L’enquête sur la mort de cinq résidents d’une maison de
retraite à Lherm, près de Toulouse, a permis de détecter une « toxi-infection
alimentaire », a annoncé ce jeudi le procureur de Toulouse, Dominique
Alzéari.
Mais il n’y a pas de précision dans l’immédiat sur les
bactéries incriminées, a indiqué le procureur, affirmant par ailleurs que « rien ne permet d’objectiver un acte volontaire ».
Il a également annoncé qu’une information judiciaire allait être prochainement
ouverte mais qu’il était « trop tôt
pour rechercher des responsabilités individuelles ».
Dès l’annonce du drame, survenu dimanche soir, l’Agence
régionale de Santé avait déclaré que la suspicion première était celle d’une
intoxication alimentaire.
Décès à l'Ehpad de
Lherm : « L’hypothèse de l’intoxication alimentaire confortée »,
indique le procureur
Treize plaintes, émanant de sept familles de victimes, ont
été déposées. Les analyses toxicologiques se poursuivent pour déterminer l'éventuelle
bactérie à l'origine du choc toxique.
« L’hypothèse de
l’intoxication alimentaire semble confortée », a précisé Dominique
Alzeari. Selon les résultats des premières analyses réalisées sur les repas
témoins du jour même et de la veille, « il
y a une présence de bactéries dans les différents ingrédients des repas servis
dimanche », poursuit le procureur de la République.
Seules les salades périgourdines servies hachées, mixées ou
sous forme liquide sont concernées par la présence de cette bactérie. Des repas
aussi bien servis au réfectoire que dans les chambres.
Des analyses toxicologiques se poursuivent, notamment sur
les ustensiles utilisés pour la préparation et le service des repas, pour
savoir si on retrouve dessus des bactéries.
Mais impossible pour le moment de dire exactement de quelle
bactérie il s’agit et d’où elle provient. Seule certitude, deux personnes sont
mortes « d’une défaillance
cardiovasculaire respiratoire secondaire à un choc toxique et compatible avec
une intoxication alimentaire ».
Complément
du 5 avril 2019.
Selon Le
Parisien.fr du 4 avril 2019,
Était-ce la salade
périgourdine et le poulet basquaise qui leur ont été fatals ? Ou l’un des
autres repas du week-end eux aussi contaminés ? Quatre jours après la mort de cinq résidents - quatre femmes et un homme
âgées de 72 à 95 ans - de
la maison de retraite (Ehpad) « la Chêneraie » de Lherm (Haute-Garonne), les
investigations privilégient la thèse d’une grave infection alimentaire ayant
abouti à un « choc toxique ». « Parmi les
cinq victimes, deux sont décédées suite à des arrêts cardio-respiratoires. Pour
les trois autres, des analyses sont toujours en cours », a indiqué jeudi
après-midi le procureur de Toulouse lors d’une conférence de presse, citant les
premiers retours d’autopsies et d’analyses.
« Une toxi-infection
alimentaire a été objectivée du fait de la présence de bactéries dans
différents ingrédients retrouvés dans des repas-témoins saisis, y compris avant
le jour des décès », a assuré le procureur de la République de Toulouse. Concernant l'hypothèse d'une infection due au mixage des aliments,
le procureur a répondu que « des gens qui ont pris ces repas n'ont
pas été malades ». Il a souligné que pour les 26 victimes de
l'intoxication finalement recensées, l'établissement servait plus de
50 repas « mixés ou lissés », destinés aux personnes
dépendantes.
On lira aussi cet article du Sun de Grand-Bretagne du 1er avril 2019, ici.
Complément du 1er février 2021. selon La Dépêche du 28 janvier 2021,
Quatre personnes, dont le directeur et deux cuisiniers, ont été placées en garde à vue mardi. Ils sont suspectés d'être impliqués de près ou de loin dans le drame survenu le 1er avril 2019 à l'Ehpad La Chaineraie, où cinq personnes ont perdu la vie.