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dimanche 18 août 2019

Les exemples de la saga SignalConso


 
Le blog de SignalConso nous narre ses états de service … au travers quelques exemples dont on ne sait pas si cela est réel ou une œuvre de pure fiction, à vous de voir … en voici deux exemples choisis:
Commençons par un exemple simple : dans un supermarché, un consommateur a aperçu un rat dans le magasin. Pire encore, il a constaté qu’un sachet de pain de mie disponible en rayon était complètement rongé ! Il a prévenu le service consommateur de ce magasin, mais apparemment, ce n’était pas suffisant. Il a donc fait un signalement sur SignalConso. Opération réussie pour ce consommateur, qui a reçu quelques jours après une réponse de la directrice du magasin. Elle y détaille les mesures prises suite au signalement. 
Au programme :
  • intensification des actions du prestataire en charge de la dératisation des locaux
  • mise en place d’actions « choc nettoyage » aussi bien dans le magasin que dans les réserves
  • sensibilisation du responsable du magasin ainsi que de ses équipes sur le maintien de l’hygiène et de la propreté dans tous les locaux.
La directrice a promis que tout serait mis en œuvre pour se débarrasser de la présence des rongeurs.
Je ne suis pas un spécialiste de la lutte contre les nuisibles, mais je ne partage pas l’optimisme de cette directrice car je ne suis pas certain du tout que ces actions soient de nature à enrayer l’action des nuisibles.

Pour ma part, j’aurais envisagé les mesures suivantes car les nuisibles ne viennent pas par hasard :
  • Fermeture administrative ou volontaire du magasin le temps que les actions d’une société de lutte contre les nuisibles intervienne.
  • Opération de nettoyage et désinfection des locaux du magasin et dans les magasins de stockage.
  • Sensibilisation du responsable du magasin ainsi que de ses équipes à la fermeture des portes, notamment celles donnant sur l’extérieur, fermeture des poubelles et absence de déchets alimentaires présents au sol. 
Comme le signale notre ami Pierre Falgayrac dans un récent article sur son excellent blog, il possible d’établir une ceinture de boites avec rodenticides tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, mais cela ne sert absolument pas à « éviter toute infestation de rongeurs ou pour détecter l’activité de rongeurs » !
Pour une raison très simple : Tant que les sources de nourriture habituelles des rats leur sont toujours accessibles, l’appâtage permanent n’a aucune utilité et génère des phénomènes de résistance.

Un dernier mot sur la fréquence des visites des opérateurs, l’article de Pierre Falgayrac indique,
La fréquence des visites devrait être laissée à la discrétion de l’opérateur, à la lumière des évaluations des risques effectuées au début du traitement. La grande diversité des sites infestés par les rongeurs exclut toute fréquence stricte. Cependant, les sites traités devrait être visité au minimum une fois par semaine. 
Autre exemple choisi par SignalConso,
Il arrive aussi que le commerçant signalé estime que le signalement est infondé. Direction le sud de la France pour découvrir un cas de ce type. Un consommateur se rend dans un restaurant et estime que les normes d’hygiène ne sont pas respectées : propreté des lieux, qualité de la nourriture suspecte, pratiques d’hygiènes douteuses… Il dépose un signalement sur SignalConso. 
La gérante du restaurant lui répond qu’elle est choquée de lire ce commentaire ! Elle dit être très à cheval aussi bien sur la propreté que sur les pratiques d’hygiènes de son établissement. Elle dit ne pas comprendre l’origine de ce signalement. 
En effet, un commerçant a le droit de contester un signalement. Il peut le qualifier d’« infondé » au moment d’y apporter une réponse. Quoi qu’en dise le commerçant ou le consommateur, le signalement est enregistré dans la base de données de la répression des fraudes, et les enquêteurs pourront l’utiliser pour déclencher une éventuelle enquête ! 
Ce signalement est intéressant, car le consommateur n'a que des observations vagues, dans la droite ligne de ce qu'on trouve sur Tripadvisor, mais on peut se demander avec quels moyens humains la DGCCRF va-t-elle intervenir ?

Pour mémoire, le ministre de l’économie et des finances en juin 2018, selon cet excellent blog,
« Je ne pense pas que ce soit le rôle de la DGCCRF (.) d’aller contrôler chaque restaurant, chaque bar en France », a déclaré le ministre de l’Economie. « Les restaurants sont contrôlés en moyenne une fois tous les vingt ans », a-t-il ajouté. « Si nous voulons vraiment un contrôle effectif (…), soit on augmente par centaines, par milliers les effectifs de la DGCCRF et on aura la possibilité d’avoir un contrôle effectif de l’hygiène dans tous les restaurants, mais cela me semble peu réaliste, soit on externalise, et c’est la proposition que je fais, quitte à ce que cette externalisation puisse être financée par des contributions des établissements concernés ». 
J'ai pour ma part une demande pour SignalConso, peut faire un signalement pour que nos autorités sanitaires informent les consommateurs des avis de rappel des produits alimentaires ?

J’attends avec impatience la réponse …

Sur la saga SignalConso, on lira Signal Conso, Non Merci !, mais aussi « Signal Conso ou comment le service public fait travailler les consommateurs à sa place » de Franck Valayer du site d'Oulah!

NB : Je dois reconnaitre que le titre de l'article mis en ligne sur le Mag+ d'Oulah par Franck Valayer est bien meilleur que le mien, SignalConso, dans tous ses états … de services.

mardi 6 août 2019

L'application SignalConso demande aux consommateurs de signaler les produits périmés en rayon. Mais qui informe les consommateurs des produits rappelés ?


Quand il est de nouveau question de la start-up nation, Signal Conso n'est pas très loin et fait reparler de lui …

En bien, j’espère …

A vous de voir, mais lisez au préalable ce tweet du 5 août 2019 :
Ce dont on aimerait vous parler, cher Signal Conso, c'est de l'information des consommateurs sur les avis de rappel des produits alimentaires ... avant que quelqu'un ne tombe malade ... 


Il faut que vous sachiez, cher Signal Conso, qu'il y a déjà eu 15 avis de rappels en 5 jours en France !

Oui, je sais, ça fait vraiment beaucoup, alors que pouvez-vous faire ?

Pouvez-vous aider les consommateurs à s'informer rapidement et en toute transparence ?

Ah, vous n'êtes pas programmer pour ... 

Bon ben tant pis pour les consommateurs ....

Mais heureusement, Oulah est là!

vendredi 29 mars 2019

SignalConso, Non Merci !



Selon ce tweet du 14 juin 2018 de la chaîne LCP, « La DGCCRF n’a plus les moyens d’assurer ses missions », selon Bruo Le Maire !!!

Mais on apprend aussi le 5 mars 2019 que La DGCCRF fait appel au privé pour l’épauler dans sa transformation ...

Dans ces conditions incroyables d’abandon, la DGCCRF sort, selon ce communiqué du 28 mars 2019, « SignalConso, la nouvelle plateforme de signalement à destination des consommateurs ».

Les consommateurs comme les associations et les différents rapports sur la sécurité des aliments n’avaient rien demandé de tel, mais il faut croire que la DGCCRF n’en fait qu’à sa tête … alors sonnons-lui les cloches comme le suggère le logo de SignalConso ! 
SignalConso est une nouvelle plateforme en ligne qui permet aux consommateurs de signaler facilement les problèmes rencontrés quotidiennement lors de leurs achats : erreur de prix, produit périmé, publicité trompeuse… Le signalement est enregistré dans la base de données de la DGCCRF. Si les signalements sont trop fréquents, nombreux ou d’une extrême gravité, un contrôle de l’établissement sera déclenché. 
Les signalements déposés par les consommateurs sur SignalConso sont également accessibles aux professionnels volontaires afin qu’ils puissent corriger rapidement les problèmes au sein de leurs établissements. 
La plateforme est en expérimentation dans les régions Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes. 
Décidément, cela correspond à un article de décembre 2019 où je posais la question, La sécurité des aliments est-elle une variable d’ajustement de la politique économique de la France ?

La réponse, vous l’avez désormais avec ce qui se passe avec la DGCCRF quant au transfert de la DGCCRF au ministère de l’agriculture, nous en reparlerons de cette politique de gribouille

Tous les articles de la saga SignalConso sont ici.

lundi 25 mars 2019

Face aux problèmes rencontrés, la DGCCRF embauche les consommateurs



Ce 25 mars ont été diffusés les résultats 2018 de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

La question que l’on peut se poser à la suite de la parution de l’article, « Transfert de la DGCCRF au ministère de l’Agriculture, hoax ou réalité ? », est celle-ci : Y aura-t-il un bilan 2019 de la DGCCRF ?
Au-delà de sa mission de contrôle, la communication constitue un moyen d’action complémentaire pour la DGCCRF. Elle vise à informer le consommateur pour qu’il se prémunisse contre les arnaques. Par ailleurs, afin de permettre au consommateur de prendre plus directement part à la correction des anomalies dont il pourrait être victime, et de mieux responsabiliser les professionnels, la DGCCRF développe actuellement une application de signalement de ces manquements auprès des professionnels qui souhaiteront adhérer au dispositif.
(…) Ayant par ailleurs accès à ces données, l’administration pourra mieux orienter ses contrôles envers les établissements qui font l’objet du plus grand nombre de plaintes irrésolues.
La DGCCRF demande « une plus grande responsabilisation des consommateurs », je lui, dis « Non merci ! ».

C’est aussi l’aveu que la DGCCRF dans le schéma actuel dans lequel elle s’est elle-même mise n‘y arrive plus, c’est la fin d’une époque …

A lire aussi page 38 du document de la DGCCRF, le paragraphe « Le consommateur, partenaire de la DGCCRF » dans lequel la DGCCRF vante les mérites supposés de Signal Conso, voir les articles de la « Saga Signal Conso » sur le blog ici.

La plus grande responsabilisation des consommateurs et des professionnels ainsi obtenue permettra à la DGCCRF de se recentrer sur la recherche et la sanction des fraudes qui portent atteinte à la sécurité des consommateurs, notamment les plus vulnérables et à l’ordre public économique.

C’est curieux cette manie d’inverser les priorités d’abord les consommateurs puis ensuite les professionnels …

Les résultats 2018 de la DGCCRF signifient pas d’information sur le nombre d’agents sur le terrain (secret défense), quand aux contrôles, ils sont à la baisse …
  • 543 000 vérifications (551 251 en 2017)
  • 111 600 établissements contrôlés (112 585)
  • 12 600 sites internet contrôlés (+ 2 % par rapport à 2017  avec 12 414)
  • 330 000 résultats d’analyses en laboratoire (versus 315 000 en 2017)
  • 128 500 manquements et infractions constatés (+ 2 %). Pas de chiffre dans le bilan 2017. 
Pour justifier cette baisse, la DGCCRF nous explique ainsi le tour de passe-passe, « Malgré la réduction des effectifs de la DGCCRF en 2018, le nombre de résultats d’analyses et surtout le nombre de manquements et d’infractions constatés sont également en augmentation. »

Les consommateurs se lasseraient-ils des réclamations ?
  • 71 333 réclamations de consommateurs en 2017 versus 64 607 en 2018.
Au niveau de la sécurité des consommateurs, les alertes de produits alimentaires en 2018 ont fortement augmenté (un parallèle peut être fait avec la DGAL qui aussi constaté une forte augmentation en 2018 avec « 1 270 alertes sur des produits alimentaires »), 706 alertes dont 543 alertes ayant une origine nationale dont 11 % ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne.


En 2017, il y avait eu 575 alertes dont 405 alertes ayant une origine nationale dont 10 % ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne.

Mais aucune tentative de réponse sur comment en est-on arrivé là ? 

On ne fait que constater et on demande aux consommateurs de palier les carences des services officiels, consternant !

Complément. Pour un compte-rendu des résultats 2018 de la DGCCRF, voir cet article du Figaro ...


On lira aussi dans acteurs publics.com, Avenir de la DGCCRF : une mission interinspections entre en piste ... et chose assez incroyable La DGCCRF fait appel au privé pour l’épauler dans sa transformation ...


On découvre aussi dans cet article du Parisien.fr du 25 mars 2019, « Que les consommateurs n’hésitent pas à signaler des fraudes à la DGCCRF », selon la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des F
inances ...