En 2021, le nombre de zoonoses
signalées en Suisse a augmenté par rapport à l'année précédente
et est presque revenu au même niveau élevé qu'avant la pandémie.
Ce sont des maladies qui peuvent être transmises des animaux aux
humains et vice versa. La campylobactériose et la salmonellose sont
restées les zoonoses les plus fréquemment enregistrées chez
l'homme l'année dernière. Chacun est tenu de respecter les mesures
de contrôle et de précaution.
«Zoonoses et prévention :
quelques exemples»,source
Communiqué
de presse de
l’OSAV :
Plus de zoonoses – l'hygiène reste importante.
Après un recul de quelques maladies en 2020, le nombre de cas de
zoonoses est reparti à la hausse en 2021 et a atteint le niveau
d’avant la pandémie. Avec 7 000 cas en 2021, la campylobactériose,
maladie diarrhéique, a été à nouveau la zoonose la plus
fréquemment enregistrée chez l’homme. La plupart du temps,
celui-ci s’infecte en consommant des denrées alimentaires
contaminées ou pas assez cuites, la viande de volaille étant la
première source d’infection. La salmonellose, deuxième zoonose la
plus fréquente en Suisse avec 1 500 cas déclarés, a également
pour cause principale des aliments contaminés, comme les œufs et la
viande ou encore les salades et les légumes crus. Les salmonelles
peuvent aussi se transmettre par contact direct avec des animaux ou
des personnes infectés.
L'OSAV rappelle que les agents pathogènes zoonotiques peuvent se
transmettre à l’être humain par contact direct avec des animaux
infectés ou par la consommation de denrées alimentaires d’origine
animale contaminées. C’est pourquoi une surveillance des zoonoses
s’impose chez les différentes espèces animales comme dans les
denrées alimentaires.
Prévention simple
Il existe certaines mesures simples pour prévenir ces deux maladies.
Cela passe par une production alimentaire rigoureuse et des gestes
simples en cuisine. Au niveau de l'industrie agroalimentaire, il faut
éviter la contamination des produits à toutes les étapes de la
production.
Pour les consommateurs, des gestes du quotidien peuvent aider à
réduire le risque. L'OSAV cite par exemple le fait de se laver les
mains ainsi que son plan de travail avant la préparation des
aliments, de bien cuire la viande à cœur ou encore de séparer les
aliments crus des plats cuits.
Résumé
En 2021, les nombres de cas de zoonoses déclarées chez l’homme
ont de manière générale à nouveau augmenté en comparaison avec
l’année 2020 pour s’établir quasiment à leur niveau élevé
d’avant la pandémie de SARS-CoV-2. Cet accroissement concerne en
particulier les campylobacters, les salmonelles et les Escherichia
coli producteurs de shigatoxines (STEC). Pour certaines maladies,
cette évolution pourrait être due aux mesures prises dans le cadre
de la pandémie de SARS-CoV-2 et aux changements de comportement
qu’elles ont entraînés.
Avec 6 793 cas de campylobactériose humaine confirmés par
diagnostic de laboratoire (contre 6 196 l’année précédente), la
campylobactériose a de nouveau été la zoonose la plus fréquemment
enregistrée en 2021. Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte
par des denrées alimentaires contaminées (p. ex. en manipulant de
la viande de volaille crue ou insuffisamment chauffée). La bactérie
est souvent présente dans le tube digestif des poules, sans
toutefois présenter de risque pour leur santé.
La salmonellose reste la deuxième zoonose la plus fréquemment
enregistrée en Suisse : en 2021 1 487 cas confirmés par diagnostic
de laboratoire ont été déclarés chez l’homme (1 260 en 2020).
Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose a augmenté par
rapport à l’année précédente (127 cas contre 99), mais il reste
très faible. Les espèces les plus touchées sont les bovins, les
reptiles, les chiens et les chats.
Concernant les infections dues aux STEC, les cas déclarés en 2021
étaient au nombre de 922, également en hausse par rapport à ceux
de l’année précédente (715). De 2014 à 2019, ce nombre n’avait
cessé d’augmenter. Cette hausse s’explique en grande partie par
la fréquence accrue des tests de dépistage pratiqués par les
laboratoires grâce aux nouvelles méthodes d’analyse, ce qui a
permis de détecter plus de cas. Cette tendance haussière a été
temporairement freinée au début de la pandémie. Les cas de
tularémie ont connu une nette augmentation : ils étaient au nombre
de 213 contre 133 l’année précédente. La tendance à la hausse,
existante depuis des années, s’est poursuivie en 2021. Les causes
de cette augmentation ne sont pas connues. La meilleure
sensibilisation du corps médical pourrait y avoir contribué, du
moins en partie.
Les autorités de contrôle ont déclaré au total 37 foyers de
toxi-infections alimentaires en Suisse, faisant plus de 540 malades
et au moins 40 personnes hospitalisées. La majorité de ces foyers
(32) ne concernaient qu’un seul canton. Dans les cinq cas restants,
le foyer a touché au moins quatre cantons et un foyer a concerné
aussi des pays autres que la Suisse. Jusqu’en 2020, les foyers de
toxi-infections alimentaires étaient relativement rares (13 foyers).
En 2021, en revanche, on a observé une augmentation significative
des foyers déclarés par les autorités (37). S’il existe
plusieurs hypothèses sur les causes de cet accroissement, aucune n’a
pu être confirmée à ce jour.
Un foyer d’hépatite E, à l’origine de 105 cas humains déclarés,
a été enregistré au printemps 2021. Malgré des enquêtes
épidémiologiques et des analyses biomoléculaires approfondies,
aucune denrée alimentaire n’a pu être identifiée comme étant la
cause du foyer. Ces investigations peuvent néanmoins servir
d’exemple instructif d’une approche One Health, de la manière
dont une bonne collaboration interdisciplinaire entre les autorités,
les chercheurs et les producteurs peut contribuer à l’élucidation
des causes d’un foyer.
Les espèces zoonotiques de la famille des chlamydiacées sont les
agents responsables des chlamydioses humaines. Un cas fatal de
pneumonie grave due à Chlamydia psittaci survenu en 2021 chez un
être humain a été attribué à des oiseaux d’ornement
(perroquets). Par ailleurs, deux femmes enceintes ont contracté en
2020 et 2021 une chlamydiose causée par Chlamydia abortus.
Les détenteurs d’animaux devraient être davantage sensibilisés
aux chlamydies zoonotiques, par exemple lors de discussions avec leur
vétérinaire.
Les examens visant à déterminer la cause d’un avortement,
notamment chez les ruminants, contribuent à identifier à temps un
risque potentiel d’infection et à prévenir une contamination des
êtres humains.
Mise à jour du 15 juillet 2022. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, Swiss
outbreaks triple in 2021; illnesses also rise.
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS
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initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur
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a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette
revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions
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Mise à jour du 13 décembre 2022