jeudi 10 novembre 2022

Climat, la part d’incertitude ou Stop à la panique climatique!

«La montée du niveau des mers va provoquer une inondation des côtes.»
«Les ouragans et les tornades deviennent plus violents et plus fréquents.»
«Le changement climatique sera un désastre économique.»

Nous sommes abreuvés de ce type de message angoissants, tous présentés comme des faits établis. Pourtant, ce livre, Climat, la part d’incertitude, nous rappelle qu’en l’état actuel de nos connaissances, ces affirmations sont profondément inexactes.

Au sujet du changement climatique, médias, responsables politiques et parfois d’éminents scientifiques ont tendance à clore tout débat en affirmant que «la science a parlé», que le consensus est total. En réalité, de la recherche fondamentale aux analyses journalistiques en passant par les rapports d’évaluation du GIEC, cet ouvrage montre comment le circuit de l’information est l’objet de grandes incompréhensions et parfois même de désinformation. Des questions essentielles restent sans réponse. Le climat est en train de changer, mais le pourquoi et le comment ne sont pas aussi clairs qu’on le croit, pas plus que la mesure exacte de la responsabilité humaine.

Voci donc «Stop à la panique climatique!», article de Charles Jaigu paru le 10 novembre 2021 dans Le Figaro.

Le livre du climatologue Steven Koonin est un bol d’air frais dans le débat enfiévré sur le réchauffement climatique. Il ne nie pas, il relativise. Et c’est déjà beaucoup.

Le ton apocalyptique qui règne désormais à propos de la crise climatique est-il le bon? Le livre de Steven Koonin nous explique que non. Il a été l’un des pontes de la modélisation informatique des systèmes physiques complexes. Cela l’a amené à participer aux programmes de simulation du climat. Il a aussi été, pour le pétrolier BP, chargé de réfléchir aux alternatives au tout pétrole, et enfin il a été pendant trois ans sous-secrétaire d’État à la Science de l’Administration Obama sur les questions climatiques. Il est aujourd’hui professeur à l’Université de New York (NYU) et à Caltech (Institut de technologie de Californie), où il enseigne la climatologie. Koonin n’est donc pas un ultra du Parti républicain. Mais il a été amené à dépiauter les rapports du Giec. Il estime que leurs analyses sont «le plus souvent exactes». Le problème est ailleurs : «Quand je fais lire le rapport à mes étudiants et que je leur demande de le comparer avec les synthèses officielles, puis avec les Unes dans les médias. Ils ont les yeux écarquillés.»

(...) Ce livre est donc important. Important notamment pour la France, où le débat sur l’écologie a pris un tour hystérique depuis qu’Emmanuel Macron s’est mis en tête d’arriver le premier au concours de décarbonation. Pourquoi pas, si c’est renucléariser massivement la France. Mais la partie n’est pas gagnée, et le président est coupable de ne pas avoir imposée celle-ci dès le début de son premier mandat.

Pourquoi en revanche faire preuve de tant de zèle en imposant, au niveau européen la fin du moteur thermique en 2035 ? La France n’en a pas besoin. Elle est est de loin la meilleure élève de la classe en matière d’émissions pour des raisons très antérieures à l’instauration d’une politique climatique. Rappelons que les éoliennes et les panneaux solaires ont absorbé inutilement 150 milliards d’euros depuis 15 ans. Et cela n’a pas servi à mieux décarboner le pays.

Les positions horriblement disruprtives de Koonin lui ont valu de se brouiller avec pas mal de monde, et d’être ignoré des journaux bien pensants, le New York Times et le Washington Post, qui se sont abstenus de le commenter ou de le faire apparaître dans leur liste des meilleures ventes, 200 000 exemplaires. Souhaitons à Koonin, qui sera sans doute ignoré en France aussi, le même succès dans les libraires françaises.

La suite est réservée aux abonnés ou aux lecteurs du Figaro.

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