L’Anses rapporte :
Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative illustre pleinement le rôle de l’eau comme véhicule potentiel d’un grand nombre de micro-organismes pathogènes pour l’Homme et en particulier de la forme de résistance de ce parasite unicellulaire. Cette épidémie de cryptosporidiose rappelle toute l’importance à accorder à la prévention primaire illustrée notamment par les travaux de l’Agence portant sur la question des eaux utilisées en industrie agroalimentaire et l’approche à adopter en termes d’analyses des dangers spécifiquement liés au réseau d’eau destinée à la consommation humaine dans un site agroalimentaire.
Il
est vrai qu'il y a eu « Le
récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation
humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à
une population significative », et dont on ne sait plus grand chose depuis le dernier communiqué
de l’ARS PACA du 14 janvier.
Le
dernier bilan faisait état de 155 personnes atteintes de
cryptosporidiose. Le blog vous avait entretenu de cette contamination
dans plusieurs articles (1, 2)
dont un article du 28 janvier, « Les
suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes,
c'est du Pagnol ! »
Pour
l’Anses,
Suite à l’expertise collective, la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp. a été mise à jour.
Voies
de transmission
L'origine de la contamination est fécale à partir d'un hôte infecté. La transmission peut se faire par l'ingestion d'oocystes (directement infectants après leur émission) ou par contact avec des hôtes infectés. Le personnel médical et paramédical, les éleveurs, les vétérinaires sont particulièrement exposés à ce parasite. L’eau est le principal véhicule de la contamination, mais les oocystes peuvent aussi être disséminés par les oiseaux, les coquillages filtreurs, les insectes (mouches), le matériel d'élevage souillé (blouses, bottes). La part respective des différentes sources ou modalités de contamination (interhumaine, alimentaire, environnementale) n’est pas connue. Les voyages dans des pays à faible niveau d’hygiène peuvent être considérés comme un facteur de risque de contracter une cryptosporidiose.
Il
s’en suit des recommandations :
Recommandations
pour la production primaire
- Renforcer les mesures d’hygiène au contact de sujets ou d’animaux malades (port de gants, etc.). Éviter les contacts entre ruminants nouveau-nés et animaux malades. Apporter une information sur la cryptosporidiose et sa prévention aux personnels concernés.
- Les productions de fruits et légumes en culture irriguée par aspersion et la conchyliculture devraient faire l’objet d’une attention particulière. Le danger Cryptosporidium devrait être pris en compte dans les études de profil de vulnérabilité des zones conchylicoles pour prévenir la contamination de ces eaux. Il devrait également être pris en considération lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque.
Recommandations
aux opérateurs
- Cryptosporidium devrait être pris en compte dans l’analyse des dangers par les opérateurs concernés par les aliments qui sont immergés ou irrigués par aspersion par de l’eau potentiellement contaminée. Des mesures de maîtrise appropriées devraient être prises en conséquence.
- Ce danger devrait être pris en compte lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque. Le personnel de cuisine ou toute personne amenée à manipuler des aliments, surtout ceux destinés à être consommés crus ou peu cuits, devrait être sensibilisé sur le risque féco-oral et le respect des mesures d’hygiène strictes (lavage soigneux des mains).
Recommandations
aux consommateurs
- Respecter les règles d'hygiène domestique concernant notamment : le lavage soigneux des mains en sortant des toilettes, après avoir changé une couche et après contact avec des animaux et leurs déjections, et le lavage soigneux des ustensiles de cuisine et des plans de travail, en particulier avant de manipuler des aliments.
- Laver soigneusement les aliments pouvant être souillés par des oocystes de Cryptosporidium : salades, radis, carottes, fraises, etc. Cuire les aliments si les conditions de lavage ne peuvent pas être appliquées par manque d’eau destinée à la consommation humaine.- Autres recommandations importantes, notamment pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, et dans les pays à faible niveau d’hygiène : ne pas boire d’eau de surface non traitée ou d’eau provenant d’un puits ou d’une source non contrôlés ; éviter la consommation de jus de fruits frais non pasteurisés, de glace dont la provenance ou les modalités de préparation ne sont pas sûres, ou encore de coquillages crus, s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée ou contrôlée. - Éviter le contact avec des selles et avec des animaux infectés (visites de fermes, etc.
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