Affichage des articles dont le libellé est moules. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est moules. Afficher tous les articles

mercredi 24 avril 2019

Des chercheurs découvrent chez Salmonella présent dans des moules le gène mcr-1 résistant aux antibiotiques



« Des chercheurs découvrent dans des moules le gène mcr-1 résistant aux antibiotiques », source Food Safety News.

Pour la première fois, des chercheurs espagnols ont découvert des gènes de résistance aux antibiotiques chez Salmonella, isolés de moules crues.

Dans la revue Eurosurveillance, les chercheurs ont écrit que les résultats étaient préoccupants, car cette analyse n’est pas réalisée et la Galice, au nord-ouest de l’Espagne, est le troisième producteur mondial de l’élevage des moules (mytiliculture) et l’un des principaux fournisseurs de produits sur le marché européen.

Le gène mcr-1 d'une souche de Salmonella Rissen de profil ST (pour sequence type) 469 n'avait pas été isolé auparavant chez Salmonela dans l'environnement issues de moules en Espagne.

L'émergence d'une résistance plasmidique à la colistine due au gène mcr-1 a été décrite pour la première fois dans des isolats de Enterobacteriaceae en Chine et a été documentée en Europe dans des cas cliniques humains, des produits alimentaires et des environnements de production d'aliments pour animaux.

Le commerce des animaux destinés à la consommation humaine et la viande est l'un des moteurs de la propagation mondiale, bien que les mouvements mondiaux directs d'êtres humains colonisés ou infectés soient également susceptibles de jouer un rôle dans la distribution, selon les chercheurs.

L'émergence de la résistance à la colistine transférable par le gène mcr-1 compromet son utilisation en tant qu’« antibiotique de dernier recours » pour les infections bactériennes résistantes aux carbapénèmes.

Dix-neuf souches différentes de Salmonella ont été isolées de 5 907 échantillons de moules sélectionnés au hasard au cours d'un programme de surveillance de l'agent pathogène présent dans les mollusques et crustacés en Galice de 2012 à 2016. Les scientifiques ont prélevé des échantillons dans 15 zones de production et quatre installations de transformation en Galice.

Ils ont recueilli 5 560 échantillons de moules crues de cordes dans chaque zone de production et 347 échantillons de moules cuites provenaient d'installations de transformation.

Les chercheurs ont placé les échantillons de moules crues et cuites dans des sachets stériles contenant des sachets de gel congelés et les ont acheminées vers le laboratoire ASMECRUZ de Pontevedra, en Espagne, dans des camions frigorifiques à 4°C. Tous les échantillons ont été analysés dans les 12 heures suivant leur arrivée au laboratoire.

Parmi les 19 souches de Salmonella analysées, quatre ont été isolées à partir de moules cuites.

Les tests de résistance aux antibiotiques étaient positifs pour au moins quatre des antibiotiques testés. Deux souches étaient respectivement résistantes à huit et neuf antibiotiques.

Les tests de sensibilité aux antibiotiques ont concerné l’ampicilline, la gentamicine, la tobramycine, le triméthoprime-sulfaméthoxazole, la céfoxitine, le céfuroxime et la céphalothine.

Les souches de Salmonella isolées lors d'une étude précédente sur des mollusques d'un même environnement marin appartenaient à différents sérotypes et profils de résistance aux antimicrobiens (RAM).

Les environnements marins peuvent représenter une source de gènes de RAM, car ils sont soumis à la contamination par des effluents terrestres tels que les déchets agricoles, les rejets de sites humains, les hôpitaux et les industries et les stations d’épuration. Le tourisme est également une source, surtout en été, lorsque la population augmente dans les zones côtières.

Les chercheurs ont déclaré que les résultats soulignent la nécessité de poursuivre la surveillance des moules.

« Les autorités de santé publique et les producteurs de moules ont besoin d'assurer un management correct, un processus de purification efficace et un contrôle sanitaire approfondi des mollusques prêts à être consommés », ont rapporté les scientifiques.

« La mise en œuvre d'investigations de routine des agents pathogènes et le dépistage de la présence de gènes de résistance pourraient contribuer à une meilleure compréhension du rôle du milieu marin et des produits de la mer dans la transmission de la RAM parmi les agents pathogènes humains et les bactéries résidentes. »

dimanche 10 mars 2019

En 2018, le nouveau dispositif de surveillance des coquillages est jugé satisfaisant, mais comment expliquer un nombre d'alertes record au RASFF de l'UE ?

Suite à la parution du rapport d'activité de la DGAL 2018, on découvre que concernant la « Surveillance des coquillages : un nouveau dispositif jugé satisfaisant ».
Y'a pas de mal à s'autocongratuler .. ;
De nouvelles modalités de la surveillance sanitaire des coquillages, impliquant davantage les acteurs locaux, ont été définies et mises en oeuvre pour la première fois, dans les 22 départements littoraux, le 1er janvier 2018. 
Dans le cadre de cette évolution, un suivi important, mis en place par l’Ifremer, permet au service de l’État, pilote de la surveillance, d’ajuster son contrôle. Ce suivi fait également l’objet d’une analyse approfondie au niveau national. 
Les coquillages sont des animaux très sensibles à la contamination de leur milieu. La surveillance sanitaire des zones de production est donc une étape-clé de leur contrôle avant leur distribution pour la consommation. C’est également une obligation européenne découlant du « Paquet hygiène ». 
Les premiers retours sur cette nouvelle organisation sont globalement très positifs : elle a permis de renforcer le travail en réseau des différents acteurs locaux en les impliquant de façon plus importante, tout en maintenant l’efficacité de la surveillance à un niveau constant.
Tout cela me semble bien voire même très bien mais alors comment expliquer la situation de 2018 :

Il y a eu 53 notifications au RASFF de l'UE en 2018 pour des coquillages vivants d'origine France … versus 10 notifications en 2017 ...
  • norovirus : 37 alertes sur des moules et des huîtres de France, dont deux notifiées par la France. Sur ces 37 alertes, huit ont signalé des cas d'intoxication alimentaire.
  • Escherichia coli : 9 notifications d'alerte dont huit par la France sur des moules huîtres et clams. Une alerte a signalé des cas suspectée d'intoxication alimentaire liés à des huîtres.
  • Salmonella : 3 alertes notifiées dont une par la France sur des moules et clams.
  • Diarrheic Shellfish Poison : 2 alertes notifiées par la France sur des amandes et des clams.
  • Intoxication alimentaire causée par les huîtres de France : 2 notifications par les Pays-Bas au RASFF
Si quelqu'un a une explication, je suis preneur, car avec ce nouveau dispositif « jugé satisfaisant », il y a eu une explosion de notifications d'alertes ...