Un nouvel article décrit une étude sur la transmission de la résistance aux antimicrobiens (RAM) chez les blattes, avec des implications pour la transmission de la RAM chez l'homme. L'étude a été publiée dans mSystems, une revue de l'American Society for Microbiology.
La RAM représente une menace sérieuse pour la santé des humains et des autres animaux. Avec de moins en moins de médicaments efficaces contre certains agents pathogènes microbiens, les infections sont devenues de plus en plus difficiles à traiter. La modélisation théorique a été utilisée pour explorer la propagation de la RAM à travers le microbiome de l’intestin symbiotique ou non pathogène des animaux. La présente étude représente une étude du monde réel.
Les insectes grégaires, tels que les blattes, permettent de mettre en place un système expérimental simple et facile à entretenir pour tester la transmission microbienne de la RAM. De nombreuses espèces de blattes vivent en groupes denses et ont des contacts fréquents, parallèlement aux humains vivant en milieu urbain. Les chercheurs ont ajouté la tétracycline au régime alimentaire d’une population de blattes socialement interactives. Les tétracyclines sont une classe d'antibiotiques qui traitent plusieurs types d'infections bactériennes. Ils ont observé une augmentation de l’abondance des gènes de résistance à la tétracycline dans leurs microbiomes intestinaux.
Les chercheurs de l’Université technique du Danemark ont ensuite permis à une population de blattes non traitées de se mélanger à celles traitées à la tétracycline. Après interaction avec les blattes traitées, celles non traitées présentaient également une résistance élevée à la tétracycline, tout comme le substrat du sol dans l'habitat abritant les blattes. Les niveaux de résistance à la tétracycline dépendaient de l’étendue et de la fréquence des interactions entre les populations de blattes traitées et non traitées.
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