lundi 8 novembre 2021

De la lutte contre les biofilms dans les entreprises alimentaires

«La recherche étend la capacité à détecter et à détruire les biofilms dangereux», source article de Chris Koger paru dans Food Safety News.

Les pratiques de sécurité des aliments évoluent à mesure que de nouvelles technologies et connaissances sur les pathogènes qui propagent les maladies d'origine alimentaire deviennent disponibles.

Ces dernières années, des chercheurs ont de plus en plus concentré leurs efforts sur les biofilms et leur capacité à prospérer dans la nature et dans les installations de production et de transformation des aliments. Le biofilm est formé par un pathogène - ou plus souvent, un mélange de différents pathogènes - qui construit une couche protectrice à l'aide de substances polymériques extracellulaires.

La majorité des maladies d'origine alimentaire peuvent être attribuées à des pathogènes hébergés dans des biofilms, selon des études sur la sécurité des aliments. Des universitaires et des associations de l’industrie alimentaire ont intensifié leurs efforts ces dernières années pour en savoir plus sur les biofilms, qui combattent naturellement les efforts visant à désinfecter les surfaces en contact avec les aliments dans les installations de transformation et de fabrication.

Des études récentes ont examiné les produits et les pratiques pour éradiquer ou maîtriser les biofilms dans différents segments de l'industrie alimentaire, des produits à la transformation de la viande et aux élevages avicoles.

Un porte-parole du Food Safety and Inspection Service Service du ministère américain de l'Agriculture a déclaré que les services réglementaires qui effectuent des inspections ne chassent pas spécifiquement les biofilms, mais que les découvertes récurrentes de pathogènes dans les installations proviennent probablement d'un biofilm. Le contenu d'événements de l'industrie lié aux biofilms, tels que la conférence 2021 de l’International Association for Food Protection en juillet, est en augmentation. L'événement a comporté plus de deux douzaines de sessions sur les biofilms, couvrant un large éventail de pathogènes (Listeria, E. coli, Salmonella et plus) et des segments de l'industrie alimentaire (laitue, pommes, produits laitiers et dans les installations de transformation).

Des chercheurs s'attaquent aux questions des biofilms

L'industrie des produits r éfrigérésa constaté un intérêt croissant pour les biofilms et leur rôle dans la propagation de E. coli et d'autres pathogènes. Le Center for Produce Safety (CPS), qui s'est formé à la suite d'une épidémie mortelle à E. coli en 2006 liée aux épinards, est largement financé par l'industrie.

Les recherches soutenues par le CPS comprennent un examen des biofilms contenant Listeria monocytogenes et d'autres pathogènes dans les usines de conditionnement de fruits à noyau. Les données de l'étude seront utilisées pour créer un guide basé sur Excel pour aider les managers d'installations de fruits à noyau à mettre en œuvre des calendriers scientifiques pour des programmes d'échantillonnage et de nettoyageet désinfection.. Paul Dawson et Claudia Ionita de l'Université de Clemson ont dirigé l'étude.

Une autre étude récente du CPS, avec le co-chercheur principal Boce Zhang de l'Université du Massachusetts, examine différentes substances en contact avec les aliments et leur capacité à résister au biofilm de Listeria. L'étude était une collaboration avec l’Agricultural Research Service de l'USDA.

«Il est impératif de comprendre le rôle des biofilms sur la probabilité de survie et de transmission des pathogènes», a déclaré Zhang dans un courriel. «Relever les défis des biofilms nécessite une approche holistique et de nouvelles stratégies de contrôle.»

Une étude récente d'Austin B. Featherstone et de Sapna Chitlapilly Dass, chercheurs au Département des sciences animales de l'Université Texas A&M, a examiné le rôle du biofilm dans la protection du SRAS-CoV-2 (coronavirus) dans les usines de transformation de viande.

À l'aide d'échantillons de siphons d'installations de viande, les chercheurs ont développé un biofilm contenant un substitut (virus de l'hépatite murine) et des pathogènes souvent retrouvés dans les usines de transformation de la viande et l'ont testé sur de l'acier inoxydable, du PVC et des carreaux de céramique. Ils ont conclu que le biofilm protège les particules virales, permettant la propagation potentielle du virus parmi les employés de l'établissement. L'étude ne s'est pas concentrée sur la propagation potentielle du coronavirus aux consommateurs à partir des produits de l'installation, et la Food and Drug Administration et les Centers for Disease and Prevention affirment qu'il n'y a aucune preuve que les aliments ou les emballages alimentaires transmettent la COVID-19.

Rong Wang, un microbiologiste de recherche à l’ Agricultural Research Service de l'USDA, a mené plusieurs études sur les biofilms dans les usines de transformation et de conditionnement de viande. Dans un article publié dans Journal of Food Protection en janvier 2019, Wang décrit les facteurs affectant le transfert cellulaire du biofilm des surfaces de contact à la contamination du produit.

«Une meilleure compréhension de ces événements aiderait l'industrie à améliorer les stratégies pour prévenir la contamination et améliorer la sécurité sanitaire de la viande», selon le résumé de l’article, «Biofilms and Meat Safety: A Mini-Review».

Sterilex s'attaque aux questions du biofilm

Sterilex, qui propose aux fabricants d'aliments et de boissons des produits qui détectent et détruisent les biofilms et les pathogènes qu'ils protègent, a passé une décennie à travailler avec l'Environmental Protection Agency (EPA) sur les méthodes d’essai et la recherche sur les biofilms, selon Lise Duran, vice-présidente de la recherche, le développement et la technologie chez Sterilex. Voir la photo fournie par Sterilex en haut de l'article. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

En 1999, Sterilex a reçu l'approbation de l'EPA avec un étiquetage alléguant que ses produits éliminent le biofilm pour les micro-organismes en santé publique, a dit Duran.

Bien que l'on en sache beaucoup plus sur le biofilm depuis que la société a été constituée, Duran a dit que la poursuite de la recherche est vitale. Différents environnements affectent les biofilms, et «il se passe beaucoup de choses dans un biofilm» qui fait qu’ils se comportent différemment dans divers environnements.

La plupart des recherches, a-t-elle dit, se concentrent sur les biofilms avec une seule espèce de pathogènes, mais les biofilms contiennent généralement plusieurs espèces de pathogènes.

«Il y a certainement eu beaucoup de recherche et de compréhension, mais tout n'est pas résolu», a-t-elle dit.

L'avenir de la détection des biofilms inclut la technologie des biocapteurs, et les chercheurs continuent de rechercher des moyens d'améliorer la capacité d'éliminer les biofilms en tant que problème de sécurité des aliments. «Que pouvez-vous faire pour améliorer la technologie afin qu'elle soit plus utile dans une variété d'environnements et d'applications ?» dit Duran.


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dimanche 7 novembre 2021

Les retenues d'eau en agriculture, un enjeu essentiel, mais pas pour des pseudo-écolos ...

Mise à jour du 8 novembre 2021Le blog-notes d’Olivier Masbou rapporte à propos des «Bassines : la manifestation dégénère»

Plus de 2 000 anti-bassines ont manifesté le 6 novembre, sur la commune de Mauzé-sur-le-Mignon, près de Niort. Ils répondaient à l’appel du collectif « Bassines non merci ! », de la Confédération paysanne, et du mouvement «Les Soulèvements de la terre». 500 agriculteurs étaient par ailleurs rassemblés sur le même territoire pour défendre le projet de construction des bassines dans la région. En fin de journée, les «anti» se sont dirigés vers une autre bassine, celle de Cramchaban en Charente-Maritime. «Des dégradations ont été commises sur les bâches. Elles ont été découpées puis incendiées» rapporte le site de Ouest-France (6 novembre). Dans un communiqué, cité par le quotidien, la préfecture des Deux-Sèvres indique «que les manifestants présents sur le secteur de Mauzé-sur-Le Mignon ont procédé à des actes violents sur les forces de l’ordre, afin de contourner les dispositifs mis en place, occasionnant trois blessés chez les gendarmes, avant de dégrader une retenue de substitution située dans la commune de Cranchaban». Le préfet des Deux-Sèvres «condamne ce recours unilatéral à la violence et souhaite un retour rapide au calme». «Je crois profondément au dialogue avec tous et au rôle des syndicats. Mais un leader syndical ne peut pas appeler ou justifier une action illégale ; ce n’est pas acceptable dans une démocratie, et ne le sera jamais. Soutien aux agriculteurs victimes et aux forces de l’ordre» a pour sa part écrit le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie sur son compte Twitter.

Mise à jour du 12 novembre 2021. On lira aussi cet article sur le blog Alerte EnvironnementLa bassine respectueuse de l’environnement rend chèvres les écolos des Deux-Sèvres.

Mise à jour du 19 novembre 2021On lira la tribune libre de Gil Rivière-Wekstein dans l'Opinion du 19 novembre 2021, «Le vandalisme néo-luddite de la Confédération paysanne». 

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Des nouvelles d'une spécialité française: les rappels de produits alimentaires

Le blog vous avait déjà entretenu de ce constat, en octobre, sur cette spécialité française et voici une photographie de la situation à un moment donné ...

Ainsi, la semaine du 1er au 7 novembre 2021, une semaine assez calme, a vu la publication de 39 rappels en France, selon les estimations de RappelConso, le site de nos autorités sanitaires, à l'exception notable du ministère de la Santé, qui n'a pas été convié à la création de ce site.

Les causes de ces rappels sont très classiques: oxyde d’éthylène, 12; Listeria monocytogenes, 7; pesticides autres que l’oxyde d’éthylène, 6; allergènes, 6; corps étrangers, 3; Salmonella, 2; métaux lourds, 1; E171, 1; Bacillus cereus, 1. Vous aurez certainement remarqué que l'oxyde d'éthylène ne représente plus que moins d'un tiers des causes des rappels.

Pendant la même période, au sein de l'Europe, on a vu 9 rappels au Danemark, 8 en Italie et en Belgique, 7 au Luxembourg, 4 en Allemagne et aux Pays-Bas, 2 en Irlande, 1 en Suisse et 0 rappel au Royaume-Uni.

Il faut bien entendu se garder de toute conclusion hâtive, mais on pourrait continuer avec une liste plus longue de pays européens et/ou une autre période plus longue de l’année 2021, on obtiendrait sensiblement un résultat similaire. Sans aucun doute, il faut le répéter, les rappels de produits alimentaires sont une spécialité française !

D’où une question simple, avec la même législation européenne, à l’exception de la Suisse et du Royaume-Uni, comment font tous ces pays pour faire mieux que nous ?

La réponse à cette question risque de vous donner des migraines... des nervous breakdown, comme on dit de nos jours.

Prenons en compte maintenant un autre paramètre utile, les notifications au RASFF de l'UE. Depuis le début de l'année 2021, en ce qui concerne les pays à l'origine des notifications, là aussi, curieusement, la France est en tête. 

Dans le détail cela donne, 223 notifications pour la France, 217 pour l’Allemagne, 203 pour les Pays-Bas, 148 pour la Belgique, 145 pour l’Italie, 96 pour le Royaume-Uni, 28 pour le Danemark, 18 pour la Suisse et 13 pour l’Irlande.

Décidément, cocorico, la France est souvent bien placée ...

Mise à jour du 8 novembre 2021. Selon la DGCCRF, au 5 novembre 2021, il y avait 13 897 produits alimentaires rappelés depuis octobre 2020 pour cause de présence d'oxyde déthylène. La situation était de 13 807 au 29 àctobre 2021.


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samedi 6 novembre 2021

Mais où va l'agriculture en France ?

 Je crois que tout est presque dit dans ce tweet,

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vendredi 5 novembre 2021

COVID-19: La pandémie est marquée par des décès prématurés et des années de vie perdues

«La pandémie est marquée par des décès prématurés et des années de vie perdues», source article de Marie Van Beusekom dans CIDRAP News.

Plus de 28 millions d'années de vie supplémentaires ont été perdues dans 31 pays à revenu élevé et intermédiaire supérieur, et 33 pays ont connu une baisse de l'espérance de vie, au milieu de la pandémie de COVID-19 en 2020, conclut une étude publié dans le BMJ.

Une équipe dirigée par des enquêteurs de l'Université d'Oxford a effectué une analyse chronologique des données sur les décès toutes causes confondues de la base de données sur la mortalité humaine de 2005 à 2020 afin d'estimer les années de vie perdues en excès et les changements d'espérance de vie associés à la pandémie dans 37 pays avec des données de décès.

Les diminutions de l'espérance de vie ont été estimées comme la différence entre l'espérance de vie attendue et observée à l'aide du modèle de Lee-Carter, et les années de vie perdues supplémentaires ont été estimées à l'aide de la différence entre les années de vie observées et attendues perdues à l'aide de la table de mortalité standard de l'Organisation mondiale de la santé. .

Les auteurs ont noté que les années de vie perdues avaient diminué chez les hommes et les femmes dans la plupart des pays, à l'exception du Canada, de la Grèce, de l'Écosse, de Taïwan et des États-Unis, de 2005 à 2019.

Plus d'hommes que de femmes sont morts prématurément

Tous les pays, à l'exception de la Nouvelle-Zélande, de Taïwan et de la Norvège, qui ont observé des gains d'espérance de vie en 2020, ont enregistré une baisse de l'espérance de vie chez les hommes et les femmes. Le Danemark, l'Islande et la Corée du Sud n'ont connu aucun changement dans l'espérance de vie.

Les baisses les plus marquées de l'espérance de vie ont été observées en Russie (hommes, -2,33; femmes: -2,14), aux États-Unis (hommes, -2,27; femmes, -1,61), en Bulgarie (hommes, -1,96; femmes, -1,37) , Lituanie (hommes, -1,83; femmes, -1,21), Chili (hommes, -1,64; femmes, -0,88) et Espagne (hommes, -1,35; femmes, -1,13).

Taïwan, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, l'Islande, le Danemark et la Corée du Sud étaient les seuls pays qui n'ont pas connu d'années de vie perdues en 2020. Les 31 pays restants ont observé plus de 222 millions d'années de vie perdues, soit 28,1 millions de plus que attendu (hommes, -17,3 millions; femmes, -10,8 millions).

Les années de vie les plus perdues pour 100 000 personnes ont été enregistrées en Bulgarie (hommes, -7 260; femmes, -3 730), en Russie (hommes, -7 020; femmes, -4 760), en Lituanie (hommes, -5 430; femmes, -2 640) , les États-Unis (hommes, -4 350; femmes, -2 430), la Pologne (hommes, -3 830; femmes, -1 830) et la Hongrie (hommes, -2 770; femmes, -1 920).

Les années de vie perdues en excès étaient relativement faibles chez les personnes de moins de 65 ans, sauf en Russie, en Bulgarie, en Lituanie et aux États-Unis, où les années de vie perdues en excès étaient supérieures à 2 000 pour 100 000 personnes. Le ratio d'années de vie perdues entre les personnes de moins de 65 ans et de plus de 65 ans était d'au moins 0,2 en Estonie, Canada, Écosse, États-Unis, Lituanie et Chili.

Plus d'années perdues que lors de l'épidémie de grippe de 2015

Les auteurs de l'étude ont noté que les données sur les décès toutes causes confondues sont de meilleures mesures de l'impact réel de la pandémie que les décès signalés par la COVID-19, car elles sont moins sensibles aux erreurs de codage, aux risques concurrents et aux éventuelles erreurs de classification dans la cause du décès; en tant que tels, ils facilitent les comparaisons entre les pays.

«Les années de vie perdues en excès associées à la pandémie de la COVID-19 en 2020 étaient plus de cinq fois plus élevées que celles associées à l'épidémie de grippe saisonnière en 2015», ont-ils écrit. «Nos résultats d'un YLL [years of life lost ou années de vie perdues] comparable ou inférieur aux attentes à Taïwan, Nouvelle-Zélande, Danemark, Islande, Norvège et Corée du Sud soulignent l'importance de politiques efficaces de suppression et d'élimination virales, y compris la santé publique ciblée et basée sur la population. interventions politiques.»

La quantification des effets des différentes interventions politiques sur la réduction des décès prématurés peut éclairer la création de futures politiques, ont déclaré les chercheurs.

«Comme de nombreux effets de la pandémie pourraient prendre plus de temps pour avoir un effet mesurable sur les vies humaines, une surveillance continue et opportune de l'excès de YLL aiderait à identifier les sources de surmortalité et d'excès de YLL dans les sous-groupes de population», ont-ils conclu.


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L'Europe de nouveau l’épicentre mondial de la COVID-19

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Source ECDC.

«L'Europe de nouveau l’épicentre mondial de la COVID-19», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

Dans une évaluation qui donne à réfléchir de la situation de la COVID-19 en Europe et en Asie centrale le 4 novembre, le chef du bureau régional européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les pays pourraient voir un autre demi-million de décès d'ici février et que 43 pays pourraient faire face à une pression extrême sur lits d'hôpitaux.


Les hospitalisations ont doublé la semaine dernière
Hans Henri Kluge a déclaré que les modes de transmission de la région sont une grave préoccupation, les cas approchant à nouveau des niveaux records alimentés par le variant Delta (B1617.2) plus transmissible. Au cours des derniers mois, les cas de la région ont augmenté de 55%.

Tous les groupes d'âge sont désormais balayés par l’épidémie, avec une augmentation inquiétante des groupes plus âgés qui est en cours depuis fin septembre, a déclaré Kluge, ajoutant que 67% des décès surviennent chez les 65 ans et plus. Il a également ajouté que les taux d'admission à l'hôpital ont doublé au cours de la semaine dernière.

Kluge a attribué cette augmentation à deux facteurs : une couverture vaccinale insuffisante et un assouplissement des mesures liées à la COVID-19. Malgré des cas records, les décès sont la moitié de ce qu'ils étaient lors des pics précédents, ce qui montre les avantages vitaux de la vaccination et les efforts massifs des autorités sanitaires. Cependant, les pays européens varient considérablement en termes de couverture vaccinale.

«Là où la vaccination est faible - dans de nombreux pays des pays baltes, d'Europe centrale et orientale et des Balkans - les taux d'admission à l'hôpital sont élevés», a-t-il déclaré, exhortant les responsables des pays à s'attaquer aux problèmes de prestation de services et au manque de confiance chez certains groupes.

En ce qui concerne les autres mesures liées à la COVID-19, Kluge a déclaré qu'il était encouragé par le fait qu'au cours des 2 dernières semaines, 23 pays ont resserré leurs mesures. Cependant, il s'est dit préoccupé par le fait que 7 ont assoupli leurs mesures.

Il a souligné que les mesures préventives permettent aux gens de continuer leur vie. «En d'autres termes, le meilleur moyen d'éviter le confinement – qui est un dernier recours absolu – est d'appliquer de telles mesures et de maintenir la transmission de la COVID-19 à un niveau bas.»

Autres nouvelles mondiales

Le Royaume-Uni est devenu aujourd'hui le premier pays à approuver le molnupiravir, le premier médicament oral pour le traitement de la COVID-19, pour une utilisation d'urgence. Dans un communiqué, l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) a déclaré qu'elle autorisait le médicament, développé par Merck et Ridgeback Biotherapeutics, pour une utilisation chez les personnes atteintes de COVID léger à modéré et d'au moins un facteur de risque, tel que l'obésité, chez les plus de 60 ans, ayant un diabète ou d’une maladie cardiaque. La MHRA a déclaré que les responsables n'avaient pas encore finalisé les plans pour déployer le médicament, mais a déclaré qu'il serait utilisé dans le cadre d'une étude nationale dès que possible.

L'Allemagne a signalé le 4 novembre un record quotidien de cas de COVID-19, bien que le total ait probablement été affecté par un jour férié du 1er novembre, selon Reuters. L'augmentation du nombre de cas dans le pays survient alors que les ministres de la Santé des États sont sur le point de se réunir.

Le total mondial atteint le 4 novembre 248 466 545 cas, ainsi que 5 027 473 décès, selon le tableau de bord en ligne de Johns Hopkins.


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Les guides de bonnes pratiques d'hygiène, une spécialité française ?

Le minsitère de l’agriculture et de l’alimentation a publié le 22 octobre 2021 une liste des guides de bonnes pratiques d'hygiène (BPH) accessibles en ligne en accès libre. 

Il y a ainsi 26 guides de BPH qui sont tous à différents degrés un peu dépassés …

En effet, un avis de l’Anses du 30 juillet 2018 relatif à l’actualisation des lignes directrices pour l’évaluation des guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) rend caduque la plupart de ces guides de BPH.

De même, cette liste des guides de BPH rend aussi caduque la note d’information à l’usage des professionnels de novembre 2015 sur les guides de pratiques d’hygiène, véritable parcours du combattant, que beaucoup ont tenté mais n’ont jamais réussi. En effet, l’Anses ne valide désormais que l’analyse des dangers dans ces guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) et rend ainsi caduque cette note d’information.

Par ailleurs l’Anses a publié 34 fiches de dangers biologiques transmissibles par les aliments, afin d'aider les professionnels de la filière agroalimentaire à maîtriser la sécurité sanitaire et à rédiger des guides de bonnes pratiques d'hygiène. L'Anses met à leur disposition des fiches de description des dangers biologiques transmissibles par les aliments.

Enfin, l’Anses a publié 14 fiches outils : aide à la construction de guides de bonnes pratiques professionnelles. Les fiches outils sont destinées aux professionnels de la filière agroalimentaire. Elles proposent des informations précises pour aider les rédacteurs de guides de bonnes pratiques d'hygiène.

Pour compliquer un peu les choses, un ami et ancien expert de ces questions, me signalait la publication le 24 septembre 2021 par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation d’un guide de BPH bien fait (ça arrive !) concernant la Mise en place d'un plan de maîtrise sanitaire en restauration collective : un guide pour les petits établissements.

En fait, si on lit bien le langage de ce ministère, ce guide n’en est pas un !

Sans prétendre à l'appellation de Guide des bonnes pratiques d’hygiène (GBPH), ce guide présente successivement les bonnes pratiques d'hygiène puis de fabrication attendues dans ces petits établissements et propose parfois de limiter le degré de liberté de l’exploitant plus strictement que ce que la réglementation permet afin d'assurer un haut niveau de sécurité sanitaire des aliments, compte-tenu des moyens limités de ces établissements. 

Comprenne qui pourra !

Last but not the least, il existe enfin au sein de ce ministère de l’agriculture et de l’alimentation, décidément bien encombré, une liste des guides français en cours de validation (avril 2016). 58 guides de BPH en tout et pas de mise à jour depuis …

Une mention spéciale dans ces guides doit être attribuée au guide de BPH de la restauration rapide. Dans un article de décembre 2019, je vous avais narré les principaux avatars rencontrés avec la publication de ce guide, depuis 2017, et dans une mise à jour du 28 août 2021, le chemin de croix se poursuivait toujours, la finalisation du guide de BPH était toujours en cours avec la DGCCRF …


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