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mardi 19 novembre 2019

Antibiorésistance, c'est pas trop la joie dans l'UE en général et en France en particulier


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Sur l'Antibiorésistance, voici un premier article sur une série de trois consacrés à ce sujet.

« Le personnel de santé européen est en général peu informé sur les antibiotiques », source CIDRAP News.

Un sondage réalisé par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) indique que le personnel de santé européen possède généralement un niveau de connaissance élevé sur l'utilisation appropriée des antibiotiques et sur le rôle que joue une prescription inappropriée dans la résistance aux antibiotiques. Mais d'importantes lacunes dans les connaissances demeurent.

Dans le sondage menée auprès de plus de 18 000 professionnels de la santé dans 30 pays de l’Union européenne/ Espace économique européenne (UE/EEE), 89% ont reconnu qu’il existait un lien entre la prescription d’antibiotiques et l’émergence de bactéries résistantes aux antibiotiques, et 97% 98% ont convenu que les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus ou le rhume et sont associés à des effets secondaires.

Mais moins de 60% des répondants ont été capable répondre correctement à sept questions de connaissance vrai/faux sur les antibiotiques. Et seuls 58% ont convenu qu'ils avaient un rôle clé à jouer dans le contrôle de la résistance aux antibiotiques.

L'enquête, publiée à l'occasion de la Journée européenne de sensibilisation aux antibiotiques, était accompagnée de rapports sur la consommation d'antibiotiques et les niveaux de résistance de l'UE/EEE en 2018.

Plus d'éducation et de ressources sont nécessaires
Au total, l'enquête en ligne comprenait 43 questions visant à mieux comprendre les connaissances, les attitudes et les comportements des travailleurs de la santé européens en matière d'utilisation et de résistance aux antibiotiques. Près de la moitié des répondants (49%) travaillent dans des hôpitaux, les autres participants représentant les établissements de soins primaires (22%), les pharmacies (10%) et les établissements de soins de longue durée (6%). Les réponses seront utilisées pour les futures interventions politiques et éducatives.

La capacité perçue en matière d'utilisation d'antibiotiques était élevée dans l'ensemble des répondants. Quatre-vingt-seize pour cent ont déclaré savoir ce qu'est la résistance aux antibiotiques, une moyenne de 80% ont suffisamment de connaissances en matière d'utilisation correcte des antibiotiques (71 % pour la France) et une moyenne de 86% ont déclaré connaître les informations à fournir aux personnes concernées sur l'utilisation prudente des antibiotiques.

Et lorsqu'on leur a demandé des réponses aux sept affirmations sur l'utilisation d'antibiotiques, telles que « les antibiotiques sont efficaces contre les virus », étaient vraies ou fausses, la grande majorité a répondu correctement. La déclaration avec la plus faible proportion de réponses correctes (75%) était « Toute personne traitée avec des antibiotiques est exposée à un risque accru d'infection résistante aux antibiotiques. »

Mais dans l’ensemble, seuls 58% des répondants ont donné des réponses correctes aux sept questions clés relatives aux connaissances sur les antibiotiques, et le pourcentage de personnel de santé ayant répondu correctement variait d’un pays à l’autre, allant de 40% en Estonie à 73% en Croatie et en Irlande.

Les réponses au sondage ont également suggéré une certaine divergence entre les connaissances et la pratique. Trente et un pour cent des prescripteurs ont déclaré qu'ils auraient préféré ne pas utiliser d'antibiotique au moins une fois par semaine avant la fin du sondage, mais ils l'ont tout de même fait. Et 43% ont déclaré avoir déjà prescrit des antibiotiques la semaine précédente car ils craignaient la détérioration du patient ou des complications.

Les réponses aux questions relatives aux initiatives et campagnes nationales ont également suscité des préoccupations. Seuls une moyenne de 41% ont déclaré que leur pays avait été encouragé à promouvoir une utilisation responsable des antibiotiques et des informations sur la résistance aux antibiotiques (plus de 50 % pour la France), et 27% ont estimé que la campagne nationale de leur pays avait été efficace pour réduire l'utilisation inutile d'antibiotiques. Un peu plus de la moitié des répondants ne savaient pas si leur pays avait mis en place un plan d'action national de résistance aux antibiotiques.

En outre, 20% des personnels la santé ont déclaré ne pas avoir conseillé aux patients d’utiliser prudemment des antibiotiques au cours de la semaine précédente, et 51% ont déclaré ne pas avoir donné d’information. La plupart ont attribué cela au manque d’information et au manque de temps avec les patients. Vingt-cinq pour cent ont déclaré qu’ils n’avaient pas facilement accès à des conseils sur la bonne gestion des infections.

Les responsables de l'ECDC ont déclaré que les résultats mettent en évidence les domaines dans lesquels davantage de travail est nécessaire.

« Grâce aux résultats de notre étude, nous disposons désormais d'une mine de données sur des problèmes clés concernant le personnel soignant et la résistance aux antibiotiques dans tous les pays de l'UE/EEE, toutes les professions de la santé et tous les environnements de soins de santé », a déclaré le directeur de l'ECDC, Andrea Ammon, dans un communiqué de presse. . « Celles-ci peuvent être utilisées lors de l'élaboration d'interventions adaptées localement pour garantir l'utilisation prudente d'antibiotiques, centrées sur l'évolution des comportements et des pratiques chez le personnel desanté. »

Utilisation des antibiotiques et résistance en Europe
Dans l'intervalle, un résumé des dernières données sur les isolats invasifs rapportés au réseau européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (EARS-Net) montre que la résistance aux antibiotiques reste un problème de santé majeur sur le continent, avec une forte variabilité observée dans les pays de l'UE/EEE.

Selon le rapport EARS-Net 2018, plus de la moitié des isolats de Escherichia coli (58,3%) et plus du tiers des isolats de Klebsiella pneumoniae (37,2%) étaient résistants à au moins une classe d'antibiotiques sous surveillance régulière, avec une résistance combinée de plusieurs classes d'antibiotiques plus fréquentes chez K. pneumoniae (19,6%) que chez E. coli (6,2%). Bien que rare chez E. coli, les pourcentages de résistance aux carbapénèmes étaient supérieurs à 10% pour K. pneumoniae dans plusieurs pays et étaient encore plus élevés pour les espèces Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter.

L'analyse des tendances a montré que pour la plupart des combinaisons de classes d'antibiotiques actives sur les bactéries gram négatif, les changements dans les pourcentages de résistance de 2015 à 2018 étaient modérés, la résistance demeurant à des niveaux précédemment élevés.

Parmi les bactéries gram positif, le rapport a révélé que le pourcentage d'isolats de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) continuait de baisser, passant de 19,0% en 2015 à 16,4% en 2018, tandis que le pourcentage d'isolats de Enterococcus faecium résistants à la vancomycine augmentait fortement, passant de 10,5% en 2015 à 17,3% en 2018.

Comme les années précédentes, les variations des niveaux de résistance aux antibiotiques ont continué de suivre une structure géographique établie, les pays d'Europe du Nord enregistrant des pourcentages de résistance inférieurs à ceux des pays d'Europe du Sud et de l'Est. Ces variations tendent à correspondre aux variations nord-sud de la consommation d'antibiotiques en Europe.

« Les niveaux élevés de résistance aux antimicrobiens pour plusieurs combinaisons importantes d'espèces bactériennes et de groupes antimicrobiens rapportés à EARS-Net pour 2018 montrent que la résistance aux antimicrobiens reste un défi de taille dans l'UE/EEE », indique le rapport.

« En dépit de la priorité politique accordée à la résistance aux antimicrobiens comme menace pour la santé publique et à la disponibilité de directives fondées sur des preuves en matière de gestion des antimicrobiens, de capacités microbiologiques adéquates et de prévention et de contrôle des infections, il est clair que les mesures de santé publique prises pour remédier à la situation demeurent insuffisantes. »

Le rapport du réseau européen de surveillance de la consommation d'antimicrobiens (ESAC-Net) indique toutefois que certains pays européens parviennent à réduire l'utilisation d'antibiotiques.

En 2018, la consommation totale moyenne d'antibiotiques à usage systémique dans le secteur des soins de santé primaires et en ville était de 18,4 doses quotidiennes définies (DDD) pour 1 000 habitants par jour. Bien qu'aucun changement statistiquement significatif de la consommation n'ait été observé dans l'ensemble de l'UE/EEE de 2009 à 2018, neuf pays ont connu une tendance à la baisse statistiquement significative sur la période (comparé à quatre pays en 2016).
La France est à 23,6 DDD pour 1000 habitants par jour.

Dans le secteur hospitalier, la consommation moyenne d'antibiotiques à usage systémique était de 1,8 DDD pour 1 000 habitants et par jour. Dans l'UE/EEE, aucun changement n'a été constaté de 2009 à 2018, mais des tendances à la baisse ont été observées dans cinq pays et à la hausse dans six.
En France, la baisse est de 0,4 %.

Quatre pays ont signalé une augmentation de l'utilisation hospitalière de carbapénèmes et de polymyxines, antibiotiques réservés aux infections les plus graves et multirésistantes.

NB : L'image provient de ce site.

samedi 7 septembre 2019

Des renifleurs de Clostidium difficile: Des chiens traqueurs d’odeurs aident les hôpitaux à trouver ces superbactéries


« Des renifleurs de Clostidium difficile: Des chiens traqueurs d’odeurs aident les hôpitaux à trouver ces superbactéries », source CIDRAP News.

Angus, un springer anglais âgé de 5 ans, ne connaît pas les ravages que peut causer Clostridioides difficile. Mais il sait que lorsqu'il trouvera l'odeur de la bactérie mortelle à l'Hôpital général de Vancouver, il obtiendra une récompense.

« Une seule odeur au monde est importante pour lui, et c'est C. difficile », déclare sa maîtresse, Teresa Zurberg.

Angus et Zurberg, qui travaillent à la qualité et la sécurité des patients à l'hôpital, font partie d'un programme de détection des odeurs chez le chien initié en 2016 pour détecter C. difficile sur les équipements et les surfaces environnementales de l'hôpital. Lorsque Angus détecte l'agent pathogène causant la diarrhée dans un poste de soins infirmiers ou dans un couloir, son reniflement devient plus intense. Si Angus s'assoit, se couche ou commence à faire les cent pas, Zurberg sait qu'il a trouvé ce qu'il cherchait.

Et puis Angus est payé.

« Tout est un jeu », dit Zurberg. « Angus sait que s'il trouve cette odeur, il obtient ce qu'il veut vraiment, à savoir le jouet dans ma poche arrière ou la friandise dans ma main. »

Sur la piste de Clostridium difficile
C'est peut-être un jeu pour Angus, mais pour les hôpitaux, C. difficile est une faire sérieuse. Liées à l'utilisation croissante des antibiotiques à large spectre, capables d'éliminer les bactéries intestinales normales du patient et de permettre à des bactéries de se multiplier et de produire des toxines qui enflamment le côlon, les infections à C. difficile sont la principale cause de diarrhée d'origine hospitalière dans le monde.

Les Centers for Disease Control and Prevention estiment que C. difficile cause chaque année plus de 450 000 infections dans les hôpitaux américains, est associé à plus de 29 000 décès et coûte au système de santé américain près de 5 milliards de dollars.

Photos de Vancouver Coastal Health
L'une des principales raisons pour lesquelles C. difficile est devenu un tel fardeau pour les hôpitaux, c'est qu'il se transmet facilement - généralement par contact entre patients malades et personnel de santé - et qu'il est très difficile de s'en débarrasser.

« C. difficile est particulièrement problématique car il peut produire des spores et peut persister dans l'environnement pendant de longues périodes. Il est récalcitrant pour bon nombre de nos désinfectants hospitaliers et les procédures de désinfection », a dit Elizabeth Bryce, clinicien à l'hôpital. et directeur du contrôle des infections au Vancouver Coastal Health, l'autorité sanitaire régionale. « C'est particulièrement problématique quand un patient l'acquiert, car bien que vous puissiez avoir des cas bénins, vous pouvez aussi attraper une maladie potentiellement mortelle. Il est donc de notre devoir, pour le bien de nos patients, de faire quelque chose à ce sujet. »

Zurberg, qui forme des chiens détecteurs de stupéfiants et de bombes depuis des années, sait à quel point C. difficile peut être dangereux. Il y a six ans, elle a contracté l'infection à C. difficile après avoir été traitée pour une blessure à la jambe avec de fortes doses d'antibiotiques par voie intraveineuse. « J’ai perdu environ 10 kg en une semaine… et depuis ce jour, j’ai encore des effets durables de C. difficile », dit-elle.

Environ un an après cette expérience, le mari de Zurberg, qui travaille également au Vancouver General Hospital, lui a présenté un article sur un chien dans un hôpital néerlandais qui avait été formé à la détection de C. difficile chez des patients. C'est alors qu'ils ont eu l'idée de former des chiens à la détection de l'agent pathogène présent dans l'environnement et de le présenter à l'équipe de direction de l'hôpital.

« Nous étions intrigués, tant au département de la sécurité des patients qu'au sein de notre division de contrôle des infections », a déclaré Bryce. « Nous avons pensé que cela en valait la peine. »

Une fois par mois, Zurberg et Angus, ainsi qu'un autre chien détecteur d'odeurs, Dodger, et son entraîneur, Jaime Knowles, effectuent des recherches dans toutes les unités cliniques et les zones de l'hôpital, en se concentrant sur les zones les plus à risque pour C. difficile, et ceux avec de nouveaux cas. Ils commencent par une évaluation du contrôle qualité, en utilisant des tampons parfumés cachés avec des échantillons ou des cultures de selles positifs à C. difficile et des tampons parfumés avec des échantillons négatifs.

« Nous voulons nous assurer qu'ils sont sur la bonne voie et sur les odeurs », a déclaré Bryce. « Nous devons nous assurer, dans la petite zone qu'ils recherchent, qu'ils ont détecté le positif mais pas le négatif. »

Ensuite, les chiens et leurs maîtres se dirigent vers le reste de l'hôpital, accompagnés par un membre du personnel des services de nettoyage de l'environnement. Une fois que les chiens ont trouvé l'odeur et alertent leurs maîtres, l'article ou la zone est nettoyé et désinfecté avec du peroxyde d'hydrogène et de la lumière UV-C.

« Nous nous occupons de tout dans l'instant », dit Zurberg.

Contamination dans des endroits inattendus
Comme le montre une étude récente publiée dans le Canadian Journal of Infection Control, les capacités de détection des odeurs d’Angus et Dodger ont aidé le personnel du Vancouver General Hospital à mieux comprendre où se cachait C. difficile à l’hôpital et comment il se répandait vers ces endroits.

Ils ont notamment appris que les chambres des patients ne constituaient pas le seul réservoir de l'agent pathogène dans l'environnement.
Angus au travail
Sur une période de 18 mois, une équipe de recherche comprenant Bryce et Zurberg a découvert que, sur 391 alertes positives d'Angus et Dodger (sur 659 recherches), 321 (82,1%) étaient en milieu hospitalier, principalement sur les articles dans le couloir. Plus de la moitié des réponses dans l'environnement général (192/321, 59,8%) concernaient des articles presque exclusivement manipulés par le personnel de santé, tels que des chariots, des équipements permettant de mesurer et de surveiller les signes vitaux du patient et des casiers réservés au personnel. Des alertes ont également eu lieu dans des zones partagées avec le public, notamment des salles d'attente et des toilettes.

« Ce sont des zones où plusieurs personnes touchent plusieurs choses. Elles ont donc le contact le plus élevé avec les mains… des mains du personnel de santé, des patients et des visiteurs », a déclaré Bryce.

« Cette étude a montré à quel point C difficile était répandu dans l'environnement », a déclaré Karen Hoffman, actuelle présidente de l’Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology.

Pour Bryce et Zurberg, l'un des principaux avantages du programme est qu'il s'agit d'une stratégie de contrôle des infections en temps réel qui met en lumière les problèmes et suscite des discussions immédiates sur les voies de transmission et les stratégies de nettoyage. « La valeur de ce programme est qu'il nous permet, de manière totalement non punitive et sans jugement, de simplement ré-engager tout le monde et d'utiliser un enseignement instantané », a déclaré Bryce.

« Cela montre tout ce que nous avons essayé d'enseigner au personnel, aux patients et à la famille », dit Zurberg. « Quand les gens voient les chiens nous alerter en temps réel ... cela ouvre des voies de communication qui n’étaient peut-être pas là, entame des conversations qui n’auraient peut-être pas été entamées autrement, et rend les gens conscients de leurs pratiques. »

Hoffman affirme que ce type de retour d'information immédiat est crucial, étant donné que d'autres méthodes de détection de C difficile, telles que l'échantillonnage environnemental, prennent beaucoup plus de temps. « Nous avons parfois besoin d’approches originales, car C difficile continue d’être une cause majeure de morbidité et de mortalité dans les établissements de santé. Je pense que tout effort de lutte contre C difficile devrait bénéficier d’une détection de l’environnement en temps réel. »

« Je pense que cela a beaucoup de potentiel pour prévenir la transmission croisée et même pour contrôler les épidémies », a-t-elle ajouté.

Bryce estime que depuis le lancement du programme en 2016, le nombre de cas à C difficile à l'hôpital a été réduit de près de moitié, même si elle prévient que cette réduction pourrait résulter d'une convergence de facteurs.

« Tous ces enseignements immédiats améliorent l'hygiène des mains, les pratiques générales de prévention des infections et l'utilisation appropriée de la barrière de protection, comme les gants », dit-elle.

« Nous sommes donc très prudents en disant que cela est uniquement dû aux chiens. »

Bien que le programme soit basé au Vancouver General, les équipes de détection des odeurs effectuent également des recherches mensuelles dans les autres hôpitaux du Vancouver Coastal Health et ont visité plus de 30 établissements de santé canadiens afin de procéder à des évaluations. Et ils ajoutent un nouveau membre à l’équipe, Rudy, qui vient de passer son test de reconnaissance des odeurs.

Bryce dit que pour l'avenir, ils prévoient de poursuivre leurs recherches pour déterminer exactement ce que les chiens sentent et pour déterminer à quel point leur nez est sensible à l'odeur. Ils veulent aussi développer ce programme.

« Nous sommes vraiment impatients de collaborer avec d'autres hôpitaux », dit-elle.

lundi 3 juin 2019

Une étude trouve des variations de la colonisation par des superbactéries liées à des interactions de proximité

« Une étude française trouve des variations dans la colonisation par des superbactéries liées à des interactions de proximité », source CIDRAP News.

Une interaction humaine étroite était fortement associée à Klebsiella pneumoniae (KP-BLSE) producteurs de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE), mais moins à Escherichia coli (EC-BLSE) producteurs de BLSE dans une maison de santé, pour personnes âgées selon une étude de chercheurs français publiée PLOS Computational Biology.

Dans cette étude unique, les enquêteurs ont tracé des voies de transmission possibles parmi 329 patients et 263 travailleurs de la santé dans un établissement de soins de longue durée en leur faisant porter des capteurs. Les capteurs ont suivi les interactions des patients et du personnel hospitalier à moins de 1,5 mètres toutes les 30 secondes pendant 4 mois. Les scientifiques ont également écouvillonné les patients toutes les semaines pour détecter le portage de Enterobacteriaceae producteurs de BLSE. Enfin, ils ont utilisé une modélisation mathématique pour évaluer l’effet de plusieurs mesures de contrôle des infections.

Les auteurs ont constaté que des interactions étroites étaient liées à KP-BLSE chez 16 patients sur 20 (80%), contre seulement 54% (19 sur 35 patients) pour EC-BLSE. Leur analyse de modélisation a démontré que des mesures de prévention telles qu'une hygiène des mains accrue pourraient réduire les risques. Ils écrivent que leurs résultats concordent avec ceux d'études précédentes portant sur le rôle de la transmission d'un patient à l'autre dans la propagation de Enterobacteriaceae.

Les chercheurs concluent que les résultats suggèrent que des stratégies de prévention des contacts - principalement l'hygiène des mains - pourraient contribuer à limiter la transmission de KP-BLSE, mais que des mesures supplémentaires, telles que la décontamination de l'environnement ou l'utilisation d'antibiotiques de manière appropriée, pourraient s'avérer nécessaires pour prévenir la propagation de EC-BLSE.

vendredi 3 mai 2019

Le 5 mai 2019 : SAUVEZ DES VIES. Pratiquez l’hygiène des mains



Le 5 mai 2019 : SAUVEZ DES VIES: pratiquez l’hygiène des mains

Selon l'OMS, « Des soins propres pour tous – c’est entre vos mains »
Nos appels à l’action sont :
  • Pour les professionnels de santé : Défendez des soins propres – c’est entre vos mains.
  • Pour les responsables de prévention et contrôle de l’infection : Faites le suivi des normes et standards de prévention et contrôle de l’infection. Agissez et améliorez les pratiques.
  • Pour les dirigeants ou directeurs d’hôpitaux : Votre établissement est-il conforme aux normes de contrôle de l’infection et d’hygiène des mains de l’OMS ? Agissez et participez à l’enquête de l’OMS 2019 !
  • Ministère de la Santé : Votre pays répond-t-il aux normes et standards de prévention et contrôle de l’infection? Faites le suivi et agissez pour obtenir une couverture sanitaire universelle de qualité.
  • Groupes de défense des patients : Demander des soins propres c’est votre droit.

mercredi 1 mai 2019

Vaccination, le même fanatisme en France comme au Pakistan?


Un agent de santé vaccine un nouveau-né contre la polio à Rawalpindi © NEOC / PAK2017 / Waseem Niaz
Un article paru sur Atlantico du 30 avril 2019 a retenu mon attention, « Quand la vague de la bêtise s’attaque aux vaccins et à ceux qui font de l'argent avec, et bien la rougeole revient. »

Les cas de rougeole ont augmenté de 300% dans le monde au premier trimestre 2019. 700 cas aux USA, 23 décès en France depuis 10 ans et le nombre des anti-vaccins s‘accroit.
Un court extrait pour vous donner le ton de cet article à lire sans modération,
Ces anti-vaccins inondent la toile d’arguments et d’études pseudo-scientifiques pour déconseiller les hommes et les femmes de céder à la vaccination.


« Une pratique bourgeoise, imposée par la pensée unique et la pression des grands laboratoires pharmaceutiques, à la solde des grands intérêts capitalistes mondiaux ».


N’importe quoi ! Sauf que ça marche. Dans ce climat de peur et de désordre qui s’est abattu sur les pays occidentaux depuis les débuts de la crise, « les vrais gens » ne croient plus en rien ni personne. Les élites politiques, les capitaines d’industries, les journalistes et maintenant les médecins sont dépassés par les sorciers ...
Ces anti-vaccins en France ont le même fanatisme que ceux qui attaquent les travailleurs de santé au Pakistan et ailleurs !

CIDRAP News du 30 avril 2019 relate que « Les attaques font faire une pause dans la vaccination contre la polio au Pakistan »
Une recrudescence dramatique des attaques meurtrières contre des travailleurs de santé vaccinant contre la polio du Pakistan et des policiers qui les protègent a conduit le pays à suspendre une campagne de vaccination contre la polio visant à vacciner 40 millions d'enfants de moins de 5 ans, selon les médias.

Le Pakistan est l’un des trois pays où le virus de sauvage de la polio est toujours endémique et les attaques et l’arrêt des activités de vaccination marquent le dernier recul en matière d’éradication de la maladie. Le pays a notifié huit cas de poliovirus sauvage de type 1 (WPV 1) depuis le début de l'année.


Deux policiers accompagnant des équipes de lutte contre la polio ont été tués lors d'attaques différentes à différents endroits ce mois-ci. Au cours des derniers jours, des agents chargés de la vaccination contre la poliomyélite ont été attaqués à quatre endroits différents. Une femme de 35 ans a été tuée lors d'un des incidents jeudi dernier, à Chaman, Balochistan, près de la frontière avec l’Afghanistan, selon The Guardian du 30 avril 2019.Une collègue de 24 ans a été sérieusement blessée lors de l’attaque. 
Selon l’article, la violence aurait été précédée de rumeurs et une vidéo virale diffusée sur Facebook d'un homme affirmant que des enfants tombaient malades après les vaccinations contre la polio, avait incité des parents inquiets à emmener des milliers d'enfants inutilement dans les hôpitaux.
 On lira la page de l'OMS consacré à la Semaine mondiale de la vaccination du 24 au 30 avril 2019, « Protégés ensemble: les vaccins ça marche! »

Complément du 7 mai 2019« Pakistan: un agent chargé de la vaccination contre la polio tué. Le pays demande à Facebook de stopper la diffusion d'une vidéo », source CIDRAP News du 6 mai 2019.

Lors de la cinquième attaque du genre survenue le mois dernier, au Pakistan, un travailleur de la polio âgé de 35 ans a été tué alors qu'il rentrait chez lui à moto, a rapporté un média du Pakistan
 Selon le reportage, l'attaque aurait eu lieu dans le district tribal de Bajaur et l’homme serait un agent du conseil de la polio affilié à l'Organisation mondiale de la santé.
 Dans le même temps, le Pakistan a demandé à Facebook de bloquer le contenu de la vaccination anti-polio des plateformes opérant dans le pays, affirmant que le contenu préjudiciable compromet la promotion de l'éradication de la poliomyélite et met la vie des vaccinateurs de la polio en danger, selon The News International, un journal anglophone basé au Pakistan. 
 Selon des informations précédentes, le pays avait suspendu ses efforts de vaccination à la suite de précédentes attaques, qui auraient été précédés de rumeurs et d'une vidéo virale sur Facebook d'un homme affirmant que des enfants tombaient malades après la vaccination antipoliomyélitique.

Complément du 11 mai 2019. On lira avec satisfaction ce communiqué de Gavi, l’Alliance du Vaccin, du 9 mai 2019 :
Le vaccin inactivé contre la poliomyélite a maintenant été introduit dans le monde entier.
Un effort mondial considérable permet de franchir une étape décisive pour la vaccination et dans la lutte contre la poliomyélite