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vendredi 27 août 2021

Bientôt une liste des substances contenant des perturbateurs endocriniens

Selon un décret paru ce mercredi au Journal Officiel, les fabricants de produits contenant des substances classées comme perturbateurs endocriniens devront «mettre à disposition du public» des informations sur la présence de ces substances dès le 1er janvier 2022.

Cette mesure s'applique aux denrées alimentaires, aux cosmétiques, aux jouets, aux pesticides à usage agricole, humain ou vétérinaire, aux dispositifs médicaux, mais pas aux médicaments

On lira ici, les travaux et implication de l'Anses sur les perturbateurs endocriniens.

vendredi 15 mai 2020

Chronique du port du masque obligatoire au temps du déconfinement


Le blog milite pour le port obligatoire du masque lorsque l'on sort de chez soi ... qu'on se le dise ...

Comme indiqué précédemment, voici une liste non exhaustive des enseignes Décathlon, Boulanger, Kiabi, Franck Provost, C&A, La Halle, PicWicToys (anciennement Toys’r Us), Intersport, Darty, etc. demandant le port du masque obligatoire à l'intérieur du magasin ...

Cela étant, pour les commerces alimentaires, chacun rivalise de conseil ou de suggestion, mais il n'y a rien, comme de bien entendu, d'obligatoire ... hélas ...

Affiche à l'entrée d'un Monoprix à Paris
Affiche à l'entrée d'un magasin Picard à Paris
Pourtant, comme le rapporte cette image glanée ici ou là, c'est simple le port du masque,

mercredi 13 mai 2020

COVID-10: le port du masque conseillé, recommandé mais pas obligatoire dans l'espace public


Il faudra s’en souvenir … le masque comme fil rouge de l'absence de politique sanitaire de ce gouvernement:
« La doctrine que nous avons établie, et qui a évolué en fonction du consensus scientifique, nous a conduit à considérer que le port du masque devait être recommandé, en complément des autres gestes barrières, en complément de la distanciation physique », a expliqué la porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres de ce mercredi 13 mai 2020.

Recommandé ne signifie pas obligatoire ...

Selon le JDD du 12 mai 2020, La question du port obligatoire du masque dans l'ensemble de l'espace public fait débat. Plusieurs maires réclament la mise en oeuvre d'une telle mesure, ce que le gouvernement refuse.

La mairie de Paris a mis en ligne, le 11 mai 2020, un formulaire pour réserver un masque en tissu gratuit. En consultant ce site, ce jour 13 mai 2020 à 17h00, le délai d’obtention est le 29 mai 2020 … presque une mission impossible ...

Pour le journal Le Monde du 12 mai 2020, « Masques: l’occasion manquée pour le monde d’après »
La distribution des masques à la population pour faire face à l’épidémie due au coronavirus aurait pu faire figure d’exemple pour le « monde d’après ». C’est tout le contraire qui s’est produit.

Je pensais naïvement que cet article souhaitait rendre obligatoire le port du masque, il n’en est rien car, pour le journal vespéral, il s’agit ici de la composante écologique des masques, les masques chirurgicaux étant faits en « polypropylène en premier lieu, de polystyrène, de polycarbonate, de polyéthylène et de polyester ». Mais les masques faits maison sont le plus souvent en coton … alors où est le problème ...

Chez Décathlon, Boulanger ou encore Kiabi, le port du masque sera obligatoire pour entrer dans le magasin. Ces enseignes ont le droit de l’imposer sans être tenues d’en fournir aux visiteurs. Mais il y aussi les enseignes Franck Provost, C&A, La Halle, PicWicToys (anciennement Toys’r Us), Intersport, Darty, mais hélas, strictement aucun distributeur alimentaire ...

Invitée de franceinfo mercredi 13 mai 2020, l’infectiologue Anne-Claude Crémieux aurait « préféré que le port du masque soit obligatoire » dans la rue. Dans la vie de tous les jours, la médecin de l’hôpital Saint-Louis à Paris confie d'ailleurs qu’elle porte un masque de façon permanente et qu'elle observe une distanciation physique plus importante que celle conseillée en France : « Je mets un masque, et [je reste à] deux mètres », résume-t-elle.

« Et si le masque était obligatoire pour tout le monde en public ? » se demande la chaîne Martinique1.

Rappelant que l’Académie nationale de médecine avait dès le 22 avril 2020 prôné le port du masque pour tout le monde dans l’espace public avec ce slogan choc, mais utile, Aux masques citoyens !

Le blog pense que la nouvelle loi Avia sur les propos haineux sur Internet est une loi contraire à la liberté de penser, et Sous couvert de lutte contre les «contenus haineux», c’est la liberté d’expression qu’on assassine», comme le souligne fort justement Jean-Thomas Lesueur et Cyrille Dalmont dans un article du Figaro.fr du 13 mai 2020.
La notion de «contenu haineux» est donc, non seulement juridiquement incertaine (car non définie et indéfinissable), mais totalement dépendante de l’intention de son auteur au moment où il la diffuse ainsi que des a priori et des convictions du lecteur ou de l’autorité administrative qui en demandera la censure. La loi Avia provoque ainsi un basculement juridique vers la pénalisation de l’intention morale de l’auteur, tel que dénoncé dans le film de science-fiction Minority Report
Car il est bien évident que la qualification d’un «contenu haineux» ne sera pas la même selon les croyances et les convictions de chacun. Par exemple, mais ce n’est qu’un exemple parfaitement conjectural: l’affirmation selon laquelle le Président de la République et le gouvernement ont menti en toute connaissance de cause quant à l’absence de masques et à leur efficience dans la lutte contre l’épidémie devra-t-elle être considérée comme un «contenu haineux»?
On lira aussi cette tribune, Après les masques, les bâillons ..., à propos de la nouvelle loi Avia ...

A suivre ... 

vendredi 8 mai 2020

Tribune parue dans Le Point : Pour l'obligation du port d'une protection faciale


Tribune dans l’hebdomadaire Le Point du 8 mai 2020, « Pour l'obligation du port d'une protection faciale ».

Je signe des deux mains …

ll est certain aujourd'hui qu'il n'y aura de sortie du confinement et de victoire contre le Covid-19 qu'avec un port du masque ou écran anti-postillons généralisé. Et ce port généralisé ne peut être qu'obligatoire. Nous exigeons donc pour la santé de tous l'obligation dès aujourd'hui du port du masque dans le domaine public.

Les faits montrent que tous les territoires, pays, régions ou villes sans exception, où le masque est porté par la population, ont maîtrisé l'épidémie. Les autorités scientifiques et médicales de tous les pays, tout d'abord dubitatives, ont été convaincues devant ces faits incontestables et recommandent son obligation. Citons l'académie de Médecine, l'académie des Sciences, le Conseil scientifique, le Haut Conseil de la santé publique en France, les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) aux États-Unis, l'ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control), mais également les plus hautes autorités des pays asiatiques où la pandémie a été repoussée comme en Chine, en Corée par exemple.

Mais la maîtrise de l'épidémie ne pourra se faire que si le masque est porté par tous dans le domaine public. Faute de quoi, le taux de reproduction de la maladie (R0) restera trop élevé. Plusieurs études scientifiques concluent que, même sans confinement, le port d'un masque à 80% ou plus fait descendre le R0 au-dessous de 1, condition nécessaire pour faire reculer l'épidémie. Si plus de 80% de la population porte le masque, la maladie reculera plus vite. En effet, tout dispositif barrière du visage protège celui qui le porte et celui qui est en face. Il ne s'agit donc pas d'une mesure individuelle mais de responsabilité collective suivant le principe de protection bilatérale émetteur < > récepteur. Ce système de protection peut être un masque ou un écran anti-postillons (EAP, masque « fait maison ») tels que des millions de Français en ont déjà réalisé. Ces dispositifs sont à la portée de tous et de toutes les bourses, sans attendre la disponibilité de masques industriels.

Après des mois d'hésitation, le gouvernement commence à reconnaître l'importance du masque pour tous. Mais le port systématique ne peut être suffisant sans obligation. Il ne s'agit pas d'obliger pour sanctionner mais pour créer la cohérence entre le message, l'action et finalement le résultat.

Cette obligation s'impose pour trois raisons :
  1. C'est un devoir pour le bien commun de tous sans distinction, pas seulement pour ceux qui prennent les transports en commun ou sont concernés par l'éducation au collège. L'État doit protéger tous les citoyens de manière égale.
  2. C'est un devoir de cohérence. Comment expliquer qu'il faut baisser la limitation de vitesse à 80 km/h pour sauver quelques centaines de vies, rendre obligatoire les vaccins ou interdire de fumer dans les lieux publics et ne pas imposer les masques en cas d'épidémie, une mesure préventive efficace pour sauver les plus fragiles et nos emplois ?
  3. C'est un devoir de clarification et de détermination. Ce n'est pas aux commerçants ou aux parents de faire des choix de santé publique. Si le masque s'impose, il doit être imposé à tous.
L'obligation du port du masque ou d'un EAP n'est donc pas seulement une mesure technique que chacun peut admettre, mais un acte politique et un acte citoyen. Pour les enfants ayant atteint l'âge de raison, leur demander de participer à cet effort est une façon de les faire grandir, et nos amis asiatiques prouvent que la chose est possible. 

Cet acte s'impose par le souci de respecter quatre principes fondamentaux de notre Constitution :
  • Le principe de précaution tant il est acquis que le port d'un dispositif barrière sur le nez et la bouche (masque ou EAP) représente la protection la plus accessible et efficace.
  • Le principe de liberté, car le port de l'EAP est la condition pour ne pas retourner en confinement, synonyme de privation de liberté de mouvement et d'effondrement de l'économie.
  • Le principe d'égalité tant on ne peut imaginer que la sécurité de chaque citoyen dépende de facteurs arbitraires, tels que les décisions d'autres usagers des transports et commerces, des commerçants eux-mêmes, de l'employeur, etc.
  • Le principe de fraternité car porter un EAP de façon à ne pas contaminer les autres, notamment les plus fragiles, au cas où l'on est soi-même contaminé sans le savoir, est un acte de fraternité. Une étude estime aujourd'hui que 44% des contaminations sont le fait de porteurs qui ne sont pas encore, ou ne seront jamais symptomatiques.
Comme l'exige notre Constitution, nous demandons que le port du masque ou de toute autre protection faciale soit rendu obligatoire dans l'espace public dès maintenant et après la fin du confinement.

Premiers signataires
François Amblard, biologiste et physicien, directeur de recherche au CNRS, professeur et chercheur en Corée du Sud
Yves Bamberger, ancien directeur scientifique d'EDF, membre de l'Académie des Technologies
Bernard Bensaid, CEO, groupe DocteGestio Jacques Biot, ancien président de l'École Polytechnique
François Braun, médecin, président de SAMU-Urgences de France
Yves Bréchet, physicien, membre de l'Académie des Sciences, ancien Haut Commissaire à l'Énergie Atomique
Éric Caumes, médecin, chef du service des maladies infectieuses, Pitié-Salpêtrière
Yves Charpak, médecin, épidémiologiste, vice-président de la Société Française de Santé Publique
Pascale Cossart, professeur Institut Pasteur, membre de l'Académie des Sciences
Patrick Couvreur, président de l'Académie de Pharmacie, membre des Académies des Sciences, de Médecine et de Technologie
Claude Debru, membre de l'Académie des Sciences et de l'Académie d'Agriculture de France
Bernard Decaris, professeur honoraire de Génétique Microbiologie, université de Lorraine
Marc Duval-Destin, ingénieur, vice-président Thales Avionics
Marcel Filoche, directeur de recherches CNRS
Jean Fourtaux, ancien cadre dirigeant d'EDF
Gilles Fumey, géographe, professeur Sorbonne Université
Denis Gratias, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l'Académie des Sciences
François Guilhot, membre de l'Académie de Médecine
Christian Gerondeau, ancien directeur de la Sécurité Civile
Denis Jérome, membre de l'Académie des Sciences, directeur de recherches honoraire au CNRS
Jean Jouzel, climatologue, membre de l'Académie des Sciences
Jean de Kervasdoué, membre de l'Académie des Technologies
Les membres de la Kès (bureau des élèves) de la promotion 1981 de l'École Polytechnique
Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie
Jacques Lucas, professeur, membre de l'Académie des Sciences
Le collectif “Masques pour tous”
Bernard Meunier, ancien président du CNRS, membre de l'Académie des Sciences, membre de l'Académie de Pharmacie
Yves Meyer, membre de l'Académie des Sciences
Michel Monsigny, docteur ès Sciences, professeur des Universités en biochimie et glycobiologie
Gérard Mourou, prix Nobel de physique
Jean-Michel Nataf, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts
Bernard Niclot, président, Win Innovation
Eva Pebey-Peyroula, professeure émérite de l'Université Grenoble-Alpes, membre de l'Académie des Sciences
Didier Pitot, ingénieur
Le collectif “Pour une autre communication officielle sur les masques”
Le collectif “Prévention Covid Alsace”
Yves Quéré, membre de l'Académie des Sciences
Alain Rambach, microbiologiste, généticien, initiateur du génie génétique en France
Toufic Reno, immunologiste, directeur de recherches INSERM
Guy Sandner, docteur en Médecine et docteur ès Sciences, retraité
Nicole Sansonetti, praticien hospitalier retraitée
Philippe Sansonetti, professeur au Collège de France, membre de l'Académie des Sciences
Le collectif “Stop-postillons”
Pierre Suquet, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l'Académie des Sciences
Jean-Claude Thierry, directeur de recherches honoraire CNRS
Eric Vivier, praticien hospitalier, professeur, directeur scientifique Innate Pharma
Eric Westhof, membre de l'Académie des Sciences
Jean-Michel Yolin, ingénieur général des Mines, président honoraire de la section innovation du Conseil général de l'économie
Jean Zinn-Justin, membre de l'Académie des Sciences