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mardi 11 octobre 2022

Exposition à Paris : Face aux épidémies. De la Peste noire à nos jours

Date : du mercredi 12 octobre 2022 au lundi 6 février 2023.
Lieu : Archives nationales, 60, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
Entrée libre et gratuite.

Vieilles compagnes de l'humanité, les épidémies sont révélatrices de la fragilité de la vie humaine et de la vulnérabilité des sociétés. Quelle qu'en soit l'interprétation, l'irruption brutale d'une épidémie ébranle le corps social et déclenche des réactions qui se font écho par-delà les siècles. Pourtant, cette histoire n'est pas un éternel recommencement, car les attitudes et les modes d'action des individus et des sociétés face aux épidémies changent dans le temps. Ce sont ces permanences et ces transformations profondes, saisies par les archives, que met en lumière le parcours chronologique de cette exposition, de la Peste noire au VIH/sida.

Comment les épidémies ont-elles façonné nos sociétés et quelles ont été les réponses apportées pour les prévenir ? Le parcours de la nouvelle exposition des Archives nationales retrace les grands épisodes pandémiques (peste, variole, choléra VIH/sida) qui ont marqué l'Histoire et propose de porter un regard critique sur l'évolution des politiques publiques en termes de santé publiques et de prévention.


L’Institut Pasteur poursuit la célébration des 200 ans de la naissance de Louis Pasteur en organisant en décembre un grand colloque au sein de l’institut mais également en s’associant à des évènements organisés par d’autres institutions partenaires, ou en participant à des festivals ou conférences labélisés bicentenaire 2022. Retrouvez l’agenda des évènements ci-dessous et également sur www.pasteur2022.fr.

mardi 12 juillet 2022

Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation, selon l'Anses

Très loin des titres à sensation évoqués dans mon précédent article, Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître, voici un commuiqué de l’Anses qui pose très bien les problèmes, c’est à saluer !

«Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation», source Anses.

Notre alimentation nous expose quotidiennement aux nitrites et aux nitrates. Au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santé humaine, l’Anses préconise de réduire l’exposition de la population à ces substances par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire. Pour ce faire, l’Anses a identifié plusieurs leviers, en particulier la réduction de l’utilisation d’additifs nitrités dans les charcuteries, qui doit se faire de façon maîtrisée pour éviter l’augmentation de toxi-infections alimentaires.

Une pluralité de sources d’exposition
Les nitrates et les nitrites sont présents dans notre alimentation du fait :
- de la présence naturelle des nitrates dans les sols (cycle de l’azote), dont la concentration peut être renforcée par des activités agricoles, et dans les ressources en eaux ;
- de leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires (E249, E250, E251, E252) pour leurs propriétés antimicrobiennes dans la charcuterie et les viandes transformées principalement ;
- de leur accumulation dans les végétaux.

Environ deux tiers de l’exposition alimentaire aux nitrates provient de la consommation de produits végétaux, en particulier de légumes feuilles comme les épinards ou la laitue, et un quart est associé à l’eau de boisson. Moins de 4% de l’exposition alimentaire aux nitrates est due à leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires dans la charcuterie.

Concernant les nitrites, plus de la moitié de l’exposition provient de la consommation de charcuterie du fait des additifs nitrités utilisés pour leur préparation.

Association entre cancer colorectal et exposition aux nitrites et nitrates
Les nitrites et les nitrates ingérés via les aliments et l’eau sont connus pour engendrer la formation de composés nitrosés, dont certains sont cancérogènes et génotoxiques pour l’être humain.

L’Anses a analysé les publications scientifiques en cancérologie parues depuis les travaux de référence de l’Efsa (2017) et du CIRC (2018). Elle confirme l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et/ou aux nitrates, qu’ils soient ingérés par la consommation de viande transformée, ou via la consommation d’eau de boisson. Plus l’exposition à ces composés est élevée, plus le risque de cancer colorectal l’est également dans la population.

D’autres risques de cancers sont suspectés mais les données disponibles ne permettent pas, à ce jour, de conclure à l’existence d’un lien de causalité. L’Agence recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine afin de confirmer ou d’infirmer ces relations.

Niveaux d’expositions, valeurs de référence et leviers d’action
En France, toutes sources d’exposition confondues, près de 99% de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA) établies par l’Efsa et jugées pertinentes à ce jour pour les nitrates d’une part et les nitrites d’autre part. Pour prendre en compte les risques liés à la co-exposition, l’Anses a utilisé une démarche dite MOE (évaluation des marges d’exposition). Cette démarche conduit à des résultats analogues à l’analyse par les DJA pour une large majorité de la population. Pour autant, l’Agence recommande de mener une réflexion pour établir une valeur toxicologique de référence globale incluant nitrates et nitrites compte-tenu de leur transformation en composés nitrosés.

Alors que les limites d’expositions sont majoritairement respectées, les expositions sont néanmoins associées à la formation de composés augmentant la probabilité de cancers. C’est pourquoi l’Agence considère que l’ajout intentionnel des nitrites et des nitrates dans l’alimentation doit se faire dans une approche « aussi bas que raisonnablement possible ». Des leviers existent pour la mettre en œuvre.

Réduire les additifs dans les charcuteries : à chaque type de produit sa solution
Dans les charcuteries, l’ajout de nitrates et de nitrites vise notamment à limiter le développement des bactéries à l’origine de maladies comme la salmonellose, la listeriose ou le botulisme. Selon l’Agence, la réduction de leur utilisation aussi bas que raisonnablement possible peut être envisagée à la condition impérative de prendre des mesures pour maîtriser le risque de contamination par ces bactéries par d’autres moyens. Ces mesures devront être adaptées à chaque catégorie de produits. Par exemple, pour le jambon cuit, la réduction des nitrites pourrait s’accompagner du raccourcissement de la date limite de consommation. Pour le jambon sec, cela supposerait un contrôle strict du taux de sel et de la température au cours des étapes de salage, de repos et d’affinage du produit.

A lire,

Mise à jour du 15 juillet 2022Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,

La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.  

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans ContrepointsNitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations

On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.

Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire. 

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 5 juillet 2021

Exposition aux métaux de la population française. Quid du cuivre dans l'agriculture biologique ?

«Exposition aux métaux de la population française : résultats de l’étude ESTEBAN», source Santé publique de France du 1er juillet 2021.

Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, nickel, mercure… Santé publique France publie les nouvelles données françaises d’exposition aux métaux de la population française issues de l’étude ESTEBAN. Cette étude a permis de décrire l’exposition à 27 métaux et de mesurer leur présence dans l’organisme des adultes, et pour la première fois à l’échelle nationale chez les enfants. Cette nouvelle photographie des imprégnations souligne que l’ensemble de la population est concerné. Il est donc nécessaire de maintenir les études de biosurveillance pour suivre l’évolution des expositions aux métaux et poursuivre les mesures visant à les réduire, en agissant en particulier sur les sources d’exposition, compte tenu de leurs effets néfastes sur la santé (cancérogénicité, effets osseux, rénaux, cardiovasculaires, neurotoxiques…).

(…) Les résultats publiés aujourd’hui concernant l’exposition aux métaux, comme le cadmium, le cuivre, le nickel ou encore le mercure, constituent le deuxième volet de cette grande étude de Biosurveillance menée par Santé publique France. Ces données s’ajoutent aux résultats publiés en septembre 2019 concernant les substances issues des produits d’usage courant et à ceux publiés en mars 2020 concernant le plomb. 

Des métaux détectés chez l’ensemble de la population française
Naturellement présents dans l’environnement, les métaux peuvent être à l’origine de l’apparition maladies chroniques, de déficience immunitaire ou encore de cancers. La mesure de l’imprégnation de la population à ces substances, couplées au recueil d’informations de leurs comportements ou leurs habitudes alimentaires permettent d’identifier des sources d’expositions sur lesquelles agir afin de prévenir l’apparition de telles pathologies.

Des sources d’expositions différentes selon les métaux

Les déterminants de l’exposition mesurés, principalement alimentaires, étaient similaires à ceux observés dans la littérature :
  • la consommation de poissons et de produits de la mer influençait les concentrations en arsenic, chrome, cadmium et mercure ;
  • la consommation de céréales, celles en cadmium et lorsqu’elles provenaient de l’agriculture biologique, celles en cuivre ;
  • la consommation de légumes issus de l’agriculture biologique, celle en cuivre.
D’autres déterminants connus ont également été observés :
  • la consommation de tabac augmentait les concentrations en cadmium et cuivre ;
  • les implants médicaux, celles en chrome ;
  • les plombages, celles en mercure urinaire.

Quelques conseils pour réduire l’exposition à certains métaux

En étudiant à la fois les niveaux et les modes d’imprégnation, les résultats de l’étude Esteban permettent de rappeler la nécessité d’ancrer davantage la lutte contre le tabagisme y compris le tabagisme passif afin de réduire l’exposition au cadmium

En effet, chez les adultes, le tabac entrainait une augmentation de plus de 50% d’imprégnation chez les fumeurs.

Par ailleurs, l’alimentation étant une des principales sources d’exposition, il apparait important de rappeler les recommandations du PNNS et de diversifier les sources d’aliments, notamment concernant les poissons. Le poisson et les produits de la mer ont beaucoup de qualités nutritionnelles mais leur consommation influence les concentrations en arsenic, cadmium, chrome et mercure. il est recommandé de consommer 2 fois par semaine du poisson dont un poisson gras en variant les espèces et les lieux de pêche.

NB; Pour la réduction du cuivre, je suggère soit de limiter son utilisation dans l'agriculture biologique ou soit de réduuire sa consommation de produits issus de l'agriclture biologique ...

Mise à jour du 6 juillet 2021. Selon La France AgricoleL’utilisation de cuivre dans les productions légumières en agriculture biologique pourrait expliquer le lien entre consommation de légume bio et augmentation de la concentration de cuivre chez les enfants.

Mise à jour du 7 juillet 2021

Mise à jour du 8 juillet 2021.

Mise à jour du 22 juillet 2021

Mise à jour du 31 juillet 2021.  

jeudi 1 avril 2021

Estimation de l'exposition aux microplastiques durant la vie

«Estimation de l'exposition aux microplastiques durant la vie», source ACS News.

«Lifetime Accumulation of Microplastic in Children and Adults» (Accumulation pendant la vie de microplastiques chez les enfants et les adultes), article paru dans Environmental Science & Technology.

Chaque jour, des personnes sont exposées aux microplastiques provenant des aliments, de l'eau, des boissons et de l'air. Mais on ne sait pas exactement combien de ces particules s’accumulent dans le corps humain et si elles présentent des risques pour la santé. Désormais, des chercheurs rapportant dans Environmental Science & Technology de l'ACS ont développé un modèle d'exposition aux microplastiques pour la vie qui tient compte des niveaux variables provenant de différentes sources et dans différentes populations. Le nouveau modèle indique une masse moyenne d'accumulation de microplastiques plus faible que les estimations précédentes.

Les microplastiques, qui sont de minuscules morceaux de plastique dont la taille varie de 1 µm à 5 mm (environ la largeur d'une gomme à crayon), sont ingérés à partir de diverses sources, telles que l'eau en bouteille, le sel et les produits de la mer. Leur sort et leur transport dans le corps humain sont en grande partie inconnus, bien que les particules aient été détectées dans les selles humaines. En plus de causer des dommages aux tissus et une inflammation, les microplastiques pourraient être une source de cancérogènes et d'autres composés dangereux qui s'infiltrent du plastique dans le corps. Des études antérieures ont tenté d'estimer l'exposition humaine aux particules et à leurs produits chimiques lessivés, mais elles ont des limites, notamment des divergences dans les bases de données utilisées, un échec de la prise en compte de toute la gamme de tailles des microplastiques et l'utilisation de taux d'exposition moyens qui ne reflètent pas les apports mondiaux. Nur Hazimah Mohamed Nor, Albert Koelmans et leurs collègues voulaient développer un modèle complet pour estimer l'exposition durant la vie des adultes et des enfants aux microplastiques et à leurs produits chimiques associés.

Pour fabriquer leur modèle, les chercheurs ont identifié 134 études rapportant des concentrations de microplastiques dans les poissons, les mollusques, les crustacés, l'eau du robinet ou en bouteille, la bière, le lait, le sel et l'air. Ils ont corrigé les données afin de pouvoir les comparer avec précision entre les différentes études. Ensuite, l'équipe a utilisé des données sur la consommation alimentaire dans différents pays pour différents groupes d'âge pour estimer les fourchettes d'ingestion de microplastiques. Ces informations, combinées aux taux d'absorption microplastique du tractus gastro-intestinal et d'excrétion par le foie, ont été utilisées pour estimer la distribution microplastique dans l'intestin et les tissus. Le modèle prévoyait qu'à l'âge de 18 ans, les enfants pourraient accumuler en moyenne 8 300 particules (6,4 ng) de microplastiques dans leurs tissus, alors qu'à 70 ans, les adultes pourraient accumuler en moyenne 50 100 particules de microplastique (40,7 ng). Les quantités estimées de quatre produits chimiques lessivés des plastiques étaient faibles par rapport à l'apport total d'une personne de ces composés, ont conclu les chercheurs. Ces données suggèrent que des études antérieures pourraient avoir surestimé l'exposition aux microplastiques et les risques potentiels pour la santé, mais il sera important d'évaluer les contributions d'autres types d'aliments à l'ingestion et à l'accumulation, selon les chercheurs.

Mise à jour du 21 mai 2021. On lira ce document de l'AnsesMicroplastiques et nanomatériaux.

jeudi 19 novembre 2020

Bonne nouvelle, l’exposition aux antibiotiques, toutes espèces confondues, a diminué de 45,3% depuis 2011, selon l'Anses

«Surveiller et mieux connaître la diffusion de l’antibiorésistance chez les animaux : ce qu’il faut retenir des derniers rapports de l’Anses», communication de l'Anses du 18 novembre 2020.

L’Anses, au travers de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anses/ANMV) suit la vente des antibiotiques à usage vétérinaire et l’exposition des animaux à ces derniers. Elle s’appuie pour cela sur les ventes de médicaments vétérinaires déclarées par les titulaires des autorisations de mise sur le marché. La quantité d’antibiotiques vendus est en diminution constante, avec 422 tonnes d’antibiotiques vendus en 2019, soit 10,5% de moins qu’en 2018.

En tenant compte des recommandations d’emploi des médicaments étudiés et de l’estimation de la masse des populations animales, l’Agence a déterminé le niveau d’exposition des animaux aux antibiotiques.

Principaux résultats :

  • Le niveau d’exposition est le plus bas depuis le début du suivi en 1999. Par rapport à 2011, année de référence du premier plan Ecoantibio, qui visait une réduction de l’usage des antibiotiques de 25 % en 5 ans, l’exposition aux antibiotiques toutes espèces animales confondues a diminué de 45,3 %.

  • Cette diminution se poursuit en 2019, avec une réduction globale de 10,9 % par rapport à l’année précédente.

  • Cette tendance est variable selon les espèces : l’exposition a diminué chez les bovins, les porcs et les volailles, qui enregistrent une baisse respective de 9,9%, 16,4% et 12,8 % en un an, mais on observe pour l’année 2019 un léger rebond pour les lapins et les carnivores domestiques que sont le chien et le chat : + 1,5 % pour les lapins et +2,1 % pour les carnivores. Cette remontée ne doit pas faire oublier la tendance à la diminution enregistrée depuis 2011.

  • Depuis 2013, l’exposition des animaux aux antibiotiques d’importance critique a diminué fortement et s’est stabilisée ces trois dernières années : entre 2013 et 2019, elle a diminué de 86 % pour les fluoroquinolones et de 94,1 % pour les céphalosporines de dernières générations.

  • La colistine, pour laquelle des mécanismes de résistance transférables ont été décrits, a vu son taux d’exposition diminuer de 64,2 % par rapport au niveau moyen de référence entre 2014 et 2015. L’objectif de diminution de 50 % en cinq ans fixé en 2017 par le second plan Ecoantibio a été atteint pour les filières porcine, avicole et bovine.

En conclusion, la dynamique pour une utilisation prudente et responsable des antibiotiques menée ces dernières années est un succès, qui doit être maintenu par les efforts continus de chacun des acteurs.

lundi 18 mai 2020

Les récifs de moules augmentent le risque d'exposition et de consommation de microplastiques


« Les récifs de moules augmentent le risque d'exposition et de consommation de microplastiques », source Université de Plymouth avec EurekAlert!

De nouvelles recherches suggèrent que les espèces de fruits de mer commercialement importantes sont plus à risque de contamination par des microplastiques en fonction de la façon dont elles s'agglutinent dans le milieu marin.

Dans la première étude de ce type, des scientifiques de l'Université de Plymouth ont utilisé une série d'expériences pour évaluer si les récifs formés par la moule bleue (Mytilus edulis) affectaient leur exposition et leur consommation de minuscules particules microplastiques.

Ils ont constaté que lorsque les moules étaient regroupées en formant des récifs, comme dans la nature, la structure du récif ralentissait l'eau de mer qui les traversait, augmentait les turbulences et entraînait une augmentation du triple de la quantité de plastique ingéré.

Dans Environmental Research Letters (en accès libre) des chercheurs disent que l'étude suggère que l'agencement et la rugosité de surface (complexité) des structures de récifs naturels - telles que celles construites par les populations de moules - créent des conditions qui en font des puits naturels pour les plastiques et d'autres formes de pollution humaine.

Ils croient également que des espèces comme la moule bleue, qui sont importantes pour la consommation humaine mais sensibles à la pollution microplastique, peuvent être des indicateurs utiles du problème et de ses impacts biologiques potentiellement nocifs.

La recherche a été dirigée par Hyee Shynn Lim, récente diplômée en biologie marine et océanographie du Centre de recherche en biologie marine et en écologie de l'Université et à l'École des sciences biologiques et marines.

Le Dr Antony Knights, professeur en écologie marine et auteur principal de l'étude, a dit : « Des espèces telles que la moule bleue ont à la fois une valeur commerciale en tant que fruits de mer mais sont également importantes pour l'environnement. Elles forment des récifs naturels au sein de milieux marins et côtiers qui améliorent la biodiversité dans de telles dans la mesure où ils sont généralement protégés par des mesures de conservation. Si elles sont particulièrement sensibles à la pollution par des microplastiques, il existe de nombreux effets d'entraînement potentiels dont nous devons être conscients. »

« Souvent, nous cherchons à protéger les espèces qui forment des récifs en fonction de qui elles sont. Cependant, nous ne sommes au courant d'aucune recherche qui a montré que la structure physique du récif lui-même - que nous avons montré peut aider ces organismes filtreurs à être plus des mangeoires efficaces - pourraient également augmenter par inadvertance leur exposition à des polluants comme des microplastiques. Sans aucun moyen de résoudre ce problème, en raison de notre conscience croissante de la quantité de microplastiques dans le milieu marin, cette étude offre la première preuve que la formation d'un récif est un double tranchant pour les individus. »

Pour la recherche, les moules ont été placées en agrégations contrôlées dans un canal d'eau et exposées à différentes vitesses de vagues. Les quantités de microplastiques ajoutées à l'eau, habituellement utilisées pour caractériser les propriétés physiques du fluide lui-même (y compris la densité du plastique dans et autour de la structure du récif), ont permis à l'équipe d'évaluer également le risque d'ingestion de particules dans différents scénarios environnementaux.

L'étude est le dernier projet innovant de l'Université qui examine les causes et les impacts des microplastiques dans le milieu marin.

C'est un travail qui, plus tôt en 2020, a vu l'Université récompensée par le Queen's Anniversary Prize for Higher and Higher Education pour ses recherches pionnières sur la pollution par les microplastiques et son impact au Royaume-Uni et dans le monde.