« Énergies renouvelables : 8 000 euros par famille se sont déjà envolés… et avec eux la balance commerciale de la France et le taux d’émission de dioxyde de carbone par Français qui impactera les générations futures ! » par Sébastien Richet*
La somme de 120 milliards d’euros, soit 2 000 euros par Français ou encore 8 000 par famille est partie en fumée dans des installations éoliennes et solaires industrielles indûment subventionnées, lesquelles, de plus, ne provisionnent même pas les déchets qu’elles génèrent, laissant cela à la gestion des communes et surtout aux générations futures.
Comme déjà écrit par ailleurs, la production intermittente quand elle n’est pas nécessaire, ou absente quand on en a besoin coûte cher en subventions distribuées par milliards en faveur des énergies dites renouvelables… ce qu’elles ne sont pas puisqu’il faut remplacer tout l’équipement tous les vingt ans et que la gestion de leurs déchets n’est pas assurée.
La bagatelle est actuellement estimée à 120 milliards d’euros pour des machines essentiellement produites hors de France, en Chine principalement mais aussi Allemagne, etc. Et ce n’est pas fini !
Puisqu‘on y est, savez-vous pourquoi l’on ne parle que de puissance installée et non d’énergie produite ? Tout simplement parce qu’au mieux en France, la production de ces machines éoliennes et des panneaux solaires électriques n’a qu’une efficacité de 20 % pour la première et de 10 % pour la deuxième alors qu’elles ont d’abord été installées sur les meilleurs sites disponibles.
Autrement dit, un GW (gigawatt ou milliard de watt) d'énergie dite renouvelable mais intermittente) est équivalent à ce que produit une machine dix fois moins puissante nucléaire ou hydraulique, mais toute l’année.
Ainsi, s’il y a 60 GW de nucléaire, il faut 600 GW d’énergies renouvelables intermittentes (300 000 éoliennes terrestres de 2MW chacune par exemple) pour produire la même quantité et encore de l’ordre de 60 GW de production au gaz ou/et au charbon pour compenser lors des épisodes sans vent de nuit… qui sont monnaie courante en hiver.
Inutile de se poser la question du soutien des gaziers français ou des ligniteux allemands aux énergies renouvelables intermittentes : c’est l’un de leur gagne-pain en particulier si les énergies renouvelables intermittentes continuent de se développer ! Le tout en augmentant la production de CO2 et ses rejets dans l’atmosphère chaque fois qu’une éolienne ou un panneau solaire est mis en service…
Les taxes sur le carburant ou encore sur l’électricité qui ne cessent d’augmenter pour financer abusivement ces énergies renouvelables intermittentes visont la manne qui manque à la France pour rétablir sa balance commerciale.
Cette manne tombe sonnante et trébuchante dans l’escarcelle de promoteurs : tout est acheté in fine, que ce soit rentable – ce qui est très rare (cas d’iles isolées) – ou non, presque tout le temps. N’oublions pas que le client lambda DOIT acheter l’électricité produite par les énergies renouvelables intermittentes via les taxes et à cause de l’obligation de rachat par EDF de cette électricité à des tarifs 10 fois supérieurs à ceux de sa propre électricité nucléaire et hydraulique.
Pire, pour la même somme, on aurait pu construire 15 réacteurs extrêmement puissants et robustes, d’une durée de vie de 60 ans qui non seulement auraient supprimé nos importations hivernales et nous auraient garanti toute l’année l’accès à un courant peu cher, mais nous auraient déjà permis d’exporter à bas prix pour nos collègues européens tout en faisant de colossaux bénéfices pour la balance commerciale française.
Autrement dit, les programmes de développement des énergies renouvelables intermittentes sont contre-productifs, que ce soit pour l’économie des ménages, la balance commerciale de la France, la gestion des déchets, le CO2 émis et également pour toutes ces mines de terres rares et de cobalt qui polluent leur environnement tout en tuant les mineurs.
Ne laissons pas l’avenir continuer comme le présent, exigeons la mise en place d’une politique énergétique digne de ce nom qui prenne en compte la balance commerciale de la France, l’économie des ménages et bien sûr la gestion responsable des déchets. Exigeons de nouveaux réacteurs nucléaires sur les sites qui existent déjà et ont été préparés pour eux de longue date et non des moulinets à vent qui envahissent nos paysages et des cellules solaires électriques, tous deux fabriqués hors de nos murs !
*Sébastien Richet est Ingénieur de l'ENSI de Caen. Il est spécialiste de l'évaluation des données dans un grand organisme international. Il est membre du Collectif Science-Technologies-Actions.
Cet article est paru dans la revue Contrepoints.
Le Collectif STA composé de chercheurs, ingénieurs, médecins, enseignants et autres citoyens consternés par la marginalisation de la Science et les attaques incessantes contre les technologies innovantes, a pour but de faire entendre la voix de la raison, de l'approche scientifique et du progrès, notamment auprès des décideurs et des médias.
NB : L'image proposée est de mon fait -aa.