Le blog vous
avait déjà entretenu récemment de la présence de parasites dans
des poissons …
. 23/03/2020.
Des
scientifiques trouvent des preuves d'une énorme augmentation des
vers parasites retrouvés dans les produits de la mer crus
. 23/03/2020.
Il
était une fois ascaris et du poisson en distribution ...
.15/02/2020. De la présence de parasites dans des poissons vendus en Belgique et en France
.15/02/2020. De la présence de parasites dans des poissons vendus en Belgique et en France
Voici
que l’on apprend que « Trois
personnes sont malades en Espagne en raison de la présence de vers
d’Anisakis dans des anchois »,
source article
de Joe Whitworth paru le le 13 mai 2020 dans Food Safety News.
Les autorités
espagnoles ont émis un avertissement concernant la présence de
parasites dans des anchois après que trois personnes soient tombées
malades.
L'Agence
espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN)
a signalé le 8 mai 2020 qu'une marque d'anchois au vinaigre
d'Espagne pourrait contenir de l'anisakis. Trois personnes ont été
atteintes de symptômes bénins dans le pays.
Le
produit concerné est «Boquerones en Vinagre» de la marque
«Pescados Medina» dans des récipients en plastique de 250 grammes
portant le code de lot 270420 et la date d’expiration du 27 juillet
2020. Le produit est réfrigéré. Les autorités ont recommandé aux
personnes qui ont le produit impliqué à la maison de s'abstenir de
le consommer et le retourner au lieu d'achat.
L'AESAN
a été informée, par le biais du Système coordonné d'échange
rapide d'informations (SCIRI), d'une alerte envoyée par les
autorités sanitaires d'Andalousie de cas d'intoxication alimentaire
liée à la présence d'anisakis dans les anchois au vinaigre
d'Espagne.
L'agence
a transféré la notification à toutes les régions via le SCIRI
pour s'assurer que le produit est retiré de la vente.
Le
produit concerné a été fabriqué en Andalousie et distribué dans
cette région ainsi qu'en Aragon, en Catalogne, aux îles Canaries,
en Castilla y León et à Madrid.
Problème
grandissant
Une
étude de 2018 sur l'anisakiase par Serrano-Moliner dans la revue
Pathogens
and Global Health a révélé que 236 cas ont été signalés
dans l'Union européenne entre 2000 et 2017 avec l'incidence la plus
élevée en Espagne, suivie par l'Italie.
Une
autre
étude récente menée par l'Université de Washington a constaté
une augmentation des anisakis. L’étude a combiné les résultats
des articles précédents pour étudier comment l'abondance de ces
vers a changé au fil du temps. Les vers peuvent mesurer jusqu'à 2
centimètres de long
Les
chercheurs ne savaient pas exactement ce qui avait causé
l'augmentation des vers d'anisakis au cours des dernières décennies,
mais le changement climatique, plus de nutriments provenant des
engrais et du ruissellement et une augmentation des populations de
mammifères marins au cours de la même période pourraient tous être
des facteurs potentiels.
L'anisakiase,
ou maladie du ver du hareng, est une maladie parasitaire causée par
les vers, également appelés nématodes. La meilleure façon de
l'empêcher est d'éviter de manger du poisson ou des calmars crus ou
insuffisamment cuits, selon les Centers for Disease Control and
Prevention des États-Unis.
L'anisakiase
est plus courante dans les régions où la consommation de poisson
cru est populaire, comme le Japon. Cependant, il y a eu des cas aux
États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud et dans d'autres régions.
Les formes symptomatiques de l’anisakiase font suite à l’ingestion de larves vivantes qui peuvent se fixer sur la paroi du tube digestif et tenter de s’y enfoncer, déterminant ainsi plusieurs symptômes digestifs allant de manifestations pseudo-ulcéreuses, qui surviennent quelques heures après l’ingestion, à l’occlusion. Des allergies allant de l’urticaire au choc anaphylactique ont été également rapportées.
Si les cas humains d’anisakiase recensés en France sont assez rares - environ 10 cas par an - ils peuvent être cependant très graves (perforation de l’estomac, péritonite).
Récemment, quatre cas d’anisakiase digestive ont été rapportés en juillet et août 2018 dans le département du Finistère. Les personnes touchées ont présenté des troubles digestifs graves après consommation de poissons crus (merlu) ou uniquement marinés (anchois).
En mars 2019 est paru «Une
note de service de la DGAL rappellant aux professionnels leurs
obligations d'interdiction de mise sur le marché de produits de la
pêche manifestement parasités».
On
lira aussi la fiche de description du danger microbiologique
transmissible par les aliments de l’Anses sur Anisakis
spp. Pseudoterranova spp.
Au niveau du
RASFF de l’UE, il y a eu, à ce jour, en 2020, 9 notification pour
la présence d’anisakis dans des poissons, dont 1 notification pour des poissons de France. En 2019, 24
notifications pour la présence d’anisakis dans des poissons, dont
22 pour des poissons de France.