Témoignage de Jean-Jacques, un auditeur du Tarn-et-Garonne, sur les agriculteurs en colère : "Quand je vends mes poulets, on me les paie 1,70€ le kilo ! En rayon, je le vois être vendu entre 8,50€ et 11,50€ le kilo ! Ça me scandalise"
— Sud Radio (@SudRadio) December 11, 2023
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«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
lundi 11 décembre 2023
«On marche sur la tête» : La colère des agriculteurs
vendredi 8 décembre 2023
Troubles de voisinage et agriculteurs !
Troubles de voisinage : le texte voté malgré la crainte de dérives https://t.co/jD5pF92Tz4
— La France Agricole (@FranceAgricole) December 7, 2023
Malgré la décision de la @Courdecassation, la Région @hautsdefrance continuera d’être aux côtés de Vincent Verschuere, éleveur à St Aubin en Bray. Nous continuerons à nous battre pour le droit des agriculteurs à produire, et que la loi demain les protège. @FermeVerschuere https://t.co/ZgFNH9QSIC
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) December 7, 2023
lundi 4 décembre 2023
Agriculteurs et justice : «On marche sur la tête»
Cette proposition de loi devrait être débattue à l’Assemblée nationale le lundi 4 décembre 2023. «Ceux qui viennent s’installer dans la ruralité ne peuvent pas exiger que les paysans, qui sont des travailleurs, qui nous nourrissent, changent de mode de vie», a déclaré le ministre après une visite de l’exploitation du Gaec de Saint-Barthélémy, à Pleucadeuc (Morbihan).
La justice prononce du sursis contre les activistes qui saccagent les exploitations, et une énorme amende contre un agriculteur parce que ses vaches sentent la vache..? https://t.co/WaDHYsW3h3
— François Momboisse (@fmomboisse) December 4, 2023
Timothée Dufour, l'avocat qui murmurait à l'oreille des ruraux.
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) December 5, 2023
Il est un des artisans du projet de loi qui vise à protéger les agriculteurs des recours des neoruraix contre leurs activités. https://t.co/RRGtJhCnBs
jeudi 16 novembre 2023
Découvrez Oreillette, de race Normande, l'égérie du Salon International de l’Agriculture 2024
TADAM ! Découvrez l'affiche tant attendue du #SIA2024 🐮🌟
— Salon International de l'Agriculture (@Salondelagri) November 16, 2023
Et laissez-nous vous présenter Oreillette, digne représentante de la race Normande, prête à briller lors de l'édition 2024.
La billetterie est ouverte, réservez dès maintenant 🎟️ https://t.co/w4MDYuIrYc#Agriculture pic.twitter.com/0skjXYqrgO
Du 24 février au 3 mars 2024, ce sera Oreillette, vache de race Normande âgée de 5 ans qui en sera le symbole.
Avec sa robe aux trois couleurs et ses lunettes bien dessinées, Oreillette est une belle ambassadrice de la race Normande.
Âgée de 5 ans et mère de 3 veaux, elle nous vient de Briouze, commune située dans le département de l'Orne en Normandie. C’est au GAEC Foucault, une exploitation familiale de 155 hectares dont 80 en herbe qu’Oreillette vie et pâture parmi un troupeau 100% Normand de 110 vaches laitières et 24 bœufs. Le lait produit est livré en laiterie et transformé en camembert et pont Lévêque AOP, assurance de savoir-faire et de qualité. En moyenne, la production laitière d’Oreillette représente 10,5 camemberts par jour de vie. Elle est une digne descendante de Ramette, son arrière-grand-mère, l’une des plus grandes productrices de lait de la race à ce jour.
Avec son tempérament calme et sa capacité d’adaptation, Oreillette portera fièrement les couleurs de la race Normande lors du Salon International de l’Agriculture 2024.
vendredi 4 août 2023
Les éleveurs et les loups en France : Changer de paradigme !
Lettre ouverte aux ministres, à la secrétaire d’État chargée de l’Europe et en réponse à des associations de défense de l’animal, concernant la protection du loup en France.
Alors que le nouveau plan loup est en cours de finalisation, a été annoncée ce 2 juillet 2023 la nouvelle estimation des effectifs de la population de loups. À la sidération de tous, à l’encontre des réalités du terrain, contre la logique mathématique et, une fois de plus, sans la moindre honte à diffuser ce que l’on pourrait qualifier de fake news, l’Office français de la biodiversité (OFB) annonce une baisse des effectifs de la population de loups, passant de 921 loups à 906. Se manifeste ainsi une envie de ne pas passer officiellement le cap symbolique des 1 000 individus, sachant bien évidemment que c’est le cas et depuis longtemps.
Sur les 5 dernières années la croissance oscille autour de 20%. Même l’OFB, avec une constance dans la minimisation des effectifs, avait fini par reconnaître leur sous-estimation en annonçant, l’année dernière, une croissance de 47% de la population. Les chiffres officiels de l’augmentation des dégâts et de l’agrandissement de la zone de répartition des loups sur le territoire (53 départements), sont là pour prouver que cette baisse est tout simplement impossible. Même le nombre de loups éliminés dans le cadre du quota trahit les données sous évaluées de l’OFB, 29 loups supplémentaires ont été prélevés par rapport à l’année dernière à la même date.
Nos précédents communiqués avaient déjà mis en avant les nombreux mensonges de l’OFB et lors d’une rencontre avec Monsieur le ministre de l’Agriculture, à propos de l’OFB il nous disait : «Je n’ai aucune raison de penser que l’OFB triche» ! Est-ce toujours le cas M. Fesneau, la légèreté des processus d’estimations est-elle critiquable ?
Bien évidemment, ce comptage a une résonance politique quand les moyens nécessaires ne sont pas mis délibérément. Une politique d’ensauvagement des territoires se poursuit clairement et façonne, à sa manière, les justificatifs de son nouveau plan pour les loups. Cette baisse annoncée d’effectifs venant fort à propos et servant de prétexte pour ne rien changer dans le degré de protection mais aussi pour rester dans la dramatisation permanente pour Canis Lupus face aux demandes des éleveurs.
Le temps est venu d’amorcer une véritable régulation. Il faut anticiper et réduire de manière considérable les attaques sur troupeaux. Les moyens de protection ayant prouvé leurs limites depuis plusieurs années, les tirs systématiques sont devenus incontournables. Que cela ne convienne pas aux défenseurs inconditionnels des loups est un fait, mais ils en portent la responsabilité en ayant défendu une politique de surprotection, qui a conduit les loups à ne plus craindre de s’approcher des activités humaines. Politique qui entretient cette situation problématique. Et prétendre que les tirs létaux sont contre-productifs n’est qu’un mensonge supplémentaire, plus de trente études à travers le monde prouvent le contraire.
La protection actuelle des loups, sans régulation, est le pur produit de l’américanisation du monde et de l’application, sans discernement dans notre pays, d’une conception de la «nature» héritée des premiers pionniers. Une nature dite «sauvage» qui, dès l’origine, a été sacralisée en Amérique du Nord, dans un pays où le contexte socio-écologique est sans commune mesure avec le nôtre et avec l’histoire de nos territoires qui sont habités et entretenus par la ruralité depuis la nuit des temps. L’américanisation du monde entreprend méthodiquement de détruire notre culture, notamment rurale, la protection inconditionnelle du loup en fait hélas partie.
Le mythe du retour possible à l’état «sauvage» des espaces anthropisés, repose sur la crédulité d’une partie de la société urbaine, déconnectée de la nature. Le loup est l’exemple type de cet animal sauvage emblématique qui permet la concrétisation d’un simulacre et qui veut faire croire qu’à travers les réintroductions, il est possible de refabriquer la nature passée.
Les ruraux paient chèrement leur lente régression démographique, et les habitants de la cité, qui dominent numériquement la société, scient avec constance la branche sur laquelle ils sont assis. Il est assez rare de voir un aveuglement aussi manifeste à l’encontre d’un pan entier de la société qui est, pour l’essentiel, chargé de nourrir la planète. Les éleveurs et bergers de ce pays qui, que nous le voulions ou non, entretiennent écologiquement et esthétiquement les paysages, tout en faisant leur part pour nourrir les individus, méritent mieux, pour vivre paisiblement, que d’être soumis à des quotas de tirs négociés par la contrainte.
Pour justifier la présence des loups, que d’âneries sont dites en raison d’un militantisme qui ressemble davantage à un enfermement des esprits qu’à une ouverture sur le monde et au bon sens ! Et malheureusement, au grand désarroi des éleveurs, nombre de contre-vérités pour tenter de faire accepter l’inacceptable, sont reprises en boucle par une grande partie des médias au lieu de mener des investigations sur le terrain.
Les conséquences négatives d’une multiplication non contrôlée des grands prédateurs en France sont nombreuses, maintes fois observées, mais toujours minimisées, ou même parfois ignorées ostensiblement. Même le dernier rapport du GIEC met en avant, à partir d’une dizaine d’études scientifiques, le rôle préjudiciable des grands prédateurs pour la captation du carbone. Un retour salutaire à la réalité de l’animal, loin des fantasmes en tous genres.
La vulnérabilité du bétail est la raison principale des attaques (officiellement plus de 12 000 victimes par an), alors que les mesures de protection (pour un coût annuel de 43 millions) préconisées par l’État et l’Europe, ne sont pas suffisamment efficaces pour arrêter la prédation. En effet, le dernier rapport gouvernemental de l’INRAE du 25 janvier 2021 indique que «90 % des attaques réussies par les loups s’opèrent chez des éleveurs ayant signé un contrat de protection puis mis en œuvre les moyens préconisés». Ce ne peut être plus clair. Depuis 2017, où même un ministre avait annoncé un objectif de «zéro attaque», ce sont environ 70 000 animaux domestiques qui ont été reconnus officiellement victimes des loups (sans compter les nombreuses autres victimes non comptabilisées car non déclarées ou non reconnues par les autorités et les animaux disparus) et ce malgré les 150 millions d’euros dépensés pour la protection sur la période 2017-2023. Est-ce une politique sensée ? Par exemple, les 7 000 chiens de protection financés, à qui nous devons une reconnaissance sans faille pour leur rôle, parfois au péril de leur vie, ne permettent pas, malheureusement, une protection suffisante des troupeaux pour rendre la situation acceptable. La cohabitation paisible est une vue de l’esprit, elle est, en définitive, tout simplement impossible.
Il n’y a donc pas d’issue pour les éleveurs, sauf à réduire drastiquement les effectifs de loups. Par ailleurs, nous rappelons à Madame Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe, qu’une population doit s’évaluer à l’échelle transfrontière comme le recommande la directive Habitats et l’UICN. De ce point de vue, l’objectif de 2 500 individus au niveau national, évoqués comme un seuil nécessaire de viabilité génétique de la population lors de sa prise de parole au Sénat le 4 octobre 2022, est une simple reprise, sans discernement, d’un rabâchage pro-lupin sans fondement, une provocation de plus pour les éleveurs et aussi une aberration scientifique !
Le président annonçait, le 14 juillet 2022, qu’il fallait revoir le statut de surprotection des loups. M. Fesneau, il est temps, un an après, de travailler dans ce sens. Votre réponse, «vous croyez que c’est simple, qu’il suffit de dire yakafokon» en vous réfugiant derrière «il faut que les autres pays soient d’accord», ne sont pas des réponses acceptables de la part d’un ministre de l’Agriculture. Un peu de courage politique s’impose ! Et bien que l’article 9 de la Convention de Berne permette des dérogations à la surprotection des loups, tout comme l’article 16 de la directive Habitats, il est temps, dans cette «guerre de communication», ce sont vos mots Monsieur le ministre, de montrer que la surprotection des loups n’a plus lieu d’être. C’est de votre responsabilité de ministre à l’échelon européen. C’est d’ailleurs ce que sont en train de faire la Suisse et l’Autriche en changeant leurs textes de loi pour amorcer une régulation.
Enfin, Monsieur Macron s’exprimait le 6 juillet 2023 à Pau en disant «Le pastoralisme n’est pas compatible avec le retour des prédateurs non régulés». Le moment est venu, Monsieur le ministre, de prendre la main sur ce dossier, anormalement dévolu au ministre de la Transition écologique, pour mettre en place cette régulation indispensable. Les outils existent, notamment l’article L113-1 du code rural alinéa 8 : «Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l’ours dans les territoires exposés à ce risque.»
Il faut sortir de l’immobilisme attentiste, une véritable politique de régulation s’impose et doit être intégrée dans le prochain plan loup, qui doit être sans ambiguïté un plan pour l’élevage de plein air ! Quand on ménage la chèvre et le loup, c’est le loup qui gagne !
- Collectif Pâturage et Biodiversité : l’AEBV, Association des éleveurs et bergers du Vercors
dimanche 4 juin 2023
Quand la Cour des comptes fait la leçon aux politiques qui prennent des engagements sans avoir mesuré les conséquences
Pourquoi le dernier rapport de la @Courdescomptes sur l’#élevage est en réalité une bonne leçon donnée à nos décideurs politiques ? Explications en moins de deux minutes ⤵️ pic.twitter.com/uEppAUDRbA
— Gil Rivière-Wekstein (@AEGRW) June 2, 2023
Mise à jour du 4 juin 2023
Entre un ministre de l’économie qui ne sait pas ce que représente un hectare, un ministère de l’agriculture qui ne sait pas ce qu’est un ordre de grandeur, et maintenant la Cour des Comptes qui s’emmêle dans les unités, on finit par douter de la crédibilité de ceux qui pilotent les stratégies agricoles nationales.
mercredi 31 mai 2023
Le président de la Cour des comptes maillot jaune du rétro pédalage
Le récent rapport « les soutiens publics aux éleveurs de bovins » publié récemment par la Cour des Comptes a fait « sursauter » Pierre Moscovici. Le Premier président de la Cour des Comptes s’est expliqué sur France Inter, le 25 mai, sur ce rapport. « Il faut prendre ce rapport pour ce qu’il est, c’est-à-dire pour une contribution au débat. C’est un rapport sur les soutiens à la filière, ce n’est pas un rapport contre les éleveurs, ou contre l’élevage. Il dit qu’il y a des inégalités en la matière, qu’il faut renforcer les revenus de ceux qui souffrent. Il souligne le caractère indispensable (et je ne veux pas laisser passer que la Cour serait contre les agriculteurs) de l’élevage bovin. C’est nécessaire à notre suffisance alimentaire. C’est bon pour les sols, c’est bon pour l’emploi et je ne vois pas, je ne conçois pas une France sans agriculture ». « On ne demande pas » la réduction du cheptel bovin précise-t-il encore. « Il faut réfléchir à long terme à cette question » de la baisse des émissions de gaz à effet de serre par l’agriculture. « Je veux dire aux agriculteurs que je comprend leurs émotions, que je la partage et qu’il n’y a aucune hostilité de la Cour à l’encontre de l’élevage bovin ». Pierre Moscovici a précisé qu’il s’est entretenu avec le ministre de l’Agriculture et qu’il va proposer de rencontrer les responsables du monde agricole et de la filière bovine.
«Il faut changer notre modèle agricole»Autre sujet polémique, le dernier rapport de la Cour des Comptes qui recommande de diminuer le cheptel bovin français pour pouvoir respecter nos engagements climatiques. «La Cour des Comptes n'est pas un pouvoir, nous sommes une institution indépendante qui alimente le débat public», rappelle son premier président. «Nous le faisons de manière impartiale, avec des rapports d'experts, qu'on peut discuter. Nous ne décidons rien. C'est pas un rapport contre les éleveurs et contre l'élevage ! Il dit que nous avons pris en France des engagements pour une économie neutre en carbone en 2050 : or 11,5 % des émissions viennent de l'agriculture, donc il faut changer notre modèle agricole. Il y a déjà une réduction qui est en cours, et nous changeons nos habitudes en mangeant moins de viande. Donc il faut réfléchir stratégiquement à long terme sur cette question : ensuite, tout ça est déformé, sorti de son contexte.»
La question demeure tout de même en quoi manger moins de viande intéresse la Cour des comptes ?
La baisse est en marche @BrunoLeMaire et la cour des comptes sont en retard comme pour la dette de la France à ce que je constate ! pic.twitter.com/jdBTl0VAbx
— aubry pascal (@pascalaubrycr1) May 31, 2023
Mise à jour du 4 juin 2023
Entre un ministre de l’économie qui ne sait pas ce que représente un hectare, un ministère de l’agriculture qui ne sait pas ce qu’est un ordre de grandeur, et maintenant la Cour des Comptes qui s’emmêle dans les unités, on finit par douter de la crédibilité de ceux qui pilotent les stratégies agricoles nationales.
jeudi 25 mai 2023
Rapport de la cour des contes, même le ministre de l'Agriculture le trouve hors sol ...
J'entends ou je lis beaucoup de choses sur l'élevage ces derniers temps.
— Marc Fesneau (@MFesneau) May 23, 2023
J’entends, et je lis également parfois, beaucoup de stigmatisations et de méconnaissances de la réalité des choses. Il me faut donc redire quelques évidences pour essayer d’aborder cette question avec… pic.twitter.com/dH6bXOvmxQ
Je comprends l’inquiétude de certains acteurs de la filière. J’ai vu d’ailleurs que Bruno Le Maire avait précisé sa pensée. Il est donc inutile de chercher de fausses polémiques.
— Marc Fesneau (@MFesneau) May 23, 2023
Plus globalement il ne faut pas opposer les modèles. Il n’y a pas d’un côté les végétariens et de… https://t.co/KGDGLMqbWo pic.twitter.com/3ygR3AqQdD
Je voudrais dire une chose, c’est qu’il faut faire attention aux discours que nous tenons sur l’agriculture.
— Marc Fesneau (@MFesneau) May 24, 2023
Et j’ai trouvé qu’ici au Sénat, nous avons essayé de ne pas être dans la caricature du sujet agricole.
Nous avons besoin des agriculteurs pour nous nourrir et ce n’est… pic.twitter.com/5TLfKWUbgx
La @Courdescomptes préconise de réduire le cheptel bovin : "Je rappelle que sur l’élevage bovin nous ne sommes pas en capacité de couvrir les besoins de la population. On décapitaliserait chez nous pour faire venir de la viande produite à l’extérieur ?" @MFesneau#QAG pic.twitter.com/3e0gQtEP98
— Public Sénat (@publicsenat) May 24, 2023
mardi 23 mai 2023
Est-ce vraiment le rôle de la Cour des comptes d'expliquer ce que les Français doivent mettre dans leurs assiettes ?
Mais en plus, est-ce vraiment le rôle de la Cour des comptes d'expliquer ce que les gens doivent mettre dans leurs assiettes ? Du gros n'importe quoi !!! https://t.co/gW8ONgL9KU
— Gil Rivière-Wekstein (@AEGRW) May 23, 2023
Faute de temps et d’intérêt pour cette étude, voici un court extrait qui montre une fois de plus comme la France piège ses propres éleveurs ...
Piloter la réduction à venir du cheptel bovinLa baisse du cheptel bovin observée ces dernières années demeure limitée et, à rythme constant, ne permettra pas à la France d’atteindre les objectifs de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre qu’elle s’est elle-même fixée, notamment dans le cadre du Global Methane Pledge. Tendancielle, cette diminution reste subie et ne fait pas l’objet d’un véritable pilotage par l’État, au détriment des exploitants.
🚨 "La Cour des comptes recommande de réduire le cheptel de vaches français."
— Benoît Rouillé (@B_Rouille) May 23, 2023
Ce qu'elle ne dit pas... #thread 👇
Poke @MFesneau @BrunoLeMaire
Les éleveurs «blessés» par la recommandation de réduire le cheptel bovin pour le climat https://t.co/caWHgqXXJh @FNSEA @EleveursBovins @FNPLait @rousseautrocy
— Clément Traineau (@TraineauClement) May 23, 2023
La Cour des comptes appelle à une réduction du cheptel bovin dans notre pays et le ministre de l’Économie promeut les protéines végétales. @bretonxavier interroge la Première ministre : « À quoi cela sert-il d’aller au Salon de l’Agriculture pendant de longues heures, à la… pic.twitter.com/5OwXzqAJXw
— Députés Les Républicains (@Republicains_An) May 23, 2023
Rapports de la cour des menteurs, la réponse singlante de la CR !https://t.co/jp7MqA687r
— GIGON Yves (@GigonYves) May 24, 2023
Mise à jour du 4 juin 2023
Entre un ministre de l’économie qui ne sait pas ce que représente un hectare, un ministère de l’agriculture qui ne sait pas ce qu’est un ordre de grandeur, et maintenant la Cour des Comptes qui s’emmêle dans les unités, on finit par douter de la crédibilité de ceux qui pilotent les stratégies agricoles nationales.
jeudi 18 mai 2023
Quand le ministre de l'économie fait de la pub pour la fausse viande ! Qu'en pense le ministre de l'agriculture ?
Le ministre de l’Economie qui fait de la pub (comparative) pour le steak végétal, vous l’aviez vu venir?.:) https://t.co/S3TlqaX6Rl
— François Momboisse (@fmomboisse) May 17, 2023
@HappyVore_fr est l’un de nos champions français en matière de production de protéines 100 % végétales. L’usine qui vient d’être inaugurée va accroître sa capacité de production pour atteindre jusqu'à 10 000 tonnes par an. Avec à la clé, une centaine d'emplois. pic.twitter.com/BGw7B16ihw
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 17, 2023
Aujourd'hui le méthane pèse désormais pour 0,000001894% des gaz de l'atmosphère, le CO2 pour 0,0417%.
— Marc ELY 🌿 (@marcelygeo) May 17, 2023
Où est le danger ? Nous sommes très très loin des 800 ppm !!! Par contre c'est une très bonne excuse pour faire des affaires.
Triste nouvelle, le numéro un français du porc , Cooperl s’attaque au marché des protéines végétales
Il se lance dans les protéines végétales. Sa gamme baptisée la Tablée Végétale a été présentée au Salon International de la Restauration et de l’Hôtellerie et s’adresse dans un premier temps au circuit de la restauration hors domicile.
Le saviez-vous ? 1 ha fait 10 000 m2 et l'élevage valorise des territoires sur lesquels la culture de protéines végétales serait impossible !M. @BrunoLeMaire, concentrez-vous sur l'économie, puisque ni l'agriculture, ni la littérature ne font partie de vos domaines d'expertise. https://t.co/u6x9SigKuZ— Section Viande - CR (@CR_Viande) May 19, 2023
vendredi 14 avril 2023
Choses lues sur les loups et les ours ...
Nos amis suisses semblent en avoir un peu marre des loups, c’est du moins ce qui me semble ressortir des différents articles sur le sujet, pensez donc, il s’attequent même aux bovins …
Intéressons-nous à cette information suisse récente, «Le loup grison M237 sans doute abattu en Hongrie après son périple».
Le loup grison désigné du matricule M237 est sans doute mort après avoir migré depuis la Suisse jusqu'en Hongrie en moins d'un an. Son émetteur GPS a été découvert à la frontière slovaquo-hongroise. Un chasseur l'a peut-être abattu, selon un média hongrois.
En octobre, il a atteint la région d'Innsbruck, dans le Tyrol, avant de poursuivre sa route en direction de Vienne. A Nouvel An, il se trouvait à l'ouest de la capitale autrichienne avant d'arriver en Hongrie en février, puis de passer par la région de Budapest pour se diriger en direction de la frontière slovaque.
Il s'agit de la plus longue migration connue à ce jour en Europe pour un loup. Celle-ci démontre la capacité d'adaptation de cette espèce, selon la fondation KORA pour l'écologie des carnivores et la gestion de la faune sauvage. De la haute montagne aux zones habitées en passant par les plaines agricoles, M237 a gravi des sommets dont un culminant à 3500 m, et traversé rivières, routes et autoroutes. En un peu moins d'un an, il a rejoint la Hongrie, soit un trajet de 1 927 km.
On est prié de ne pas sourire ...
“La Slovénie va abattre 230 ours pour la sécurité de ses citoyens”. Oui car en Slovénie ils savent que les ours peuvent tuer des gens.. #Pyrenees https://t.co/gsUX2Lv9f8
— François Momboisse (@fmomboisse) April 14, 2023
vendredi 17 mars 2023
Qu’est un «élevage industriel» ? Mauvaise surprise, la limite est extrêmement basse
Les ministres de l’Environnement européens ont donné à leur tour, jeudi 16 mars, leur avis sur ce qu’est un «élevage industriel», c’est-à-dire devant être soumis aux règles des industries lourdes. Mauvaise surprise pour le monde de l'élevage, la limite est extrêmement basse.
Pour la Commission européenne, ça commence à ... 20 vaches.
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) March 17, 2023
Bruxelles: discussions de maquignons pour définir ce qu'est un élevage industriel https://t.co/JSxWqlW2Qj via @lopinion_fr
La Finlande envisage de créer un fonds Salmonella pour les éleveurs de porcs
Les autorités finlandaises envisagent de créer un fonds public Salmonella pour aider les éleveurs.
Le ministère de l'Agriculture et des Forêts a dit qu'il cherchait une solution pour financer la maîtrise de Salmonella dans les élevages, car les conditions de couverture d'assurance dans ces élevages ont changé.
Un article, «Salmonella Control Programme of Pig Feeds Is Financially Beneficial in Finland», de l'Institut finlandais des ressources naturelles (Luke) a révélé que la création d'un fonds d'État pour Salmonella semble être l'option la plus viable.
Les coûts d'éradication de Salmonella peuvent atteindre plusieurs millions d'euros dans un grand élevage de porcs. Auparavant, l’élevagee et la compagnie d'assurance couvraient principalement les coûts.
La décision de tuer des porcs pour prévenir la propagation de l'infection à Salmonella implique l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et prend en compte des points économiques et de bien-être animal, ainsi qu'un engagement du propriétaire des animaux à effectuer le nettoyage et la désinfection du site.
Une solution permanente pourrait inclure la collecte de paiements auprès des éleveurs, qui seraient versés dans le fonds et une compensation serait versée aux producteurs pour les coûts d'éradication des cas de maladie et des épidémies. Des fonds publics similaires pour les maladies animales existent dans d'autres pays européens. Les variables comprennent le nombre d'animaux dans une exploitation, la taille de l'exploitation et le niveau de protection contre les maladies.
Une majorité d'au moins les deux tiers des suffrages exprimés au parlement serait requise pour approuver un tel projet de loi.
Luke a entrepris une enquête pour obtenir les points de vue des assureurs et des éleveurs de porcs sur l'assurance Salmonella et leurs réflexions sur les aides d'État.
Les coûts des rénovations liées à Salmonella dans les élevages, en particulier dans le secteur porcin, ont augmenté ces dernières années, à mesure que le nombre de cas a augmenté et que les élevages se sont agrandis. Ces facteurs ont augmenté le prix des sinistres liés à Salmonella, entraînant des primes plus élevées et des conditions d'assurance plus strictes.
Des simulations utilisant des données passées semblaient montrer que le soutien nécessaire au secteur porcin serait supérieur à ce qui devrait être nécessaire pour la production bovine et avicole.
La prévalence de Salmonella en Finlande est beaucoup plus faible que dans la plupart des autres pays. Pour cette raison, la Finlande a obtenu des garanties spéciales lors de son adhésion à l'Union européenne. La Commission européenne a également approuvé le programme national finlandais de contrôle des salmonelles. Les garanties spéciales signifient que le bœuf, le porc, la viande de volaille et les œufs importés en Finlande doivent être exempts de Salmonella (Salmonella-free).
mercredi 22 février 2023
L’EFSA veut bannir l'élevage en cage des volailles. Tollé chez les producteurs avicoles !
Pour améliorer le bien-être des poules pondeuses et des poulets de chair dans les exploitations d’élevage, les scientifiques de l’EFSA recommandent d’éviter la pratique de la mutilation, la restriction alimentaire et l’utilisation de cages. Les deux avis scientifiques publiés le 21 février comprennent des conseils sur l'espace alloué aux animaux, la densité, l'éclairage, la poussière, le bruit, la litière et les structures telles que les plates-formes surélevées.
Cela n’est pas du tout du goût de tout le monde, ainsi selon cet article d’AGIR, source Agence Télégraphique Suisse (ATS), «L’EFSA veut bannir l'élevage en cage des volailles».
L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans deux avis scientifiques publiés mardi, a recommandé la fin de l'élevage des volailles en cage et de leur mutilation, pratiques qu'elle juge dangereuses pour leur bien-être. Elle a suscité une vive inquiétude de la filière.
Il s'agit de «recommandations sans précédent qui, si elles étaient appliquées en ces termes, conduiraient tout simplement à la disparition de la majeure partie du secteur avicole européen, viande et oeufs confondus» ont réagi mardi soir plusieurs organisations agricoles européennes, telles que la Copa-Cogeca et l'AVEC, une fédération européenne des producteurs avicoles.
«Comment les producteurs de l'UE résisteront-ils à une concurrence internationale féroce qui n'applique pas des normes aussi élevées dans les exploitations?», s'interrogent ces professionnels, invoquant une tendance déjà à la hausse des importations du Brésil, de Thaïlande et d'Ukraine.
A titre préventif, l'EFSA préconise entre autres de bannir l'élevage en cage - individuelle ou collective - responsable selon elle de «stress de l'isolement» ou «du groupe», de «restriction de mouvements» ou encore de «problèmes de repos» chez ces volailles.
En remplacement, le régulateur européen préfère le système dit «volière»: des structures à étages avec perchoirs et espaces de ponte pour les poules.
Elle pointe aussi du doigt la nécessité pour ces volailles d'avoir accès à des espaces extérieurs, ou du moins à des «vérandas», et indique même que le bruit ambiant des élevages ne devrait pas dépasser 75 décibels.
mardi 14 février 2023
Halte à l'agribashing en France !
Lettre d’intimidation anonyme reçue ce matin par un éleveur dont je suis l’avocat. C’est hélas le quotidien de beaucoup de nos #agriculteurs ! #Adainville pic.twitter.com/1dv8evfrwB
— Timothée Dufour (@Timothee_Dufour) February 6, 2023
La lettre d’intimidation contre notre éleveur a été lue massivement. Ne nous arrêtons pas à une simple lecture. Soyons plus que jamais solidaires de nos #agriculteurs. #Adainville @BFMTV pic.twitter.com/WowJ9x2C27
— Timothée Dufour (@Timothee_Dufour) February 9, 2023
jeudi 9 février 2023
Les écologistes sont en train de «déconstruire» notre agriculture ! par Jean-Paul Pelras.
«Les écologistes sont en train de «déconstruire» notre agriculture !» par Jean-Paul Pelras.
Tribune dans Le Point du 8 février 2023. Alors que les agriculteurs manifestent à Paris, ce mercredi, l’ancien maraîcher Jean-Paul Pelras* dénonce un discours «environnementaliste» qui abîme la ferme France.
ien sûr il y a les méventes, les intempéries, les prédateurs, les maladies, la solitude, les lourdeurs administratives, le recul des installations, les mouvements brusques du destin et toutes ces causes qui finissent par se dissoudre dans les arpents d'une déprise rurale de plus en plus prégnante.
Du nord au sud, d'est en ouest, les productions qui ont fait la fierté de notre histoire agricole, et qui ont permis à notre pays de préserver son autonomie alimentaire, disparaissent progressivement du marché. Les filières fruits et légumes, mais également laitières, betteravières, céréalières, bovines, ovines, porcines, viticoles, avicoles sont désormais confrontées à l'érosion de leurs potentiels.
En cause, bien sûr, la hausse des coûts de production corrélée à celle des intrants ou de l'énergie et à une compétitivité de plus en plus malmenée par les accords de libre-échange internationaux. Lesquels sont dopés par les compétitions déloyales profitant notamment des dumpings sociaux, fiscaux et environnementaux.
Résultat : 70% des fruits et 30% des légumes consommés en France sont issus de l'importation. Idem pour la volaille, à hauteur de 40%, 20% pour le porc, plus de 50% pour les ovins et environ 25% pour la viande de bœuf, dont les importations ont augmenté de 15% sur un an, alors que l'élevage français vient de perdre 11% de son cheptel en six ans. Soit, selon la Fédération nationale bovine, 837 000 vaches. Les chiffres sont là, têtus et répétés à l'envi par les syndicats et les interprofessions qui alertent les pouvoirs publics ce mercredi 8 février lors d'une manifestation nationale.
Qui aurait pu imaginer, voilà seulement dix ans, que, un jour, la France allait perdre le leadership de la production sucrière en Europe ; que des arboriculteurs, dans le Midi, devraient sacrifier leurs récoltes pour laisser filer l'eau dans la rivière voisine ; que des vignerons ne pourraient pas vendanger car une association allait les empêcher de sulfater contre le mildiou ; que des trains de céréales seraient déversés sur les voies ferrées ; que des paysans ne pourraient pas irriguer là où des activistes allaient venir saccager les retenues collinaires ; que les éleveurs devraient se battre contre la réintroduction du loup et de l'ours sur les estives ; qu'ils allaient devoir surveiller l'intrusion d'antispécistes dans leurs étables ; que des cultivateurs allaient se faire insulter et tabasser par ceux qui traversent leurs champs et n'apprécient pas leur façon de travailler ?
La liste est longue et non exhaustive et en dit beaucoup sur ce qu'est devenu le modus vivendi du paysan et sur l'état d'esprit de ceux qui cherchent à le déstabiliser.
Pour y parvenir, des amphis d'AgroParisTech au campus agricole financé par un «laborantin» milliardaire fabricant de steak végétaux, en passant par les studios de télévision où la bonne parole est portée par des artistes de variété et des présentatrices météo, jusqu'aux bancs de l'Assemblée nationale et les strapontins du Parlement européen, la grande armée de ceux qui veulent renverser le modèle agricole est en ordre de marche, structurée, influente, subventionnée, épaulée.
Très peu de paysans parmi ces gens-là, et beaucoup de donneurs de leçons, qui idéalisent la campagne et veulent chasser le paysan de ce pré où, et c'est peut-être le résumé des résumés, frustrés, ils rêvent de s'installer.
Un enfant de 10 ans serait capable de le comprendre. Et pourtant, nos dirigeants mettent en place des consultations citoyennes, des grands débats, des programmes «Farm to Fork» («De la ferme à la fourchette») qui vont limiter les rendements, imaginent des usines à gaz pour que l'oiseau vienne nicher au bon endroit, pour que le coquelicot repousse sur la friche abandonnée, pour que l'embâcle reste au milieu du ruisseau, parce que c'est la nature qui l'a décidé.
À l'inverse, est-ce que le paysan s'occupe des affaires des autres ? Non, il se contente de les alimenter ! Jusqu'à quand ? La question est posée avec un secteur agricole deuxième exportateur mondial en 1999 qui a dégringolé au cinquième rang en moins de vingt ans. Nul besoin, à ce titre, d'être grand clerc pour entrevoir la suite du scénario.
Une fois que les adeptes de la permaculture et de l'agriculture vivrière seront revenus de leur bricolage tout autant moralisateur que dévastateur, il faudra tout simplement s'habituer à acheter du poulet brésilien, à boire du lait polonais et du vin chilien, à manger des fruits espagnols, des légumes marocains, du bœuf argentin et, entre autres subtilités, de l'agneau néo-zélandais. Et ce, alors qu'il faudra augmenter de 50 % la production agroalimentaire mondiale si l'on veut, en 2050, fournir 2 700 kcal/ jour à tous les habitants de la planète.
En résumé, céder aux caprices des environnementalistes revient à céder, en seulement quelques années, notre place aux pays concurrents. Des étables vides, des vergers et des vignobles arrachés, des coopératives fermées, des friches, des champs abandonnés, des territoires désertés, une économie rurale anémiée, des risques naturels démultipliés, voilà ce qui attend notre pays si l'agriculture est contrainte d'abdiquer face à l'écologie. Ne pas le voir relève du déni, l'accepter relève de l'incurie !
*Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L'Agri des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Roussillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred-Sauvy pour Le Vieux Garçon. Son dernier ouvrage, Le Journaliste et le Paysan, est paru aux éditions Talaia en novembre 2018.
jeudi 26 janvier 2023
France: Les éleveurs alertent sur une «pénurie» de bœuf français
«On a le sentiment que la situation est en train de nous échapper», a déclaré lors d'une conférence de presse Bruno Dufayet, le président de la FNB. Cette fédération spécialisée du syndicat majoritaire FNSEA rassemble les producteurs de vaches allaitantes, c'est-à-dire élevées pour la viande.
Sur fond de départs à la retraite non remplacés, d'arrêts d'activité et d'aléas climatiques, le cheptel en France, premier producteur européen de viande bovine, se contracte: -11% en six ans.
La France a perdu 837 000 vaches (laitières et allaitantes) depuis 2016, dont 494 000 vaches allaitantes, a détaillé la FNB, citant des chiffres de l'Institut français de l'élevage (Idele).
Cette «décapitalisation», selon le terme utilisé dans la profession, aboutit à une «pénurie de viande bovine française» alors même que la consommation est stable, a souligné Bruno Dufayet.
Selon une note de conjoncture de l'établissement FranceAgriMer, les importations de viande bovine ont augmenté, en septembre 2022, de 15,3% sur un an. Un quart du bœuf consommé en France est importé, contre moins de 20% quelques années plus tôt.
«Les ovins ont connu ça dans les années 1980», a relevé M. Dufayet, rappelant que plus de la moitié de la viande d'agneau consommée en France est aujourd'hui importée.
Selon l'éleveur du Cantal, les industriels commencent seulement à se soucier du manque de matière première, dans la mesure où les abattoirs étaient jusqu'ici largement alimentés par les éleveurs souhaitant se séparer de leurs bêtes.
«Désormais la sécurité d'approvisionnement de chaque entreprise est en jeu», a affirmé Emmanuel Bernard, vice-président de la FNB et président de la section bovine de l'interprofession de la viande Interbev.
Le président de la FNB a rappelé que les abatteurs étaient tenus depuis un an de leur proposer des contrats. Ceux-ci auraient le mérite "de sécuriser le revenu des producteurs et l'approvisionnement" des abattoirs.
«On n'inversera pas la tendance, mais on doit essayer d'enrayer» la baisse du cheptel, a plaidé l'éleveur.
Source : Agence Télégraphique Suisse (ATS)