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lundi 9 octobre 2023

L'UE va renforcer les règles sur l'utilisation des nitrites et des nitrates comme additifs

«L'UE va renforcer les règles sur l'utilisation des nitrites et des nitrates comme additifs», source article du 9 octobre 2023 paru dans Food Safety News.

La Commission européenne a fixé de nouvelles limites pour l'utilisation des nitrites et des nitrates comme additifs alimentaires. Les niveaux plus stricts visent à protéger contre les bactéries pathogènes telles que Listeria, Salmonella et Clostridium botulinum, tout en réduisant l'exposition aux nitrosamines, dont certaines sont cancérigènes. Sur la base d'une évaluation scientifique antérieure réalisée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), les limites ont été approuvées par les États membres de l'UE. Les limites plus strictes tiennent compte de la diversité des produits et de leurs conditions de fabrication à travers l'Europe. Les entreprises alimentaires ont désormais au moins deux ans pour s’y adapter. Ces substances sont utilisées comme additifs alimentaires en raison de leurs propriétés antimicrobiennes, principalement dans la charcuterie et la viande transformée, mais également dans le poisson et le fromage. Ils fonctionnent comme des conservateurs et sont utilisés pour rehausser la couleur et prolonger la durée de conservation des viandes transformées. Les nitrates se trouvent naturellement dans les légumes, avec les concentrations les plus élevées dans les légumes à feuilles comme les épinards et la laitue. Ils peuvent également entrer dans la chaîne alimentaire en tant que contaminant environnemental dans l'eau.

Les mesures ne vont pas jusqu'à l'interdiction

Une étude de la Commission européenne de 2014 a révélé que, à quelques exceptions près, la quantité typique de nitrites ajoutée aux produits carnés non stérilisés était inférieure au niveau maximum établi par l'UE. D'autres travaux menés en 2016, impliquant l'industrie et différents produits carnés, ont également conclu qu'il était possible d'abaisser les niveaux maximaux de nitrites. Certains groupes, comme Foodwatch France, avaient réclamé l'interdiction de l'utilisation de nitrites et de nitrates ajoutés dans les aliments. Une motion a également été discutée plus tôt cette année au sein de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen.

La commissaire Stella Kyriakides, chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, avait di : « En fixant de nouvelles limites pour les additifs nitrites et nitrates dans les aliments, nous faisons un pas de plus dans cette direction et mettons en œuvre une autre action importante dans le cadre du plan européen de lutte contre le cancer. J’appelle désormais l’industrie alimentaire à mettre rapidement en œuvre ces règles fondées sur la science et, dans la mesure du possible, à les réduire davantage afin de protéger la santé des citoyens.»

De plus amples détails sur les limites pour des produits particuliers peuvent être trouvés dans ce document de la Commission européenne, Annexes du Règlement de la Commission modifiant l'annexe II du règlement (CE) nº1333/2008 du Parlement européen et du Conseil et l'annexe du règlement (UE) nº231/2012 de la Commission en ce qui concerne les additifs alimentaires «nitrites» (E 249 - 250).

lundi 1 août 2022

Les nitrates dans l’alimentation humaine, selon la Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg

Communiqué du 1er août 2022 de la Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg, «Les Nitrates dans l’alimentation humaine». Publication d'une nouvelle fiche technique.

Une nouvelle page pour professionels a été créée : Contaminants – nitrates.

Fiche technique sur l'analyse des données 2015-2021
Le nitrate est un composé naturellement présent dans les plantes qui sont sous monitoring par les autorités alimentaires pour vérifier la conformité des légumes aux limites légales établies pour garantir la sécurité alimentaire.

Le nitrate est essentiel à la croissance des plantes. Il est absorbé par les racines du sol et distribué dans la plante, où il est transformé par photosynthèse en composés protéiques riches en énergie. Une forte exposition à la lumière favorise la décomposition des nitrates. Pendant la nuit et les mois d'hiver peu lumineux, le nitrate est transformé de manière incomplète et s'accumule davantage dans la plante. Selon le moment de la récolte, les teneurs peuvent donc varier fortement au sein d'une même variété de légumes.

Certains légumes, en particulier les légumes à feuilles tels que la laitue, la bette et les épinards, mais aussi les betteraves, les radis et certains choux contiennent des niveaux relativement élevés de nitrate. A noter que pour ces produits, les analyses ont été réalisées sur le produit entier avec les feuilles. Les légumes-fruits et les fruits présentent des teneurs comparativement faibles.

Pour les laitues, les épinards, la roquette, et les préparations à base de céréales et aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, des teneurs maximales en nitrates ont été définies dans la règlementation pour garantir la sécurité alimentaire du consommateur. La Division de la sécurité alimentaire a publié une fiche technique reprenant une analyse sur la concentration de nitrates dans l’alimentation humaine en se basant sur les données récoltées de 2015 – 2021.

Les recommandations qui découlent de l’étude sont :
Les fruits et légumes sont des éléments importants d’une alimentation saine et équilibrée. La Division de la sécurité alimentaire recommande néanmoins de limiter la consommation d’épinards et de roquettes aux nourrissons dont la diversification alimentaire commencerait avant 6 mois et aux enfants atteints d'infections bactériennes du tractus gastro-intestinal, car ces enfants sont plus sensibles aux effets des nitrates.

De manière générale, il est toujours recommandé de diversifier l’alimentation et de varier les légumes pour éviter de consommer systématiquement ceux particulièrement riche en nitrates. Les légumes de saison et de pleine terre, bénéficiant plus de lumière et produisant dès lors moins de nitrates, sont à privilégier.

Cette page reprend des éléments de la nouvelle fiche technique de la Division de la sécurité alimentaire : Les nitrates dans l’alimentation humaine - Analyse des données 2015 – 2021.

Conclusions
Certains légumes, en particulier les légumes à feuilles tels que la laitue, la bette et les épinards, mais aussi les betteraves, les radis et certains choux contiennent des niveaux relativement élevés de nitrate, en particulier lorsqu'ils sont cultivés sous abri ou dans des conditions d'éclairage réduit. A noter que pour ces produits, les analyses ont été réalisées sur le produit entier avec les feuilles.

L’EFSA a conclu en 2008 que les expositions estimées aux nitrates provenant des légumes étaient peu susceptibles d'entraîner des risques pour la santé et que, par conséquent, les effets bénéfiques reconnus de la consommation de légumes devraient prévaloir. Cependant, un risque pour certains nourrissons de manger plus d'un repas d'épinards par jour n'a pas pu être exclu.

Une atténuation supplémentaire de l'absorption de nitrate peut résulter du traitement, par exemple lavage, épluchage et/ou cuisson, offrant ainsi une marge de sécurité complémentaire aux consommateurs. Des études ont montré que différentes méthodes de lavage pourraient réduire la quantité de nitrate de 7,79 à 14,73%.

La surveillance des contaminants dans les aliments en général permet d'obtenir des données représentatives sur la présence de substances indésirables pour la santé dans les aliments présents sur le marché luxembourgeois.

La Division de la sécurité alimentaire continue à prélever des échantillons à la recherche de substances indésirables pour évaluer l'exposition des consommateurs, à analyser les tendances en vue d’identifier des risques potentiels pour la santé. La surveillance est donc un instrument important pour améliorer la protection préventive de la santé des consommateurs par des mesures ciblées.

Recommandations
Les fruits et légumes sont des éléments importants d’une alimentation saine et équilibrée. La Division de la sécurité alimentaire recommande néanmoins de limiter la consommation d’épinards et de roquettes aux nourrissons dont la diversification alimentaire commencerait avant 6 mois et aux enfants atteints d'infections bactériennes du tractus gastro-intestinal, car ces enfants sont plus sensibles aux effets des nitrates.

De manière générale, il est toujours recommandé de diversifier l’alimentation et de varier les légumes pour éviter de consommer systématiquement ceux particulièrement riche en nitrates. Les légumes de saison et de pleine terre, bénéficiant plus de lumière et produisant dès lors moins de nitrates, sont à privilégier.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 12 juillet 2022

Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation, selon l'Anses

Très loin des titres à sensation évoqués dans mon précédent article, Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître, voici un commuiqué de l’Anses qui pose très bien les problèmes, c’est à saluer !

«Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation», source Anses.

Notre alimentation nous expose quotidiennement aux nitrites et aux nitrates. Au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santé humaine, l’Anses préconise de réduire l’exposition de la population à ces substances par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire. Pour ce faire, l’Anses a identifié plusieurs leviers, en particulier la réduction de l’utilisation d’additifs nitrités dans les charcuteries, qui doit se faire de façon maîtrisée pour éviter l’augmentation de toxi-infections alimentaires.

Une pluralité de sources d’exposition
Les nitrates et les nitrites sont présents dans notre alimentation du fait :
- de la présence naturelle des nitrates dans les sols (cycle de l’azote), dont la concentration peut être renforcée par des activités agricoles, et dans les ressources en eaux ;
- de leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires (E249, E250, E251, E252) pour leurs propriétés antimicrobiennes dans la charcuterie et les viandes transformées principalement ;
- de leur accumulation dans les végétaux.

Environ deux tiers de l’exposition alimentaire aux nitrates provient de la consommation de produits végétaux, en particulier de légumes feuilles comme les épinards ou la laitue, et un quart est associé à l’eau de boisson. Moins de 4% de l’exposition alimentaire aux nitrates est due à leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires dans la charcuterie.

Concernant les nitrites, plus de la moitié de l’exposition provient de la consommation de charcuterie du fait des additifs nitrités utilisés pour leur préparation.

Association entre cancer colorectal et exposition aux nitrites et nitrates
Les nitrites et les nitrates ingérés via les aliments et l’eau sont connus pour engendrer la formation de composés nitrosés, dont certains sont cancérogènes et génotoxiques pour l’être humain.

L’Anses a analysé les publications scientifiques en cancérologie parues depuis les travaux de référence de l’Efsa (2017) et du CIRC (2018). Elle confirme l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et/ou aux nitrates, qu’ils soient ingérés par la consommation de viande transformée, ou via la consommation d’eau de boisson. Plus l’exposition à ces composés est élevée, plus le risque de cancer colorectal l’est également dans la population.

D’autres risques de cancers sont suspectés mais les données disponibles ne permettent pas, à ce jour, de conclure à l’existence d’un lien de causalité. L’Agence recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine afin de confirmer ou d’infirmer ces relations.

Niveaux d’expositions, valeurs de référence et leviers d’action
En France, toutes sources d’exposition confondues, près de 99% de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA) établies par l’Efsa et jugées pertinentes à ce jour pour les nitrates d’une part et les nitrites d’autre part. Pour prendre en compte les risques liés à la co-exposition, l’Anses a utilisé une démarche dite MOE (évaluation des marges d’exposition). Cette démarche conduit à des résultats analogues à l’analyse par les DJA pour une large majorité de la population. Pour autant, l’Agence recommande de mener une réflexion pour établir une valeur toxicologique de référence globale incluant nitrates et nitrites compte-tenu de leur transformation en composés nitrosés.

Alors que les limites d’expositions sont majoritairement respectées, les expositions sont néanmoins associées à la formation de composés augmentant la probabilité de cancers. C’est pourquoi l’Agence considère que l’ajout intentionnel des nitrites et des nitrates dans l’alimentation doit se faire dans une approche « aussi bas que raisonnablement possible ». Des leviers existent pour la mettre en œuvre.

Réduire les additifs dans les charcuteries : à chaque type de produit sa solution
Dans les charcuteries, l’ajout de nitrates et de nitrites vise notamment à limiter le développement des bactéries à l’origine de maladies comme la salmonellose, la listeriose ou le botulisme. Selon l’Agence, la réduction de leur utilisation aussi bas que raisonnablement possible peut être envisagée à la condition impérative de prendre des mesures pour maîtriser le risque de contamination par ces bactéries par d’autres moyens. Ces mesures devront être adaptées à chaque catégorie de produits. Par exemple, pour le jambon cuit, la réduction des nitrites pourrait s’accompagner du raccourcissement de la date limite de consommation. Pour le jambon sec, cela supposerait un contrôle strict du taux de sel et de la température au cours des étapes de salage, de repos et d’affinage du produit.

A lire,

Mise à jour du 15 juillet 2022Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,

La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.  

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans ContrepointsNitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations

On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.

Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire. 

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 11 juillet 2022

Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître

Après manger tue, voici que «La charcuterie tue, selon un rapport officiel», selon Le Point.
Avec un titre pareil, il ne me semble pas nécessaire d’aller plus loin ...
«L’Anses a publié un document, relayé par «Le Journal du dimanche», dans lequel elle démontre que les nitrites dans la charcuterie présentent un risque de cancer.»
D’autres médias semblent tout aussi affirmatif, «La charcuterie et le risque de cancer du côlon liés par l'Anses».
La charcuterie est déjà classée cancérogène pour l’Homme par l’OMS qui avait estimé en 2018 que près de 4000 cas de cancers du côlon étaient attribuables à sa consommation en France.

D’après différentes lectures, le chiffre de 4000 qui se répète à l’infini et qui devient par conséquent une certitude. Cela proviendrait d’une déclaration d’un ancien président de la Ligue contre le cancer, «On considère qu'il y a peut-être plus de 4000 cancers, en particulier des colorectaux, attribuables à la consommation de viande transformée. C'est simple, il faut en finir avec les nitrites »

Selon le JDD, «Un rapport officiel confirme que le jambon peut tuer». Là aussi on ne sait pas dans la dentelle ...

Dans un document qui a été communiqué cette semaine aux autorités, l’agence sanitaire Anses reconnaît l’existence d’un risque de cancer lié aux nitrites dans la charcuterie. Cette synthèse de onze pages reprend les conclusions d’un avis qui sera rendu public mardi 12 juillet.

Le ministère de l’Agriculture ne pourra plus dire qu’il ne sait pas. Mardi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) rendra publique son expertise sur les risques liés à la consommation de nitrites, les conservateurs qui donnent sa couleur rose au jambon et préviennent la formation de bactéries toxiques. Selon une synthèse de cet avis initialement attendu pour 2021 que s’est procurée le JDD, l’Anses semble se ranger désormais dans le camp des opposants à ces additifs chimiques présents dans 75% de la charcuterie vendue dans la grande distribution. Les treize chercheurs -toxicologues, épidémiologistes, microbiologistes ou chimistes- qui ont rédigé le rapport, ainsi que deux conseils scientifiques de l’agence et sa direction, confirment l’existence d’un risque et  préconisent «de réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire », dans un objectif de « sécurité sanitaire ».

C’est pourquoi l’Anses préconise de produire des données scientifiques pour revoir les doses journalières admissibles (DJA) en prenant en compte la toxicité de ces substances. Elle suggère aussi de veiller à la qualité de l’eau du robinet, par endroits trop riche en nitrates. Enfin, l’agence invite à poursuivre les recherches sur d’autres pathologies, notant que des travaux scientifiques récents évoquent de possibles liens avec d'autres types de cancers. «Mais dans ce cas, le niveau de preuve n’est pas suffisant», nuance la même source.

Plus nuancé donc un peu plus exact, Le Figaro rapporte dans un article, «Un rapport confirme le lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer».

L’Agence nationale de sécurité des aliments préconiserait de poursuivre la réduction déjà engagée des sels nitrités dans les recettes de jambon ou de saucisson.

L’Agence nationale de sécurité des aliments (Anses) doit publier mardi un rapport sur l’utilisation des sels nitrités dans la charcuterie. Ses conclusions devraient épicer encore un peu plus les débats entre partisans de leur maintien, comme les charcutiers, et ceux prônant son interdiction. Selon le Journal du dimanche, l’agence reconnaît «l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et aux nitrates», rejoignant ainsi les conclusions de 2015 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). En même temps, poursuit la synthèse du rapport, «l’utilisation de ces additifs dans les charcuteries et salaisons permet une maîtrise efficace de la croissance de bactéries pathogènes» à l’origine d’infections alimentaires.

Plutôt que l’interdiction, qui couterait des millions d’euros aux industriels, le rapport préconise de poursuivre la réduction déjà engagée des sels nitrités dans les recettes de jambon et de saucisson. S’il peut apparaître comme une victoire des charcutiers industriels, il pourrait aussi sonner un revers pour ces derniers sur un point. Toujours selon l’Anses, certaines recettes alternatives développées par les industriels pour offrir des gammes «sans nitrites» ne «constituent pas une dimunution réelle du consommateur» à ces additifs.

L’Anses organise le 12 juillet à 9h30 une présentation des résultats de notre expertise sur les risques associés à la consommation de nitrates et de nitrites...

NB: Quand vous lisez OMS, lire Centre international de recherche sur le cancer ou CIRC, qui a publié en 2015 une monographie sur l’évaluation de la consommation de la viande rouge et des produits carnés transformés.

Mise à jour du 15 juillet 2022Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,

La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.  

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans ContrepointsNitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations

On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.

Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire.  

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !