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lundi 30 octobre 2023

Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium

«Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 30 octobre 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques du Royaume-Uni ont signalé une augmentation continue des cas de cryptosporidiose à l’échelle nationale.

L'augmentation des infections a été constatée pour la première fois en août et est principalement due à Cryptosporidium hominis, bien qu'il existe également des centaines de cas à Cryptosporidium parvum.

Il y a eu 2 411 cas confirmés en laboratoire au Royaume-Uni, dont 2 032 en Angleterre, 163 au Pays de Galles, 127 en Écosse et 89 en Irlande du Nord entre la mi-août et le début octobre.

Compte tenu de l’ampleur et de la répartition géographique des patients au Royaume-Uni, une seule exposition locale est une cause peu probable, selon l’étude publiée dans la revue Eurosurveillance, «Preliminary investigation of a significant national Cryptosporidium exceedance in the United Kingdom, August 2023 and ongoing».

Autres pays concernés

En octobre, les autorités sanitaires irlandaises ont émis un avertissement après une augmentation des cas d’infection à Cryptosporidium chez des personnes revenant de l'étranger. Au total, 64 personnes sont tombées malades, avec 44 cas confirmés en laboratoire.

Une augmentation a également été constatée au Luxembourg et aux Pays-Bas depuis fin août et courant septembre. Aux Pays-Bas, le nombre de cas en septembre était de 129, contre une moyenne de 72 en septembre pour la période 2016 à 2019. Au Luxembourg, il y a eu 97 notifications confirmées en laboratoire entre fin août et début octobre, contre 21 au cours de la même période. En 2022.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que cette augmentation pourrait être due à une combinaison de facteurs liés aux voyages et aux conditions climatiques extrêmes. L’agence a ajouté que la cryptosporidiose est sous-déclarée dans de nombreux pays, ce qui limite la capacité d’évaluer avec précision le risque.

Les informations provenant de cas en Angleterre et au Pays de Galles ont identifié les voyages à l'étranger dans 250 des 463 répondants et la natation dans 234 des 353 cas. D’autres sources, telles que les aliments contaminés, n’ont pas été exclues comme contribuant à l’augmentation des infections.

Cryptosporidium peut se propager dans une piscine chlorée car il résiste au chlore.

Un questionnaire électronique standardisé a été utilisé comprenant des questions sur les voyages à l'étranger, les expositions aux aliments et à l'eau et l'interaction avec les animaux.

Cas liés aux voyages

Sur les 394 cas en Angleterre qui ont fourni des informations sur les voyages, 215 ont déclaré avoir été à l'étranger dans les 14 jours précédant la maladie, dont 96 ont mentionné l'Espagne ou les îles Baléares.

Deux incidents liés à un petit nombre de cas ont été identifiés et font l'objet d'une enquête par les équipes de santé environnementale des autorités locales.

Plus de la moitié des 224 répondants au questionnaire souffraient d'une maladie d'une durée supérieure à 10 jours, tandis que 19 d'entre eux ont déclaré avoir été malades pendant plus de 20 jours.

Sur 475 cas, la tranche d'âge de 20 à 39 ans a été la plus touchée mais plus de 150 patients avaient moins de 10 ans.

Les réponses à l’enquête n’ont pas identifié d’expositions ou de contextes courants pouvant expliquer un grand nombre de cas. Les infections à Cryptosporidium hominis augmentent normalement en cette période de l’année, mais pas autant. Cette hausse pourrait également refléter une augmentation des voyages estivaux vers l’Espagne et d’autres pays méditerranéens.

Le symptôme le plus courant est la diarrhée aqueuse. Certaines personnes peuvent également souffrir de déshydratation, d’une perte de poids, de crampes d’estomac, de fièvre, de nausées et de vomissements. D’autres peuvent ne présenter aucun symptôme. Les symptômes durent généralement entre 1 et 2 semaines. Bien qu’il s’agisse d’une maladie bénigne chez les personnes en bonne santé, elle peut s’aggraver chez les jeunes enfants et les personnes âgées et peut être très grave chez les personnes immunodéprimées. Des analyses spécifiques sont nécessaires car les symptômes peuvent imiter d’autres maladies.

Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Ce dépassement a renforcé la charge de morbidité considérable pouvant résulter de la cryptosporidiose (56% des 224 cas ayant répondu au questionnaire et signalant une durée de maladie supérieure à 10 jours), ainsi que la répartition typique par âge et sexe des cas d’infection à Cryptosporidium spp. Des études antérieures ont montré que Cryptosporidium spp. estt hautement transmissibles au sein des ménages, en particulier ceux avec des enfants, et qu'un nombre notable de cas sont sous-notifiés. L'importance et l'utilité des approches de surveillance standard au sein des pays ont également été démontrées ; le déploiement rapide d’un questionnaire unique a permis de générer et d’analyser des hypothèses au niveau national.

mercredi 16 août 2023

De la contamination du réseau d'eau potable du Grand Poitiers par Cryptosporidium. Toutes les mesures de restriction sont levées !

L’ARS de la Nouvelle Aquitaine a publié un communiqué, «Prévention du risque de contamination de l’eau potable de Grand Poitiers du 11 août 2023».

L’eau potable distribuée dans certaines communes de la Communauté urbaine de Grand Poitiers provient de l’usine de potabilisation de Poitiers/Bellejouanne. Les résultats d’une analyse de contrôle périodique reçus le 9 août dernier pour un prélèvement effectué le 27 juillet mettent en évidence la présence d’un parasite (Cryptosporidium) en sortie de traitement (2 oocystes dans 100 litres d’eau).

Cette recherche est effectuée chaque mois par la Communauté urbaine de Grand Poitiers depuis 2009 dans une logique d’auto-surveillance de la qualité de l’eau. C’est la première fois que ces parasites sont identifiés dans l’eau potable produite par la Communauté urbaine de Grand Poitiers.

Des mesures de précaution sont donc prises en attendant le résultat des nouvelles analyses qui seront disponibles le mercredi 16 août.

Quels sont les impacts sur la santé ?

A ce jour, aucun cas de cryptosporidiose n’a été signalé à l’ARS Nouvelle-Aquitaine sur le territoire concerné. Par ailleurs, aucun pic de gastro-entérite aigue n’a été signalé.

Ce sont généralement des symptômes bénins. Le symptôme principal est une diarrhée, avec parfois vomissements, douleurs abdominales, fatigue et légère fièvre. L’infection peut aussi être asymptomatique. La durée d’incubation est en moyenne d’une semaine.

Pour une personne en bonne santé, l’évolution vers la guérison se fait spontanément même si les symptômes peuvent se prolonger.

Cependant l’infection peut être plus sévère chez une personne disposant d’un système immunitaire affaibli, ce qui nécessite une prise en charge médicale.

On lira un décryptage avec le docteur Benjamin Daviller, directeur départemental de l’Agence régionale de santé, à propos de la contamination de l’eau potable de dix communes de Grand Poitiers par le parasite Cryptosporidium.

A la question, «Vous êtes en attente des prochains résultats…»

«Oui, nous espérons fortement que ce n’était qu’un faux positif. Le prélèvement du 27 juillet 2023 était un prélèvement de routine qu’on fait régulièrement, d’où le délai entre le jeudi 27 juillet et le résultat le mercredi 9 août. Là, nous attendons les résultats des prélèvements effectués les jeudi 10 et vendredi 11 août 2023. Nous avons fait trois prélèvements : dans les eaux brutes de Fleury et du Clain et un prélèvement dans l’eau traitée.»

13 jours de délai pour attendre un résultat, hum, hum … d’autant que le communiqué de l’ARS indique attendre les résultats des nouvelles analyses faites les 10 et 11 août et qui seront disponibles le mercredi 16 août.

Au final, c'est le 15 août que les résultats sont tombés, c'est tant mieux et tout va bien …

NB : L'image est du CDC. 

jeudi 25 mai 2023

Angleterre : 50 cas dans une épidémie à Cryptosporidium liée à une exploitation agricole

«50 cas dans une épidémie à Cryptosporidium liée à une exploitation agricole», source article de Food Safety News du 24 mai 2023.

Cinquante cas à Cryptosporidium ont été localisés dans une ferme située sur une île au large de la côte sud de l'Angleterre.

La branche sud-est de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a tenté de contacter les personnes qui ont visité Hazelgrove Farm d'avril à début mai sur l'île de Wight.

On pense que les personnes sont tombés malades après être entrés en contact avec des animaux. La ferme a cessé de permettre de caresser les animaux début mai.

Aucun risque permanent
Le Dr Anand Fernandes, consultant en protection de la santé pour UKHSA South East, a déclaré qu'il n'y avait aucun risque permanent pour le public associé à la ferme.

«Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le Conseil de l'île de Wight, le Health and Safety Executive (HSE) et la ferme pour prendre toutes les mesures de santé publique appropriées pour aider à prévenir de nouvelles infections. La ferme a pris des mesures rapides et a volontairement arrêté l'activité de caresses des animaux le 1er mai. Bien que les symptômes de la cryptosporidiose puissent durer plus de deux semaines chez certaines personnes, nous ne nous attendons pas à voir de nouveaux cas directement attribués à la ferme au-delà du 10 mai», a-t-il dit.

Il existe un certain nombre d'infections qui peuvent être associées à la visite de fermes et au contact des animaux, notamment E. coli, Salmonella et Cryptosporidium, a déclaré Fernandes.

«Cryptosporidium, qui est au cœur de cet incident, est un microbe relativement commun qui peut être facilement attrapé en touchant des animaux, nous recommandons donc aux personnes de se laver soigneusement les mains avec du savon et de l'eau chaude et de les sécher après avoir été à proximité d'animaux ou dans des zones fréquentées par des animaux. et avant de préparer ou de manger des aliments. Ceci est particulièrement important si vous avez vous-même été malade avec des symptômes, car les personnes infectées peuvent la transmettre à d'autres en touchant des surfaces ou de les aliments.

Il a été conseillé aux personnes de ne pas aller à l'école et de ne pas travailler pendant 48 heures et de s'éloigner des piscines pendant 14 jours après le dernier épisode de maladie.

Cryptosporidium est un parasite microscopique qui, s'il est ingéré, peut provoquer une cryptosporidiose. La transmission se produit principalement par contact avec de l'eau contaminée, mais peut se faire par la nourriture ou l'exposition à des animaux infectés ou à de l'eau contaminée par les excréments d'animaux infectés. Le risque d'infection peut être réduit par une bonne hygiène des mains.

Le principal symptôme est la diarrhée aqueuse, qui peut varier de légère à sévère. Elle s'accompagne souvent de douleurs à l'estomac, de nausées ou de vomissements, de fièvre et parfois de déshydratation. Les symptômes apparaissent généralement deux à 10 jours après l'infection et durent une à deux semaines.

Incidents liés à E. coli et à Cryptosporidium impliquant un rôle de l’APHA
Pendant ce temps, l'Animal and Plant Health Agency (APHA) a révélé des détails des épidémies dans lesquelles l'agence a été incluse de janvier à mars.

Au cours du premier trimestre de 2023, l'APHA a continué d'aider à lutter contre une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 qui a commencé au trimestre précédent. Les cas à STEC O157 d'incidents antérieurs de l'été 2022 et d'octobre à novembre 2022 avaient une séquence du génome entier (WGS) identique, tous étaient épidémiologiquement liés à la même exploitation agricole.

Au quatrième trimestre 2022, un enquêteur vétérinaire de l'APHA s'est rendu à la ferme à la demande de l'équipe de gestion des incidents. Quarante prélèvements environnementaux frais de sols, de champs, d'enclos et de matières fécales d'une gamme d'animaux ont été collectés.

E. coli O157 n'a pas été détecté dans 39 échantillons, mais il y avait un organisme suspect cultivé par l'APHA dans un prélèvement de porc. Cela a fait l'objet d'une enquête plus approfondie, y compris une analyse WGS qui a confirmé que l'isolat porcin était une souche identique aux cas humains. Les trois porcs, qui étaient tous en bonne santé, dans l'enclos d'où provenait le prélèvement positif, ont été déplacés hors de la ferme vers un autre endroit. L'enclos a été nettoyé et désinfecté sans accès public entre-temps.

Un rapport a indiqué que le risque pour le public pourrait être réduit davantage en améliorant la surveillance du contact avec les animaux, en améliorant les installations de lavage des mains et en améliorant certaines des expositions d'animaux.

En mars, l'APHA faisait partie d'une équipe de lutte contre les épidémies chargée d'enquêter sur un incident de cryptosporidiose lié à un distributeur automatique de lait. L'enquête est en cours donc aucun détail n'est encore disponible.

La détection de Coxiella burnetii dans 11 prélèvements de lait de vache en vrac par PCR dans un laboratoire étranger, dont neuf provenant d’exploitations laitières anglaises et deux de fermes laitières galloises, a été signalée à l'APHA.

lundi 12 décembre 2022

Angleterre : Du lait pasteurisé derrière une épidémie à Cryptosporidium

«Angleterre : Du lait derrière une épidémie à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 12 décembre 2022 dans Food Safety News.

Trois personnes sont tombées malades après avoir bu du lait pasteurisé d'une exploitation laitière en Angleterre en mars 2021, selon les résultats d'une étude récente.

L'épidémie à Cryptosporidium parvum était liée au lait d'un distributeur automatique.

La contamination après pasteurisation a été à l'origine de l'épidémie, selon l'étude publiée dans Epidemiology and Infection. On pense qu'il s'agit de la première éclosion documentée à Cryptosporidium associée à des produits laitiers pasteurisés provenant d'un distributeur de lait.

Les distributeurs automatiques de lait à la ferme sont de plus en plus courants et peuvent représenter un risque émergent pour la santé publique, ont dit les chercheurs.

Les prélèvements humains et animaux correspondent
En mars 2021, trois cas d'infection à Cryptosporidium confirmés en laboratoire ont été notifiés. Ils avaient une exposition commune à un distributeur de lait à la ferme. Bien que les dates d'apparition aient été réparties sur 35 jours, cette exposition était notable et préoccupante pour la santé publique, selon l'étude.

Au total, 33 cas de cryptosporidiose ont été recensés sur une période déterminée dans la région du Sud-Ouest. Les données du questionnaire étaient disponibles pour 26 d'entre eux. Cependant, aucun autre cas au-delà des trois premiers n'avait consommé de lait dans un distributeur automatique.

Les trois personnes malades qui avaient acheté du lait pasteurisé au distributeur automatique étaient un homme de 51 ans, une femme de 78 ans et un homme de 41 ans.

Cryptosporidium parvum détecté dans les cas humains était indiscernable de celui d'un veau de la ferme.

Cette ferme est une laiterie familiale multigénérationnelle où la majorité du lait est vendue pour la transformation en gros. Une petite quantité de lait est pasteurisée sur place, et du fromage et des œufs sont également vendus.

Il y a eu une augmentation de la vente de produits laitiers dans le sud-ouest de l'Angleterre ces dernières années. Les agriculteurs ne savent parfois pas qu'ils doivent s'enregistrer en tant qu'entreprise alimentaire pour vendre des produits directement aux consommateurs, de sorte que l'ampleur des ventes de lait pasteurisé à la ferme n'est pas connue, ont dit les scientifiques.

Problèmes après la pasteurisation
Les agents de la santé environnementale ont inspecté la ferme et l'ont notée avec 1 sur 5, c’est-à-dire amélioration majeure requise sur l'échelle du système de notation en hygiène alimentaire (Food Hygiene Rating Scheme ou FHRS), et a signifié un avis d'amélioration de l'hygiène.

Bien que la pasteurisation ait été réalisée et validée avec les résultats des tests de la phosphatase et les enregistrements de température, des inquiétudes ont été soulevées concernant le nettoyage de l'équipement et les barattes des distributeurs automatiques, en particulier après la pasteurisation.

Les agents de la santé environnementale ont prélevé d'autres échantillons du distributeur de lait pour les indicateurs d'hygiène, deux mois après l'avis d'amélioration initial. Ces échantillons présentaient des niveaux insatisfaisants d'entérobactéries, un indicateur de contamination après pasteurisation.

La Food Standards Agency (FSA) a inspecté la ferme et a conclu qu'un nettoyage inadéquat après pasteurisation était une voie de contamination potentielle et a fait des recommandations pour améliorer la situation.

Les procédures de nettoyage et de désinfection de routine à la ferme ne suffisent pas à éliminer les oocystes de Cryptosporidium. L'hygiène générale de la ferme, la pasteurisation et l'hygiène après pasteurisation sont des points critiques pour la maîtrise (CCPs), selon l'étude.

Pour faire face au risque émergent pour la santé publique de contamination post-pasteurisation associée aux distributeurs automatiques de lait sur place, les agents de la santé environnementale doivent continuer à identifier et à réglementer de manière proactive les pasteurisateurs et les distributeurs automatiques de lait à la ferme conformément à la loi sur l'enregistrement des entreprises alimentaires. Il est recommandé de revoir les directives existantes sur la pasteurisation à la ferme, afin d'inclure les distributeurs automatiques de lait. Cela peut inclure des ressources pour les agents de la santé environnementale (listes de contrôles lors de l'inspection, formation) et la fourniture d'informations et de formations aux fabricants, utilisateurs et fournisseurs d'équipements.

NB : Photo d'illustration.

vendredi 16 septembre 2022

Des éclosions à Cryptosporidium d'origine alimentaire n’ont probablement pas été détectées en France

«Des éclosions à Cryptosporidium d'origine alimentaire n’ont probablement pas été détectées en France», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Les sources alimentaires des foyers à Cryptosporidium sont probablement sous-estimées en France, selon une étude.

Les chercheurs ont examiné les éclosions détectées de 2017 à 2020 et résumé les enquêtes du Centre national de référence des cryptosporidioses.

Il y a eu 11 éclosions de cryptosporidiose, dont trois sans origine identifiée, a révélé l'étude publiée dans Food and Waterborne Parasitology, A summary of cryptosporidiosis outbreaks reported in France and overseas departments, 2017-2020. L’article est disponible en intégralité.

Six éclosiosn étaient dues à la contamination de l'eau, un au contact direct avec des veaux infectés et le dernier à la consommation de fromage blanc contaminé. Dans ces éclosi,ons cinq ont dépassé les 100 patients.

Une épidémie d'origine alimentaire
Considérer la cryptosporidiose en France comme une maladie à déclaration obligatoire et une plus grande attention des agences de santé publique pourraient grandement améliorer la déclaration, ont déclaré des chercheurs.

Une épidémie à Cryptosporidium parvum en novembre 2017 dans les Pays de la Loire a touché jusqu'à 180 personnes dans un lycée après avoir mangé un fromage blanc non pasteurisé.

Le lot de fromage blanc servi à l'école n'a pas pu être analysé en raison des retards de l'investigation. Cependant, le même sous-type de Cryptosporidium parvum a été retrouvé chez trois des quatre veaux échantillonnés dans l’exploitation laitière en cause. Les mesures d'hygiène ont alors été renforcées dans l’exploitation.

Avant 2017, seuls six foyers de cryptosporidiose en France avaient été signalés.

Les épidémies d'origine alimentaire sont plus difficiles à détecter et sont probablement sous-déclarées, ont déclaré les scientifiques.

La récupération des oocystes de Cryptosporidium varie selon les matrices alimentaires. Des oocystes ont été isolés à partir de denrées alimentaires, notamment de fruits, de légumes et de crustacés.

Le dépistage de Cryptosporidium dans les aliments est compliqué et la sensibilité est faible. La détection dans les aliments consiste à isoler le parasite de la denrée alimentaire, puis à utiliser l'une des diverses méthodes. En raison de la longue période d'incubation de la cryptosporidiose, les aliments suspectés d'être contaminés ne sont souvent plus disponibles au moment des investigations.

«Les épidémies d'origine hydrique sont apparues principalement impliquées dans la cryptosporidiose en France. Cependant, le dépistage des origines des eaux d'origine alimentaire et récréative doit être amélioré», ont écrit les chercheurs.

Dans le résumé de l’article, les auteurs indiquent,
- Des foyers passifs à Cryptosporidium ont été récemment détectés en France.
- L'origine hydrique est apparue prédominante.
- L'origine alimentaire est probablement fortement négligée.
- Développer des stratégies de surveillance et de prévention adaptées pourrait réduire la cryptosporidiose.

Conclusion
Des données récentes obtenues par le CNR Cryptosporidioses ont révélé la survenue pluriannuelle de foyers de Cryptosporidium en France. Par rapport aux données historiques publiées, une fréquence aussi élevée d'épidémies en France était inattendue. Cela montre une bonne surveillance de la part du CNR Cryptosporidioses et de ses partenaires même si certains foyers restent probablement non détectés. Le développement des approches syndromiques sur les selles des foyers suspects a contribué à l'amélioration de la surveillance parasitologique. Les épidémies d'origine hydrique sont apparues principalement impliquées dans la cryptosporidiose en France. Cependant, le dépistage des sources d'eau d'origine alimentaire et récréative doit être amélioré. Il a été démontré que des épidémies massives peuvent survenir en France. Au total, il est attendu que ces données contribuent à l'élaboration de stratégies efficaces de surveillance et de prévention du risque d'épidémies de cryptosporidiose en France.

Le blog vous avait proposé il y a peu un article, Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés.

lundi 12 septembre 2022

Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés

«Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés», source Journal of Food Protection.

Résumé
La consommation de fruits et légumes frais et/ou réfrigérés augmente grâce à la prise de conscience des bienfaits pour la santé humaine. Les légumes peuvent être contaminés par des agents pathogènes entériques (parasites protozoaires, bactéries et virus) par l’irrigation avec de l'eau contaminée, la fertilisation avec du fumier animal frais ou par des manipulateurs d'aliments infectés.

Cryptosporidium spp. sont des parasites protozoaires féco-oraux, connus pour être très persistants dans l'environnement, qui facilitent la transmission des oocystes infectieux. Des méthodes efficaces ont été développées pour libérer et concentrer les oocystes de Cryptosporidium à partir de légumes à feuilles et des méthodes sensibles et spécifiques ont été appliquées pour leur dénombrement.

Les objectifs de cette revue sont de discuter du développement et de l'optimisation des méthodes appliquées pour libérer les oocystes des légumes à feuilles, de la prévalence des oocystes de Cryptosporidium sur les légumes à feuilles frais et/ou réfrigérés de diverses parties du monde et de discuter des épidémies de cryptosporidiose résultant de la consommation de légumes à feuilles.

Trois solutions ont été utilisées avec une efficacité comparable pour libérer les oocystes des légumes à feuilles. Solution de glycine 1M, 0,1 % d'Alconox et tampon d'élution du filtre avec respectivement une efficacité de 36,2%, 72,6% et 44%. La prévalence des oocystes de Cryptosporidium a été signalée dans les pays développés ainsi que dans les pays en voie de développement, bien que des méthodes de détection simples aient été appliquées. La plupart des épidémies de cryptosporidiose ont été signalées dans les pays développés, ce qui peut être lié à leur système de surveillance efficace. La transmission d'agents pathogènes infectieux, tels que Cryptosporidium, peut être facilitée par des légumes frais, qui sont importés et transférés de pays moins développés vers des pays hautement développés et consommés crus. La surveillance des oocystes de Cryptosporidium par des méthodes de détection sensibles peut améliorer les mesures visant à prévenir leur transmission par les légumes fraîchement consommés.

dimanche 10 octobre 2021

Les dernières données disponibles du nombre de cas à Cryptosporidium montrent une augmentation en Europe

«Les dernières données disponibles du nombre de cas à Cryptosporidium montrent une augmentation en Europe», source Food Safety News. Adaptation par mes soins -aa.

Les infections dues au parasite Cryptosporidium continuent d'augmenter en Europe, selon un rapport publié le 5 octobre 2021 par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Cryptosporidiosis. Annual Epidemiological Report for 2018.

Des épidémies associées aux aliments et aux boissons, telles que les jus de fruits, ont été signalées. Les parasites sont microscopiques et ne donnent pas aux aliments une odeur, un aspect ou un goût inhabituel.

Pour 2018, 20 pays ont signalé 14 299 cas de cryptosporidiose, dont 14 252 ont été confirmés. Le nombre de patients confirmés était supérieur aux 11 435 en 2017. Le taux de notification pour 2018 était supérieur à celui des quatre années précédentes de 2014 à 2017.

L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne et le Royaume-Uni représentaient 76% de tous les cas confirmés en 2018, le Royaume-Uni à lui seul représentant 41% avec 5 820 infections.

La déclaration est volontaire en Belgique, Grèce et Pays-Bas ou organisée différemment comme au Royaume-Uni. Aucun système de surveillance n'existe en Autriche, Danemark, France ou Italie.

Ainsi la France, comme d’autres pays, n’a pas adressé de données épidémiologiques.

Les taux avaient tendance à être plus bas en Europe de l'Est qu'en Europe de l'Ouest et du Nord. Des taux plus élevés par rapport à 2017 ont été enregistrés par la Belgique, la Finlande, l'Islande et les Pays-Bas. La Grèce a signalé des cas et des taux de cryptosporidiose à l'ECDC pour la première fois en 2018.

Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés aux Pays-Bas, en Irlande et en Belgique, indiquant probablement une capacité d’analyses et de notification en laboratoire plus élevée, a déclaré l'ECDC. Cependant, 16 pays continuent d'enregistrer pratiquement aucun cas, ce qui est une indication de sous-déclaration, selon le rapport de l'agence.

Des jeunes majoritairement malades

Il y a eu une augmentation en avril et un pic en septembre. Une grande partie de ces cas ont été attribués à des cas du Royaume-Uni, où ce schéma saisonnier est prédominant.

Le taux de notification le plus élevé était dans le groupe d'âge de 0 à 4 ans. Le taux le plus élevé dans ce groupe d'âge a été signalé par l'Irlande, suivie de la Belgique et le Royaume-Uni. Les déclarations étaient plus élevées chez les garçons de 0 à 4 ans ainsi que chez les femmes de 15 à 24 ans et de 25 à 44 ans.

Il y a eu une épidémie à Cryptosporidium liée aux voyages signalée par l'Irlande associée à un camping ou un complexe dans le sud de l'Europe, impliquant six personnes.

En Europe, l'infection est principalement contractée par les eaux récréatives telles que les piscines, les pataugeoires publiques, les parcs aquatiques ou les eaux libres, les événements sportifs de masse impliquant de l'eau ou de la boue et le contact avec les animaux.

L'ECDC a déclaré qu'une meilleure compréhension de l'épidémiologie de la cryptosporidiose en Europe, en termes de distribution et de tendances des espèces et des sous-types, est nécessaire.

«Cela nécessite des analyses de laboratoire accrus pour les parasites, l'isolement des pathogènes, la spéciation et le sous-typage, ainsi que des rapports plus complets. Le public devrait également être informé de la manière de minimiser le risque de contracter la cryptosporidiose, notamment en pratiquant une bonne hygiène des mains et une manipulation appropriée des fruits et légumes crus ou peu transformés, tels que le lavage, l'épluchage et la cuisson, si nécessaire», selon le rapport. .

On lira sur le site de l’Anses, la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments : Cryptosporidium spp., mise à jour en décembre 2019.

L’ANOFEL (Association Française des Enseignants & Praticiens Hospitaliers titulaires de Parasitologie & Mycologie Médicale) avait publié un article paru dans Eurosurveillance, Surveillance en laboratoire de Cryptosporidium en France, 2006-2009.

De janvier 2006 à décembre 2009, 407 cas de cryptosporidiose ont été déclarés en France et 364 prélèvements ont été collectés. Parmi les cas notifiés, 74 étaient des enfants de moins de quatre ans, soit 18,2 %. Les patients infectés par le VIH et immunocompétents représentaient respectivement 38,6 % (n=157) et 28 % (n=114) des cas. Un schéma saisonnier marqué a été observé chaque année, avec une augmentation du nombre de cas au milieu ou à la fin de l'été et au début de l'automne. Le génotypage de 345 isolats provenant de 310 patients a identifié C. parvum dans 168 (54,2%) cas, C. hominis dans 113 (36,4%) et d'autres espèces dans 29 (9,4%), dont C. felis (n=15), C. meleagridis (n=4), C. canis (n=4), génotype Cryptosporidium tamia (n=1), génotype Cryptosporidium lapin (n=1) et nouveaux génotypes Cryptosporidium (n=4). Ces données représentent la première déclaration multisites de cas de cryptosporidiose confirmés en laboratoire en France.

Depuis cette étude, il n’y a pas eu de nouveaux éléments en France, mis à part plusieurs cas de cryptosporidiose identifiés dans les Alpes-Maritimes depuis le 7 octobre 2019, où 149 personnes auraient été contaminées.

On lira aussi cet article de novembre 2019, Épidémie de cryptosporidiose : l’Inserm étudie des pistes thérapeutiques.

mercredi 18 août 2021

Rôle socio-économique des infections à E. coli pathogènes et à Cryptosporidium en Irlande

Dans un précédent article, il était question de l’impact spatio-temportel des STEC en Irlande. Voici ci-après «une étude qui évalue le rôle socio-économique des infections à E. coli pathogènes et à Cryptosporidium», source Food Safety News.

Des chercheurs ont étudié les facteurs socio-économiques des infections à E. coli pathogènes et à Cryptosporidium en Irlande.

Bien que l'incidence ne puisse être prédite uniquement sur la base de paramètres tels que l'éducation et l'emploi, les deux types d’infections sont en partie dues à de tels facteurs, ont déclaré les scientifiques.

Les STEC dans les zones rurales ont été associés au contact direct des animaux de ferme et à l'eau potable contaminée, tandis que les produits alimentaires ont été signalés comme un facteur important dans les zones urbaines.

La République d'Irlande a les taux les plus élevés de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et de cryptosporidiose en Europe. L'incidence des deux infections est plus élevée dans les zones rurales.

Les résultats peuvent améliorer la communication et la surveillance des risques pour protéger la santé publique à travers les profils sociodémographiques, selon l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection.

Les jeunes enfants sont les plus touchés

Les cas confirmés de STEC entre janvier 2013 et décembre 2017 ont été inclus dans les analyses, tout comme les données sur les cas primaires et secondaires de cryptosporidiose de janvier 2008 à décembre 2017. Dans l'ensemble, 2 757 cas de STEC ont été géocodés dans l'une des 12 246 petites zones catégoriquement urbaines et 6 242 en zone rurale. petites zones.

Une proportion significativement plus élevée de cas est survenue chez les enfants de moins de 5 ans et les personnes de plus de 65 ans. L'infection était relativement uniforme chez les hommes et les femmes.

Au total, 4 509 cas confirmés de cryptosporidiose ont été géocodés dans 3 412 petites zones, dont 2 027 petites zones rurales et 1 385 urbaines. Un peu moins de 60 pour cent des infections concernaient des enfants de moins de 5 ans, avec peu de différence selon le sexe.

Les jeunes enfants peuvent être exposés à un risque accru en raison d'un système immunitaire immature, de contacts fréquents avec d'autres jeunes, de normes d'hygiène inférieures et de sensibilité aux infections.

Un nombre total de population plus élevé a été associé aux deux organismes dans les zones urbaines et rurales et sur les deux périodes. Des populations locales et une densité plus élevées sont souvent liées à la privation économique, en particulier dans les zones urbaines.

Cela met en évidence la densité de population avec des contacts de personne à personne et des sous-populations vulnérables en tant que moteurs de transmission importants, selon l'étude.

Une densité moyenne des ménages plus faible était associée à l'incidence des deux infections dans les zones urbaines. Les chercheurs ont déclaré que cela était inattendu sur la base d'études précédentes qui rapportent la taille du ménage et le profil structurel comme indicateur de la transmission secondaire. La transmission domestique et le surpeuplement sont des facteurs de risque importants pour la cryptosporidiose. Une proportion plus faible de logements sociaux était associée à la présence des STEC dans les zones urbaines.

Résultats en matière d'éducation et d'emploi

Des taux plus faibles d'enseignement supérieur, de chômage et de densité des ménages étaient associés à des infections dans les zones urbaines uniquement.

L'incidence des STEC dans les zones rurales était significativement associée à des niveaux inférieurs d'enseignement supérieur, reflétant probablement la prévalence de l'emploi agricole en Irlande rurale, qui se transmet généralement de génération en génération. Des niveaux inférieurs d'éducation de troisième niveau étaient associés à la cryptosporidiose dans les zones rurales.

Des associations significatives ont été identifiées entre la présence des deux infections et des taux plus faibles de chômage masculin et féminin dans les zones rurales.

Des niveaux de pauvreté plus faibles ont été associés à l'incidence des STEC dans certains pays en raison des comportements de recherche de soins parmi les populations à revenu élevé.

Des proportions plus faibles de ménages monoparentaux et des quantités plus élevées de travailleurs semi-qualifiés et non qualifiés étaient associés à l'incidence de la cryptosporidiose, mais pas des STEC.

Des taux plus élevés de chômage féminin et masculin ont été associés à la cryptosporidiose dans les zones urbaines, ce qui suggère que la relation entre la richesse et la cryptosporidiose n'est pas uniforme à l'échelle nationale.

dimanche 25 avril 2021

Augmentation des cas d'nfection à Cryptosporidium en Irlande

«L'augmentation des cas d'nfection à Cryptosporidium déclenche une recommandation en Irlande», source Food Safety News, adapté par mes soins -aa.

Les responsables de la santé publique en Irlande ont émis une recommandation à la suite d'une forte augmentation des cas d'infection à Cryptosporidium au cours du mois dernier.

Le Health Protection Surveillance Center (HPSC) a dit que l'augmentation des infections parasitaires au cours des dernières semaines affecte principalement les enfants.

Depuis début mars, le nombre de patients atteints de cryptosporidiose a plus que doublé par rapport à la moyenne, en particulier chez les jeunes enfants âgés de 1 à 4 ans.

Trois petites flambées touchant sept personnes ont été signalées ces dernières semaines avec des contacts avec des animaux et des contacts de personne à personne répertoriés comme voies de transmission.

Les données du HPSC montrent qu'il y a eu 428 rapports de cryptosporidiose jusqu'à la mi-avril de cette année, contre 148 au cours de la même période en 2020.

Principalement des enfants touchés

Au cours de la semaine écoulée, 71 cas ont été rapportés chez 23 patients âgés de 0 à 4 ans, 22 âgés de 5 à 9 ans et 11 âgés de 10 à 14 ans.

Le Dr Paul McKeown, spécialiste en médecine de santé publique au HPSC, a dit, «Lorsque les enfants passent du temps à l'extérieur et en particulier dans les fermes, ils sont plus susceptibles d'attraper ce parasite et il est important qu'ils se lavent les mains régulièrement avec du savon sous l'eau courante chaude.»

«La cryptosporidiose se propage lorsque le parasite passe de la personne ou de l'animal dans les selles ou le fumier, et tout ce qui est contaminé par les selles ou le fumier comme les mains, les surfaces de contact, les poignées, la nourriture, l'eau et les surfaces extérieures peut entraîner l'infection d'une personne», a-t-il dit.

Les conseils du HPSC aux parents sur la prévention de la cryptosporidiose comprenaient le lavage des mains avant de manger ou de préparer de la nourriture et après avoir utilisé les toilettes, d'avoir été à l'extérieur dans une ferme ou avoir touché des animaux domestiques, du bétail et d'autres animaux.

Le gel pour les mains à base d'alcool ajouté par l'agence ne tuera pas le parasite, mais le savon et l'eau chaude le feront.

Le lait cru ou non pasteurisé peut être contaminé par des maladies infectieuses nocives, notamment la cryptosporidiose, chez les jeunes enfants et les femmes enceintes les plus à risque.

La FSAI conseille l'industrie sur l'action en cas d'épidémie de Cryptosporidium.

Selon le Dr Wayne Anderson, spécialiste en chef de la sciences des aliments à la FSAI, les exploitants du secteur alimentaire sont légalement responsables de la production d'aliments sains et cela signifie qu'ils doivent veiller à ce que seule de l'eau salubre soit utilisée pour la production et la préparation des aliments.

«La plupart des entreprises du secteur alimentaire tirent leur eau de l'approvisionnement public en eau et elles devraient avoir accès aux données sur la qualité de ces approvisionnements auprès de leur autorité locale et de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Ceux qui prennent leur eau à une source privée sont directement responsables de la garantie de la sécurité sanitaire de l'eau qu'ils utilisent et, dans ces situations dans l'intérêt de leurs clients, ces entreprises devraient régulièrement analyser l'eau pour s'assurer qu'elle répond à toutes les exigences réglementaires. Si l'eau utilisée dans une entreprise alimentaire n'est pas sûre, l'exploitant du secteur alimentaire doit prendre les mesures correctives nécessaires», dit-il.

Les entreprises du secteur alimentaire, dans l'intérêt de la santé publique, devraient prendre en compte un certain nombre de problèmes:

  • Quand la contamination s'est produite et si des aliments ont été préparés avec de l'eau ou de la glace potentiellement contaminées.
  • Identifier les aliments contaminés qui doivent être éliminés, retraités ou rappelés.
  • Identifier les processus dans leur fonctionnement pour lesquels l'eau doit d'abord être bouillie ou traitée pour éliminer ou inactiver Cryptosporidium
  • Rappelez au personnel l'importance de se conformer à la notice de faire bouillir de l'eau, de pratiquer une bonne hygiène personnelle et de leur responsabilité de produire des aliments sains. Une formation ou une supervision supplémentaire peut être nécessaire.
  • Informer l'autorité compétente (autorité locale/Health Service Executive ou la FSAI) si un produit alimentaire potentiellement contaminé a pénétré dans la chaîne alimentaire,
  • Envisagez d'installer d'autres méthodes de purification de l'eau telles que la filtration et la lumière UV au cas où l'eau bouilli ne serait pas pratique pour les grandes opérations alimentaires.
  • S'assurer que s'ils achètent de la glace, celle-ci est fabriquée à partir d'un approvisionnement en eau qui n'est pas soumis à une procédure aynat permis à l'eau d'être bouillie.

Les lignes directrices Cryptosporidium – Protecting Your Food Business est disponible ici.

mardi 2 février 2021

Interactions de Cryptosporidium et du biofilm

Représentation schématique des paramètres influençant la rétention/dissémination des oocystes à partir de biofilms.
Une équipe française de Rouen vient de publier un article sur Interactions de Cryptosporidium et du biofilm: une revue, paru dans Applied and Environental Microbiology, une revue de l’ASM. L’article est disponible en accès libre.

Résumé

Les biofilms sont de plus en plus impliqués comme jouant un rôle majeur dans la cryptosporidiose d'origine hydrique. Cette revue vise à synthétiser toutes les données actuellement disponibles sur les interactions entre les oocystes de Cryptosporidium et les biofilms. Initialement décrite à la suite d'une épidémie d'origine hydrique, l'intégration des oocystes de Cryptosporidium dans un biofilm a été bien démontrée.

Les biofilms semblent importants dans la dissémination/protection des oocystes dans l'environnement. Par conséquent, il a été suggéré que les biofilms associés au substrat devraient être systématiquement pris en compte dans l'évaluation de la qualité de l'eau des oocystes.

L'influence des paramètres physico-chimiques a été étudiée sur la rétention des oocystes au sein du biofilm. La rugosité de surface du biofilm, la concentration ionique (en particulier Ca2+), l'écoulement laminaire et/ou turbulent, la contrainte de cisaillement et les forces de répulsion électrostatique semblent importants à prendre en compte en ce qui concerne la libération d'oocystes au sein du biofilm. Cependant, l'analyse des données effectuée au cours de cette revue a également révélé des lacunes importantes dans les interactions biologiques au sein des biofilms, offrant de nombreuses perspectives pour les travaux futurs.

En conclusion, l'intégration des oocystes de Cryptosporidium au sein d’un biofilm a été clairement démontrée. Il a également été suggéré que les biofilms associés au substrat devraient être systématiquement envisagés pour les études sur les oocystes environnementaux. La libération d’oocystes à partir du biofilm a également été clairement démontrée et semble dépendre de plusieurs facteurs (voir l’image). Certains paramètres physico-chimiques ont été étudiés. Parmi eux, la rugosité, l'attachement à médiation ionique (en particulier le Ca2+) et les micro-organismes constituant le biofilm sont apparus importants compte tenu de l'intégration des oocystes et leur libération à partir du biofilm. Cependant, beaucoup de travail reste à faire, en particulier compte tenu de la composition microbienne du biofilm et des interactions polymicrobiennes. De plus, l'analyse des données dans le cadre de cette revue a clairement mis en évidence des lacunes dans les investigations biologiques entre les oocystes de Cryptosporidium et l'intégration du biofilm. Par conséquent, des travaux futurs sur les interactions du biofilm d'oocystes sont attendus pour une meilleure compréhension du risque infectieux potentiel pour l'homme et sa gestion.

mardi 6 octobre 2020

Des composés antipaludiques réutilisés détruisent un parasite diarrhéique, Cryptosporidium, selon une étude

Professeur Sumiti Vinayak
« Des composés antipaludiques réutilisés détruisent un parasite diarrhéique, selon une étude », source communiqué de l'université de l’Illinois à Urbana-Champaign.

Une classe de composés utilisés pour le traitement du paludisme tue également le parasite intestinal Cryptosporidium, une des principales causes de maladies diarrhéiques et de décès chez les enfants qui n'a pas de remède, a trouvé une collaboration multi-institutionnelle de chercheurs dans une nouvelle étude.

Les composés, appelés azétidines bicycliques, ciblent spécifiquement une enzyme responsable de la production de protéines dans le parasite, rapportent les auteurs dans la revue Science Translational Medicine.

« Il y a un besoin urgent parce que les jeunes enfants meurent de ce pathogène diarrhéique, et il n'y a pas de médicament efficace pour traiter l'infection, ni de vaccin pour prévenir la maladie », a it l'auteure principale de l'étude, Sumiti Vinayak, professeur de pathobiologie à l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign. « Les patients immunodéprimés et les animaux d'élevage, en particulier les jeunes veaux, sont également très sensibles au Cryptosporidium. C'est la première fois que nous avons la validation d'un composé travaillant sur une cible spécifique de ce parasite. »

Les chercheurs ont commencé par effectuer une vaste étude analytique des médicaments existants, à la recherche de ceux qui pourraient être réutilisés en tant que traitement Cryptosporidium. Après avoir examiné de nombreuses classes de composés antimicrobiens, ils ont déterminé que les antipaludiques, azétidines bicycliques, étaient les plus prometteuses et les ont testés contre Cryptosporidium.

Après que les composés se soient avérés très efficaces pour tuer le parasite dans des cultures cellulaires, les chercheurs les ont testés sur des souris immunodéprimées atteintes d'infections à Cryptosporidium. Ils ont constaté qu'une dose orale par jour pendant quatre jours débarrassait les souris de l'infection.

« Cette étude propose une nouvelle façon de cibler Cryptosporidium. De manière significative, parce que nous réutilisons des composés d'un programme antipaludique en développement, cela nous permet d'appliquer les informations de ce programme au traitement de la cryptosporidiose », a déclaré Eamon Comer, qui a dirigé l'étude au Broad Institute de Cambridge, Massachusetts. Les professeurs Boris Striepen de l'Université de Pennsylvanie et Christopher D. Huston de l'Université du Vermont ont également codirigé l'étude.

Les chercheurs ont ensuite effectué des études biochimiques et génétiques complètes pour déterminer comment les composés attaquaient le parasite. Ils ont découvert que les azétidines bicycliques ciblaient une enzyme qui fabrique l'ARN de transfert, la molécule qui transporte les acides aminés lorsque la cellule fabrique des protéines. L'enzyme de Cryptosporidium est très similaire à celle du parasite qui cause le paludisme, mais différente de l'enzyme analogue chez l'homme, a dit Vinayak, ce qui en fait une cible médicamenteuse efficace.

En utilisant la technologie d'édition du gène CRISPR-Cas9, les chercheurs ont changé une lettre dans l'ADN du gène de Cryptosporidium pour l'enzyme cible, la rendant juste assez différente pour que le médicament ne l'attaque pas. Ce changement a rendu le parasite résistant aux médicaments, confirmant en outre que le blocage de cette enzyme est le mécanisme par lequel le médicament tue Cryptosporidium, a dit Vinayak.

« C'est la première fois que le mécanisme d'action d'un candidat-médicament anti-Cryptosporidium est confirmé », a dit Vinayak. « C’est un bon tremplin pour trouver ces composés que nous pouvons intégrer au pipeline de développement de médicaments. Les recherches futures permettront d'évaluer davantage l'innocuité et l'efficacité clinique, mais la découverte d'une nouvelle et puissante série de composés avec une cible connue nous met sur une voie prometteuse dans cet effort important de développement de traitements urgents. »

La Fondation Bill et Melinda Gates et le National Institutes of Health ont soutenu ce travail.