Deux consommateurs en France seraient concernés avec des symptômes de vomissements et de diarrhées.
D’accord pour le retrait rapide, oui mais, aujourd’hui, nous sommes en plein week-end, alors y aura-t-il rappel ? Quel suspense ...
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
Deux consommateurs en France seraient concernés avec des symptômes de vomissements et de diarrhées.
D’accord pour le retrait rapide, oui mais, aujourd’hui, nous sommes en plein week-end, alors y aura-t-il rappel ? Quel suspense ...
Avoir plus d’informations sur cette notification relèverait du miracle et comme je n'y crois pas ...
Il y a quinze ans, une éclosion canadienne de listériose a frappé l'une des plus grandes marques du pays, tuant jusqu'à 23 personnes infectées avec un taux de mortalité stupéfiant de près de 40%. Cette épidémie s'est peut-être estompée dans les souvenirs de la plupart des Canadiens, pas des personnes de Maple Leaf Foods de Toronto.
Ils s'en souviennent encore, et chaque 23 août, Maple Leaf Foods rend hommage aux personnes malades et à celles qui sont décédées lors de l'éclosion de listériose de 2008 au Canada.
Les produits de charcuterie d'une usine de Maple Leaf Foods à Toronto a été à l'origine de cette épidémie mortelle connue pour avoir tué des Canadiens âgés dans plusieurs provinces.
L'épidémie de maladie infectieuses d'origine alimentaire la plus meurtrière de l'histoire du Canada a entraîné une pénurie de produits de six à huit semaines lorsque Maple Leaf a cessé ses activités.
Il n'est donc pas surprenant que l'International Association for Food Protection, lors de son assemblée annuelle qui se tient à Toronto cette semaine, aborde cet événement historique. La séance intitulée : «La listériose d'origine alimentaire au Canada, y sommes-nous déjà ?» a couvert la plupart des sujets. «Aperçu des progrès et des leçons apprises depuis notre infâme épidémie liée à de la charcuterie», a été ajouté, si un sous-titre était nécessaire.
Marie Breton, de Santé Canada, a été la première conférencière du panel, offrant un aperçu approfondi des politiques passées et futures de son pays pour maîtriser Listeria. Elle a montré comment les deux tiers de la réglementation canadienne sur Listeria qui étaient en place en 2011 existaient déjà en 2008, l'année où la tragédie de la listériose s'est produite.
Lynn McMullen de l'Université de l'Alberta à Edmonton a dit : «Une taille unique ne convient pas à tous» lorsqu'il s'agit de Listeria et que les chercheurs doivent tenir compte à la fois du caractère transitoire et de la persistance des souches de l'agent pathogène.
En illustrant à quel point des Listeria persistants peuvent être difficile, McMullens a montré comment Listeria est restée dans une fromagerie pendant environ sept ans. Elle a souligné la nécessité d'améliorer les pratiques de désinfection en raison des preuves que les procédures actuelles «ne suffisent pas».
Après les présentations sur la réglementation et la recherche, Randy Huffman de Maple Leaf Foods a semblé raconter comment l'entreprise est devenue une adhérente à une culture de la sécurité des aliments en réponse à l'épidémie mortelle. Il rend hommage à l'ancien président de l'entreprise qui, dès le départ, a assuré au Canada que son système de sécurité des aliments était l'un des meilleurs au monde. Il a également déclaré que les services réglementaires du Canada n'étaient pas à critiquer, juste Maple Leaf Foods.
Voilà qui est utile mais cette analyse client intervient très tardivement, jugez plutôt …
Plus d’un mois après la commercialisation, voici le rappel !
Que peut faire le consommateurs qui a acheté cette rosette en avril voire en mai 2023 ?
L’avis de rappel est assez humoristique en ce qui concerne la conduite à tenir par le consommateurs :
On notera une notification au RASFF de l’UE par la France le 27 juin 2023 avec distribution en France et Belgique.
Une entreprise de salaison du Nord Ardèche (société Teyssier) a été condamnée par le tribunal de Privas, mardi 16 mai, à 5 000 euros d’amende pour avoir mis des produits contaminés sur le marché.
L’affaire avait eu lieu en août 2021. Vous trouverez sur ce lien la liste des neuf produits de charcuterie rappelés entre le 13 et 27 août 2021 en France.
Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cet article et qui rapporte dans un tweet, «Obligé de s'abonner pour l'article complet mais une entreprise a été condamnée à une amende pour avoir mis sur le marché des produits contaminés par Listeria.»
32 kilos de marchandises sont concernés. https://t.co/bVjI4mgUzR
— Le Dauphiné Libéré #dauphinelibere (@ledauphine) May 17, 2023
«Charcuterie contaminée par la listeria : le Tuyé de Mésandans condamné à 300.000 d'amende avec sursis», source France info du 20 avril 2023.
Un grand merci à Joe Whitworth de Food Safety News qui a fourni cette information avec ce tweet, «Neuf ans après les faits ?! Ça alors...».
Le tribunal judiciaire de Paris a rendu ce jeudi 20 avril son délibéré dans l'affaire des produits de Tuyé de Mésandans contaminés à la listeria. Neuf ans après les faits, l'entreprise du Doubs a été condamnée à 300 000 euros d'amende avec sursis. Le tribunal a demandé à l'assureur de l'entreprise d'indemniser les victimes.
Malheureusement, neuf ans après les faits, ce n’est pas fini contrairement à ce que le titre le laisse présager, il reste toujours les indemnisations, et cela va prendre encore un certain temps …
Plus tard doit vouloir signifier, lorsqu’une commission d’indemnisation sera réunie et aura délibéré ...
Voyons maintenant ce qu’il en était dans ce document de Santé publique France, «Épidémie d’infections à Listeria monocytogenes dans l’est de la France, 2014».
Onze cas ont été identifiés dans 5 régions. Un établissement Franc-Comtois a été identifié comme source probable de contamination : parmi les 10 cas interrogés, 6 ont rapporté avoir acheté et consommé des denrées provenant de cet établissement. Aucun aliment commun n’a été mis en évidence. L’inspection de l’établissement a montré de multiples déficiences d’hygiène. Les prélèvements alimentaires et environnementaux ont confirmé la présence de souches de Listeria monocytogenes de mêmes caractéristiques microbiologiques que les souches humaines. L’hypothèse d’une contamination environnementale diffuse et prolongée de l’établissement a été retenue pour expliquer cette épidémie. L’établissement a été fermé le 3 juillet 2014 pour un nettoyage-désinfection approfondi. Les produits achetés avant le 3 juillet 2014 ont été rappelés et des analyses libératoires ont été réalisées sur les denrées commercialisées après réouverture de l’établissement. Aucun produit contaminé spécifique n’a pu être mis en évidence et l’hypothèse d’une contamination de divers aliments à partir d’une contamination environnementale diffuse et prolongée de l’Établissement A a été retenue pour expliquer la survenue de cette épidémie. Aucun produit contaminé n’a été mis en évidence après nettoyage et désinfection de l’établissement et aucun nouveau cas humain lié au même profil PFGE n’a été identifié par la suite.
Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont annoncé le 9 novembre une épidémie à Listeria monocytogenes liée à de la viande et du fromage vendus dans les charcuteries (délis) qui a jusqu'à présent rendu malade au moins 16 personnes, dont une est décédée, dans 6 États.
Jusqu'à présent, les responsables n'ont pas identifié de source
alimen
taire spécifique, ce qui, selon eux, est difficile, étant
donné que Listeria se propage facilement des aliments aux
surfaces dans l'environnement de la charcuterie et peut persister
dans les vitrines et sur l'équipement.
Des entretiens avec 12 personnes malades ont révélé que 11 avaient mangé de la viande et du fromage provenant d’uen charcuterie. Sur sept personnes malades à New York, cinq avaient acheté de la viande ou du fromage dans au moins un magasin de NetCost Market, une chaîne d'épiceries qui vend des aliments internationaux. Cependant, le CDC a déclaré qu'il ne pense pas que NetCost Market soit la source de l'épidémie, car certaines personnes malades n'y ont pas fait leurs achats. «Un aliment contaminé a probablement introduit la souche épidémique de Listeria dans des charcuteries de plusieurs États», a dit le CDC.
En 2021, les responsables de l'État et de la ville de New York ont découvert la souche épidémique dans des prélèvements environnementaux et alimentaires du même magasin NetCost Market à Brooklyn et dans des aliments de l'un des magasins de Staten Island. Après un nettoyage en profondeur et des tests négatifs, Listeria a été retrouvée au magasin de Brooklyn en septembre 2022.
Les dates d’apparition de la maladie vont d'avril 2021 au 29 septembre 2022. Les États touchés comprennent New York (7), le Maryland (3), l'Illinois (2), le Massachusetts (2), la Californie (1) et le New Jersey (1). Toutes les personnes malades sont des adultes et sur 13 personnes disposant d'informations ethniques, 11 sont d'origine est-européenne. Treize personnes ont été hospitalisées, dont un habitant du Maryland décédé. L'une des personnes malades était une femme enceinte qui a perdu son bébé.
Le CDC a conseillé aux personnes les plus à risque de contracter la listériose, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, d'éviter de manger de la viande et du fromage dans les comptoirs de charcuterie à moins qu'ils ne soient chauffés à la température interne d’au moins 74°C.
Selon une nouvelle étude récemment publiée dans International Journal of Food Microbiology, «Quantitative risk assessment model to investigate the public health impact of varying Listeria monocytogenes allowable levels in different food commodities: A retrospective analysis», plus de 90% des cas de listériose aux États-Unis proviennent de la charcuterie (deli meat), suivis des salades prêtes à consommer à un peu moins de 5%.
L'étude, qui est une analyse rétrospective, a été dirigée par Fernando Sampedro de la Division des sciences de la santé environnementale, École de santé publique de l'Université de Minnesota.
L'étude a révélé que le nombre total de cas de listériose estimés aux États-Unis se situait entre 1 044 et 2 089, et que la probabilité d'infection dans la population sensible aux États-Unis - personnes telles que les personnes âgées, les femmes enceintes et les nouveau-nés et les personnes atteintes de maladies sous-jacentes ou de comorbidités – est de 10 à 10 000 fois plus élevé que la population générale. Cette population très sensible représente de 46,9% à 80,1% du nombre total de cas de listériose.
Les principaux objectifs de cette étude étaient d'abord d'effectuer une analyse rétrospective des changements dans les niveaux de prévalence et de concentration de Listeria monocytogenes dans divers produits (salades prêtes à consommer, charcuterie, fromages à pâte molle et semi-ferme, produits de le mer prêts à consommer et légumes surgelés) au cours des les 30 dernières années. Et deuxièmement, d’estimer l'effet net sur la santé publique du retrait du marché des lots présentant certains niveaux de contamination.
L'étude a révélé qu'après la charcuterie à plus de 90% et les salades prêtes à consommer à un peu moins de 5%, les fromages à pâte molle et semi-ferme et les produits de la mer prêts à consommer représentaient 0,5 à 1,0% des cas de listériose. Enfin, les légumes surgelés représentaient 0,2 à 0,3 % des cas.
L'étude suggère que l'introduction de tests lot par lot et la définition de limites réglementaires quantitatives autorisées pour les produits prêts à consommer à faible risque pourraient réduire l'impact de L. monocytogenes sur la santé publique et améliorer la disponibilité des données de dénombrement.
Ainsi le retrait de lots contenant > 1 UFC/g, cela pourrait réduire le nombre de cas de 55,9 à 100%, alors qu'en utilisant une limite de 100 UFC/g, la réduction variait entre 31,8 et 96,6%.
Les chercheurs espèrent que l'étude fournira des conseils aux autorités nationales alors qu'elles formulent des stratégies efficaces de management des risques qui tiennent compte des différences de niveaux de risque afin d'optimiser l'utilisation des valeurs seuils dans la mise en œuvre de contrôles préventifs pour L. monocytogenes.
Selon une étude, une investigation sur un cas de listériose lié à une grossesse a révélé une épidémie plus large en Italie.
En janvier 2020, une femme enceinte de 28 ans, vivant dans une ville proche de Rome, a été admise dans un hôpital de Rome.
Une césarienne a été pratiquée et une petite fille est née. Le bébé souffrait de détresse respiratoire et on lui a diagnostiqué une maladie des membranes hyalines. Des échantillons d'hémoculture, prélevés quelques heures après la naissance, ont montré la croissance de Listeria monocytogenes. Elle a été transférée à l'unité de soins intensifs néonatals pour une ventilation invasive pendant 24 heures. Le bébé est sorti un mois plus tard dans un bon état clinique.
Après notification du cas de listériose, une investigation de l'autorité sanitaire locale a remis un questionnaire épidémiologique à la mère pour évaluer les éventuelles expositions alimentaires au cours des 30 jours précédant le début de la maladie.
Sur la base des réponses, l'attention de l'agence de santé s'est concentrée sur de la viande de cheval réfrigrée achetée chez le boucher local et de la charcuterie dans l'un des deux supermarchés.
Des investigations supplémentaires ont retrouvé trois autres cas de mai 2019 à mai 2020. Le premier cas concernait un patient admis aux urgences. Le deuxième patient a été hospitalisé en avril 2020. Le troisième cas est survenu en mai 2020. Un patient a confirmé s'être rendu au même supermarché que la mère du cas de listériose néonatale, indique l'étude, publiée dans la revue Pathogens.
Des prélèvements de mortadelle, de l'un des supermarchés inspectés étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Les prélèvements de deux trancheuses à viande du magasin étaient positifs pour Listeria monocytogenes, ainsi que le comptoir des aliments froids d’un traiteur où de la charcuterie était disponible au public.
Une investigation a suggéré que la source de contamination avait été active pendant une longue période avant et après l'inspection officielle par l'autorité sanitaire locale. Après nettoyage et désinfection des locaux, les prélèvements lors d’autocontrôles par le supermarché et par l’autorité sanitaire se sont révélé négatifs, le traiteur a été rouvert.
Les produits alimentaires contaminés ont transmis l'infection de la mère au bébé. Les symptômes gastro-intestinaux de la mère ont probablement été confondus avec des contractions du travail, selon l'étude.
La souche de Listeria monocytogenes à l'origine de l'incident n'est pas courante dans le pays et semble se limiter au centre de l'Italie, principalement la région du Latium.
Les chercheurs ont dit qu'une éducation continue sur les précautions alimentaires chez les femmes enceintes est nécessaire pour réduire l'apparition de la listériose.
«Cette étude met en évidence l'importance d'une activité de surveillance constante des maladies d'origine alimentaire menée par les autorités sanitaires en collaboration avec les cliniciens et les laboratoires, de la notification à l'investigation. L'objectif principal est d'identifier et d'arrêter la source de contamination dès que possible, afin d'éviter l'extension d'une épidémie d'origine alimentaire», ont écrit les chercheurs.
Il y a eu 13 investigations en 2020 contre 28 et 29 en 2018 et 2019. Les chercheurs ont dit que la pandémie de la COVID-19 était probablement à l'origine du déclin.
Les données de 70 investigations d'origine alimentaire ont été analysées. Au total, 19 des 340 prélèvements d'aliments étaient positifs pour un pathogène bactérien, des toxines ou les deux. Parmi les positifs, plus de la moitié concernaient des produits de viande. Les prélèvements étudiés ont été collectés par les autorités, principalement dans les régions du Latium et de la Toscane. Le principal agent pathogène détecté était Listeria monocytogenes. Il a été retrouvé six fois.
Seules 17 des 70 investigations ont eu lieu suite à un rapport officiel de cas de maladie d'origine alimentaire par le système de santé avec un patient ayant un diagnostic clinique. Parmi les cas restants, 29 ont commencé par un rapport direct du consommateur après l'apparition de symptômes et 24 font suite à un rapport des autorités sans aucune information sur l'état du patient.
«Malgré l'impact grave des maladies d'origine alimentaire sur la santé humaine et l'économie, l'investigation sur de nombreuses épidémies d'origine alimentaire ne permet pas d'identifier la source de l'infection. Cela indique la nécessité pour les autorités compétentes de continuer à développer et à mettre en œuvre un réseau de santé plus pleinement intégré», ont dit les chercheurs.
L’entreprise va nous raconter une belle plutôt que dire la réalité des faits. Lisons donc ce que rapporte le communiqué de cette entreprise.
Information consommateur : Ja! Delikatess Cervelatwurst 200gPar mesure de précaution, le Mühlen Gruppe Markenvertriebs GmbH procède au rappel du produit «ja! Delikatess Cervelatwurst 200g». Le rappel est purement une mesure de précaution. Tous les Länders sont concernés à l'exception de Berlin, le Brandebourg, le Mecklembourg-Poméranie occidentale, la Saxe-Anhalt, la Saxe et le Thuringe.Il s'agit exclusivement de la DLC du produit au 15/08/2022, «ja! Delikatess Cervelatwurst 200g» (EAN 4388840218462).
L'entreprise a donc réagi immédiatement et a immédiatement retiré le produit concerné de la vente.
Les autres dates de péremption et autres articles ne sont pas concernés. Les clients peuvent retourner le produit dans le magasin respectif et seront remboursés du prix d'achat, sans même le présenter.
La qualité de nos produits a la plus haute priorité. Zur Mühlen Gruppe Markenvertriebs GmbH s'excuse auprès de tous les consommateurs pour la gêne occasionnée.
Je pense que l’entreprise aurait dû immédiatement s’occuper de maintenir en bon état de fonctionnement ses équipements ; en effet, la cause du rappel est la présence de corps étrangers liés à des morceaux d’une bande transporteuse …
Et voilà, encore une entreprise qui nous baratine sur le thème «La qualité de nos produits a la plus haute priorité», et qui n’est à même de suivre l’état d’usure d’une bande convoyage. La sanction est pour le coup immédiate !
«L’Anses a publié un document, relayé par «Le Journal du dimanche», dans lequel elle démontre que les nitrites dans la charcuterie présentent un risque de cancer.»
La charcuterie est déjà classée cancérogène pour l’Homme par l’OMS qui avait estimé en 2018 que près de 4000 cas de cancers du côlon étaient attribuables à sa consommation en France.
D’après différentes lectures, le chiffre de 4000 qui se répète à l’infini et qui devient par conséquent une certitude. Cela proviendrait d’une déclaration d’un ancien président de la Ligue contre le cancer, «On considère qu'il y a peut-être plus de 4000 cancers, en particulier des colorectaux, attribuables à la consommation de viande transformée. C'est simple, il faut en finir avec les nitrites »
Selon le JDD, «Un rapport officiel confirme que le jambon peut tuer». Là aussi on ne sait pas dans la dentelle ...
Dans un document qui a été communiqué cette semaine aux autorités, l’agence sanitaire Anses reconnaît l’existence d’un risque de cancer lié aux nitrites dans la charcuterie. Cette synthèse de onze pages reprend les conclusions d’un avis qui sera rendu public mardi 12 juillet.
Le ministère de l’Agriculture ne pourra plus dire qu’il ne sait pas. Mardi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) rendra publique son expertise sur les risques liés à la consommation de nitrites, les conservateurs qui donnent sa couleur rose au jambon et préviennent la formation de bactéries toxiques. Selon une synthèse de cet avis initialement attendu pour 2021 que s’est procurée le JDD, l’Anses semble se ranger désormais dans le camp des opposants à ces additifs chimiques présents dans 75% de la charcuterie vendue dans la grande distribution. Les treize chercheurs -toxicologues, épidémiologistes, microbiologistes ou chimistes- qui ont rédigé le rapport, ainsi que deux conseils scientifiques de l’agence et sa direction, confirment l’existence d’un risque et préconisent «de réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire », dans un objectif de « sécurité sanitaire ».
C’est pourquoi l’Anses préconise de produire des données scientifiques pour revoir les doses journalières admissibles (DJA) en prenant en compte la toxicité de ces substances. Elle suggère aussi de veiller à la qualité de l’eau du robinet, par endroits trop riche en nitrates. Enfin, l’agence invite à poursuivre les recherches sur d’autres pathologies, notant que des travaux scientifiques récents évoquent de possibles liens avec d'autres types de cancers. «Mais dans ce cas, le niveau de preuve n’est pas suffisant», nuance la même source.
Plus nuancé donc un peu plus exact, Le Figaro rapporte dans un article, «Un rapport confirme le lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer».
L’Agence nationale de sécurité des aliments préconiserait de poursuivre la réduction déjà engagée des sels nitrités dans les recettes de jambon ou de saucisson.
L’Agence nationale de sécurité des aliments (Anses) doit publier mardi un rapport sur l’utilisation des sels nitrités dans la charcuterie. Ses conclusions devraient épicer encore un peu plus les débats entre partisans de leur maintien, comme les charcutiers, et ceux prônant son interdiction. Selon le Journal du dimanche, l’agence reconnaît «l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et aux nitrates», rejoignant ainsi les conclusions de 2015 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). En même temps, poursuit la synthèse du rapport, «l’utilisation de ces additifs dans les charcuteries et salaisons permet une maîtrise efficace de la croissance de bactéries pathogènes» à l’origine d’infections alimentaires.
Plutôt que l’interdiction, qui couterait des millions d’euros aux industriels, le rapport préconise de poursuivre la réduction déjà engagée des sels nitrités dans les recettes de jambon et de saucisson. S’il peut apparaître comme une victoire des charcutiers industriels, il pourrait aussi sonner un revers pour ces derniers sur un point. Toujours selon l’Anses, certaines recettes alternatives développées par les industriels pour offrir des gammes «sans nitrites» ne «constituent pas une dimunution réelle du consommateur» à ces additifs.
L’Anses organise le 12 juillet à 9h30 une présentation des résultats de notre expertise sur les risques associés à la consommation de nitrates et de nitrites...
NB: Quand vous lisez OMS, lire Centre international de recherche sur le cancer ou CIRC, qui a publié en 2015 une monographie sur l’évaluation de la consommation de la viande rouge et des produits carnés transformés.
Mise à jour du 15 juillet 2022. Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,
La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.
Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans Contrepoints, Nitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations
On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.
Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire.
Une analyse des produits de charcuterie en Norvège a révélé qu'un seul échantillon était positif pour E. coli.
L'Institut vétérinaire norvégien a examiné des produits de charcuterie fabriqués dans le pays pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Il y a eu un échantillon positif, mais ce type de E. coli ne provoque généralement pas d'infection grave chez l'homme.
Au total, 137 échantillons de produits de charcuterie ont été collectés en 2020 et analysés en 2021 pour le compte de l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet).
Des échantillons enrichis ont été testés pour la présence des marqueurs génétiques de shigatoxines stx1, stx2 et le gène de l'intimine, eae. Des tentatives d'isolement ont été réalisées à partir d'échantillons positifs pour un ou plusieurs des marqueurs de virulence. Les isolats identifiés comme STEC ont été davantage caractérisés à l'aide du séquençage du génome entier.
E. coli producteur de shigatoxines a été isolé d'un seul échantillon, et il s'agissait de STEC O76:H19 hébergeant stx1c, mais pas eae. Selon le rapport, les STEC porteurs de stx1c sont également souvent eae négatifs et ne sont généralement pas associés à une maladie grave.
Ces produits n'avaient pas été analysés auparavant, de sorte que l'enquête fournit des connaissances à l'industrie, aux autorités et aux instituts de recherche. Il est important d'effectuer régulièrement des travaux similaires pour obtenir des données norvégiennes mises à jour, selon le rapport.
Il y a eu une augmentation des cas humains à STEC en Norvège ces dernières années avec 511 en 2019 et 331 en 2020. La diminution de 2019 à 2020 est principalement due à moins des personnes infectées à l'étranger. En 2020, les sérogroupes les plus courants étaient O103 et O26 avec 22 et 20 cas chacun en Norvège.
Un seul échantillon de l'enquête contenait les gènes stx et eae, et cela était également positif pour stx1 et stx2. Deux échantillons étaient positifs pour les gènes stx. Six étaient positifs pour eae.
«L'étude a montré qu'il y a une faible incidence de bactéries E. coli dangereuses dans les produits de charcuterie. Des études antérieures sur les bovins, les ovins et la viande hachée indiquent également une faible incidence de certains types de E. coli. Bien que la sélection d'échantillons n'ait pas été importante, ce sont de bons résultats pour l'industrie de la viande», a dit Catherine Svindland de Mattilsynet.
N’étant pas présent à la réunion annuelle de l’IAFP, je m’en remets aux comptes-rendus de Food Safety News, avec tous mes remerciements. -aa.
«Mise à jour sur les récentes épidémies d'origine alimentaire à la réunion annuelle de l’IAFP», source article de Jonan Pilet paru le 19 juillet 2021 dans Food safety News.
Ce matin, les présentateurs ont fait le point sur diverses épidémies récentes, notamment les oignons rouges avec Salmonella l'an dernier, des charcuteries avec Listeria et des pêches avec Salmonella.
Salmonella dans des oignons rouges
Cheng a commencé par expliquer comment faire face à une épidémie et trouver sa source est une mission coopérative, et dans ce cas, il y avait plusieurs partenaires à la fois dans l'enquête épidémiologique, Agence de la santé publique du Canada, Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les partenaires étatiques et locaux, et l’enquête sur la sécurité des aliments, l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Santé Canada et la FDA des États-Unis.
La détection de l'épidémie a commencé à trois endroits différents, deux au Canada et un aux États-Unis. «Nous avons donc eu trois épidémies en même temps, mais nous ne savions pas si elles étaient liées», a dit Cheng.
Les premiers signaux épidémiologiques ont commencé à se dessiner. Des groupes de restaurants, restaurants de hamburgers canadiens et restaurants américains de style mexicain ont souligné certains ingrédients partagés, oignons, tomates et légumes verts à feuilles. Cela a conduit à analyser ces ingrédients et l'ACIA a effectué une traçabilité sur les oignons rouges jusqu'à Thomas International Inc.
Une autre confirmation est venue alors que les cas groupés américains remontaient également à Thomson International Inc.
Le nombre de cas s'élevait à 515 au Canada et à 1 127 aux États-Unis. Au Canada, 99 pour cent des personnes malades ont dit avoir mangé des oignons ou des repas contenant des oignons et aux États-Unis, ce nombre était de 91 pour cent.
Diane Ducharme, responsable de la sécurité des consommateurs au sein du Produce Safety Network du Center for Food Safety and Applied Nutrition de la FDA, a donné un aperçu du côté américain de l'épidémie. Duchame a parlé des efforts de traçabilité de la FDA les menant aux champs d'où provenaient les oignons.
L'enquête sur place dans les champs d'oignons a révélé de grandes quantités d'oiseaux et d'animaux dans la région ainsi que des oiseaux et des grenouilles dans l'eau d'irrigation. Ces résultats conduisent à l'hypothèse que l'eau d'irrigation contaminée utilisée dans un champ en culture à Holtville, Californie, peut avoir contaminé les oignons.
Listeria monocytogenes dans les produits de charcuterie
L'épidémie à Listeria liée à du jambon de pays de 2018 était la première épidémie à Listeria liée à des charcuteries depuis 2005. La suivante est venue en 2019 à partir de charcuteries et de fromages tranchés et la troisième en 2020 de charcuteries italienne de style déli.
Les présentateurs ont parlé des défis des enquêtes sur la listériose et les produits de charcuterie.
Conrad et Cote ont souligné les leçons tirées de ces épidémies :
Infections à Salmonella Enteritidis liées aux pêches fraîches
Vassar a souligné l'utilité des enquêtes auprès des consommateurs pour trouver la source de l'épidémie. C'est ainsi que les preuves à propos de pêches pré-emballées ont évolué.
L’enquête a ensuite mis en évidence des pêches en vrac :
85 pour cent (29 sur 34) ont mangé des pêches fraîches43 pour cent (9 sur 21) des personnes malades ont dit avoir acheté des pêches en vrac auprès de plusieurs chaînes de vente au détail.