Affichage des articles dont le libellé est tribune libre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est tribune libre. Afficher tous les articles

mardi 18 mai 2021

Agribashing : le ras-le bol des éleveurs bovins

Une tribune est parue dans Le Point du 12 mai 2021 par les syndicats Confédération Paysanne, Fédération Nationale Bovine, Coordination Rurale et Jeunes Agriculteurs, «Viande rouge et environnement : pour en finir avec les contre-vérités»

Les représentants des quatre principaux syndicats des éleveurs de bovins viande dénoncent un débat public déconnecté des réalités.

Comme le rapporte sur son blog-notes, Olivier Masbou, Le fait est suffisamment rare pour ne pas lui accorder une grande signification. La Confédération Paysanne, la Fédération Nationale Bovine, la Coordination Rurale et les Jeunes Agriculteurs ont signé une tribune commune.

Extraits : « cela fait des années que circulent des contre-vérités sur les empreintes écologiques de nos productions, fondées sur des données issues de la méthode d’analyse de cycle de vie, ACV, conçue à l’origine pour l’industrie ». Ce calcul « est défavorable aux systèmes d’élevage bovins dédiés à la production de viande rouge en France : une immense majorité de fermes familiales, autonomes et basées sur l’herbe, reconnues pour leurs vertus agro-écologiques (.) plus le cycle de vie est long, plus le produit est pénalisé. Ainsi, une viande produite industriellement en feedlot (système hors sol américain) a une meilleure empreinte carbone qu’une viande de vache élevée sur nos prairies (.) Les ‘empreintes eau’ annoncent des quantités astronomiques d’eau pour produire 1 kg de viande : elles prennent en compte pour 95 % l’eau de pluie qui tombe sur nos prairies (.) Les vrais écologistes et agronomes le savent : il ne peut y avoir d’agriculture durable sans élevage. Certains pourront en conclure que produire des céréales ou des légumes serait plus efficient sur nos sols. Mais il faut vraiment ne jamais sortir de chez soi pour imaginer que l’on peut cultiver des végétaux partout. Les monts du Cantal ou les piémonts du Morvan n’ont pas la fertilité de la Beauce. L’herbe, que seuls les ruminants peuvent digérer, y est la seule option ». Les auteurs demandent la création de « méthodes d’évaluation qui permettent une information fiable des consommateurs(.) Et en attendant, que cesse la diffusion de ces chiffres biaisés ».

Le texte est signé par Alexandre Armel, éleveur dans l’Allier, responsable section viande de la Coordination rurale ; Bruno Dufayet, éleveur dans le Cantal, président de la Fédération nationale bovine ; Nicolas Girod, éleveur dans le Jura, porte-parole de la Confédération paysanne ; Mathieu Theron, éleveur dans le Cantal, responsable bovins viandes des Jeunes Agriculteurs.

Autre exemple dans les salades cette fois-ci, sans doute en rapport avec une émission de radio sur le bio où, selon Alerte Envoronnement, c'était mensonges à tous les étages ...

vendredi 21 août 2020

Le steak barbare ou la viande artificielle nous menace-t-elle ?


«La «viande» artificielle est une très mauvaise nouvelle», est le titre d'une tribune de Gilles Luneau dans Le Figaro du 21 août 2020.
L’essayiste Gilles Luneau critique la production de «viande» de synthèse. Selon lui, cette prouesse technique ne répond pas à l’urgence écologique et va distendre encore davantage le lien entre l’homme et la nature.

Il vient de publier Steak Barbare (Éditions de L’Aube, 2020)
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Résumé
Ce livre est la première enquête indépendante et approfondie sur l’agriculture dite « cellulaire ». Ce terme tient de la novlangue en ce qu’il annonce comme relevant de l’agriculture la production d’aliments – plus particulièrement des produits animaux – à partir de cellules souches cultivées en laboratoire ou de substituts végétaux assemblés avec des protéines de synthèse.
Viandes, œufs, laitages, poissons, fruits de mer, gélatines, cuirs, soies… sont (ou seront bientôt) fabriqués industriellement… sans passer par la ferme ! L’enquête, menée aux États-Unis et en Europe, s’attache aux start-up de cette nourriture artificielle, aux financeurs, aux fondations qui les portent et aux mouvements que ces fondations - soutiennent, notamment le mouvement végan. On ne met pas trois cent vingt-cinq mille dollars dans un « steak » sans idées derrière la tête… 
Ce livre-document lève le voile sur ces pratiques et l’idéologie qui les anime. Il alerte sur la rupture de civilisation qui est à l’œuvre. Il était temps !

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

vendredi 8 mai 2020

Tribune parue dans Le Point : Pour l'obligation du port d'une protection faciale


Tribune dans l’hebdomadaire Le Point du 8 mai 2020, « Pour l'obligation du port d'une protection faciale ».

Je signe des deux mains …

ll est certain aujourd'hui qu'il n'y aura de sortie du confinement et de victoire contre le Covid-19 qu'avec un port du masque ou écran anti-postillons généralisé. Et ce port généralisé ne peut être qu'obligatoire. Nous exigeons donc pour la santé de tous l'obligation dès aujourd'hui du port du masque dans le domaine public.

Les faits montrent que tous les territoires, pays, régions ou villes sans exception, où le masque est porté par la population, ont maîtrisé l'épidémie. Les autorités scientifiques et médicales de tous les pays, tout d'abord dubitatives, ont été convaincues devant ces faits incontestables et recommandent son obligation. Citons l'académie de Médecine, l'académie des Sciences, le Conseil scientifique, le Haut Conseil de la santé publique en France, les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) aux États-Unis, l'ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control), mais également les plus hautes autorités des pays asiatiques où la pandémie a été repoussée comme en Chine, en Corée par exemple.

Mais la maîtrise de l'épidémie ne pourra se faire que si le masque est porté par tous dans le domaine public. Faute de quoi, le taux de reproduction de la maladie (R0) restera trop élevé. Plusieurs études scientifiques concluent que, même sans confinement, le port d'un masque à 80% ou plus fait descendre le R0 au-dessous de 1, condition nécessaire pour faire reculer l'épidémie. Si plus de 80% de la population porte le masque, la maladie reculera plus vite. En effet, tout dispositif barrière du visage protège celui qui le porte et celui qui est en face. Il ne s'agit donc pas d'une mesure individuelle mais de responsabilité collective suivant le principe de protection bilatérale émetteur < > récepteur. Ce système de protection peut être un masque ou un écran anti-postillons (EAP, masque « fait maison ») tels que des millions de Français en ont déjà réalisé. Ces dispositifs sont à la portée de tous et de toutes les bourses, sans attendre la disponibilité de masques industriels.

Après des mois d'hésitation, le gouvernement commence à reconnaître l'importance du masque pour tous. Mais le port systématique ne peut être suffisant sans obligation. Il ne s'agit pas d'obliger pour sanctionner mais pour créer la cohérence entre le message, l'action et finalement le résultat.

Cette obligation s'impose pour trois raisons :
  1. C'est un devoir pour le bien commun de tous sans distinction, pas seulement pour ceux qui prennent les transports en commun ou sont concernés par l'éducation au collège. L'État doit protéger tous les citoyens de manière égale.
  2. C'est un devoir de cohérence. Comment expliquer qu'il faut baisser la limitation de vitesse à 80 km/h pour sauver quelques centaines de vies, rendre obligatoire les vaccins ou interdire de fumer dans les lieux publics et ne pas imposer les masques en cas d'épidémie, une mesure préventive efficace pour sauver les plus fragiles et nos emplois ?
  3. C'est un devoir de clarification et de détermination. Ce n'est pas aux commerçants ou aux parents de faire des choix de santé publique. Si le masque s'impose, il doit être imposé à tous.
L'obligation du port du masque ou d'un EAP n'est donc pas seulement une mesure technique que chacun peut admettre, mais un acte politique et un acte citoyen. Pour les enfants ayant atteint l'âge de raison, leur demander de participer à cet effort est une façon de les faire grandir, et nos amis asiatiques prouvent que la chose est possible. 

Cet acte s'impose par le souci de respecter quatre principes fondamentaux de notre Constitution :
  • Le principe de précaution tant il est acquis que le port d'un dispositif barrière sur le nez et la bouche (masque ou EAP) représente la protection la plus accessible et efficace.
  • Le principe de liberté, car le port de l'EAP est la condition pour ne pas retourner en confinement, synonyme de privation de liberté de mouvement et d'effondrement de l'économie.
  • Le principe d'égalité tant on ne peut imaginer que la sécurité de chaque citoyen dépende de facteurs arbitraires, tels que les décisions d'autres usagers des transports et commerces, des commerçants eux-mêmes, de l'employeur, etc.
  • Le principe de fraternité car porter un EAP de façon à ne pas contaminer les autres, notamment les plus fragiles, au cas où l'on est soi-même contaminé sans le savoir, est un acte de fraternité. Une étude estime aujourd'hui que 44% des contaminations sont le fait de porteurs qui ne sont pas encore, ou ne seront jamais symptomatiques.
Comme l'exige notre Constitution, nous demandons que le port du masque ou de toute autre protection faciale soit rendu obligatoire dans l'espace public dès maintenant et après la fin du confinement.

Premiers signataires
François Amblard, biologiste et physicien, directeur de recherche au CNRS, professeur et chercheur en Corée du Sud
Yves Bamberger, ancien directeur scientifique d'EDF, membre de l'Académie des Technologies
Bernard Bensaid, CEO, groupe DocteGestio Jacques Biot, ancien président de l'École Polytechnique
François Braun, médecin, président de SAMU-Urgences de France
Yves Bréchet, physicien, membre de l'Académie des Sciences, ancien Haut Commissaire à l'Énergie Atomique
Éric Caumes, médecin, chef du service des maladies infectieuses, Pitié-Salpêtrière
Yves Charpak, médecin, épidémiologiste, vice-président de la Société Française de Santé Publique
Pascale Cossart, professeur Institut Pasteur, membre de l'Académie des Sciences
Patrick Couvreur, président de l'Académie de Pharmacie, membre des Académies des Sciences, de Médecine et de Technologie
Claude Debru, membre de l'Académie des Sciences et de l'Académie d'Agriculture de France
Bernard Decaris, professeur honoraire de Génétique Microbiologie, université de Lorraine
Marc Duval-Destin, ingénieur, vice-président Thales Avionics
Marcel Filoche, directeur de recherches CNRS
Jean Fourtaux, ancien cadre dirigeant d'EDF
Gilles Fumey, géographe, professeur Sorbonne Université
Denis Gratias, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l'Académie des Sciences
François Guilhot, membre de l'Académie de Médecine
Christian Gerondeau, ancien directeur de la Sécurité Civile
Denis Jérome, membre de l'Académie des Sciences, directeur de recherches honoraire au CNRS
Jean Jouzel, climatologue, membre de l'Académie des Sciences
Jean de Kervasdoué, membre de l'Académie des Technologies
Les membres de la Kès (bureau des élèves) de la promotion 1981 de l'École Polytechnique
Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie
Jacques Lucas, professeur, membre de l'Académie des Sciences
Le collectif “Masques pour tous”
Bernard Meunier, ancien président du CNRS, membre de l'Académie des Sciences, membre de l'Académie de Pharmacie
Yves Meyer, membre de l'Académie des Sciences
Michel Monsigny, docteur ès Sciences, professeur des Universités en biochimie et glycobiologie
Gérard Mourou, prix Nobel de physique
Jean-Michel Nataf, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts
Bernard Niclot, président, Win Innovation
Eva Pebey-Peyroula, professeure émérite de l'Université Grenoble-Alpes, membre de l'Académie des Sciences
Didier Pitot, ingénieur
Le collectif “Pour une autre communication officielle sur les masques”
Le collectif “Prévention Covid Alsace”
Yves Quéré, membre de l'Académie des Sciences
Alain Rambach, microbiologiste, généticien, initiateur du génie génétique en France
Toufic Reno, immunologiste, directeur de recherches INSERM
Guy Sandner, docteur en Médecine et docteur ès Sciences, retraité
Nicole Sansonetti, praticien hospitalier retraitée
Philippe Sansonetti, professeur au Collège de France, membre de l'Académie des Sciences
Le collectif “Stop-postillons”
Pierre Suquet, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l'Académie des Sciences
Jean-Claude Thierry, directeur de recherches honoraire CNRS
Eric Vivier, praticien hospitalier, professeur, directeur scientifique Innate Pharma
Eric Westhof, membre de l'Académie des Sciences
Jean-Michel Yolin, ingénieur général des Mines, président honoraire de la section innovation du Conseil général de l'économie
Jean Zinn-Justin, membre de l'Académie des Sciences

lundi 6 avril 2020

« La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus », selon une tribune du Figaro

La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus, Extrait de l’article du Figaro du 6 avril 2020. L’intertitre est de mon fait -aa.

Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi sont respectivement professeur émérite de pharmacologie à l’université de Paris-Diderot, ancien professeur d’hématologie à l’université de Nantes et professeur émérite de cancérologie à Aix-Marseille Université.

Une controverse passionnée s’est développée en France et dans le monde sur l’utilisation d’un traitement médical précoce du Covid-19, associant hydroxychloroquine et azithromicyne, suivant les travaux du Pr Didier Raoult.

L’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, l’ancien président de la Haute Autorité de santé et l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommandent d’appliquer le traitement élaboré par le Pr Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.

Scientifiques et médecins s’affrontent à la fois sur la réalité de la diminution précoce de la charge virale qui préviendrait les complications les plus graves mais surtout sur l’absence de démonstration du bénéfice dans un essai «randomisé» (qui applique les règles ayant pour but d’évaluer l’efficacité d’un traitement, notamment le recours au tirage au sort, pour déterminer quels patients feront partie du groupe qui va essayer le traitement, NDLR).

Incroyable mais vrai,
L’essai européen en cours risque de ne pas répondre au concept de traitement précoce, puisque les médicaments ne seront utilisables que dans les cas graves, soit plus de sept jours après les premiers signes cliniques d’infection. Dans son approche, Didier Raoult propose de traiter dès les premiers signes d’infection documentée pour prévenir son évolution.

A suivre ...

mardi 17 mars 2020

Pour réussir la transition agro-écologique, nous avons besoin de l’innovation végétale, selon une tribune libre dans l'Opinion


Je relaie bien volontiers cet appel proposé sur le blog d’André Heitz, « Ils sont 29 à dire dans l'Opinion : « Pour réussir la transition agro-écologique, nous avons besoin de l’innovation végétale »


« Les représentants de 29 organisations professionnelles françaises du secteur agricole et agroalimentaire réclament aux pouvoirs publics « le courage politique » de revoir la réglementation pour ne pas entraver l’innovation. »

Le début d'un texte dense, solidement charpenté :
« Répondre aux nouvelles attentes des consommateurs-citoyens, tout en tenant compte des impacts d’une instabilité climatique croissante, suppose de faire évoluer les systèmes de production vers plus d’agro-écologie. Cette transition, tous les acteurs de la chaîne alimentaire y prennent d’ores et déjà part activement grâce à l’innovation.
Sans innovation, comment développer des plantes qui résistent aux nouveaux prédateurs, aux nouvelles maladies et s’adaptent aux soubresauts climatiques ? Sans innovation, comment répondre aux attentes individuelles de consommateurs en quête de qualité, de diversité, de produits locaux, durables et savoureux ? Sans innovation, comment envisager que l’agriculture puisse nourrir les 2 milliards d’habitants supplémentaires d’ici 2050 avec des ressources naturelles et des espaces agricoles en diminution ? »

Il s'agit évidemment de la réglementation sur les OGM.

Voici la liste des signataires :
  • AFCA CIAL (compléments alimentaires animaux) : Michel Layus, président.
  • AGPB (blé) : Éric Thirouin, président.
  • AGPM (maïs) : Daniel Peyraube, Président.
  • AIBS (betterave et sucre) : Jean-Phillippe Garnot, président.
  • ANAMSO (semences oléagineuses) : Laurent Bourdil, président.
  • ARVALIS (recherche agronomique) : Anne-Claire Vial, présidente.
  • Centre français du riz : Bernard Mazel, président.
  • CGB (betterave) : Franck Sander, président.
  • CSFL (fruits et légumes) : Stéphane Lacroix, président.
  • CSIF (importations de fruits et légumes) : Philippe Pons, président.
  • CTIFL (institut technique des fruits et légumes) : Jacques Rouchasse, président.
  • FEDEPOM (négociants de pomme de terre) : Marc Morellato, président.
  • FNA (négoce agricole) : Antoine Pissier, président.
  • FNAMS (agriculteurs multiplicateurs de semences) : Thomas Bourgeois, président.
  • FNPHP (producteurs horticoles) : François Felix, président.
  • FNPSMS (semences de maïs) : Pierre Pages, président.
  • FN3PT (producteurs de plants de pomme de terre) : Éric Fallou, président.
  • FNSEA : Christiane Lambert, présidente.
  • FOP (oléoprotéagineux) : Arnaud Rousseau, président.
  • GNIS (interprofession semencière) : François Desprez, président.
  • INTERCEREALES : Jean-François Loiseau, président.
  • IPTA (première transformation agricole) : Marie-Laure Empinet, présidente.
  • JA : Samuel Vandaele, président.
  • LA COOPERATION AGRICOLE : Dominique Charge, président.
  • SNIA (alimentation animale) : François Cholat, président.
  • SYNDICAT DES RIZICULTEURS DE FRANCE ET FILIÈRE : Bernard Mazel, président.
  • TERRES INOVIA (institut technique des huiles et protéines végétales) : Sébastien Windsor, président.
  • TERRES UNIVIA (huiles et protéines végétales) : Antoine Henrion, président.
  • UFS (semenciers) : Claude Tabel, président.