargots, de divers documents et d'autres matériaux.

Poissons, compléments et viande

En juin, l'ASAE s'est concentrée sur la traçabilité des produits du poisson et de l'aquaculture vendus au détail. Au total, 135 sites ont été inspectés et 12 infractions ont été constatées, les principales infractions étant le non-respect des règles de commercialisation du poisson, l'absence de contrôle métrologique et le non-respect des exigences de présentation ou d'étiquetage. Environ 50 kg de poisson frais et neuf instruments de pesée ont été saisis.

Le même mois, deux unités régionales de l'agence ont donné suite à une plainte déposée par l'Autorité nationale du médicament et des produits de santé (INFARMED) concernant les compléments alimentaires.

Dans les régions de Lisbonne et de Porto, plus de 2 500 unités de compléments ont été saisis, d'une valeur de 20 000 euros. Les problèmes comprenaient le non-respect des exigences relatives à l’information des consommateurs et aux substances ou ingrédients non autorisés. Deux dossiers pénaux et deux dossiers administratifs ont été ouverts.

L’unité régionale sud de l’ASAE a inspecté fin mai une chambre froide de vente de produits au public dans la commune de Portalegre. Elle a donné lieu à l'ouverture d'un dossier pour délit contre la santé publique pour abattage clandestin. Près de 50 objets ont été saisis, pour un poids total de 271 kg. Après examen par un vétérinaire officiel, il a été constaté que la consommation de viande provenant de ces animaux pouvait présenter un danger pour la santé publique.

Distribution alimentaire, vins et huiles

En mai également, les autorités ont mené une opération axée sur le transport de denrées alimentaires. Le travail a impliqué 160 inspecteurs et 51 sites dans le pays. Ils ont vérifié les conditions hygiéniques et sanitaires de transport, le contrôle de la température, le conditionnement et l'étiquetage des denrées alimentaires ainsi que la documentation.

Près de 2 500 opérateurs ont été inspectés et trois poursuites pénales ont été déposées sur des sujets tels que l'appellation d'origine protégée des fruits et la circulation de produits contrefaits.

Trente dossiers administratifs ont été ouverts, les principales violations étant le manque de conditions d'hygiène dans le transport des denrées alimentaires, l'absence d'étiquetage, l'absence de numéro d'opérateur de fruits et légumes, la mise sur le marché de produits d'origine animale par des établissements non agréés et le transport d'huîtres en violation des règles.

Plus de 23 tonnes de produits alimentaires ont été saisis, notamment des mollusques bivalves vivants, des oranges, des fraises, des myrtilles, des pommes de terre, des produits carnés et environ 30 litres de vin.

Plus tôt cette année, ASAE a participé à une opération visant la distribution et la commercialisation du vin dans la région de Bairrada. Près de 11 000 bouteilles ont été confisquées chez un exploitant en raison d'un étiquetage trompant le consommateur. La valeur totale de la saisie s'élevait à près de 26 000 euros.

Une autre inspection sur un site de Coimbra a révélé des milliers d'emballages de différents types d'huile d'olive, prêts à être introduits sur le marché, mais avec un étiquetage omis ou avec des informations peu claires, telles que le lot, la date et l'adresse de l'entreprise. Plus de 11 300 litres de produit ont été saisis, d’une valeur de plus de 40 000 euros.

jeudi 17 août 2023

On ne badine pas avec la fraude alimentaire en Angleterre

De fausses barres Wonka dangereuses vendues à la confiserie Powy’s Mollie’s
Un patron de confiserie s'est retrouvé avec un goût amer après avoir été condamné à payer 10 000 £ (11 715 euros) pour avoir vendu des barres de chocolat «Wonka» qui posaient un risque «imminent» pour la sécurité du public.

Alan Price, propriétaire de la chaîne de magasins Mollie's basée à Welshpool, a reconnu 10 accusations devant le tribunal de première instance de Llandrindod Wells cette semaine. Trois autres ont été retirés.

Les infractions concernent le vendeur de tablettes de chocolat de 57 ans rendues célèbres par le livre pour enfants de Roald Dahl, Charlie et la chocolaterie et les films suivants.

Les infractions, qui se sont produites entre le 24 novembre 2022 et le 16 mars de cette année, concernent des produits portant une fausse marque et des articles mal étiquetés dans les barres qui pourraient avoir des «conséquences fatales» pour les clients allergiques.

jeudi 29 juin 2023

Royaume-Uni : Éclosion à Salmonella en cours avec 130 personnes malades et fin de I’incident lié à Listeria

«Royaume-Uni : Éclosion à Salmonella en cours avec 130 personnes malades et fin de I’incident lié à Listeria», source Food Safety News du 29 juin 2023.

Selon la Food Standards Agency (FSA), des investigationssur sur une épidémie à Salmonella sont en cours, mais une éclosion à Listeria est terminée.

Plus de 130 personnes sont atteintes par Salmonella Mbandaka après avoir mangé des produits de poulet d'Ukraine. Quatre patients ont été hospitalisés et une personne est décédée.

En réponse à la non-conformité répétée des produits de poulet partiellement cuits en provenance d'Ukraine, un système de contrôles officiels intensifiés a été lancé en avril. Cela incluait une exigence selon laquelle les 10 prochains envois importés de l'établissement concerné seraient soumis à des inspections supplémentaires.

En raison des non-conformités continues des exigences en matière de sécurité des aliments, cela a été transformé en contrôles imposés en mai. Ces inspections physiques, documentaires et d'essais resteront en place jusqu'à ce qu'un minimum de 30 résultats favorables consécutifs soient obtenus.

L'importateur britannique a interrompu la réception du produit de poulet cuit à la vapeur jusqu'à ce que le problème soit résolu et teste tous ses produits non cuits à leur arrivée au Royaume-Uni pour détecter la présence de Salmonella. Une investigation menée par les autorités ukrainiennes a abouti à la prise de mesures de management des risques dans les installations du fabricant.

Fin 2022, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a signalé que la Finlande comptait 89 cas tandis que quelques patients vivaient également en République tchèque, en Estonie, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas et en Israël.

Incident lié à Listeria

Dans une éclosion à Listeria, il y avait trois patients confirmés liés par la microbiologie et les antécédents alimentaires à un type de fromage. Une personne est décédée. L'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a dit que l'éclosion était terminée.

Les enquêtes ont tracé la source de tous les patients jusqu'à un producteur de fromage Baronet et cinq rappels de produits ont été émis. Plus de 70 entreprises ont été identifiées dans la chaîne d'approvisionnement. Les efforts consistaient à prévenir toute nouvelle contamination croisée là où le fromage avait été ouvert et coupé.

Les patients étaient âgés de 59 ans ou plus et venaient du sud de l'Angleterre ou de Londres. Une personne est tombée malade en novembre 2022, tandis que les deux autres sont tombées malades en février 2023.

The Old Cheese Room a dit avoir changé un système de test mensuel en une libération positive, ce qui signifie que chaque lot de fromage est testé avant de quitter les lieux.

Lors d'une récente réunion du conseil d'administration, la FSA a noté que l'incidence des maladies d'origine alimentaire revenait à des niveaux pré-pandémiques ou plus élevés. Des travaux sont en cours sur les facteurs potentiels influençant les données. Cependant, il a été mentionné que les conditions météorologiques ont contribué à une éclosion à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Cas de fraude alimentaire

La National Food Crime Unit (NFCU) continue d'enquêter sur les soupçons de fraude à la viande dans le cadre de l'opération Hawk. La FSA a été alertée d'allégations de fraude en août 2021 et des millions de documents ont été saisis.

En mars 2023, un mandat a été ordonné dans une entreprise et trois suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête liée aux produits de charcuterie. De nouveaux documents et fichiers numériques ont été récupérés.

En mai, la FSA a organisé une table ronde et des groupes de travail avec l'industrie pour se protéger contre les activités criminelles frauduleuses. Cela couvrait l'aide aux lanceurs d'alerte pour signaler les préoccupations, le rôle des audits tierce partie dans la transmission d'informations aux services réglementaires pour prévenir la fraude et la manière dont l'agence peut partager des alertes basées sur le renseignement avec l'industrie.

Dans le cadre d'une autre enquête, un suspect a comparu devant le tribunal en mai, inculpé de quatre chefs de complot en vue d’un vol et d'un blanchiment d'argent. Une date de procès a été fixée pour juillet 2024.

L'opération Aspen enquête sur une série de fraudes présumées à la distribution européenne, la valeur des produits alimentaires obtenus atteignant 600 000 £ (695 000 euros). En mars, le suspect a été inculpé de cinq infractions liées à la criminalité alimentaire.

La FSA, le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra), l'Agence de santé animale et végétale (APHA) et les autorités sanitaires portuaires de Londres ont également été confrontées à l'exportation illégale de viande de volaille destinée à la consommation humaine provenant d'oiseaux provenant d'une zone de protection du virus de la grippe aviaire. La viande a été rappelée au Royaume-Uni et n'a jamais atteint sa destination finale.