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dimanche 23 juillet 2023

Accord entre syndicats et direction Nestlé : Il n’y aura plus de pizzas Buitoni fabriquées sur le site de Caudry (Nord)

Accord sur les conditions de reclassements et de départs entre syndicats et direction de Buitoni Caudry, selon France 3 Hauts-de-France du 18 juillet 2023.

Le site Buitoni de Caudry, actif depuis 1982, a été au cœur du scandale pour avoir produit les pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch'Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres, par la bactérie Escherichia coli.

Une information judiciaire est ouverte depuis mai 2022 à Paris pour homicide involontaire dans le cas de deux victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire.

En mars dernier 2023, Nestlé a annoncé la fermeture définitive de l'usine Buitoni de Caudry, mise en cause dans le scandale sanitaire des pizzas contaminées, invoquant une chute des ventes, selon un communiqué.

Depuis le 13 juillet 2023, syndicats et direction de l'usine de Caudry ont trouvé un accord pour les départs ou les reclassements des salariés. 

Les trois syndicats sont signataires

«Sur la répartition entre les départs et les reclassements, pour le moment nous avons une dizaine de salariés qui restent et une centaine qui part. Mais ça peut évoluer jusqu'à la fin de l'année», explique Valérie Bracq, représentante Unsa, chez Buitoni à Caudry.

Les termes de l'accord «sont corrects» et «ont été signés par l'ensemble des syndicats l'Unsa, la CFE- CGC et FO». «Pour le reclassementles conditions de déménagement, d'obtention d'un nouveau logement sont facilitées par Nestlé. La famille est prise en compte. Pour quitter l'entreprise, c'est correct également.», assure Valérie Bracq qui rappelle qu'un précédent accord avait déjà acté une quarantaine de départs en retraite. 

Demain, mercredi 19 juillet, pour acter cette page qui se tourne, un lâcher de ballons va être organisé à 22h00, note France Bleu Nord, ce qui marquera la levée du camp, installé devant Buitoni à Caudry depuis mars dernier.

Sur la cause de la contamination, Nestlé avance «une contamination de la farine» comme explication «la plus probable» de la présence de la bactérie sur ses pizzas. Mais d'autres causes sont évoquées, comme «la présence de rongeurs» et le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication» de l'usine, mises en évidence par des inspections sanitaires, selon la préfecture.

Le blog vous avait informé en avril 2023 d’un Avis de mauvais temps chez Nestlé, désagagement des pizzas en Europe et surtout plus de 60% de ses produits ne répondent pas à la «définition reconnue de la santé».


mardi 7 mars 2023

Nestlé pourrait fermer l'usine de Caudry au centre de l'épidémie française à STEC en 2022

«Nestlé pourrait fermer l’usine au centre de l'épidémie française à E. coli en 2022», source Food Safety News du 7 mars 2023, article complété par mes soins -aa.

Nestlé envisage de fermer un site en France où des pizzas contaminées ont été produites en 2022. Deux enfants sont décédés dans l'épidémie.

Le syndicat Force Ouvrière a déclaré qu'il pensait que la raison principale du problème était l'épidémie à E. coli liée aux pizzas surgelées de la marque Fraîch'Up.

Lors d'une réunion la semaine dernière, la Société des Produits Alimentaires de Caudry (SPAC), propriété de Nestlé, a déclaré aux syndicats que les volumes attendus étaient en baisse dans le cadre des négociations commerciales. Les raisons invoquées pour cela comprenaient une concurrence accrue.

Nestlé envisage soit une réorganisation des opérations, soit la fermeture de l'usine. Une décision finale sur la marche à suivre est attendue d'ici le 30 mars. Si le site est fermé, plus de 120 salariés seraient concernés, selon Force ouvrière.

Contexte
En décembre, Nestlé a été autorisé à rouvrir partiellement l'usine Buitoni à Caudry. Agrément appliqué à la production de pizzas à pâte cuite. La ligne de fabrication de pizzas sans recuisson de pâte, comme la gamme Fraîch’Up, n’a pas été redémarrée.

Selon Santé publique France au 10 mai 2022, au total, 56 cas confirmés (55 enfants et 1 adulte) dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Les 55 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 6 ans ; 25 (45%) sont de sexe féminin ; 48 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie.

Les souches épidémiques STEC O26:H11 et O103:H2 ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été retrouvé dans la farine utilisée pour faire des pizzas.

En mars 2022, Nestlé a rappelé et retiré les pizzas incriminées, et la production de l'usine a été suspendue. Une enquête pénale sur l'incident a été ouverte en mai.

La semaine dernière également, un juge d'un tribunal de Toulon a condamné Nestlé et SPAC à verser 20 000 euros à titre d'indemnisation à la famille d'une enfant de 12 ans malade lors de l'épidémie, selon un média français.

Complément
Voici ce que rapporte Force Ouvrière dans un communiqué du 3 mars 2023.
Buitoni, vers une fermeture de l’usine de Caudry
Lors du Comité social économique du 2 mars 2023, la direction de la SPAC (Buitoni, groupe Nestlé) a annoncé aux organisations syndicales que les négociations commerciales n’ont pas permis d’obtenir les volumes espérés.

La direction a présenté les deux options qu’elle se réserve, soit une réorganisation importance, soit la fermeture de l’usine.

Pour expliquer ces difficultés commerciales, la direction a mis en avant la concurrence et la montée des marques distributeurs… Pour FO, la raison centrale de cet échec est le scandale sanitaire lié aux pizzas de la gamme Fraîch’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli.

L’usine vient seulement d’être mise aux normes et la direction ainsi que le groupe Nestlé portent une lourde responsabilité sociale quant à la fermeture de l’usine qui va toucher plus de 120 salariés.

La décision définitive sur la fermeture de l’usine sera rendue par Nestlé le 30 mars.

Pour la FGTA-FO et le syndicat FO SPAC, cette responsabilité oblige le groupe Nestlé à mettre les énormes moyens financiers qu’il possède pour reclasser l’ensemble des salariés ou financer leurs projets de reconversion.

FO, majoritaire sur le site, se battra pied à pied pour défendre les intérêts des salariés victimes de l’irresponsabilité de la direction.

mardi 18 mai 2021

Agribashing : le ras-le bol des éleveurs bovins

Une tribune est parue dans Le Point du 12 mai 2021 par les syndicats Confédération Paysanne, Fédération Nationale Bovine, Coordination Rurale et Jeunes Agriculteurs, «Viande rouge et environnement : pour en finir avec les contre-vérités»

Les représentants des quatre principaux syndicats des éleveurs de bovins viande dénoncent un débat public déconnecté des réalités.

Comme le rapporte sur son blog-notes, Olivier Masbou, Le fait est suffisamment rare pour ne pas lui accorder une grande signification. La Confédération Paysanne, la Fédération Nationale Bovine, la Coordination Rurale et les Jeunes Agriculteurs ont signé une tribune commune.

Extraits : « cela fait des années que circulent des contre-vérités sur les empreintes écologiques de nos productions, fondées sur des données issues de la méthode d’analyse de cycle de vie, ACV, conçue à l’origine pour l’industrie ». Ce calcul « est défavorable aux systèmes d’élevage bovins dédiés à la production de viande rouge en France : une immense majorité de fermes familiales, autonomes et basées sur l’herbe, reconnues pour leurs vertus agro-écologiques (.) plus le cycle de vie est long, plus le produit est pénalisé. Ainsi, une viande produite industriellement en feedlot (système hors sol américain) a une meilleure empreinte carbone qu’une viande de vache élevée sur nos prairies (.) Les ‘empreintes eau’ annoncent des quantités astronomiques d’eau pour produire 1 kg de viande : elles prennent en compte pour 95 % l’eau de pluie qui tombe sur nos prairies (.) Les vrais écologistes et agronomes le savent : il ne peut y avoir d’agriculture durable sans élevage. Certains pourront en conclure que produire des céréales ou des légumes serait plus efficient sur nos sols. Mais il faut vraiment ne jamais sortir de chez soi pour imaginer que l’on peut cultiver des végétaux partout. Les monts du Cantal ou les piémonts du Morvan n’ont pas la fertilité de la Beauce. L’herbe, que seuls les ruminants peuvent digérer, y est la seule option ». Les auteurs demandent la création de « méthodes d’évaluation qui permettent une information fiable des consommateurs(.) Et en attendant, que cesse la diffusion de ces chiffres biaisés ».

Le texte est signé par Alexandre Armel, éleveur dans l’Allier, responsable section viande de la Coordination rurale ; Bruno Dufayet, éleveur dans le Cantal, président de la Fédération nationale bovine ; Nicolas Girod, éleveur dans le Jura, porte-parole de la Confédération paysanne ; Mathieu Theron, éleveur dans le Cantal, responsable bovins viandes des Jeunes Agriculteurs.

Autre exemple dans les salades cette fois-ci, sans doute en rapport avec une émission de radio sur le bio où, selon Alerte Envoronnement, c'était mensonges à tous les étages ...