«
Les
dernières données disponibles du nombre de cas à
Cryptosporidium montrent une augmentation en
Europe», source
Food
Safety News. Adaptation par mes soins -aa.
Les
infections dues au parasite Cryptosporidium continuent
d'augmenter en Europe, selon un rapport
publié le 5 octobre 2021 par le Centre
européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC),
Cryptosporidiosis. Annual Epidemiological Report for 2018.
Des
épidémies associées aux aliments et aux
boissons, telles que les jus de fruits, ont été signalées. Les
parasites sont microscopiques et ne donnent pas aux aliments une
odeur, un aspect ou un goût inhabituel.
Pour
2018, 20 pays ont signalé 14 299 cas de cryptosporidiose, dont 14
252 ont été confirmés. Le nombre de patients confirmés était
supérieur aux 11 435 en 2017. Le taux de notification pour 2018
était supérieur à celui des quatre années précédentes de 2014 à
2017.
L'Allemagne,
les Pays-Bas, l'Espagne et le Royaume-Uni représentaient 76% de tous
les cas confirmés en 2018, le Royaume-Uni à lui seul représentant
41% avec 5 820 infections.
La
déclaration est volontaire en Belgique,
Grèce et Pays-Bas ou organisée différemment comme au Royaume-Uni.
Aucun système de surveillance n'existe en Autriche, Danemark, France
ou Italie.
Ainsi
la France, comme d’autres pays, n’a pas adressé de données
épidémiologiques.
Les
taux avaient tendance à être plus bas en Europe de l'Est qu'en
Europe de l'Ouest et du Nord. Des taux plus élevés par rapport à
2017 ont été enregistrés par la Belgique, la Finlande, l'Islande
et les Pays-Bas. La Grèce a signalé des cas et des taux de
cryptosporidiose à l'ECDC pour la première fois en 2018.
Les
taux de notification les plus élevés ont été enregistrés aux
Pays-Bas, en Irlande et en Belgique, indiquant probablement une
capacité d’analyses et de notification en laboratoire plus élevée,
a déclaré l'ECDC. Cependant, 16 pays continuent d'enregistrer
pratiquement aucun cas, ce qui est une indication de
sous-déclaration, selon le rapport de l'agence.
Des
jeunes majoritairement malades
Il y
a eu une augmentation en avril et un pic en septembre. Une grande
partie de ces cas ont été attribués à des cas du Royaume-Uni, où
ce schéma saisonnier est prédominant.
Le
taux de notification le plus élevé était dans le groupe d'âge de
0 à 4 ans. Le taux le plus élevé dans ce groupe d'âge a été
signalé par l'Irlande, suivie de la Belgique et le
Royaume-Uni. Les déclarations étaient plus élevées chez les
garçons de 0 à 4 ans ainsi que chez les femmes de 15 à 24 ans et
de 25 à 44 ans.
Il y
a eu une épidémie à
Cryptosporidium
liée aux voyages signalée par l'Irlande associée à un camping ou
un complexe dans le sud de l'Europe, impliquant six personnes.
En
Europe, l'infection est principalement contractée par les eaux
récréatives telles que les piscines, les pataugeoires publiques,
les parcs aquatiques ou les eaux libres, les événements sportifs de
masse impliquant de l'eau ou de la boue et le contact avec les
animaux.
L'ECDC
a déclaré qu'une meilleure compréhension de l'épidémiologie de
la cryptosporidiose en Europe, en termes de distribution et de
tendances des espèces et des sous-types, est nécessaire.
«Cela
nécessite des analyses
de laboratoire accrus pour les parasites, l'isolement des pathogènes,
la spéciation et le sous-typage, ainsi que des rapports plus
complets. Le public devrait également être informé de la manière
de minimiser le risque de contracter la cryptosporidiose, notamment
en pratiquant une bonne hygiène des mains et une manipulation
appropriée des fruits et légumes crus ou peu transformés, tels que
le lavage, l'épluchage et la cuisson, si nécessaire»,
selon le rapport. .
On
lira sur le site de l’Anses, la fiche
de description de danger biologique transmissible par les aliments :
Cryptosporidium
spp., mise
à jour en décembre 2019.
L’ANOFEL
(Association
Française des Enseignants
&
Praticiens
Hospitaliers titulaires de Parasitologie &
Mycologie
Médicale)
avait publié un article paru dans Eurosurveillance, Surveillance
en laboratoire de Cryptosporidium en France, 2006-2009.
De
janvier 2006 à décembre 2009, 407 cas de cryptosporidiose ont été
déclarés en France et 364 prélèvements ont été collectés.
Parmi les cas notifiés, 74 étaient des enfants de moins de quatre
ans, soit 18,2 %. Les patients infectés par le VIH et
immunocompétents représentaient respectivement 38,6 % (n=157) et 28
% (n=114) des cas. Un schéma saisonnier marqué a été observé
chaque année, avec une augmentation du nombre de cas au milieu ou à
la fin de l'été et au début de l'automne. Le génotypage de 345
isolats provenant de 310 patients a identifié C.
parvum
dans 168 (54,2%) cas, C.
hominis
dans 113 (36,4%) et d'autres espèces dans 29 (9,4%), dont C.
felis
(n=15), C.
meleagridis
(n=4), C.
canis
(n=4), génotype Cryptosporidium
tamia
(n=1), génotype Cryptosporidium
lapin
(n=1) et nouveaux génotypes Cryptosporidium
(n=4). Ces données représentent la première déclaration
multisites de cas de cryptosporidiose confirmés en laboratoire en
France.
Depuis
cette étude, il n’y a pas eu de nouveaux éléments en France, mis à part plusieurs cas de cryptosporidiose identifiés dans les Alpes-Maritimes depuis le 7 octobre 2019, où 149 personnes auraient été contaminées.
On
lira aussi cet article de novembre 2019, Épidémie
de cryptosporidiose : l’Inserm étudie des pistes thérapeutiques.