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mardi 19 décembre 2023

France : Démonstration de la nécessité des retenues d'eau et de la stupidité des écologistes

mardi 14 novembre 2023

Et si l'on parlait des bassines ...

lundi 11 septembre 2023

La Coopérative de l'eau des Deux-Sèvres dénonce de nouvelles dégradations

lundi 21 août 2023

Les problèmes à l'approche des JO 2024 de Paris sont toujours la qualité de l'eau de la Seine et les rats

Les problèmes à l'approche des JO2024 de Paris sont la qualité de l'eau de la Seine et les rats  ...., écoutez ce reportage ...
Complément

samedi 19 août 2023

Convoi de l'eau, bienvenue en absurdisthan !

Pour mémoire,

Le tribunal administratif de Poitiers a validé mardi 11 avril la construction de chacune des 16 retenues d'eau pour l'irrigation agricole sur le bassin de la Sèvre Niortaise, indique France Bleu Poitou. Sept ouvrages sur 16 avaient déjà été validés en mai 2021, permettant le début des travaux, notamment sur les bassines de Mauzé-sur-le-Mignon et de Sainte-Soline, théâtre de manifestations parfois violentes ces dernières années. Au total, ces retenues doivent permettre de stocker plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d'eau. L’État accueille avec satisfaction le jugement rendu par le Tribunal administratif de Poitiers en ce qu'il procède au rejet des trois recours exercés à l'encontre de l'autorisation environnementale délivrée à la Société coopérative anonyme de l'eau des Deux-Sèvres pour l'exploitation de 16 réserves de substitution. La légalité de cette autorisation n'a donc pas été remise en cause par le Tribunal.

Et pourtant,

Benoît Biteau, agronome-paysan et député européen au sein du groupe Les Verts, participera au «Convoi de l’eau», une nouvelle mobilisation contre les bassines entre Sainte-Soline et Orléans. Il appelle sur franceinfo vendredi 19 août à «rouvrir ce débat» et entendre les scientifiques et les citoyens.

Bienvenue en Absurdisthan !

lundi 7 août 2023

Voici comment faire de la pédagogie autour de l’irrigation et de la gestion de l'eau

samedi 5 août 2023

De l'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale

«Utilisation de l'eau dans la production primaire végétale», source circulaire de l’AFSCA du 01/08/2023 (9 pages).

Cette circulaire propose des lignes directrices pour aider les agriculteurs à respecter les règles d'hygiène en matière d'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale.

But

Le règlement (CE) n°852/2004 (hygiène des denrées alimentaires) et le règlement (CE) n°183/2005 (hygiène des aliments pour animaux) imposent des exigences en matière d'utilisation de l'eau dans les produits primaires. Dans les denrées alimentaires, il convient d'utiliser de l'eau potable ou de l'eau propre si nécessaire pour éviter la contamination. Dans les aliments pour animaux, il convient d'utiliser de l'eau propre si nécessaire pour éviter une contamination dangereuse. Cette circulaire propose des lignes directrices pour aider les agriculteurs à respecter les règles d'hygiène en matière d'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale.

Champ d’application

La présente circulaire s'applique à l'utilisation de l'eau durant la culture et la récolte, ainsi que pendant la préparation, sur le lieu de production, des produits végétaux destinés à l'alimentation humaine et animale (par exemple, le lavage des produits frais). L’eau utilisée pour abreuver les animaux ou dans les aliments pour animaux ne relève pas du champ d’application de la présente circulaire.

Analyse des risques

L'évaluation des risques dépend du type de culture, de la provenance de l'eau, de la saison ou des risques. Les échantillons sont prélevés sur le lieu d'utilisation, de préférence pendant les mois d'été ou par temps chaud. Si l'évaluation des risques ou les analyses de l'eau l'exigent, des mesures adéquates sont prises (remplacement ou désinfection de l'eau utilisée, etc.) pour éviter la contamination du produit. Les lignes directrices de la Commission européenne utilisent le schéma suivant :
1. Identifier les activités de l'exploitation pour lesquelles de l'eau est utilisée ;
2. Identifier les types d'eau que l'entreprise peut utiliser ;
3. Évaluer si l'utilisation de l'eau peut entraîner une contamination des légumes, des fruits ou des aliments pour animaux ;
4. Avant toute utilisation, contrôler la qualité de la source d’eau ;
5. Contrôler la qualité de l'eau pendant l'utilisation (pendant la saison de croissance).

Les agriculteurs peuvent s’aider de l'arbre décisionnel proposé dans la circulaire pour déterminer le nombre d'analyses.

Lors d'événements exceptionnels tels que sécheresse, inondations, débordement du stockage de fumier, pollution temporaire ou périodique, fortes pluies... des échantillons supplémentaires doivent être analysés afin de garantir la sûreté de l'eau.

Une annexe propose des exemples de cultures destinées à être consommées par l'homme crues et non transformées.

Sur ce sujet de l’eau, on lira de l’Anses, «Réutiliser les eaux non potables : quelles solutions possibles ? quels risques sanitaires ?»

Face à la raréfaction de la ressource en eau, les pratiques de réutilisation d’eaux usées ou de pluie font l’objet d’un intérêt croissant pour l’irrigation de cultures ou des espaces verts, l’arrosage, le lavage des sols et des voitures ou encore l’alimentation des chasses d’eau. Toutefois, ces eaux peuvent contenir divers micro-organismes pathogènes et des substances chimiques organiques et minérales parfois toxiques. Explications.

mercredi 2 août 2023

Eté pluvieux : Plébiscite pour les bassines ?

vendredi 28 avril 2023

Combien de temps doit durer la douche parfaite pour le climat ?

Lettre à ceux qui veulent nous apprendre à manger, à nous laver, à nous déplacer, à nous éclairer, à penser… [par J.-P. Pelras]. Source l’agri du 25 mars 2023.

«Combien de temps doit durer la douche parfaite pour le climat ?» Nous sommes samedi matin et je vois passer cette question, publiée par le Huffington Post sur le fil des actualités qui nous incitent, de façon plus ou moins subliminale, à adapter notre modus vivendi. Et c’est Florence Clément, responsable de l’information pour le grand public à l’ADEME, qui répond : «On dit aux gens de prendre une douche sans dépasser le temps d’une chanson». Autrement dit quelques gouttes si l’on écoute «You Suffer» du groupe Napalm Death pendant 1,316 secondes ou quelques millions de mètres cubes pendant 639 ans si l’on choisit «As low as possible» de John Cage, partition de huit pages où il faut attendre des mois pour passer d’une note à l’autre. Nonobstant cette amplitude musicale, je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, tous ces petits conseils commencent à m’emmerder.

Tout, absolument tout ce que l’on nous raconte est destiné à nous faire culpabiliser, à nous infantiliser. Le maçon qui quitte la poussière d’un chantier, l’agriculteur qui vient de faucher ou celui qui sort de sa serre en plein été, le boulanger qui termine sa nuit dans la chaleur du fournil, l’infirmière qui vient de panser les plaies ou le mécano qui a passé sa journée dans le cambouis ont-ils vraiment envie de se demander «combien de temps doit durer la douche parfaite pour le climat ?».

Non, pas plus qu’ils n’ont (pour la plupart d’entre eux) envie de savoir s’ils doivent tondre leur pelouse ou pas, s’ils doivent éteindre la lumière, privilégier les steaks végétaux à la viande grillée sur un barbecue, essayer la farine d’insecte, utiliser davantage son vélo, laisser la bagnole au garage, préférer la paresse aux embouteillages, mettre un couvercle sur la casserole, boire dans une gourde, acheter des frusques d’occasion, fabriquer ses produits ménagers, composter, économiser, trier, recycler, s’adapter, obtempérer et consommer. Oui, au bout du compte, consommer autre chose et, si possible, ce que les nouveaux marchands de raisonnement veulent nous fourguer.

Car c’est ce que nous devons comprendre entre deux spots météos où la gentille présentatrice nous explique comment protéger la couche d’ozone alors que, dans la seconde suivante, la même chaine de télévision nous incite à prendre l’aéroplane pour aller nous changer les idées à l’autre bout d’une planète dangereusement menacée.

Idem pour ces émissions anxiogènes où l’on nous impute la responsabilité des inondations, des pollutions et des sécheresses, entre deux spots publicitaires vantant les mérites du dernier cabriolet, les supers promos de l’hypermarché, la banque et ses taux d’intérêt, le téléphone qu’il faut absolument acheter si l’on ne veut pas passer pour un demeuré, la basket cousue/collée en Corée, le burger «koncépasouiléfabriqué», le bouquin écolo édité dans du bois d’arbre sacrifié ou le maquillage préféré de quelque mater dolorosa, préposée aux frasques du tapis rouge et du prêt à porter, toujours prompte à nous dire avec quoi nous ne devons surtout pas nous nourrir, nous déplacer ou nous habiller.

Cette débauche de conseils, parfois puérils, désormais dispensés des bancs de la maternelle aux amphis d’université, répétés à longueur de journée sur tout ce que nous voyons et derrière tout ce que nous écoutons, conditionne insidieusement notre quotidien et notre façon de penser. L’écologie est devenue une mode à laquelle il faut souscrire si l’on ne veut pas être ostracisé, désigné, accusé. Ou comment le type qui roule en C15 (Citroën, utilitaire méconnu de ceux qui n’ont jamais mis les pieds sur terre) doit être sanctionné ou interdit de circuler, alors que le citadin équipé d’un véhicule hybride japonais dûment sponsorisé doit être subventionné, remercié, encouragé, glorifié, considéré comme étant indispensable au bon fonctionnement de nos petites sociétés. Ces petites sociétés, contraintes et calibrées condamnées à avancer dans la «sobriété». Tristes, obéissantes, dépendantes, résilientes, resignées, emmerdées !

jeudi 30 mars 2023

«Il faut stocker l'eau car sans eau il n'y a pas de vie», selon Mme Sylvie Brunel

«Il faut stocker l'eau car sans eau il n'y a pas de vie»
Sylvie Brunel, géographe, professeur à la Sorbonne, écrivain, auteur de «Nourrir - Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre ! » aux éditions Buchet Chastel

mardi 15 novembre 2022

Attention aux plastiques !

Le dernier numéro de Microcosm, le magazine numérique réservé aux membres de l'American Society for Microbiology (ASM), sort le 18 novembre ! En attendant, le numéro du printemps 2022 est en accès libre.  

Le thème de ce nouveau numéro est «Water Microbiology : Bringing microbes to the surface» (Microbiologie de l'eau : Faire remonter les microbes à la surface).

Voic un article parmi d’autres et qui s’intitule «Beware the plastics» (Attention aux plastiques) par Geoff Hunt, qui est responsable du programme de sensibilisation du public à l'American Society for Microbiology.

Nous vivons dans un monde de plastique. Plus de 400 millions de tonnes de matières, utilisées dans des matériaux allant des emballages aux dispositifs médicaux en passant par les pièces automobiles, sont désormais produites chaque année. Cette quantité stupéfiante de pollution a un impact délétère sur l'environnement, les chaînes alimentaires, la prévention des maladies et l'économie mondiale. Le plastique est un danger pour la santé des animaux marins, une toxine potentielle pour les humains et une présence perturbatrice pour le commerce maritime. Quel rôle la communauté de la microbiologie peut-elle jouer pour aider à améliorer et finalement résoudre ce défi ?

Combien en faut-il?
Moins de 10% des matières plastiques finissent par être recyclées. Le reste est soit dans des décharges à travers le monde, soit encombre les environnements marins de la planète. Les plastiques se décomposent par plusieurs voies, y compris la décomposition physique, les réactions chimiques et la biodégradation par les microbes. Au fur et à mesure que le plastique se dégrade et se décompose sur terre, il finit par se retrouver dans les flux de déchets et les eaux souterraines, avant d'être transporté par les rivières vers les océans du monde. Le plastique a été signalé pour la première fois dans les océans en 1972 ; 50 ans plus tard, la quantité de plastique entrant dans la mer est estimée entre 5 et 13 millions de tonnes métriques par an.

L'attention générale liée à la pollution plastique marine a tendance à se concentrer sur les «îlots de déchets» visibles. L'exemple le plus notoire est le «Great Pacific Garbage Patch» (GPGP), situé dans l'océan Pacifique et dont la taille (et la croissance) est estimée à environ 1,6 million de km2. Cependant, ces poches observables ne font qu'effleurer la surface du problème. Des études estiment qu'à peine 0,5 % du plastique aqueux se trouve à la surface de l'océan. Tout comme un iceberg, le volume en vrac se trouve soit sous la surface, soit s'est sédimenté au fond de l'océan.

Assez effrayant, toutes ces estimations, qui sous-estiment sûrement la véritable ampleur du problème, ne tiennent pas non plus compte des microplastiques, des particules de plastique de moins de 5 millimètres de diamètre. Générés principalement par la fragmentation et la décomposition d'articles en vrac comme les bouteilles d'eau, les sacs en plastique et les pneus d'automobile, ces polluants invisibles sont exponentiellement plus difficiles à détecter et à éliminer en raison de leur petite taille.

Micro-problèmes
Les microplastiques dans l'océan créent également des surfaces artificielles auxquelles les microbes peuvent s'adsorber. Les chercheurs s'efforcent de caractériser la nature de ces interactions, et les résultats sont loin d'être concluants. Plusieurs rapports ont montré que différents types de surfaces microplastiques aqueuses attirent différentes espèces microbiennes, avec des colonies microbiennes distinctes se trouvant entre les surfaces en polyéthylène, polystyrène et polypropylène.

D'autres recherches montrent soit aucun effet de la composition microplastique sur la composition de la communauté microbienne adhérente, soit attribuent des effets à la morphologie microplastique plutôt qu'à la composition. Dans certaines études, une signature microbienne géographique distincte a été observée en fonction de l'endroit où les échantillons de microplastiques ont été collectés ; dans d'autres, aucune différence n'a été signalée dans la composition de la surface microbienne adhérente entre les différents sites d'échantillonnage.

Une question peut-être plus importante est la suivante : que font les microbes sur ces surfaces microplastiques ? Une préoccupation croissante au sein de la communauté scientifique est que les microplastiques trouvés dans les plans d'eau peuvent fournir de nouvelles plateformes pour la formation de biofilms. Malheureusement, cette peur semble se jouer. Un rapport récent a démontré que les bactéries se rassemblant sur les microplastiques aquatiques se livraient à des quantités accrues de transferts horizontaux de gènes par rapport aux bactéries libres ou aux microbes se rassemblant sur les surfaces naturelles. L'implication évidente, sur laquelle spéculent les auteurs, est que ce comportement conduira à une propagation accrue des gènes de résistance aux antimicrobiens (RAM), déjà un défi majeur relevé par la communauté de la microbiologie.

Comment répondre ?
Avec autant d'acteurs différents et des résultats aussi variables provenant du monde entier, une première étape cruciale pour le domaine serait de s'entendre sur des méthodologies communes qui pourraient être utilisées pour mener des expériences sur le comportement microbien lié aux plastiques. Comme le souligne la Dr Nicole Fahrenfeld, professeur agrégé de génie civil et environnemental à l'Université Rutgers, «si nous avons un contaminant (c'est-à-dire un microplastique) qui peut se déplacer vers tous ces différents endroits, il serait utile de avoir des normes universelles afin de collecter des informations à travers le monde.

Malheureusement, selon Fahrenfeld, «les méthodes d'échantillonnage et d'analyse des microplastiques eux-mêmes sont encore en développement». Étant donné que les méthodes actuelles de surveillance, d'étude et de notification de ces phénomènes ne sont pas cohérentes d'un lieu et d'une institution à l'autre, «il existe un assez large éventail d'informations dans les bases de données sur l'occurrence des microplastiques», a dit Fahrenfeld.

Le simple fait d'améliorer les efforts de communication ne suffira pas. La lutte contre la propagation de la RAM induite par les microplastiques nécessitera d'aller au-delà des efforts actuels de recherche de nouveaux antibiotiques. Le sentiment d'urgence qui se profile autour de cette question aux multiples facettes suggère la nécessité d'une approche plus radicale. Une idée est d'expérimenter le déploiement sélectif de microbes génétiquement modifiés qui pourraient potentiellement supplanter les organismes pathogènes.

Elise Phillips, chercheuse à l'Université du Tennessee à Knoxville, suggère de «passer à l'application réelle des connaissances» sur les organismes responsables de la propagation des gènes de la RAM, en particulier ceux retrouvés adsorbés sur les microplastiques. «Comment», a-t-elle demandé, «utilisons-nous ces communautés ou les modifions-nous de manière à nous aider à résoudre le problème» de la propagation de la RAM induite par les microplastiques ? Phillips suggère que les chercheurs étudient cette piste d'enquête comme un moyen de lancer la recherche de solutions potentielles.

Mettre les microbes au travail
De telles approches radicales de résolution de problèmes ont déjà lieu dans d'autres domaines et visent à éliminer le plastique qui existe déjà tout en minimisant (ou en modifiant) la production de nouveaux produits en plastique. Une grande partie de la recherche se concentre actuellement sur la caractérisation et l'application d'enzymes microbiennes pour décomposer les plastiques, en particulier le polyéthylène téréphtalate (PET) largement utilisé. Par exemple, un rapport de 2016 par des chercheurs au Japon a identifié deux enzymes, la PETase et la MHETase, capables de décomposer le PET en molécules pouvant être métabolisées par différents microbes.
Cependant, la dégradation microbienne des plastiques, qui dépend d'une grande variété de facteurs biologiques, chimiques et environnementaux, est très variable en termes d'efficacité. Le simple fait de permettre à ce processus de se dérouler naturellement ne supprimera pas la pollution plastique à une échelle ou sur une période de temps qui permettrait aux humains de poursuivre leur mode de vie. Au lieu de cela, les microbiologistes travaillent dur pour trouver des moyens de faire passer ce processus à la vitesse supérieure. Les chercheurs intensifient leurs efforts pour identifier des microbes jusque-là inconnus et de nouvelles enzymes qui peuvent contribuer au processus de biodégradation. Pendant ce temps, d'autres scientifiques utilisent l'apprentissage automatique pour concevoir de nouvelles enzymes de biodégradation qui peuvent être déployées à grande échelle.
Accélérer les choses
Malheureusement, la science évolue lentement et ses découvertes et solutions ont tendance à avoir une portée limitée au-delà de la communauté scientifique sans interventions externes. C'est là que la politique entre en jeu. L'adoption de politiques fondées sur la science, que ce soit au niveau local, national ou international, peut avoir un impact significatif en sensibilisant la masse à un problème et en effectuant rapidement des changements à grande échelle.

Un exemple de politique simple, mais efficace, qui a eu un impact énorme sur la pollution plastique a été la mise en œuvre de lois fiscales sur les sacs en plastique. Les municipalités du monde entier ont institué des réglementations qui facturent aux consommateurs un montant nominal (généralement de l'ordre de 0,05 $ à 0,10 $) pour chaque sac en plastique qu'ils utilisent lors de leurs achats. Bien que le coût soit faible, la simple pensée de devoir payer pour un sac est apparemment suffisante pour induire un changement de comportement généralisé. Des études indiquent que les taxes adoptées à Chicago ont entraîné une réduction de 30 % de l'utilisation des sacs en plastique, tandis qu'une politique similaire adoptée dans le comté de Montgomery, dans le Maryland, a entraîné une baisse de 42 %. D'autres recherches montrent que la mise en place de taxes sur les sacs est corrélée à une diminution significative du volume de sacs en plastique collectés des voies navigables municipales, ce qui donne à penser que les taxes fonctionnent comme prévu.

Un changement de politique de haut niveau est également en cours. En mars 2022, les Nations Unies ont annoncé que 175 pays travailleront à l'élaboration d'un accord juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique. Les signataires chercheront à promouvoir la production et la consommation durables de plastiques, à améliorer le développement d'outils complets de mesure et de rapport sur la pollution plastique et à mettre en œuvre des efforts d'éducation et de sensibilisation aux niveaux national et international. De tels accords internationaux ont fonctionné dans le passé. Le modèle le plus notable (et le plus réussi) est le Protocole de Montréal de 1987, qui a défini des mesures concrètes, telles que l'élimination progressive de l'utilisation des hydrochlorofluorocarbures, qui ont mis la planète sur la bonne voie pour avoir une couche d'ozone entièrement restaurée d'ici 2050.

En dehors du laboratoire et au-delà de l'arène politique, les microbiologistes peuvent contribuer par leurs actions personnelles. Les étapes potentielles comprennent l'utilisation de moins de produits en plastique, en veillant à recycler lorsque cela est possible et en participant à des journées de nettoyage qui éliminent les déchets de l'environnement et empêchent les plastiques de pénétrer dans l'approvisionnement en eau en premier lieu.

Nettoyer le problème du plastique de la Terre peut sembler insoluble, mais des solutions réalisables sont à portée de main, en particulier à travers le prisme de la recherche microbiologique. Les membres de la communauté de la microbiologie ont la capacité et la responsabilité de faire leur part en tant que scientifiques et en tant que citoyens pour relever et finalement surmonter le défi de la pollution plastique.

dimanche 18 septembre 2022

Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau

«Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau», source Alerte Environnement du 17 septembre 2022.

Début août 2022, en pleine canicule, alors que tous les agriculteurs Français s’inquiètent légitimement de leurs futures récoltes, la rédaction du Parisien pense avoir trouvé LE sujet qui va faire bouger les lignes de l’agriculture. Les journalistes ont déniché «Marco», en l’occurrence Marco Mascetti, maraîcher en Essonne qui affirme cultiver ses légumes «sans eau». Et il n’y va pas de main morte, «Marco» : pour lui, ses confrères qui utilisent des engrais, pesticides, et de l’eau…sont carrément devenus «fainéants». Des propos carrément insultants qui malheureusement rejoignent la doxa écologiste anti-irrigation à laquelle sont biberonnées certaines rédactions.

La France a chaud, les écologistes sont en surchauffe
Alors que les épisodes de sécheresse tendent à devenir la norme en France, les écologistes y voient une opportunité pour avancer leurs pions. Si le climat est de plus en plus chaud, l’eau est plus que jamais une ressource essentielle et fragile. Il faudrait donc limiter son accès à ceux qui la consomment le plus. Ô divine surprise pour les écologistes, l’agriculture est le premier poste de consommation d’eau dans le pays. C’est en tout cas le refrain lancinant joué sans cesse afin de priver les agriculteurs de cette ressource pourtant indispensable. Environ la moitié de l’eau consommée en France serait ainsi pompée par les agriculteurs. Et même les quatre cinquièmes en été ! Qui dit mieux ? L’inénarrable Benoît Biteau s’y colle en prétendant que l’agriculture prélève 80% de l’eau douce consommée en France ! Dans cette course à l’échalote, difficile de battre l’agriculteur et député européen écologiste. Plus c’est gros, plus ça passe même si la réalité doit revenir sur le devant de la scène.

Le retour au réel se fait via Eau France, le service public d’information sur l’eau. Des chiffres étayés et inattaquables qui font passer les 80% made in Biteau à «environ 8% des volumes d’eau douce et saumâtre prélevés chaque année en France» par l’agriculture. C’est la douche froide pour les écologistes qui pensaient frapper une agriculture productive qu’ils détestent pour mieux mettre en avant les avantages contestables du bio. Or, bio ou conventionnels, les fruits et légumes, les céréales, etc., ont besoin d’eau. Affirmer qu’une plante peut pousser sans eau est une aberration. Une laitue (même bio) dont la teneur en eau est de 94 % peut-elle vraiment de développer sans aucun apport en eau ?

Une agriculture française consciente des enjeux liés à l’eau
L’agriculture sans eau est un mythe. L’agriculture bio qui consomme moins d’eau est aussi un mythe. La réalité dont les écologistes ne veulent pas parler est que l’eau consommée par le secteur agricole est fort bien utilisée puisqu’elle permet de nourrir des dizaines de millions de personnes. A moins que la nourriture pour les Hommes, ne soit comme l’eau pour les légumes à leurs yeux : un gaspillage… Une notion souvent brandie pour faire la chasse aux cultures soient disant trop gourmandes en eau.

Deuxième production végétale derrière le blé, le maïs est souvent pris en grippe, car pour un kilo produit, il faut 454 litres d’eau (238 litres pour du maïs de fourrage). Des chiffres qui font du maïs l’une des plantes les moins gourmandes en eau et donc cultivée à juste titre sous nos latitudes. Que dire du riz qui ne nécessite pas moins de 5 000 litres d’eau par kilo et du soja adoré par les défenseurs auto-proclamés de la planète (900 litres d’eau par kilo) ? Devraient-ils remplacer les cultures autochtones françaises ?

Les agriculteurs qui produisent du maïs sont par ailleurs précautionneux et privilégient des techniques moins gourmandes en eau. Seul un quart des trois millions d’hectares de maïs cultivés font appel à l’irrigation. Un chiffre en baisse de 22% en l’espace d’une dizaine d’années grâce aussi à la sélection variétale (un autre gros mot pour les écologistes…). Arnold Puech d’Alissac, président de l’organisation mondiale des agriculteurs, rappelle qu’« un hectare de maïs, ça produit une quantité de nourriture très importante. Un hectare de prairie […] va produire beaucoup moins, consomme moins d’eau. Mais au litre d’eau utilisé et à la quantité produite, le maïs est la culture la plus intéressante pour tout le monde».

Des dispositifs de retenue d’eau à généraliser
Ces quelques rappels faits, il est évident que l’agriculture doit être la priorité des pouvoirs publics en matière d’eau. «Sur les 176 milliards de mètres cubes d’eau de précipitations qui ruissellent ou s’infiltrent chaque année», rappelle Jean de Kervasdoué, «l’ensemble des activités humaines n’en consomme que 3%. Il reste 170 milliards de mètres cubes d’eau qui pourraient être captés». Le principe est simple : retenir l’eau lorsqu’il y en a trop, la libérer pour les cultures en période de sécheresse. C’en est déjà trop pour les écologistes qui ne jurent que par Mère Nature, forcément bonne, dont il ne faudrait en rien bloquer les flux. A ce degré-là, le moindre petit barrage sur un ruisseau fait par un enfant est déjà un crime contre «Gaïa».

Plus sérieusement, les techniques retenir l’eau (réserves, bassines, etc.) doivent donc se multiplier dans les territoires afin de répondre aux besoins locaux qui ne manqueront pas d’augmenter au cours des prochaines années. Oui, l’agriculture a besoin d’eau et sait très bien la gérer si les pouvoirs publics lui en donne les moyens. Quant à la chasse au gaspillage, elle doit désormais aussi se faire chez les particuliers. La consommation moyenne par habitant de 150 litres d’eau potable par jour est-elle vraiment optimale ? La réponse des écologistes se fait moins véhémente, car elle touche directement leur confort…

NB : On lira aussi «L’été a été chaud», source article d’Olivier Masbou paru le 12 septembre 2022 dans son blog-notes.

mardi 23 août 2022

L’ADN de l’eau

«L’ADN de l’eau», source FAO.

Rôle de l’eau et du séquençage du génome entier dans la protection de la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes

L’eau est l’une des ressources les plus précieuses au monde. Élément qui nous lie les uns aux autres, sans exception, elle est fondamentale dans tout ce que nous faisons. L’eau est ainsi vitale dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, ou encore dans les domaines de la production alimentaire, de la sécurité nutritionnelle et de la santé.

Mais, à l’échelle mondiale, la qualité de l’eau se dégrade à un rythme alarmant et les ressources foncières et hydriques sont au bord de la rupture, comme le souligne le dernier rapport sur L’État des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde.

Au niveau mondial, 80 pour cent environ des eaux usées sont rejetées sans avoir été correctement traitées et, en Amérique latine, en Afrique et en Asie, un tiers de l’ensemble des fleuves, de leurs affluents et des deltas sont gravement pollués par des agents pathogènes, ce qui met en péril la santé de millions de personnes.

La qualité de l’eau a aussi une incidence sur la qualité des aliments et il importe de gérer cette question tout au long de la chaîne d’approvisionnement, depuis la production jusqu’à la consommation. Les maladies d’origine alimentaire sont souvent dues à la consommation d’aliments contaminés par une eau de mauvaise qualité.

Bien que l’accès à une eau propre et à une alimentation saine et nutritive soit un droit humain fondamental, 420 000 personnes meurent tous les ans dans le monde après avoir mangé des aliments contaminés et quelque 600 millions, soit plus ou moins une personne sur dix, tombent malades. Les aliments contaminés freinent le développement socioéconomique, pèsent sur les systèmes de santé et fragilisent la croissance économique et le commerce.

Il vaut mieux prévenir que guérir et, au niveau des exploitations, s’attaquer simultanément aux risques liés à la qualité de l’eau et à la sécurité sanitaire des aliments. La gestion de la première dans le cadre de la seconde réduit le risque d’exposition à des agents pathogènes dangereux dans l’eau et dans l’offre alimentaire qui en résulte.

Au moyen du programme One Water One Health, littéralement «Une eau, une santé», la FAO élargit le recours aux technologies, par exemple le séquençage du génome entier, afin d’étudier le génome des agents pathogènes, de suivre leur cheminement de l’eau jusqu’aux aliments et, ainsi, de prévenir la contamination de ces derniers à la source. En intégrant la question de la qualité de l’eau dans les considérations relatives à la sécurité sanitaire des aliments et en mettant en place une surveillance génomique dans le cadre de ce processus, le programme permet aux pays d’envisager la qualité de l’eau et celle des aliments comme un enjeu intégré.

La FAO mène actuellement des expériences qui permettent d’exploiter le séquençage du génome entier pour surveiller la présence d’agents pathogènes, de l’eau et jusqu’aux aliments, dans six pays qui n’avaient encore jamais mené cette activité. En Indonésie, l’Organisation collabore par exemple avec l’Agence nationale de la recherche et de l’innovation (ANRI) en vue de réaliser une étude génomique de la qualité de l’eau des systèmes d’élevage avicole et piscicole à Blitar (Java oriental). Dans cette zone, l’élevage intégré de volailles et de poissons est une pratique courante, qui permet de fertiliser l’eau des étangs et de produire des aliments pour les poissons à partir des effluents avicoles. La fiente de volaille est un excellent engrais, qui contribue à la croissance du phytoplancton et du zooplancton dont se nourrissent les poissons.

Ces systèmes présentent des avantages évidents pour les exploitants car ils ne nécessitent pas de dépenses supplémentaires en aliments pour poissons. Le risque de contamination ou de maladie au sein des stocks ichtyques et dans l’environnement est toutefois relativement élevé et de mauvaises conditions d’assainissement ou de biosécurité peuvent constituer un problème si le système n’est pas géré correctement. Grâce au séquençage du génome entier, l’étude de l’ANRI permet de suivre les agents pathogènes susceptibles de passer de l’eau aux poissons et l’éventuelle résistance aux antimicrobiens des pathogènes présents dans l’eau.

La technologie novatrice du séquençage du génome entier permet d’identifier et de caractériser les microorganismes avec une précision sans précédent. Du fait de ses nombreuses applications et de la baisse des coûts correspondant, le séquençage du génome entier pourrait profondément modifier les approches de gestion des terres et de l’eau ces prochaines années en ce qui concerne la prévention des contaminations alimentaires à la source et, ainsi, contribuer à une meilleure protection des consommateurs, à la facilitation des échanges et au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La prévention est la meilleure stratégie. À cette fin, nous devons faire en sorte que les connaissances relatives aux facteurs antérieurs à la récolte qui jouent un rôle dans la sécurité sanitaire des aliments, en particulier la qualité de l’eau, soient bien prises en considération dans l’ensemble de la production alimentaire. Il s’agit d’un objectif crucial alors que la rareté de l’eau à travers le monde nous pousse à exploiter des sources hydriques de mauvaise qualité. Il faut mieux comprendre les liens qui existent entre la qualité de l’eau et la sécurité sanitaire des aliments pour préserver la santé de chacun, mettre en place une agriculture durable et améliorer les résultats environnementaux.

Enfin, le séquençage du génome entier et les nouvelles approches de suivi et de surveillance de la qualité de l’eau et de la sécurité sanitaire des aliments contribueront non seulement à prendre conscience de cet enjeu au niveau mondial, mais aussi à prévenir l’apparition des maladies d’origine alimentaire.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 10 août 2022

Pourquoi certains élus n’aiment pas les agriculteurs ? (Par Jean-Paul Pelras)

«Pourquoi certains élus n’aiment pas les agriculteurs ? (Par Jean-Paul Pelras)», source article de Jean-Pau Perlras paru dans l’agri du 10 août 2022.

Pour plusieurs raisons. La première est idéologique, lorsque le «propriétaire terrien» ou «l’exploitant agricole» est considéré comme étant un rentier, voire un employeur de main d’œuvre «bon marché» par des élus qui voient des capitalistes et des esclavagistes un peu partout.

Le constat peut choquer, mais il est souvent prégnant dans nos campagnes où l’agriculteur à fini par perdre la main au sein des conseils municipaux avec, pour lui succéder, ceux qui veulent remplacer le périmètre agricole dédié au travail par des terrains de loisir, des parcours emménagés «politiquement corrects» ou des espaces constructibles définitivement artificialisés. Il s’agit de la seconde raison qui répond aux besoins d’une urbanisation galopante et à l’arrivée de populations, sédentaires ou touristiques, appréciant moyennement le voisinage agricole. Lequel, et les nouveaux arrivants sont abondamment renseignés par certains médias sur ce point, est rarement écolo-compatible. D’où les plaintes qui affluent en mairie concernant la poussière des labours, le bruit des machines, la pulvérisation, l’épandage, les cloches, les mouches, les bouses et tout ce qui, depuis des millénaires, accompagne notre quotidien champêtre.

Dans de nombreuses communes, et nous abordons ici la troisième raison, le maire est submergé par les plaintes d’associations qui représentent un nombre de plus en plus conséquent de voix, alors que celui des paysans s’amenuise d’un suffrage à l’autre pour ne plus représenter qu’un pourcentage négligeable d’électeurs en voie de disparition. Quatrième raison : l’agriculteur se rend lui aussi en mairie pour signaler des vols sur les récoltes et, depuis quelques temps, des saccages sur son exploitation, des visites nocturnes, des actes malveillants commis par ceux qui s’opposent à certaines pratiques culturales ou aux modes d’élevage conventionnels. Là encore, l’élu est confronté à un dilemme sociétal avec, d’un côté, ceux qui, et c’est bien normal, veulent protéger leur outil de travail et, de l’autre, ceux qui ont décidé de sévir en toute impunité (avec la bénédiction de quelques parlementaires) car ils pensent détenir le monopole de l’éthique et de la moralité.

Ceux qui veulent priver d’eau les agriculteurs sont-ils prêts à sacrifier une année de salaire et leurs indemnités ?
Cinquième raison : l’eau. Cette eau dont certains responsables, élus au sein des collectivités territoriales, veulent priver les agriculteurs dans le cadre notamment des mesures dites de «crise» prises consécutivement aux périodes de sécheresse. Cette eau qui pourrait être collectée en hiver dans des retenues collinaires régulièrement saccagées par les environnementalistes et dont les constructions sont, hélas, si peu encouragées par les pouvoirs publics.

Priver un agriculteur d’eau en période estivale équivaut à laisser perdre les cultures et à abandonner les récoltes. Ceux qui prennent ou veulent prendre de telles décisions radicales sont-ils prêts, puisqu’il faut montrer l’exemple, à sacrifier une année de salaire, leurs indemnités, parfois meme une vie de labeur ? Voilà la question que les responsables agricoles doivent poser à ceux qui se cachent derrière leurs écharpes pour expier quelques frustrations, soigner leur électorat,  punir ceux qui osent encore générer une induction, fournir de l’emploi et, sacrilège suprême, obtenir des résultats.

Des paysans devenus persona non grata un peu partout en France. Sauf, bien sûr, lorsqu’il faut déneiger les routes, prêter main forte aux pompiers quand l’incendie menace la cité, nourrir les populations et, plus généralement, entretenir ces millions d’hectares qui font ce qu’est notre pays quand il s’agit d’attirer les touristes et vanter les mérites de nos spécialités. Ces touristes qui ne sont pas, ou si peu en définitive, concernés par les restrictions d’eau. Cette eau que certains élus veulent retirer au monde agricole pour privilégier le littoral et les stations balnéaires.

A l’heure où, pour un oui ou pour un non, l’agriculture est systématiquement désignée comme étant responsable de tous les maux, son avenir proche dépendra du respect des élus à son égard. Si d’aventure, sans discernement et avec des aprioris manifestes, ils décident de sacrifier celui qui nourrit, ils devront endosser ad vitam aeternam la gestion des risques naturels, la responsabilité des pénuries alimentaires, la déprise rurale, mais aussi le déclin économique, social et environnemental de tout un pays.

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Qui sont ces éco-terroristes qui sabotent les abreuvoirs des animaux ?

Selon La France Agricole du 10 août 2022, «Ils trouvent leurs abreuvoirs sabotés en pleine sécheresse».

À la frontière de la Haute-Marne et de l’Aube, en quinze jours, quatre installations d’arrivée d’eau pour les animaux ont été sabotées dans un rayon de trente kilomètres. Des animaux sont morts. 

Mise à jour du 11 août 2022. On apprend par un communiqué  du 10 août 2022 que «les ministres de l'Agriculture et de l'Écologie «condamnent avec fermeté ces faits de vandalisme. Au-delà des suites judiciaires qui seront réservées, ces dégradations sont inacceptables dans une période de sécheresse historique qui touche l’ensemble du territoire métropolitain.»
Pourquoi ne portent-ils pas plainte ? 

On lira aussi sur le blog d’André Heitz , France, sais-tu encore que tes agriculteurs te nourrissent ?  
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dimanche 7 août 2022

Nous avons besoin de retenues d’eau !

Eh oui, cela semble être une évidence, notre pays a besoin de retenue d’eau, mais hélas pas pour certains, avec comme argument, le plus souvent une idéologie mortifère … 

On lira avec beaucoup d’intérêt le décryptage d’une fakenews, selon laquelle on pourrait faire pousser les fruits et légumes sans eau …

Il s’agit de l’article très pédagogique et très illustré de non ami André Heitz, sur son blog Agriculture, alimentation, santé publique … soyons rationnel, intitulé, «Produire des légumes sans eau... oups ! sans une goutte d'eau ?».

Voici un extrait,

Le marronnier de l'été, c'est la production de légumes sans eau par des producteurs géniaux. Ne surpassent-ils pas les Israéliens qui ont installé des cultures dans le Néguev ?

En tout cas, ces génies ont oublié de diffuser leur recette aux autres producteurs et aux jardiniers amateurs, forcément ignares et même, maintenant, fainéants. Mais pas d'alerter les rédactions friandes de sensationnel, mâtiné ici d'agribashing.

La dernière séquence en date ne porte pas sur M. Pascal Poot, qui a reçu les cautions lyssenkistes de deux chercheuses de l'INRAE et dont nous avons déjà parlé sur ce blog (voir ici, ici et ici). Non, il s'agit maintenant d'un producteur de légumes sur 17 hectares à Marcoussis, dans l'Essonne.

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