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lundi 6 novembre 2023

Le souci des rappels au sein de l’UE, quelques faits …

On pourrait deviser longtemps sur la coopération entreles Etats membres de l’UE à propos des rappels, c’est un peu comme si on disait qu’il existe un couple franco-allemand, c’est dire, voici don quelques faits …

Le 27 octobre 2023, le portail sécurité alimentaire du Luxembourg informe du rappel de Jelly Straws de la marque Funny Hippo en raison d’un risque possible de suffocation, surtout chez les enfants, lors de l’ingestion des produits.

Le Luxembourg indique que ce rappel fait suite à une notification au RASFF de l’UE. Il s’agit de la notification au RASFF du 13 octobre 2023 par le Danemark, en raison de la présence d’additifs interdits (E407 et E410) dans des jelly strips en provenance des Pays-Bas. Le Luxembourg et la France sont parmi les pays où le produit a été distribués. Vous aurez noté que la notification ne fait pas état du risque de suffocation pour les enfants.

Voici ce que rapporte l’avis de rappel au Luxembourg :

Danger : Risque possible de suffocation

Ces bonbons contiennent des additifs qui peuvent présenter un risque dans certaines denrées alimentaires car elle rend les produits plus solides et peut donc provoquer des étouffements, notamment chez les enfants moins attentifs. Le risque d'étouffement réside principalement dans la taille, la forme et la consistance ferme de ces bonbons.
On pourra sans doute penser que le délai (14 jours) est important entre la notification et le rappel effectif ...

Notifications au RASFF de l’UE
Il existe une liste de 21 notifications au RASFF de l’UE en 2023 pour des bonbons jelly.
Notons simplement que la plupart des 21 notifications ne s’intéressent pas au risque de suffocation, mais aux additifs alimentaires interdits.

Et en France

Le 6 novembre 2023, RappelConso informe du rappel de Fruit jelly sticks (l’emballage indique jelly straws), en raison d’additifs E407 et E410 non autorisés.
Vous aurez noté que le risque de suffocation pour les enfants n’est pas noté.
Le produit a été commercialisé du 06/10/2023 au 27/10/2023.
Ce rappel fait suite comme dans le cas du Luxembourg cité ci-dessus à une notification au RASFF du 13 octobre 2023 par le Danemark.

On pourra là aussi penser que le délai (24 jours) est important entre la notification et le rappel effectif ...

Commentaire

Question, si on hiérarchise les risques, quel le risque le plus important, les additifs alimentaires non autorisés ou la suffocatiion ?
Voilà c’était quelques faits sur des rappels ici et là ...

lundi 9 octobre 2023

L'UE va renforcer les règles sur l'utilisation des nitrites et des nitrates comme additifs

«L'UE va renforcer les règles sur l'utilisation des nitrites et des nitrates comme additifs», source article du 9 octobre 2023 paru dans Food Safety News.

La Commission européenne a fixé de nouvelles limites pour l'utilisation des nitrites et des nitrates comme additifs alimentaires. Les niveaux plus stricts visent à protéger contre les bactéries pathogènes telles que Listeria, Salmonella et Clostridium botulinum, tout en réduisant l'exposition aux nitrosamines, dont certaines sont cancérigènes. Sur la base d'une évaluation scientifique antérieure réalisée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), les limites ont été approuvées par les États membres de l'UE. Les limites plus strictes tiennent compte de la diversité des produits et de leurs conditions de fabrication à travers l'Europe. Les entreprises alimentaires ont désormais au moins deux ans pour s’y adapter. Ces substances sont utilisées comme additifs alimentaires en raison de leurs propriétés antimicrobiennes, principalement dans la charcuterie et la viande transformée, mais également dans le poisson et le fromage. Ils fonctionnent comme des conservateurs et sont utilisés pour rehausser la couleur et prolonger la durée de conservation des viandes transformées. Les nitrates se trouvent naturellement dans les légumes, avec les concentrations les plus élevées dans les légumes à feuilles comme les épinards et la laitue. Ils peuvent également entrer dans la chaîne alimentaire en tant que contaminant environnemental dans l'eau.

Les mesures ne vont pas jusqu'à l'interdiction

Une étude de la Commission européenne de 2014 a révélé que, à quelques exceptions près, la quantité typique de nitrites ajoutée aux produits carnés non stérilisés était inférieure au niveau maximum établi par l'UE. D'autres travaux menés en 2016, impliquant l'industrie et différents produits carnés, ont également conclu qu'il était possible d'abaisser les niveaux maximaux de nitrites. Certains groupes, comme Foodwatch France, avaient réclamé l'interdiction de l'utilisation de nitrites et de nitrates ajoutés dans les aliments. Une motion a également été discutée plus tôt cette année au sein de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen.

La commissaire Stella Kyriakides, chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, avait di : « En fixant de nouvelles limites pour les additifs nitrites et nitrates dans les aliments, nous faisons un pas de plus dans cette direction et mettons en œuvre une autre action importante dans le cadre du plan européen de lutte contre le cancer. J’appelle désormais l’industrie alimentaire à mettre rapidement en œuvre ces règles fondées sur la science et, dans la mesure du possible, à les réduire davantage afin de protéger la santé des citoyens.»

De plus amples détails sur les limites pour des produits particuliers peuvent être trouvés dans ce document de la Commission européenne, Annexes du Règlement de la Commission modifiant l'annexe II du règlement (CE) nº1333/2008 du Parlement européen et du Conseil et l'annexe du règlement (UE) nº231/2012 de la Commission en ce qui concerne les additifs alimentaires «nitrites» (E 249 - 250).

lundi 18 septembre 2023

Association entre la consommation d’additifs alimentaires émulsifiants et le risque de maladies cardiovasculaires

«Association entre la consommation d’additifs alimentaires émulsifiants et le risque de maladies cardiovasculaires», source communiqué de l’Inserm du 7 septembre.

Les émulsifiants figurent parmi les additifs les plus largement utilisés par l’industrie agroalimentaire. Ils permettent d’améliorer la texture des aliments et de prolonger leur durée de conservation. Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, d’Inrae, de l’Université Sorbonne Paris Nord, d’Université Paris Cité et du Cnam, au sein de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren-Cress), se sont intéressés aux conséquences sur la santé cardiovasculaire de la consommation d’émulsifiants alimentaires. Ils ont analysé les données de santé de 95 442 adultes participant à l’étude de cohorte française NutriNet-Santé au regard de leur consommation globale de ce type d’additifs alimentaires. Les résultats suggèrent une association entre les apports alimentaires d’additifs émulsifiants et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Ils font l’objet d’une publication dans le British Medical Journal.

Les émulsifiants figurent parmi les additifs les plus couramment utilisés dans les aliments industriels. Ils sont souvent ajoutés aux aliments transformés et emballés tels que certaines pâtisseries, gâteaux et desserts industriels, glaces, barres chocolatées, pains industriels, margarines et plats préparés, afin d’améliorer leur apparence, leur goût, leur texture et leur durée de conservation. Ils comprennent les celluloses, les mono- et diglycérides d’acides gras, les amidons modifiés, les lécithines, les carraghénanes, les phosphates, les gommes et les pectines.

Comme pour tous les additifs alimentaires, la sécurité des émulsifiants est régulièrement évaluée sur la base des preuves scientifiques disponibles à un moment donné. Pourtant, certaines recherches récentes suggèrent que les émulsifiants peuvent perturber le microbiote intestinal et augmenter le risque d’inflammation, entraînant une susceptibilité potentiellement accrue aux problèmes cardiovasculaires.

Pour approfondir cette question, des chercheuses et chercheurs français ont entrepris d’évaluer les liens entre l’exposition aux émulsifiants et le risque de maladies cardiovasculaires, incluant les maladies coronariennes et les maladies cérébrovasculaires, c’est-à-dire les pathologies affectant la circulation sanguine et les vaisseaux sanguins dans le cœur et le cerveau.

Leurs conclusions sont fondées sur l’analyse des données de 95 442 adultes français (âge moyen 43 ans ; 79% de femmes) sans antécédents de maladie cardiovasculaire qui ont participé volontairement à l’étude de cohorte NutriNet-Santé entre 2009 et 2021.

Au cours des deux premières années de suivi, les participants ont rempli en ligne au moins trois (et jusqu’à 21) jours d’enregistrements alimentaires. Chaque aliment ou boisson consommé a ensuite été croisé avec des bases de données afin d’identifier la présence et la dose des additifs alimentaires, dont les émulsifiants. Des dosages en laboratoire ont également été effectués pour fournir des données quantitatives.

Les participants ont été invités à signaler tout événement cardiovasculaire majeur, tel qu’une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, qui ont été validés par un comité d’experts après examen de leurs dossiers médicaux. Les décès liés aux maladies cardiovasculaires ont également été enregistrés à l’aide du registre national français des décès.

Plusieurs facteurs de risque bien connus pour les maladies cardiaques, notamment l’âge, le sexe, le poids (IMC), le niveau d’éducation, les antécédents familiaux, le tabagisme et les niveaux d’activité physique, ainsi que la qualité globale de l’alimentation (par exemple, les apports en sucre, en sel, en énergie et en alcool) ont été pris en compte.

D’autre part, des apports plus élevés en monoglycérides et diglycérides d’acides gras (E471 et E472) ont été associés à des risques plus élevés pour toutes les pathologies étudiées. Parmi ces émulsifiants, l’ester lactique des monoglycérides et diglycérides d’acides gras (E472b) était associé à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires et de maladies cérébrovasculaires, et l’ester citrique des monoglycérides et diglycérides d’acides gras (E472c) était associé à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires et de maladies coronariennes.

Une consommation élevée de phosphate trisodique (E339) était également associée à un risque accru de maladies coronariennes.

Aucune association n’a été détectée dans cette étude entre les autres émulsifiants et la survenue de maladies cardiovasculaires.

NB : La photo est issue d’Affidia.

samedi 29 octobre 2022

Colorants dans les confiseries dont les macarons : Encore beaucoup trop de non-conformités

N’hésitez pas à offrir des macarons lorsque vous aurez une visite des inspecteurs de la DGCCRF, car la dernière publication des enquêtes de la DGCCRF sur les colorants dans les confiseries s’intitule, «Tortillons, macarons : les colorants dans nos péchés mignons».

L’enquête, publiée le 28 octobre 2022, «révèle qu’encore trop de professionnels artisans connaissent mal la réglementation en matière d’usage des colorants et plus généralement des additifs.»

De 2018 à 2020, ses enquêteurs ont contrôlé plus de 780 établissements, effectué 580 analyses de produits et réalisé près de 960 contrôles concernant principalement les règles relatives aux additifs (50% des contrôles) et les règles d’étiquetage (13% des contrôles). Au total, 38% des établissements contrôlés ne respectaient pas la réglementation.  

Une enquête sur plusieurs années pour vérifier que la situation s’améliore bien
Lors de l’enquête réalisée en 2017, les laboratoires de la DGCCRF avaient notamment analysé 30 échantillons de macarons dont 45% étaient non conformes ou impropres à la consommation en raison d’un dépassement de la quantité de colorant autorisée ou de l’utilisation d’un colorant non autorisé pour les produits de boulangerie fine (notamment les E 104 et E 110...). L’utilisation des colorants était souvent mal maîtrisée dans les produits artisanaux et dans les confiseries spécifiquement vendues dans les foires et fêtes foraines (pralines, sucettes, tortillons, sucres d’orge, nougats, etc.) ainsi que dans les macarons.

En 2018, un quart des macarons et confiseries analysés contenaient encore des colorants en quantité excessive. Compte tenu du nombre important de non-conformités relevées, l’enquête a été prolongée en 2019 et 2020. Elle visait toutes sortes de douceurs, du macaron en passant par les meringues, les biscuits, les pâtisseries jusqu’aux confiseries dans lesquelles le sucre était l’ingrédient majoritaire (y compris les produits de chocolat).

Les macarons dans le rouge
En 2018, 45% des échantillons de macarons prélevés étaient non-conformes ou impropres à la consommation. En 2019 et 2020, ce taux s’élevait à 40%. Les analyses des macarons ont démontré l’emploi de colorants non autorisés ou l’utilisation de colorants autorisés mais avec des teneurs deux fois supérieures à la limite maximale autorisée. Dans certains cas, la teneur contenue dans un seul macaron pouvait parfois même atteindre la dose journalière admissible c’est-à-dire pouvant être consommée sans présenter de risque pour la santé, ce qui n’est pas admissible pour des produits souvent consommés en plusieurs unités.

Ce qu’il faut retenir
- La situation des macarons s’améliorent-elle ? Le taux de non-conformes est de 40% en 2019 et 2020.
- 580 prélèvements pour analyse en laboratoire ont été effectués sur des familles de produits variées. Les bonbons et confiseries ainsi que les macarons représentaient 70% des prélèvements.
- Au regard des enquêtes et des résultats d’analyses précédents, les enquêteurs ont affiné le ciblage des produits prélevés vers des produits qui présentaient des non conformités lors des contrôles passés. Les analyses sur ces produits ciblés ont révélé un taux de non-conformité de 67% en 2018 et 63% entre 2019 et 2020.

Dans les suites données aux contrôles sont très nombreuses, pêle-mêle, on trouve :
- 130 mesures de police administrative pour enjoindre aux professionnels de se remettre en conformité,
- 21 procès-verbaux ont été adressés aux professionnels,
- 5 arrêtés préfectoraux ont été pris pour suspendre la commercialisation et retirer de la vente des confiseries importées des États-Unis  reconnues impropres à la consommation.
- 100 alertes ont été notifiées pour chaque type de produits (macarons, confiseries etc.) et des procédures de retrait/rappel ont été mises en œuvre. Les non-conformités relatives aux macarons ont donné lieu à 49 procédures d’alertes entre 2018 et 2020.

Commentaire
En conclusion, la DGCCRF nous propose une happy end, car les professionnels ne recommeront plus,
- Les contrôles ont permis à certains professionnels de prendre conscience des règles applicables en matière d’additifs/colorants.
- Les suivis d’injonction ont montré que les professionnels se sont mis en conformité, tant au niveau de la fabrication, qu’au niveau de l’étiquetage.
- Compte tenu du taux d’anomalie constaté dans les établissements visités et de l’impact des contrôles sur le changement des pratiques, les contrôles sur l’utilisation de colorants dans le secteur des produits sucrés ont été maintenus en 2021 et 2022.

Nous verrons bien lors des prochains résultats des enquêtes ce qu’il en sera précisément, mais, au fait, 2021 et 2022, c’est aujourd’hui ...

vendredi 21 octobre 2022

L'UE fixe les limites maximales d’additifs dans le thon pour lutter contre la fraude

«L'UE fixe les limites maximales d’additifs dans le thon pour lutter contre la fraude», source article de Joe Whitworth paru le 21 octobre 2022 dans Food Safety News.

La Commission européenne a fixé des limites maximales pour trois additifs dans le thon afin de lutter contre la fraude alimentaire. Les niveaux excessifs peuvent exposer les consommateurs au risque d'intoxication à l'histamine, également connue sous le nom de scombroïde, a dit la Commission.

Il s’agit du Règlement (UE) 2022/1923 de la Commission du 10 octobre 2022 modifiant l’annexe II du règlement (CE) n°1333/2008 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne l’utilisation d’acide ascorbique (E 300), d’ascorbate de sodium (E 301) et d’ascorbate.

«L’utilisation d’additifs alimentaires en quantités élevées afin de restaurer artificiellement la couleur de la chair de thon fraîche constitue une pratique de commercialisation trompeuse du thon destiné à la mise en conserve en tant que thon frais, permet de le vendre à un prix plus élevé, induit les consommateurs en erreur sur le produit et les expose au risque d’intoxication à l’histamine.»

Les limites maximales s'appliquent à l'utilisation de l'acide ascorbique, de l'ascorbate de sodium et de l'ascorbate de calcium comme antioxydants Le règlement entre en vigueur à la fin du mois d’octobre.

Auparavant, aucune limite maximale n'était indiquée pour ces additifs alimentaires et ils étaient utilisés dans le cadre des bonnes pratiques de fabrication, à une concentration non supérieure à celle nécessaire pour atteindre l'objectif visé et à condition que le consommateur ne soit pas induit en erreur.

À la suite d’enquêtes sur la fraude alimentaire, les autorités compétentes signalent régulièrement les cas où il est constaté que des longes de thon vendues comme fraîches contiennent des additifs alimentaires en quantités supérieures à celles qu’elles jugent nécessaires pour obtenir l’effet antioxydant caractéristique sur le thon frais. Sur cette base, les autorités compétentes soupçonnent que les additifs alimentaires soient utilisés sur des thons destinés à la mise en conserve pour restaurer leur couleur et les mettre sur le marché en tant que produits frais.

«Étant donné qu’il appartient aux autorités nationales compétentes d’établir que le principe quantum satis n’a pas été respecté et que le respecter peut s’avérer difficile, les États membres, et en particulier l’Espagne, ont demandé à la Commission de fixer une limite maximale appropriée pour l’utilisation des additifs alimentaires en tant qu’antioxydants dans le thon décongelé vendu comme thon frais (non transformé) ou mariné (transformé).»

En 2018, une opération dans 11 pays de l'UE a révélé que du thon destiné à la mise en conserve était illégalement traité avec des substances chimiques qui altéraient sa couleur pour donner une impression de fraîcheur. Au total, 51 tonnes ont été saisies et plus de 380 échantillons ont été prélevés. En 2020 en Belgique, 16 des 29 tests sur le thon étaient non conformes pour les quantités d'acide ascorbique.

Etablissement de limites maximales des additifs
Dans le poisson non transformé, les antioxydants aident à ralentir la décoloration de la chair et le développement du rancissement. Les consommateurs associent la fraîcheur à la couleur naturellement rouge de la chair de thon frais.

Les longes de thon décongelées commercialisées comme thon frais doivent provenir de thon congelé en dessous de -18°C après la pêche, tandis que les autres longes de thon décongelées doivent être utilisées uniquement pour la mise en conserve.

Un niveau maximum de 300 mg par kg a été avancé. Il s'agit du montant le plus élevé signalé par l'industrie dans un précédent avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Ce niveau vise à s'assurer qu'il y a encore de la place pour une utilisation légitime en suivant les bonnes pratiques de fabrication.

Entre-temps, la Commission a apporté des modifications à ses plans d'audit pour les années à venir.

Sur la base des résultats des contrôles précédents et de la conformité des pays aux objectifs de l'UE en matière de volaille, il n'est pas nécessaire d'effectuer des audits spécifiques sur les programmes nationaux de contrôle de Salmonella en 2023. La surveillance par la Commission des contrôles à l'exportation n'est également plus considérée comme une priorité. Il n'y aura pas d'audits sur l'utilisation durable des pesticides en raison des discussions en cours autour de la réglementation.

Les contrôles de la production biologique et la surveillance de la résistance antimicrobienne des bactéries zoonotiques et commensales débuteront en 2023. Le bien-être animal des bovins destinés à la production de viande et de poisson dans les élevages sera un autre objectif.

lundi 20 décembre 2021

Le Royaume-Uni constate une augmentation du nombre de produits alimentaires non-conformes en provenance des États-Unis

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Le Royaume-Uni constate une augmentation du nombre de produits non-conformes en provenance des États-Unis», source article de Joe Whitworth paru le 20 décembre 2021 dans Food Safety News.

Les autorités britanniques ont émis un avertissement en raison d'une augmentation du nombre de produits alimentaires et de boissons non conformes importés de pays comme les États-Unis.

Le problème a été identifié par la Food Standards Agency (FSA) grâce à un plan de surveillance des importations et à la survenue d'incidents.

Les autorités locales ont été invitées à soulever la question auprès des importateurs de produits en provenance des États-Unis, car elles peuvent ne pas être au courant des différences de lois entre les deux pays.

Selon la réglementation européenne conservée au Royaume-Uni après le Brexit, tous les additifs alimentaires dans les produits doivent être autorisés pour une utilisation dans la catégorie d'aliments concernée.

La non-conformité est principalement liée à l'utilisation d'additifs alimentaires dans des produits dans lesquels leur utilisation n'est pas autorisée ou à leur présence à des niveaux dépassant la limite maximale autorisée, ainsi qu'à des défauts d'étiquetage.

Exemples de problèmes rencontrés
Les exemples incluent le colorant érythrosine (E127), indiquée sur les produits des États-Unis sous le nom de rouge 3 , dont l'utilisation n'est autorisée que dans les cerises à cocktail, que l'on trouve dans les céréales pour petit-déjeuner, les produits de boulangerie et les confiseries.

Des aliments contenant des colorants de Southsampton (E102, E104, E110, E122, E124 et E129), jaune orangé sunset, jaune de quinoléine, carmoisine, rouge allura, tartrazine et ponceau 4R au-dessus des niveaux autorisés ou sans avertissement : «Peut avoir un effet néfaste sur l'activité et l'attention chez les enfants.»

L'EDTA de calcium disodique et l'acide érythorbique sont des additifs autorisés pour certains aliments, mais ils ne sont pas autorisés dans les boissons alors que certaines boissons contiennent de l'huile végétale bromée (E443).

Les boissons étiquetées comme contenant du E443, de l'EDTA ou de l'acide érythorbique et des produits autres que les cerises cocktail contenant de l'érythrosine ou du rouge 3 ne doivent pas être importés au Royaume-Uni.

Les entreprises alimentaires qui importent et vendent ces produits sont tenues de s'assurer que tout ce qu'elles mettent sur le marché respecte les exigences légales. Il a été conseillé aux importateurs de s'approvisionner uniquement en produits conformes à la législation sur les additifs alimentaires.

Adam Hardgrave, responsable des additifs alimentaires, des arômes et des matériaux en contact avec les aliments à la FSA, a déclaré : «Nous avons fourni aux autorités sanitaires portuaires des conseils supplémentaires sur les additifs alimentaires non approuvés et les étiquetages incorrects retrouvés dans les aliments et boissons importés. Il est de la responsabilité des exploitants alimentaires de s'assurer que les produits importés sont conformes à la réglementation sur les additifs alimentaires et s'ils ne le sont pas, ils seront retirés du marché.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

samedi 18 septembre 2021

Détection améliorée des additifs alimentaires et des arômes, selon le BfR

«Détection améliorée des additifs alimentaires et des arômes», source BfR 39/2021 du 15 septembre 2021.

Création d'un nouveau laboratoire national de référence pour les additifs alimentaires et les arômes à l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques

C'est de la vraie vanille bourbon dans la glace ou juste de l'éthylvanilline ? Quels colorants et combien les sodas en contiennent ? Quels édulcorants se trouvent dans les boissons non alcoolisées ou les gâteaux sans sucre ? Est-ce vraiment uniquement ce qui est imprimé sur l'emballage ?

Les laboratoires de contrôle des aliments ont besoin de méthodes appropriées pour répondre à ces questions.

«Le nouveau laboratoire national de référence développe des méthodes d'analyse pour les additifs alimentaires et les arômes et contribue à leur standardisation», dit le président du BfR, le professeur Andreas Hensel. «Avec cela, nous soutenons les autorités de contrôle des aliments des États fédéraux.» De plus, il est vérifié si les arômes qui déterminent le goût d'un aliment sont d'origine naturelle ou synthétique. Des méthodes analytiques sont également nécessaires pour détecter les additifs alimentaires et les arômes qui ne sont pas autorisés afin de découvrir les utilisations non autorisées et d'accroître la sécurité alimentaire.

Les fabricants de produits alimentaires de l'Union européenne sont autorisés à utiliser environ 320 additifs alimentaires à des fins techniques. Et environ 2500 arômes autorisés leur permettent de donner aux aliments le goût qu'ils souhaitent. Souvent, différentes substances sont ajoutées aux aliments, comme le montre l'étiquette de nombreux aliments. Jusqu'à présent, cependant, les méthodes d'analyse standardisées n'ont été développées que pour relativement peu d'additifs alimentaires et d'arômes. Une surveillance systématique de l'utilisation d'additifs alimentaires et d'arômes n'est donc possible que dans une mesure limitée en Allemagne et dans l'ensemble de l'UE.

La mise à disposition de méthodes analytiques validées et standardisées via un laboratoire national de référence est donc une étape importante dans la mise en place d'un suivi systématique de la consommation d'additifs et d'arômes alimentaires.

Conformément à la réglementation de l'UE sur les additifs alimentaires et les arômes, une telle surveillance est obligatoire. L'Allemagne est le premier État membre de l'Union européenne à avoir établi un tel laboratoire de référence conformément aux exigences du règlement de l'UE sur le contrôle des aliments.

Le grand nombre d'additifs pouvant être utilisés dans différentes combinaisons met en évidence la nécessité de prioriser le développement, la validation et la standardisation des méthodes de détection.

Cet objectif sera atteint d'une manière fondée sur les risques. En haut de la liste des priorités se trouvent les additifs pour lesquels une dose journalière admissible (DJA) est définie. Ceux-ci incluent, par exemple, les conservateurs, les colorants, les édulcorants et les émulsifiants. Pour ces substances, il s'agit de déterminer le plus précisément possible jusqu'où s'épuisent les apports journaliers admissibles par les différentes tranches d'âge, sur la base des données de concentration et des données de consommation disponibles pour les différents aliments. Afin de faire face à cette tâche, les autorités de contrôle des aliments ont également besoin de méthodes dites multi-analyses, qui permettent de déterminer quantitativement divers additifs d'un groupe fonctionnel dans un échantillon alimentaire et en une seule analyse.

Cette nouvelle tâche oblige le BfR à s'appuyer, d'une part, sur ses propres expériences, par exemple dans l'analyse des vins, l'analyse des additifs alimentaires et dans des projets antérieurs pour tester l'authenticité des aliments. D'autre part, il fait également partie d'un réseau bien établi, tant au niveau national qu'international, et pourra s'appuyer sur les connaissances disponibles auprès des partenaires nationaux et internationaux pour développer des méthodes d'analyse. Les méthodes d'analyse établies devraient, entre autres, être mises à la disposition non seulement des autorités de contrôle des aliments, mais également des exploitants du secteur alimentaire et des laboratoires commerciaux en coopération avec l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) en fixant des normes comme partie de la collection officielle des méthodes d'analyse conformément au §64 de la loi allemande sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (LFGB) ou via des bases de données.

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 114 produits alimentaires rappelés du 13 au 18 septembre 2021et 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021, et nous n'en sommes qu'à mi chemin de septembre ...

Voici une liste des causes de ces rappels du 13 au 18 septembre :
- oxyde d’éthylène: 102
Salmonella: 3
- étiquetage: 2
Listeria monocytogenes: 1
Escherichia coli: 1
Bacillus cereus: 1
- acariens: 1
- allergène: 1
- défaut d’étanchéité: 1
- moisissures: 1

mercredi 8 septembre 2021

Les additifs alimentaires et leur perception par la population allemande, selon le BfR

«Coloré, longue conservation et savoureux, que pense la population allemande des additifs alimentaires ?» source document du BfR 38/2021 du 7 septembre 2021.

Le BfR publie un numéro spécial du Consumer Monitor sur la perception des additifs alimentaires

Qu'il s'agisse de colorants ou de conservateurs, d'émulsifiants ou d'édulcorants, les listes d'ingrédients des sucreries, boissons et autres aliments transformés contiennent souvent des additifs alimentaires. Une sondage représentatif actuel de l'Institut fédéral pour l'évaluation des risques (BfR) montre que : 55 pour cent de la population essaie d'éviter les additifs lors de l'achat d’aliments. «Beaucoup de gens s'inquiètent des effets possibles sur la santé, en même temps, ils ne se sentent pas bien informés sur les additifs alimentaires», déclare le président du BfR, le professeur Andreas Hensel.

«Les additifs alimentaires font l'objet d'évaluations rigoureuses en Europe. Ils ne peuvent être utilisés que si l'usage auquel ils sont destinés n'est lié à aucun problème de santé.»

Lien du BfR vers l'index A-Z des additifs alimentaires.

Les additifs sont ajoutés aux aliments à des fins technologiques. Par exemple, les colorants affectent l'apparence, les émulsifiants la texture et les édulcorants le goût des aliments - des propriétés que la plupart des répondants de l'étude considèrent comme importantes ou très importantes.

Plus de la moitié des personnes interroger essaient d'éviter les additifs lors de l'achat de nourriture. Pour la plupart des personnes interrogées, le risque perçu pour la santé des additifs est supérieur au bénéfice évalué - en particulier, cela s'applique aux édulcorants, aux colorants et aux exhausteurs de goût (chacun plus de 40%). Surtout, les intolérances possibles ainsi que la promotion du cancer et de l'obésité sont des risques que les répondants associent aux additifs alimentaires.

Les résultats montrent en outre que la population estime que sa connaissance des additifs alimentaires est faible. D'une part, les gens ne se sentent pas bien informés, par exemple en ce qui concerne les fonctions ou les risques possibles pour la santé des additifs alimentaires. D'un autre côté, les résultats montrent que même les additifs alimentaires couramment utilisés sont inconnus de beaucoup. Plus de 40 pour cent des personnes interrogées déclarent ne pas connaître l'exhausteur de goût, le glutamate monosodique et l'édulcorant aspartame. Tous ne connaissent pas le groupe fonctionnel principal des additifs alimentaires individuels : bien que la majorité sache que le carotène est utilisé comme colorant, seulement environ un quart des personnes interrogées sait que l'acide lactique est principalement utilisé comme conservateur.

Le terme additif alimentaire est défini dans le règlement (CE) n°1333/2008. Selon ce règlement, il est défini comme une substance avec ou sans valeur nutritionnelle qui est ajoutée aux aliments à des fins technologiques. Les additifs alimentaires ne peuvent être utilisés dans l'Union européenne que s'ils ont été préalablement approuvés. La condition préalable à cela est que la substance soit inoffensive pour la santé pour l'usage prévu. De plus, il doit exister un besoin technologique pour l'additif et les consommateurs ne doivent pas être induits en erreur par son utilisation. Un additif alimentaire approuvé dans l'UE reçoit un numéro E et doit être spécifié dans la liste des ingrédients.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 7 septembre 2021, 3 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 3

samedi 20 mars 2021

Burger King: la nouvelle publicité avec un hamburger qui moisit parce qu'il est sans additif

J'emprunte cet article à Roberto LaPira de l'eccelente blog il fatto alimentare : « Burger King: la nouvelle publicité avec un hamburger qui moisit parce qu'il est sans additif».

La chaîne de restauration rapide Burger King a lancé son nouveau hamburger «Moldy Whopper» grâce à une campagne publicitaire anormale, avec une publicité montrant ce qui arrive au sandwich après un mois de conservation. Au début de la publicité, nous voyons le nouveau hamburger «The Moldy Whopper» avec une apparence parfaite qui, cependant, au fil des jours, il progresse pour devenir un sandwich presque totalement moisi. L'idée des annonceurs est de souligner au public que le nouveau hamburger est composé uniquement d'ingrédients frais et donc sans conservateurs.

C'est une décision anormale dans le monde de la communication, où il y a généralement une tendance à présenter les produits sous un jour positif, et non dans leur détérioration. En termes de diffusion, la vidéo, également via la plateforme YouTube, a fonctionné, recueillant plusieurs centaines de milliers de vues en peu de temps. Moldy Whopper de Burger King fera son apparition dans les restaurants au cours des prochains mois. On se demande à quel point ce message fonctionne bien, qui veut inculquer aux consommateurs l'idée d'un produit sans additifs, mais à travers une image visuelle particulièrement provocante qui ne stimule pas l'appétit.

L'évolution du burger de Burger King : fraîchement préparé et après 34 jours.

Beaucoup , en voyant cette vidéo, auront pensé au concurrent, McDonald's, qui à plusieurs reprises a fait la une des journaux pour ses sandwichs «éternels» . Par exemple, le cas de Hjörtur Smárason qui fin octobre 2009, en Islande, a acheté un hamburger McDonald's avec des frites. Après plus de 5 ans, le sandwich était encore en excellent état, il n'y avait aucun signe de moisissure et pour cette raison, il est conservé comme héritage, dans une auberge de la ville de Skógarhlíð.


© Tous droits réservés. Photo: Burger King.

jeudi 17 septembre 2020

Une nouvelle méthode peut rendre les tomates plus sûres à consommer

« Des additifs alimentaires approuvés par la FDA s'avèrent efficaces pour contrôler les bactéries sur les tomates avant la récolte », source UGA Today.

Lorsque les maraîchers récoltent leurs cultures, ils comptent souvent sur le lavage après récolte pour réduire les agents pathogènes d'origine alimentaire, mais une nouvelle étude de l'Université de Géorgie semble prometteuse pour réduire ces agents pathogènes - ainsi que pour réduire les coûts de main-d'œuvre - en appliquant des désinfectants aux produits alors qu'ils sont encore dans le des champs.


Salmonella
, E. coli producteurs de shigatoxines et Listeria monocytogenes sont des causes majeures de maladies d'origine alimentaire et préoccupantes pour la santé publique aux États-Unis. Les éclosions de salmonelles associées aux tomates rapportées aux Centers for Disease Control and Prevention ont augmenté en fréquence et en ampleur ces dernières années, et les produits frais représentaient 21% des éclosions à E. coli signalées au CDC sur une période de 20 ans.

Au départ, les chercheurs allaient étudier l'utilisation d'un désinfectant sans chlore composé de deux additifs alimentaires approuvés par la Food and Drug Administration des États-Unis - l'acide lévulinique et le dodécyl sulfate de sodium - comme solution de lavage après récolte. Cependant, à la suggestion d'un producteur impliqué dans l'étude, Bill Brim de Lewis Taylor Farms à Tifton, Géorgie, ils ont conçu l'étude en utilisant la solution dans un spray avant récolte, a dit Tong Zhao, chercheur associé au Center for Food Safety sur le campus UGA Griffin.

Alors que les producteurs utilisent couramment des désinfectants à base de chlore - y compris du chlore gazeux, de l'hypochlorite de sodium, de l'hypochlorite de calcium et le dioxyde de chlore - pour traiter les produits après récolte, l'application de bactéricides avant récolte n'est pas une pratique courante, a dit Zhao.

S'appuyant sur des études antérieures sur l'acide lévulinique et le dodécylsulfate de sodium qui ont montré que la combinaison réduisait considérablement les salmonelles et E. coli sur la laitue romaine sans nuire à la qualité de la laitue, Zhao espérait prouver l'efficacité de la combinaison sur la réduction des agents pathogènes d'origine alimentaire sur les plants de tomates contaminés par des salmonelles, E. coli producteurs de shigatoxines et Listeria monocytogenes.

Dans les études sur le terrain, le traitement par pulvérisation a considérablement réduit la population bactérienne totale à la surface des tomates, déterminant que ce traitement avant récolte est une approche pratique, rentable et respectueuse de l'environnement pour le contrôle et la réduction des agents pathogènes d'origine alimentaire. L'étude a été récemment publiée dans la revue Food Control.

« Cette combinaison de produits chimiques n'avait jamais été utilisée pour le traitement avant récolte », a dit Zhao, qui a étudié la combinaison il y a 10 ans comme alternative au traitement au chlore comme lavage après récolte. « Le chlore libre est facilement neutralisé par les matières organiques, ce qui est un gros problème lorsque vous l'utilisez pour réduire les agents pathogènes. »

Le processus d’essai

Dans les tests en laboratoire et sur le terrain, les plants de tomates ont été pulvérisés partout avec une solution contenant cinq souches de E. coli, cinq souches de salmonelles et cinq souches de Listeria spécialement cultivées pour l'étude en laboratoire.

Pour tester l'efficacité des produits chimiques en laboratoire à titre préventif et comme traitement, les plants de tomates ont été séparés en trois groupes égaux puis pulvérisés avec la solution bactérienne. Le premier groupe a été traité avec du chlore acidifié comme témoin positif, le second avec une solution de traitement contenant de l'acide lévulinique et du dodécylsulfate de sodium comme groupe d'essai, et le troisième traité avec de l'eau du robinet uniquement comme témoin négatif.

Pour les trois parcelles utilisées pour les tests d’application à l’exploitation agricole, les groupes témoins positifs et négatifs ont été traités de la même manière, et un produit commercial, Fit-L, a été dilué selon la description du fabricant et utilisé comme solution de traitement. Avant les études de traitement dans l’exploitation agricole, deux concentrations de la solution de traitement ont été testées pour la sécurité sanitaire sur des plants de tomates en serre.

Réduction des agents pathogènes des plants

Les résultats des études ont montré que l'application, utilisée soit à titre préventif, soit à titre de traitement, réduisait considérablement les populations de E. coli producteurs de shigatoxines, de salmonelles et de L. monocytogenes inoculés sur les plants de tomates.

En plus d'être efficace et abordable, le traitement avant récolte avec de l'acide lévulinique et du dodécylsulfate de sodium pour réduire les agents pathogènes permet également d'économiser des coûts de main-d'œuvre pour les producteurs qui ont besoin d’employés pour effectuer le lavage et le séchage après récolte des produits avant conditionnement.

« Cette méthode peut facilement être adoptée en utilisant des équipements que la plupart des exploitations agrcoles utilisent déjà », a dit Zhao. « Le traitement avant récolte est très efficace et facile compte tenu de la quantité de travail nécessaire pour le lavage après récolte. »

jeudi 16 janvier 2020

La France interdit le dioxyde de titane dans les aliments pendant une année, mais comme c'est étrange, rien ne change en Suisse ...


Comme sur d'autres sujets, tiens le glyphosate, par exemple, ou bien les couches pour bébés, voici que l'on apprend que la France interdit le dioxyde de titane dans les aliments pendant une année, mais rien ne change en Suisse ...

Comme c'est étrange ? Effectivement, il ne sont pas peut-être pas faits comme nous, ... ces Suisses ?
Depuis le 1er janvier 2020, les denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane ne peuvent plus être mises sur le marché en France. L’interdiction de cet additif, présent notamment dans les chewing-gums, durera dans un premier temps une année. La France fonde sa décision sur un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
L’OSAV et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont conclu pour leur part que les résultats des études sur lesquelles s’appuie cette décision ne sont pas encore suffisamment étayées. Bien que la France parvienne à la même conclusion, elle interdit le dioxyde de titane pendant une année par mesure de précaution.
En 2016, l’EFSA a indiqué que les données disponibles concernant l’absorption de dioxyde de titane par voie orale ne révélaient aucun risque pour la santé des consommateurs. D’autres études devraient être disponibles d’ici mi-2020. Vu l’état actuel des connaissances et les résultats attendus, le Conseil fédéral estime qu’une interdiction de cette substance en Suisse n’est pas justifiée.
Autorisé en tant qu’additif (colorant E171), le dioxyde de titane est utilisé comme colorant blanc notamment dans des confiseries et des enrobages. Il est apprécié pour sa brillance et son opacité.
Un brin moqueur nos amis suisses, mais c'est de bon aloi ... surtout quand on soulève les contradictions de la décision française ...

Cela étant, en France, il vous faut savoir que quand on interdit pendant un an, on interdit définitivement, ah oui, au nom du principe de précaution ... mais c'est bien sûr ...

samedi 30 novembre 2019

Rubrique contrôleurs contrôlés: Audit de la DG Santé afin d'évaluer les contrôles officiels sur les additifs des aliments pour animaux, leurs ingrédients et la traçabilité


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé en France du 26 mars au 5 avril 2019 dans le cadre du programme de travail de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire 2019 de la Commission européenne. L’audit fait partie d’une série d’audits visant à vérifier que les contrôles officiels dans le pays domaine des additifs pour l'alimentation animale et des ingrédients nécessaires à leur fabrication sont effectués en accord avec le Règlement (CE) n°882/2004 du Parlement européen et du Conseil et en conformité avec ce règlement et à d'autres textes législatifs européens pertinents, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des Règlement (CE) n°1831/2003 de la Commission et Règlement (CE) n°183/2005 de la Commission.
En France, la planification des contrôles officiels des aliments pour animaux est basée sur les risques, les inspections étant généralement bien effectuées, et pour la plupart, sont capables de vérifier de manière adéquate que les opérateurs se conforment aux exigences législatives. Des faiblesses du système de contrôle incluaient la notification préalable aux opérateurs lors des inspections à venir, vérification insuffisante de l'adéquation de leurs plans HACCP, et quelques lacunes mineures dans la préparation des échantillons finaux et la conservation des échantillons par les opérateurs.
En ce qui concerne la mise en œuvre, les actions de l'autorité compétente à la suite de l'identification de non-conformités ne comprennent pas nécessairement un suivi actif et une vérification que les défaillances identifiées ont été corrigées par l'exploitant. Enfin, le manque de sensibilisation des autorités vis-à-vis des opérateurs exportant des additifs/prémélanges pour les aliments des animaux non autorisés par l'Union européenne mine l'efficacité du système de contrôles officiels à cet égard.
Le rapport fait des recommandations aux autorités françaises compétentes en vue de rectifier les déficiences identifiées et amélioration de la mise en œuvre des contrôles officiels dans le domaine de l'alimentation animale additifs et ingrédients pour leur production.

Vous lirez aussi
Nous avons de la chance en France, nous avons deux autorités compétentes, la DGAL et la DGCCRF.

A cet égard, l’observation de l’équipe d’audit : « Veiller à ce que les inspections sont effectuées sans préavis, conformément à l'article 3, paragraphe 2, du règlement (CE) n°882/2004 » vaut son pesant de cacahuètes …

Vous lirez ici les réponses  de la DGAL et de la DGCCRF sur cette observation et notons que les réponses proposées par la France sont distinctes que ce soient pour la DGAL d’une part, et pour la DGCCRF d’autre part …

Autre recommandation, « Veiller à ce que les contrôles officiels permettent de vérifier que les exploitants du secteur de l’alimentation animale qui exportent des additifs pour l’alimentation animale/prémélanges non autorisés dans l’UE vers des pays tiers respectent les dispositions de l’article 12 du Règlement (CE) nº 178/2002 ».

Réponse commune de nos autorités compétentes :
Les instructions (notes) existantes de la DGAL et de la DGCCRF relatives à cette thématique seront abrogées et remplacées par une instruction commune, qui reprendra les éléments nécessaires à la bonne connaissance de ce secteur, les risques à prendre en compte (contamination croisée, fraude, etc.), les obligations d’accord du pays destinataire, et les règles d’étiquetage.

Echéance : 1er trimestre 2020.

Par ailleurs, on nous dit que « Ce point sera abordé de façon plus importante lors de la formation commune DGAL/DGCCRF. »
Echéance : 2020.