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mardi 17 mars 2020

Mise à jour par l'Anses de la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp

L’Anses rapporte :
Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative illustre pleinement le rôle de l’eau comme véhicule potentiel d’un grand nombre de micro-organismes pathogènes pour l’Homme et en particulier de la forme de résistance de ce parasite unicellulaire. Cette épidémie de cryptosporidiose rappelle toute l’importance à accorder à la prévention primaire illustrée notamment par les travaux de l’Agence portant sur la question des eaux utilisées en industrie agroalimentaire et l’approche à adopter en termes d’analyses des dangers spécifiquement liés au réseau d’eau destinée à la consommation humaine dans un site agroalimentaire.

Il est vrai qu'il y a eu « Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative », et dont on ne sait plus grand chose depuis le dernier communiqué de l’ARS PACA du 14 janvier.

Le dernier bilan faisait état de 155 personnes atteintes de cryptosporidiose. Le blog vous avait entretenu de cette contamination dans plusieurs articles (12) dont un article du 28 janvier, « Les suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes, c'est du Pagnol ! »

Pour l’Anses,
Suite à l’expertise collective, la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp. a été mise à jour.

Voies de transmission
L'origine de la contamination est fécale à partir d'un hôte infecté. La transmission peut se faire par l'ingestion d'oocystes (directement infectants après leur émission) ou par contact avec des hôtes infectés. Le personnel médical et paramédical, les éleveurs, les vétérinaires sont particulièrement exposés à ce parasite. L’eau est le principal véhicule de la contamination, mais les oocystes peuvent aussi être disséminés par les oiseaux, les coquillages filtreurs, les insectes (mouches), le matériel d'élevage souillé (blouses, bottes). La part respective des différentes sources ou modalités de contamination (interhumaine, alimentaire, environnementale) n’est pas connue. Les voyages dans des pays à faible niveau d’hygiène peuvent être considérés comme un facteur de risque de contracter une cryptosporidiose.

Il s’en suit des recommandations :

Recommandations pour la production primaire
- Renforcer les mesures d’hygiène au contact de sujets ou d’animaux malades (port de gants, etc.). Éviter les contacts entre ruminants nouveau-nés et animaux malades. Apporter une information sur la cryptosporidiose et sa prévention aux personnels concernés.

- Les productions de fruits et légumes en culture irriguée par aspersion et la conchyliculture devraient faire l’objet d’une attention particulière. Le danger Cryptosporidium devrait être pris en compte dans les études de profil de vulnérabilité des zones conchylicoles pour prévenir la contamination de ces eaux. Il devrait également être pris en considération lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque.

Recommandations aux opérateurs
- Cryptosporidium devrait être pris en compte dans l’analyse des dangers par les opérateurs concernés par les aliments qui sont immergés ou irrigués par aspersion par de l’eau potentiellement contaminée. Des mesures de maîtrise appropriées devraient être prises en conséquence.

- Ce danger devrait être pris en compte lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque. Le personnel de cuisine ou toute personne amenée à manipuler des aliments, surtout ceux destinés à être consommés crus ou peu cuits, devrait être sensibilisé sur le risque féco-oral et le respect des mesures d’hygiène strictes (lavage soigneux des mains).

Recommandations aux consommateurs
- Respecter les règles d'hygiène domestique concernant notamment : le lavage soigneux des mains en sortant des toilettes, après avoir changé une couche et après contact avec des animaux et leurs déjections, et le lavage soigneux des ustensiles de cuisine et des plans de travail, en particulier avant de manipuler des aliments.

- Laver soigneusement les aliments pouvant être souillés par des oocystes de Cryptosporidium : salades, radis, carottes, fraises, etc. Cuire les aliments si les conditions de lavage ne peuvent pas être appliquées par manque d’eau destinée à la consommation humaine.
- Autres recommandations importantes, notamment pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, et dans les pays à faible niveau d’hygiène : ne pas boire d’eau de surface non traitée ou d’eau provenant d’un puits ou d’une source non contrôlés ; éviter la consommation de jus de fruits frais non pasteurisés, de glace dont la provenance ou les modalités de préparation ne sont pas sûres, ou encore de coquillages crus, s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée ou contrôlée. - Éviter le contact avec des selles et avec des animaux infectés (visites de fermes, etc.

mardi 28 janvier 2020

Les suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes, c'est du Pagnol !


J'avais laissé avec l'article sur cette situation à la date du 24 décembre mais en promettant  d'y ajoutant quelques mises à jour ou compléments …

Ainsi la société Hydropolis a communiqué le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.
L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.
Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.

·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Lu sur le site de 20 minutes.fr du 21 janvier « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »
Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier - en fait, il y a eu 155 cas -aa), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.

On apprend désormais par France bleu du 27 janvier, « Cryptosporidiose : l'eau du Foulon imbuvable jusqu'en avril ».

Cet article est intéressant car tout le monde se renvoi la patate chaude, je pense que l'on pourrait en faire un roman de Pagnol situé dans les Alpes-Maritimes ...
L'eau du Foulon, qui alimente Grasse et neuf communes environnantes, ne sera pas désinfectée avant le mois d'avril. Une usine de traitement aux rayons ultra-violets va être installée. Les travaux commencent ce mardi.
L'eau de Grasse et de certaines communes restera non potable d'ici là. Depuis la contamination, une partie des foyers a été raccordée à une autre source d'eau potable mais 50 000 foyers ne peuvent toujours pas boire l'eau du robinet

jeudi 26 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : Nouveau point de la situation au 24 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Après un communiqué de l’ARS PACA le 2122 et 29 novembre et le 18 décembre, voici un nouveau communiqué le 24 décembre concernant la situation de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.

Le nombre de personnes atteintes de cryptosporidiose est identique à celui indiqué dans le communiqué du 18 décembre 2019.
Plusieurs communes ou quartiers ne sont plus concernées par les mesures de précautions. Il s’agit de :
  • Mouans Sartoux ;
  • Valbonne (sauf le secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire) ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
  • Grasse (secteur Plascassier et hôpital Clavary)
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de leur d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.

Tous les résultats sont revenus négatifs.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur proposition de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup (toute la ville) ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse (sauf les secteurs Plascassier et hôpital Clavary);
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrettes sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne (secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire).
En effet, selon Hydropolis,
Le nettoyage du secteur de Sophia Antipolis – Garbejaïre et Haut-Sartoux, n’a pas pu être achevé comme prévu le vendredi 20 décembre suite au bulletin de vigilance orange pluie et inondation émis par Météo France ce même jour. Il est en cours de finalisation pour que de nouvelles analyses puissent être effectuées au plus vite. A l’issue, de nouveaux prélèvements seront effectués afin de demander l’exclusion de l’arrêté préfectoral de l’ensemble de la commune de Valbonne Sophia Antipolis. Pour l’instant, les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur sur ce secteur.

Selon l’ARS PACA, « Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins. »

Complément du 8 janvier 2020. La société Hydropolis communique le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.

L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.

Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.



·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Complément du 22 janvier 2020. A lire sur le site de 20 minutes.fr, « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »

Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

 Complément du 26 janvier 2020. Selon Nice-Matin du 24 janvier 2020,
Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.
En fait, il y a eu 155 cas ...

jeudi 19 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : 155 cas confirmés au 18 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après un décompte de 110 personnes concernées fin novembre, puis un autre de 149 cas confirmés au 10 décembre, voici les nouvelles informations à retenir du communiqué de l’ARS PACA du 18 décembre 2019 :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux cas diminue du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
La commune de Roquefort les Pins n’est plus concernée par les mesures de précautions. En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever la mesure : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur propositions de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse ;
  • Mouans Sartoux (à l’exception des abonnés Sicasil du sud de la commune coté Mougins, le quartier plan Sarrain et le parc d’activités communal de l’argile) ;
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrette sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins.

A noter qu’Hydropolis, qui jusqu’à présent informait ‘rapidement’ de la situation via son site Internet, n’a pas encore diffusé le dernier communiqué de l’ARS PACA ... 

jeudi 12 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : 149 cas confirmés au 10 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Suite aux précédents articles parus sur le blog (1 et 2), le site Internet de 20 minutes du 11 décembre 2019 et un communiqué de l’ARS (proposé par le site de la société Hydropolis) du 10 décembre rapportent les faits suivants :
Une épidémie de cryptosporidiose touche les Alpes-Maritimes depuis la mi-novembre, avec 149 cas confirmés au 10 décembre 2019.
Pour protéger les Azuréens de cette infection intestinale due à un parasite, la préfecture vient de prendre un arrêté « réglementant la consommation de l’eau du robinet ».
Le parasite a été identifié dans certains réservoirs et canalisations et un plan de purge a été lancé par les gestionnaires de l’eau sur les communes concernées.
Et même si « le nombre de nouveaux cas diminue du fait du respect des recommandations d’usage de l’eau », indique l’Agence régionale de santé, la source de cette infection due à un parasite n’est toujours pas endiguée.

La préfecture des Alpes-Maritimes a donc décidé de prendre un arrêté « réglementant la consommation de l’eau du robinet » dans onze communes du département (Grasse, Bar-sur-Loup, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon, Mouans-Sartoux, Mougins, Roquefort-les-Pins, Le Rouret, Tourrette-sur-Loup, Valbonne et Villeneuve-Loubet), a-t-elle annoncé.

L’arrêté « interdit d’utiliser l’eau délivrée par les réseaux présentant un risque de contamination par le parasite du genre cryptosporidium sans ébullition préalable de deux minutes pour la consommation humaine et pour l’hygiène bucco-dentaire ».

« Les services de l’Etat recommandent également « de n’utiliser que de l’eau en bouteille pour la préparation des biberons et l’alimentation des personnes immunodéprimées ».

Les élus du Conseil Municipal conviés jeudi 28 novembre à 17h pour un point d’étape ont pu comprendre que les décisions sont prises par l’ARS en pleine responsabilité à la lumière de 2 critères (la courbe épidémiologique et les analyses quotidiennes de l’eau). Les délais entre les prélèvements et les résultats prennent en moyenne une dizaine de jours – ce qui explique un décalage dans la communication et une prudence dans l’annonce des résultats.
Ainsi, ce qui peut s’apparenter à un manque de transparence n’est autre que l’analyse scientifique et responsable de l’ARS. 
...le Centre Hospitalier de Grasse rapporte 18 cas enregistrés dont 6 hospitalisations depuis le début de l’épisode.

Il n’y a, bien entendu, pas un manque de transparence, mais dès lors, comment se fait-il que l’on est accès au communiqué de l’ARS du 10 décembre sur le site de la société Hydropolis, et non pas sur site de l’ARS PACA ?

Le 12 décembre 2019, à l'heure où j'écris ces lignes, toujours de communiqué mis à jour par l'ARS ...

Un plan de purge établi par les gestionnaires de l’eau sur les communes concernées a démarré. À Grasse, « les équipes régionales de Suez avec un important renfort national sont fortement mobilisées sur le terrain chaque jour pour respecter la programmation et achever le nettoyage des réseaux le 20 décembre », indique la municipalité.

samedi 7 décembre 2019

Cryptosporidium dans les Alpes Maritimes : Des résultats négatifs dans l'eau d'approvisionnement signifient-ils pour autant une absence de contamination ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Selon Nice Matin du 6 décembre 2019, « La présence du cryptosporidium (causant la cryptosporidiose) dans l’alimentation d’eau provenant du Canal du Foulon occupe les esprits depuis plusieurs jours. Après la découvert du parasite au Bar-sur-Loup, le 30 novembre, la société Hydropolis s'est chargée du nettoyage du réseau. »

Le blog avait écrit un article sur le sujet ici et ici.

Selon l’ARS PACA du 26 novembre 2019, « 110 personnes ont été diagnostiquées de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes. »

Depuis le Jeudi 22 novembre 2019, la présence supposée d'un parasite Cryptosporidiose dans l'alimentation d'eau provenant du Canal du Foulon occupe tous les acteurs de l'eau sur les 9 communes desservies par ce syndicat (Grasse, Valbonne SOPHIA ANTIPOLIS, Châteauneuf, Le Bar sur Loup, Le Rouret, Opio, Roquefort les Pins, Mouans-Sartoux et Gourdon) ainsi que des communes ayant des quartiers alimentés par ces communes (Tourrettes sur Loup, Villeneuve, Mougins). Il en a résulté des recommandations émises par l'ARS (Agence Régionale de Santé, seule autorité compétente en la matière avec la Sous-Préfecture de Grasse) sur la consommation de cette eau.
Suite à la découverte la semaine dernière de ce parasite au niveau du réservoir de la Sarrée au Bar-sur-Loup, les services d'HYDROPOLIS ont effectué le nettoyage de la station de relevage et du réservoir. La purge du réseau de la zone d'activités de la Sarrée s'achève le 06 décembre. Des prélèvements ont été effectués et les résultats nous parviendront semaine prochaine.
Nous vous rappelons que les autres résultats sur la commune du Bar-sur-Loup se sont avérés être négatifs.
Pour la commune de Valbonne, nous avons effectué une campagne similaire comme préconisé par l'ARS pour les secteurs lycée Simone Veil, Darbousson, Bruguet, rue Joseph Bermond (centre ancien), route du parc et route des dolines.
Les résultats nous sont parvenus. Ils sont tous négatifs.
Ces résultats ont été communiqués au Syndicat de production du FOULON et à l'ARS pour analyser les conséquences pour les usagers de ces communes.
En parallèle, notre plan de purge a été transmis au Syndicat de production du FOULON qui coordonne les opérations avec les autres délégataires sur les autres communes.
La date de levée de ces recommandations sera décidée par l'ARS, en fonction de ces résultats et les usagers seront prévenus par leur délégataires et communes. Mais toute notre équipe et les services concernés dans les collectivités impactées sont d'ores et déjà mobilisées sur ce sujet.
Nous rappelons les recommandations initiales de l'ARS, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées, de continuer à :
* Consommer de l'eau embouteillée ou de faire bouillir l'eau du robinet pendant 2 minutes avant de la consommer ou de l'utiliser pour la préparation des aliments ;

* Préparer les biberons avec de l'eau embouteillée ;

* Se laver les mains régulièrement avec une solution hydro-alcoolique suivie de séchage, pour éviter la transmission du parasite.
L'eau du robinet peut toujours être utilisée pour la cuisson des aliments, la douche, les usages ménagers (vaisselle, linge...).

Commentaires
  • La phrase « La présence suposée d’un parasite dans l’alimentation en eau » a dû être apprécié par les 110 personnes malades ...
  • Il n’existe pas de ‘parasite Cryptosporidiose’, Cryptosporidiose est le nom de la maladie liée à Cryptosporidium
  • Les résultats négatifs ne signifient pas qu’il n’y pas de contamination par Cryptosporidium, il y a sans doute des biofilms tenaces de Cryptosporidium bien décrits dans la littérature scientifique …

vendredi 29 novembre 2019

110 personnes contaminées par Cryptosporidium dans les Alpes-Maritimes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Nouveau communiqué de l’ARS PACA du 29 novembre 2019 à propos de « Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés dans l’ouest des Alpes-Maritimes. »

A noter que pour avoir accès à ce communiqué, il faut passer par Twitter ... ce doit être le progrès ...

Quelles sont les nouvelles informations à retenir ?
Les communes concernées par les mesures de précaution :Bar-sur-Loup, Mouans-Sartoux, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon (le Pont du Loup), Grasse, Le Rouret, Opio, Valbonne, Villeneuve Loubet (le Val d’Azur).
  • 110 personnes ont été diagnostiquées de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes.
Tous les deux ou trois jours, le laboratoire Bioesterel adresse, à l’ARS Paca et Santé Publique France, les résultats positifs de cryptosporidiose. Ce qui explique l’évolution ponctuelle des cas.
Pour mémoire dans le précédent communiqué du 22 novembre, « Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés, depuis le 7 octobre, dans l’ouest des Alpes-Maritimes », il n’était pas fait état du nombre de personnes malades ou diagnostiquées …
  • La commune de Roquefort-les-Pins n’est plus concernée par les mesures de précaution : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement (à l’exception de quelques usagers, prévenus individuellement).
Véolia a effectué une purge du réseau et a dévié son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon. Après la purge, les prélèvements ont été analysés afin de lever la mesure.
  • Pour supprimer la contamination, des purges des réseaux et des contrôles complémentaires vont donc être effectués dans les autres communes.
Les recommandations d’usage pourront être levées lorsque : les contrôles sanitaires de l’eau réalisés après les purges seront conformes et que l’enquête épidémiologique aura montré une absence de nouveaux cas.
  • A ce jour, plus de 30 analyses d’eau ont été effectuées par l’ARS Paca : elles n’ont pas révélé de présence de Cryptosporidium.
Les mesures de précaution à respecter sont identiques à celles émises dans l’article précédent ici.

Complément du 1er décembre 2019Cryptosporidium (Suède, automne 2019)
L'épidémie de cryptosporidiose se poursuit, mais le nombre de cas signalés a ralenti. En octobre et novembre, plus de 300 cas de cryptosporidiose ont été rapportés en Suède.
A noter que les informations fournies par Folkhälsomyndigheten sont bien plus détaillées qu'en France ...

Complément du 6 décembre 2010


Dans un article, « Show me the science, Quand et comment utiliser un désinfectant pour les mains en ville ? », voici des recommandations du CDC :

Les désinfectants pour les mains à base d’alcool peuvent rapidement réduire le nombre de microbes sur les mains dans certaines situations, mais ils ne permettent pas d’éliminer tous les types de germes.

Pourquoi?
Le savon et l'eau sont plus efficaces que les désinfectants pour les mains pour éliminer certains types de germes, tels que Cryptosporidium, norovirus et Clostridium difficile. Bien que les désinfectants pour les mains à base d’alcool puissent inactiver très efficacement de nombreux types de microbes lorsqu’ils sont utilisés correctement, il est possible que les utilisateurs n’utilisent pas un volume de désinfectant assez important ou l’essuient avant qu’il ait séché.

Si vous ne disposez ni d’eau ni de savon, utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant au moins 60% d’alcool.
Pourquoi ?



De nombreuses études ont montré que les désinfectants avec une concentration en alcool comprise entre 60 et 95% sont plus efficaces pour tuer les germes que ceux avec une concentration en alcool inférieure ou les désinfectants pour les mains sans alcool. Les désinfectants pour les mains sans alcool à 60-95% 1) nz peuvent pas bien fonctionner contre de nombreux types de germes; et 2) réduisent simplement la croissance des germes plutôt que de les tuer sur le coup.