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jeudi 21 décembre 2023

Rappel d'un fromage de France en Suisse. Jamais un sans deux ?

Qu’il y ait des produits alimentaires rappelés, cela fait partie du deal, quand on en respecte pas les règles après avoir mis un produit sur le marché.

Voici donc que nos amis suisses nous informent : «Mise en garde publique : des bactéries E. coli dans du fromage Le Duo des Gors», source OSAV du 21 décembre 2023.

L’entreprise Fromagerie Moléson SA a informé le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV) de Fribourg et l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avaient été mises en évidence dans du fromage «Le Duo des Gors 180 g» du producteur Fromagerie des Gors.
- Produit, marque : Le Duo des Gors
- Conditionnement : 180 g
- Numéro du lot : 200223046242
- Date de durabilité minimale : 06.01.2024

En France, nos autorités expliquent «ce qu’il faut retenir dans les alertes alimentaires» :
Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du consommateur au produit (c’est le retrait du produit des rayons des magasins concernés) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit afin qu’il ne le consomme pas ou, s’il l’a déjà consommé, qu’il puisse en parler à son médecin en cas de symptômes (c’est le rappel du produit) ;
- éviter que la situation ne se reproduise (par exemple en mettant en place des mesures adaptées au sein de l’entreprise concernée).
Le blog a bien retenu la leçon, mais il s’étonne que ce fromage ait déjà fait l’objet dans un passé récent d’un rappel.
Rappel le 1er septembre 2023 du Duo de la fromagerie des Gors pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O16 et O103.
Le produit avait commercialisé du 24/07/2023 au 09/08/2023.

Ne suit-on pas les procédures édictées en cas d’alerte alimentaire ? Ben, ça alors ...
Pour l’instant, pas d’information chez RappelConso ...

lundi 20 novembre 2023

Il était une fois la présence de corps étrangers dans la salade en sachet

Voici deux cas de figure récents à propos de la présence de corps étrangers dans de la salade en sachet, l’Italie et la Suisse.
Deux corps étrangers distincts et deux réponses différentes des entreprise alimentaires et des autorités sanitaires ...

Italie

Un lectrice a écrit au site internet il fatto alimentare pour signaler la présence d’un corps étranger dans une salade en sachet de la marque Bonduelle. Ci-après le courrier d’une lectrice du site, ses photographies (voir le site de il fattoalimentare) et la réponse de l'entreprise.

Lettre du consommateur

Bonjour, ci-joint les photos d'une grosse chenille encore vivante trouvée dans le sachet de salade alors que j'allais la manger ! J'ai lu la plainte d'une autre personne qui vous a été faite en 2018 concernant la présence de deux chenilles dans votre assiette et cela me semble être une démonstration frappante que de 2018 à aujourd'hui les choses n'ont pas du tout changé, et cela fait 5 ans. J'ai déjà adressé une réclamation à Bonduelle et j'espère qu'ils répondront même si je comprends que leur intention n'est pas d'améliorer les choses mais seulement d'écrire que ce sont des machines sûres !

La réponse de Bonduelle

Concernant la découverte d'une chenille à l'intérieur d'un sachet de salade, Bonduelle confirme avoir immédiatement lancé tous les contrôles nécessaires, du champ au conditionnement, pour vérifier ce qui s'est passé. Les produits Bonduelle sont des aliments issus de la nature, cultivés selon une agriculture régénératrice : grâce à des pratiques agricoles vertueuses telles que la limitation de l'usage d'engrais azotés, de pesticides et du travail du sol, Bonduelle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter la santé et la fertilité des sols, à favoriser la biodiversité et proposer à ses consommateurs des aliments véritablement naturels. Une fois récoltée, la salade est immédiatement conditionnée selon des processus de production rigoureux utilisant les meilleures techniques disponibles sur le marché, en constante évolution et mise à jour pour garantir les normes les plus élevées. La sécurité des aliments et la santé des consommateurs restent des priorités absolues pour Bonduelle.

Suisse

Noire et non pas verte, elle ne courait pas dans l’herbe, mais gisait morte dans une salade. Comme la comptine, la souris retrouvée par deux adolescentes dans un plat prêt à manger, fin septembre, leur est restée dans la tête durant plusieurs jours. «J’ai eu du mal à manger pendant une semaine. Je regardais ma mère cuisiner et même si je savais qu’il n’y avait pas de risque, j’avais besoin de tout vérifier», raconte l’une d’elles. Le jour de la découverte, les deux adolescentes étaient passées acheter des salades à l’emporter à la Coop de Montbrillant (NDLR: à Genève). «On a commencé à en manger une jusqu’à ce qu’on tombe sur quelque chose de bizarre. Au début, on ne comprenait pas ce que c’était et quand on a réalisé, ça a été le choc».
La photo de la souris dans la salade peut être vue sur le site précité qui a publié l’information -aa

De retour au supermarché, aucune explication n’a pu être donnée aux deux mineures, mais une rencontre a été fixée avec un responsable de l'entreprise le lundi suivant. «Il nous a proposé de visiter l’usine d’assemblage, explique le père de l’une des ados. Mais moi, je m’en fiche. C’est choquant que cela puisse arriver. Je veux savoir comment c’est possible». Ce dernier a craint pour la santé de son enfant. Les deux jeunes filles se sont d’ailleurs rendues à l’hôpital après l’incident afin de réaliser des examens. «On nous a dit d’attendre deux semaines pour voir si des symptômes apparaissent», détaille l’une d’elles. «Heureusement, ça n’a pas été le cas», souffle son paternel.

1 050 euros pour s’excuser

Coop s’est excusée de cet incident «regrettable», qu’elle peine à expliquer. «Tous les composants de la salade sont remplis manuellement dans les bols. Nous avons passé en revue l’ensemble des processus. Jusqu’à présent, les conclusions indiquent que l’assurance qualité étroite du fournisseur fonctionne et qu’il s’agit d’un cas malheureux et absolument exceptionnel».

Le chimiste cantonal genevois, Patrick Edder, informé des événements par le distributeur, n’est pas du même avis. «Il est clair que dans ce cas, les bonnes pratiques de fabrication n’ont pas été respectées. Les rongeurs peuvent être porteurs de bactéries ou de virus transmissibles et nocifs pour l’homme. La présence d’une souris morte dans une salade prête à manger est inacceptable et intolérable».

Les entreprises sont légalement tenues «d’alerter les autorités de contrôle lorsqu’elles mettent en évidence la présence d’un risque sanitaire». Le responsable précise que la salade ayant été produite dans un autre canton, c’est ce dernier qui a hérité de l’affaire. Consciente de la gravité de la situation, l’enseigne a proposé un bon de 1 000 francs (1 050 euros) à la famille des lésées.

vendredi 27 octobre 2023

Campylobacterioses : Où en est-on en Suisse ?

En Suisse, la majorité des infections intestinales sont dues à la bactérie Campylobacter. Elles sont souvent provoquées par la consommation de viande de volaille pas assez cuite. Une hygiène insuffisante en cuisine peut aussi provoquer une infection par contamination croisée. 

Quelles mesures ont déjà été mises en place pour réduire le nombre d’infections, et avec quels résultats ? Tour d’horizon dans un document de l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) de 15 pages. Il s’agit d’un point de la situation.

La campylobactériose est une maladie infectieuse causée par des bactéries du genre Campylobacter. En Suisse, entre 7000 et 8000 cas sont déclarés chaque année à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les personnes touchées considèrent cette infection comme une maladie sérieuse. Environ 15% des patients sont hospitalisés. En Suisse, cette maladie entraîne des coûts directs de la santé avoisinant 25 à 39 millions de francs chaque année. Bien que les antibiotiques soient utilisés seulement pour traiter les cas graves, le taux de résistance très élevé à un antibiotique considéré comme le médicament de choix est préoccupant. Chez l’être humain, les infections à Campylobacter sont principalement d’origine alimentaire. Plusieurs études cas-témoins indiquent que la viande de volaille, en particulier le poulet, serait la principale source d’infection. En Suisse, le secteur avicole examine les carcasses de volailles et la viande de volaille dans le cadre de l’autocontrôle, comme prescrit par la législation. Environ 1300 échantillons sont ainsi prélevés et analysés chaque année. Entre 2016 et 2020, le taux d’échantillons positifs à Campylobacter a toujours dépassé les 20%. La résistance aux antibiotiques des Campylobacter isolés chez des poulets de chair et dans de la viande de volaille a augmenté pendant des années, et la fréquence de la résistance de Campylobacter jejuni aux antibiotiques à base de fluoroquinolones a atteint un plateau à un niveau élevé. La Suisse a pris des mesures stratégiques, opérationnelles, réglementaires et de communication à différents niveaux afin de réduire le nombre de cas de campylobactériose chez l’être humain. Les mesures mises en place jusqu’à présent ne permettent pas encore de réduire l’incidence de la campylobactériose aux niveaux prévus par le plan de contrôle national pluriannuel (PCNP).

Situation en Europe

En France, en Islande et en Irlande, l’incidence est faible par rapport aux autres pays européens et à la Suisse.

Même en tenant compte des différences entre les pays en ce qui concerne la consommation de viande de poulet, il apparaît que l’incidence reste faible en France et élevée en Autriche, en Allemagne et en Suisse.

Toutefois, l’EFSA/ECDC estime que la tendance générale des cas de campylobactériose sur la période 2016-2020 pour l’ensemble de l’UE n’a pas connu de changement significatif d’un point de vue statistique.

Conclusion

L’état des lieux montre que le nombre de cas de campylobactériose se maintient à un niveau élevé depuis des années. Les mesures mises en place jusqu’à présent n’ont pas encore permis d’atteindre les objectifs fixés d’une incidence maximale de 61,6 cas pour 100 000 habitants. Pour ce faire, des efforts supplémentaires sont nécessaires tout au long de la chaîne agroalimentaire, de la production primaire aux consommateurs.

lundi 16 octobre 2023

Suisse : Les PFAS dans l'eau potable, selon l’Association des chimistes cantonaux

«PFAS dans l’eau potable : derniers résultats de l’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS), 12 octobre 2023.

Fabriquées par l’industrie depuis des décennies, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) forment un groupe de produits chimiques difficilement dégradables. Parmi elles, on peut citer les PFOS (acide perfluorooctane sulfonique et ses sels) et les PFOA (acide perfluorooctanoïque et ses sels), deux composés entièrement fluorés. En raison de leurs propriétés techniques, ces deux substances ont été utilisées pendant de nombreuses années dans divers processus et produits industriels, notamment dans les textiles, les appareils électroniques, les enduits pour le papier, les peintures, les mousses anti-incendie et les farts. Elles se distinguent par leur stabilité biologique, chimique et thermique ainsi que par leurs propriétés hydrofuges et antigraisse. Bien que l’UE ait entre-temps largement interdit l’utilisation des PFOS et des PFOA afin de réduire les risques potentiels pour la santé et l’environnement, ces substances sont toujours décelées dans l’environnement, la chaîne alimentaire et le corps humain.

Les PFAS s’accumulent notamment dans les aliments d’origine animale et l’eau potable. Des valeurs maximales pour certaines PFAS, tels les PFOS et les PFOA, ont déjà été définies dans l’ordonnance sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD). L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) prévoit par ailleurs de reprendre la valeur maximale applicable à la «somme PFAS» introduite dans la directive de l’UE sur l’eau potable 2020/2184. Englobant 20 PFAS considérées comme préoccupantes pour l’eau destinée à la consommation humaine, cette valeur maximale cumulée a été fixée à 0,1 µg/l.

Des analyses menées par les laboratoires cantonaux ces trois dernières années ont révélé que, en Suisse, l’eau potable pouvait contenir des PFAS. L’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS) a réalisé en 2023 une évaluation complète sur la présence de PFAS dans l’eau potable en Suisse. Ses objectifs ? Se faire une idée de la situation à l’échelle nationale et pouvoir, si nécessaire, prendre des mesures avant même l’introduction de valeurs maximales plus strictes.

Campagne 2023 de l’ACCS sur l’eau potable : résultats

Cinq laboratoires cantonaux ont analysé 564 échantillons d’eau potable prélevés dans toute la Suisse et dans la Principauté de Liechtenstein. Ces prélèvements couvraient l’approvisionnement en eau potable d’environ 70% de la population suisse.

Les analyses n’ont décelé aucun résidu de PFAS dans 306 échantillons (54%). Tous les échantillons étaient conformes aux valeurs maximales qui figurent dans l’OPBD. Seuls cinq échantillons sur 564 (0,9%) dépassaient la valeur maximale européenne (directive sur l’eau potable 2020/2184) pour la «somme PFAS» (0,1 µg/l), qui n’est à l’heure actuelle pas contraignante en Suisse. À noter que des voies d’apport ponctuelles de PFAS, comme les terrains d’entraînement à la lutte contre le feu, peuvent souvent expliquer une légère augmentation des teneurs mesurées.

Les résultats indiquent que l’eau potable issue des eaux souterraines présente des valeurs de PFAS légèrement plus élevées que celle provenant des eaux de surface. Le bilan de cette campagne est comparable aux chiffres obtenus par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dans ses analyses des eaux souterraines.

Et ensuite ?

Les laboratoires cantonaux compétents ont informé les distributeurs d’eau des résultats. Ils ont recommandé aux cinq distributeurs d’eau potable concernés par une teneur en PFAS supérieure au futur plafond «somme PFAS» de 0,1 µg/l d’en avertir les consommateurs. Étant donné que la Confédération devrait reprendre les valeurs maximales plus strictes de l’UE, les distributeurs d’eau seront dans l’obligation de déterminer quelles mesures leur permettront de respecter la nouvelle valeur maximale cumulée.

Si la campagne s’est soldée par un constat réjouissant en ce qui concerne les résidus présents dans l’eau potable en Suisse, l’ACCS estime cependant que des substances difficilement dégradables ne devraient pas se retrouver dans l’environnement, et encore moins dans l’eau potable. Ce n'est qu'en protégeant consciencieusement les ressources en eau potable que l'on peut éviter des processus de traitement de l'eau complexes et coûteux. Les distributeurs d’eau potable et l’ACCS maintiendront un suivi régulier de l’évolution des teneurs en PFAS de l’eau de nos robinets

Complément

Selon la directive précité,

Par «Somme PFAS», on entend la somme des substances alkylées per- et polyfluorées qui sont considérées comme préoccupantes pour les eaux destinées à la consommation humaine et dont la liste figure à l’annexe III, partie B, point 3. Il s’agit d’un sous-ensemble des substances constituant le Total PFAS qui contiennent un groupement de substances perfluoroalkylées comportant trois atomes de carbone ou plus (à savoir, –CnF2n–, n ≥ 3) ou un groupement de perfluoroalkyléthers comportant deux atomes de carbone ou plus (à savoir, –CnF2nOCmF2 m–, n et m ≥ 1). 

Mise à jour du 25 octobre 2023

La Royal Society of Chemistry (RSC) a appelé le gouvernement britannique à mettre en œuvre des réglementations plus strictes concernant les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans l'eau potable. L'appel de la RSC fait suite aux preuves croissantes de la nature répandue et persistante des PFAS, communément appelés «produits chimiques éternels», dans l'environnement et de leurs effets néfastes sur la santé humaine. 

jeudi 12 octobre 2023

Seconde notification au RASFF de l’UE de la présence de Vibrio parahaemolyticus dans des huîtres de France

Faut-il une troisième notification au RASFF de l'UE pour que l'on est une réponde audible de nos autorités sanitaires ?

Ne dit-on pas jamais deux sans trois ?

Le blog vous avait déjà signalé la présence de Vibrio parahaemolyticus dans des huîtres de France, suite à une notification au RASFF de l’UE le 4 octobre 2023 par la Suisse.

Le blog signale donc une seconde fois la présence de Vibrio parahaemolyticus dans des huîtres de France, suite à une notification au RASFF de l’UE le 12 octobre 2023 par la Suisse.

Doit-on s’en inquiéter ?

Mise à jour du 14 octobre 2023

On apprend par le RASFF de l'UE, la notification par l'Italie le 14 octobre de la présence de norovirus dans des huîtres de France ...

vendredi 6 octobre 2023

Curiosités des rappels : Présence de pesticides dans du boulgour bio et Vibrio parahaemolyticus dans des huîtres de France

Dans la série, il n’y a pas de pesticides dans le bio, voilà ce qui s’appelle un rappel proactif …

La société Auchan procède au rappel de «Boulgour Bio 500g Auchan», suite à un dépassement des limites autorisées de pesticides.

Les produits ont été vendus dans votre magasin durant la période du 15/11/2022 au 06/10/2023.


On nous dit quand même, «Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. Si vous détenez un produit concerné par ce rappel, nous vous demandons de ne plus le consommer et de le rapporter en magasin pour un remboursement.»

RappelConso devrait bientôt publier ce rappel ...

Autre sujet de préoccupation, la présence de Vibrio parahaemolyticus dans des huîtres de France, suite à une notification au RASFF de l’UE le 4 octobre 2023 par la Suisse.

Dans la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments de l’Anses : Vibrions entéropathogènes : Vibrio parahaemolyticus, Vibrio cholerae non-O1/ non-O139 et Vibrio vulnificus - Décembre 2019, on apprend :

En France, il n'existe pas de plan de surveillance ou plan de contrôle systématique défini par la DGAL ou la DGCCRF pour les bactéries du genre Vibrio. La recherche des Vibrio pathogènes pour l’Homme dans les produits de la mer présentés à l'importation peut cependant être demandée par le Ministère chargé de l’agriculture et de la pêche. 

On dit merci qui ? Nos amis suisses ...

Complément
Le rappel de boulgour a été rapporté par RappelConso le 6 octobre 2023.
Cela étant, un rappel de flocons de piment rouge pour cause de présence de pesticides a été publié par Auchan le 6 octobre 2023, mais pas encore par RappelConso. Demain peut-être ...

vendredi 15 septembre 2023

Une étude montre une augmentation des toxi-infections alimentaires en Suisse

Voici que Joe Whitworth de Food Safety News rapporte le 15 septembre 2023 «Une étude montre une augmentation des toxi-infections alimentaires en Suisse»

Des chercheurs ont mis en évidence une augmentation des épidémies d’origine alimentaire en Suisse au cours des 15 dernières années.

Les toxi-infections alimentaires dans le pays sont identifiées par les autorités cantonales et signalées à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et vétérinaire (OSAV). Entre 2007 et 2021, 200 foyers de cas ont été enregistrés. Le nombre le plus élevé a été enregistré au cours de la période d’étude en 2021 et le nombre le plus faible a été enregistré en 2012.

Au moins 4 668 personnes sont tombées malades, 303 ont été hospitalisées et 18 sont décédées. Les principaux agents pathogènes détectés étaient Salmonella, Campylobacter, norovirus et les staphylocoques coagulase positive. D'autres incidents ont été causés par une intoxication par des scombroides, Bacillus, Listeria et Clostridium perfringens.

Les toxi-infections alimentaires ont eu lieu dans des restaurants, des cantines et des sites de restauration, des ménages privés, des jardins d'enfants et des écoles, ainsi que des établissements de plats à emporter, selon l'étude publiée dans le Journal of Consumer Protection and Food Safety, «Foodborne outbreak reports in Switzerland from 2007 to 2021».

Les produits alimentaires signalés lors des toxi-infections alimentaires comprenaient des produits mélangés (tels que des repas composés), du poisson et des produits à base de poisson, du lait et des produits laitiers, ainsi que de la viande et des produits carnés.

Données manquantes et exemples d’épidémies

Dans près de la moitié des foyers de toxi-infections alimentaires, ni un pathogène causal, ni un agent n’ont pu être identifiés. Dans environ un tiers des toxi-infections alimentaires, aucun aliment en cause n’a pu être identifié.

Quatorze des 18 décès ont été attribués à Listeria monocytogenes. Deux étaient causées par le virus de l’hépatite E et un par Campylobacter et norovirus.

Des incidents ponctuels ont eu un impact important sur les chiffres. En 2015, l’eau potable contaminée par norovirus a entraîné 1 194 cas de maladie et cinq hospitalisations. Cette toxi-infection alimentaire a été utilisée pour tester dans quelle mesure les réseaux sociaux pouvaient être utilisés pour une identification précoce des toxi-infections alimentaires.

Une autre épidémie de contamination de l'eau potable s'est produite en 2008. Campylobacter jejuni a été identifié comme étant l'agent pathogène. Au total, 185 personnes sont tombées malades et une personne a été hospitalisée.

Une épidémie de listériose à l’échelle nationale en 2020 a été attribuée à une fromagerie. Le séquençage du génome entier (WGS) a été crucial pour montrer la relation étroite entre les isolats d’un échantillon de fromage et l’environnement et pour relier les cas de 2018 à l’épidémie de 2020. Au total, 34 personnes sont tombées malades et dix sont décédées.

Une augmentation des cas d’hépatite E a été observée entre janvier et mai 2021, avec 105 cas d’infection signalés dans toute la Suisse. Sur près de 200 échantillons, deux foies de porc et trois saucisses cuites se sont révélés positifs au virus de l’hépatite E par PCR. Le séquençage des isolats de virus n'a été possible qu'avec un foie de porc, qui ne correspondait pas aux échantillons humains, de sorte qu'aucune source d'infection n'a été identifiée.

«La tendance des épidémies augmente et devrait continuer à augmenter avec de nouvelles méthodes de typage biologique moléculaire telles que le WGS», ont dit les chercheurs.

Cependant, il est difficile de réaliser des études épidémiologiques détaillées au niveau local. Il s’agit notamment du manque de ressources humaines ou techniques, de priorités contradictoires en matière de santé publique, de la détection tardive des toxi-infections alimentaires et du manque d’expérience dans la conduite de telles études. Cela signifie que de nombreuses épidémies ne peuvent pas être retracées ni résolues.

Pour gérer les toxi-infections alimentaires, l’OSAV fournit de la documentation et des outils pour maîtriser les intoxications collectives d’origine alimentaire. Ces informations s’adressent aux autorités cantonales et fédérales chargées d’enquêter sur la multiplication du nombre de cas de maladies, ainsi que la plate-forme numérique. appelée ALEK qui comprend un site Internet, un guide pratique et un ensemble de quatre manuels pour différents scénarios.

vendredi 1 septembre 2023

France : Les rappels de produits alimentaires par RappelConso sont sur la pente glissante !

Deux images valent mieux qu’un long discours à propos des rappels de fromages de France en France et en Suisse !
Six jours séparent ces deux rappels, inacceptable !
Le blog vous en avait parlé le 26 août 2023 dans Notifications au RASFF de l'UE de la détection de STEC dans des fromages de chèvre de France. Il s’agissait de deux notifications concernant des fromages de chèvre de France en raison de la détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines. L’une de ces notifications au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023 concernait une distribution en Allemagne et Suisse.

La Suisse a informé de son côté dès le 25 août du rappel de deux fromages de chèvre de France,

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Le Duo". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.
Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Buchette nature". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

Mais voici que RappelConso en France met six jours pour informer du rappel de fromages de chèvre de France en raison de la présence de STEC O26 et O103.

Bien entendu, ce n’est pas normal mais que faut-il faire pour se faire entendre ?

Pour mémoire, RappelConso n’a toujours informé les consommateurs du rappel du 28 août 2023 de Punjabi Cashew Korma de Street Kitchen par Carrefour, suite à la présence d'un allergène non mentionné sur l'étquetage.

De même, le rappel le 31 août 2023 par Carrefour de la barquette osso bucco de dinde 1kg pour cause de suspicion de présence de Listeria monocytogenes.

- Marque : Pouce
- Conditionnement : Barquette sous atmosphère protectrice
- Lot : 0343157445
- DLC 20/08/23

On pourra toujours lire voire relire le document publié par le ministère de l’Agriculture du 27 janvier 2023, Comment fonctionne le système d'alerte alimentaire ?, pour se rendre compte que le système ne fonctionne pas comme cela est décrit, étonnant, non ?

Complément

Le rappel de la barquette osso bucco de dinde 1kg pour cause de suspicion de présence de Listeria monocytogenes a eu lieu le 1er septembre 2023.
Mais patatras, voici un nouveau rappel le 1er septembre par Auchan de madeleines à partager aux pépites de chocolat de Ker Cadélac en raison de la présence potentielle de grumeaux. On attend RappelConso ...

dimanche 27 août 2023

Une étude suisse révèle la présence de microplastiques issus de pneus dans la majorité des salades testées

«Une étude suisse révèle la présence de microplastiques issus de pneus dans la majorité des salades testées», source Affidia.

Une découverte inquiétante a été faite par des laboratoires mandatés par KTipp, un mensuel suisse de consommation, révélant des traces d'usure de pneus de voiture dans 12 des 15 échantillons de salades analysés. Les plus contaminées étaient les salades d'origine italienne.

Cette étude pionnière de KTipp indique que la laitue et d’autres plantes absorbent par leurs racines les microplastiques provenant des pneus de voiture. Ces microplastiques, résidus de l’usure des pneumatiques, finissent par se retrouver dans nos assiettes.

Pour mener cette étude, diverses salades, dont de la laitue et de la roquette, ont été achetées auprès de grands distributeurs suisses et envoyées à un laboratoire viennois spécialisé dans la pollution de l'environnement. Le laboratoire a examiné ces produits à la recherche de produits chimiques généralement présents dans les pneus.

Les résultats étaient alarmants puisque des résidus de poussière de caoutchouc ont été trouvés dans 12 des 15 échantillons de laitue analysés. De multiples analyses ont révélé les concentrations les plus élevées de résidus chimiques dans la laitue, la roquette et les épinards nouveaux d'Italie, avec des valeurs maximales mesurées entre 59 et 104 nanogrammes par gramme de laitue. Neuf autres échantillons de laitue provenant de Suisse, d'Italie et d'Espagne se sont également révélés contaminés, quoique en quantités moindres, allant de 0,1 à 45,9 nanogrammes par gramme de laitue. Sur une note positive, trois échantillons (un en Italie, un en Suisse et un en Espagne) n'ont montré aucun résidu de pneus de voiture.

Les effets à long terme sur la santé de l’ingestion de tels microplastiques sont largement inconnus et peu étudiés. Cependant, ce qui est alarmant, c’est que presque toutes les substances présentes dans la laitue sont considérées comme dangereuses. Certaines de ces substances sont même soupçonnées d’augmenter le risque de cancer ou d’impacter la fertilité.

Lorsque K-Tipp a interrogé les grossistes sur leurs pratiques d'approvisionnement en laitue, la plupart sont restés vagues. Des entreprises comme Aldi et Lidl ont déclaré qu'elles respectaient les exigences légales applicables et que la proximité des champs de laitue avec des routes très fréquentées ou des sites industriels n'était pas un facteur pris en compte.

Thilo Hofmann, directeur de la plateforme de recherche «Le plastique dans l'environnement et la société» de l'Université de Vienne, s'est dit surpris de ces découvertes dans les salades des supermarchés. Son équipe de recherche avait démontré en 2022 que les plantes pouvaient absorber les produits chimiques contenus dans les microplastiques dans des conditions de laboratoire.

Les chercheurs ont démontré comment les produits chimiques contenus dans le caoutchouc des pneus peuvent pénétrer dans les parties comestibles des plantes. L’étude a montré que les plantes absorbent ces produits chimiques par leurs racines, les transportent jusqu’à leurs feuilles comestibles et les stockent. Ce processus d'absorption a également conduit à la formation d'autres substances, dont certaines sont toxiques pour les poissons et d'autres dont les effets sur la santé humaine et animale restent à déterminer.

Ces résultats ont incité les chercheurs à réclamer de nouvelles limites légales pour ces substances, exhortant les autorités à considérer que les plantes stockent et convertissent les produits chimiques des microplastiques en d'autres substances lors de la fixation de ces limites. Source Ktip.

NB : L’image indique que des salades peuvent contenir des pneus de voiture

samedi 26 août 2023

Notifications au RASFF de l'UE de la détection de STEC dans des fromages de chèvre de France

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agirait de Mothais sur feuille de châtaigner, fromage fabriqué dans les Deux-Sèvres. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Distribution en Belgique, France, Allemagne, Pologne, Espagne, Suisse.

Il se trouve que par le plus grand des hasards, j’ai acheté vendredi ce fromage au marché de Saint-Jean-de-Luz, et ma femme et moi avons consommé une partie de ce fromage très goûteux, voir photo ci-contre. Comme dirait l’autre, pour l’instant, tout va bien, merci !

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agit de fromages de chèvre sans plus de précision. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Distribution en Allemagne et Suisse.

La Suisse informe de son côté du rappel de deux fromages de chèvre de France,

- Fromage Le Duo

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Le Duo". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

- Buchette nature

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Buchette nature". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

Complément

Selon RappelConso, deux rappels (1 et 2) le 26 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Est-ce que cela a un rapport avec l’une deux notifications ou les deux au RASFF de l’UE ?

Mise à jour du 28 août 2023
De nouveau, deux rappels (1 et 2) le 28 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3 soit un total de 5 rappels. A noter un rappel au Luxembourg mais toujours pas de notification au RASFF de l'UE.

Mise à jour du 29 août 2023

Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3.

lundi 21 août 2023

Suisse : Vers une déclaration des aliments transportés par avion ?

Les écologistes ou soi disant tels ne savent plus quoi inventer …

Les fruits et légumes, le poisson et la viande qui sont acheminés par avion devraient être déclarés comme tel. La commission de la science du National a mis en consultation par 14 voix contre 11 un projet en ce sens.

Le projet est issu des rangs des Vert-e-s. Il oblige les fournisseurs à déclarer le mode de transport des aliments non transformés.

Une plus grande transparence améliorera l'information aux consommateurs, indique la commission dans un communiqué diffusé vendredi. Une minorité est opposée au projet. Elle craint les coûts supplémentaires. Elle doute également de l'efficacité écologique de la mesure.

Le projet doit être mis en consultation en septembre.

Commentaire
Je crains que cela ne pénalise que des pays avec un faible revenu ... 

mardi 25 juillet 2023

Quelle honte ! Une ancienne ministre «écologiste» de la France, attaque son propre pays en justice pour l’empêcher de produire de l’électricité nucleaire décarbonée

Et en plus les Suisses ne sont pas autosuffisants et devront importer de plus en plus d’électricité.. depuis la France. Non mais sérieux ? 

mercredi 19 juillet 2023

Suisse : Rapport sur les foyers de toxi-infections alimentaires 2022 avec un focus sur l'affaire Kinder de Ferrero

L'OSAV de Suisse vient de paraître le 17 juillet 2023, le Rapport sur les foyers de toxi-infections alimentaires 2022, 9 pages.

On ne peut pas demander cela à notre pays, lui qui vient de publier le 2 juin 2023 les données de 2021, mais avec un sursaut, tout est possible ...

A noter qu’une étude est parue en 2023 dans Journal of Consumer Protection and Food Safety sur les Foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse de 2007 à 2021.

En Suisse, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient peu fréquents jusqu’en 2020 (13 foyers). Par contre, une augmentation significative de leur nombre a été enregistrée en 2021 (37) et ce chiffre se maintient en 2022 (40). Les causes de cette hausse ne sont pas confirmées, mais des hypothèses peuvent être formulées.  

Les hypothèses énoncées pour l’explication de la hausse du nombre de foyers en 2021 peuvent être reprises pour les cas rapportés en 2022. Tout d’abord, on sait que les cas de toxi-infections alimentaires ne sont pas tous notifiés et que les données ainsi collectées ne donnent pas nécessairement une image complète de la situation réelle. L’annonce des cas dépend de différents facteurs, entre autres, du nombre de malades, de la gravité de la maladie, des hospitalisations éventuelles ainsi que de la collaboration des différents acteurs impliqués (patients, médecins, organes de contrôle). Depuis 2019, l’OSAV a travaillé pour sensibiliser les diverses autorités concernées à l’importance d’annoncer les cas, et a mis en place des projets pour leur fournir des outils d’investigations nécessaires lors de tels évènements. Ces outils sont aujourd’hui à la disposition des autorités et l’augmentation du nombre de cas est peut-être le reflet d’une meilleure sensibilisation.

Les petits foyers, associés à un petit nombre de personnes, sont aussi peut-être désormais déclarés de manière plus systématique, même si leur cause n'a pas pu être définitivement élucidée. Enfin, un simple hasard peut aussi constituer une hypothèse plausible. Les chiffres des années prochaines nous apporteront peut-être une réponse.

En 2022, les autorités de surveillance ont enregistré 40 foyers de toxi-infections alimentaires dans toute la Suisse. Au total, plus de 780 personnes sont tombées malades, au moins 40 ont dû être hospitalisées et un décès est survenu.

L’agent infectieux à l’origine des foyers a pu être déterminé, avec une haute probabilité, dans 16 des 40 foyers rapportés. Par contre, l’aliment à l’origine de la contamination n’a été identifié de façon sûre ou très probable que dans 9 foyers. «de façon sûre» (sept foyers) signifie que l’agent pathogène a été retrouvé dans la denrée, et «très probable» (deux foyers) signifie qu’un lien avec un aliment a été établi grâce aux associations épidémiologiques.

Des détails sur quelques foyers marquants en Suisse sont fournis, mais ce qui retiendra l’attention c’est cette une longue et méticuleuse description du calendrier des cas de salmonellose en liaison avec les produits Kinder de chez Ferrero. Description recommandée par le blog !

Cas de salmonellose et les produits Kinder de chez Ferrero

Un autre foyer touchant l’ensemble de la Suisse a été lié à une flambée internationale due à la consommation de produits chocolatés. Au total 17 pays ont été touchés, impliquant 455 cas de salmonellose dont la majorité a concerné des enfants de moins de 10 ans.

Le 17 février 2022, le Royaume-Uni annonce à l’ECDC avoir détecté un cluster de 18 infections monophasiques dues à une même souche de Salmonella Typhimurium [Salmonella Typhimurium de séquence type (ST) 34].

Le 25 mars, la Commission européenne informe via le réseau d’alerte rapide RASFF les Etats-membres de l’UE de la survenue d’infections d’origine alimentaire. Un produit à base de chocolat est le principal suspect.

Les entrevues de cas et les enquêtes épidémiologiques ont suggéré que certains produits chocolatés de la marque «Kinder» de l’entreprise Ferrero, fabriqués dans une usine de transformation en Belgique, étaient des vecteurs probables à l’origine des infections. Sur la base des contrôles officiels, l’autorité belge chargée de la sécurité des aliments a estimé que cette usine n’était plus en mesure de garantir la sécurité de ses produits. En conséquence, l’autorisation de production a été retirée. Simultanément, l’entreprise Ferrero a décidé d’étendre le rappel mondial à tous les lots de tous les produits de la marque «Kinder» fabriqués dans cette usine belge, peu importe le numéro de lot ou la date d’expiration.

Fin mars 2022, lorsque les données de séquençage de la bactérie ont été rendues disponibles, les scientifiques ont pu relier les cas humains d’infection à l'établissement belge grâce aux techniques avancées de typage moléculaire (Whole Genome Sequencing ou WGS).

Au 8 avril 2022, 150 cas confirmés ou probables avaient été signalés dans neuf pays de l’UE/EEE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède) et au RoyaumeUni. La plupart des cas sont âgés de moins de 10 ans et le taux d’hospitalisation avoisine les 50% en date du 12 avril.

Entre le 5 et 7 avril 2022, Ferrero Suisse SA procède au retrait et rappel volontaire de tous les produits de la marque «Kinder» fabriqué dans l’entreprise belge et distribués dans le pays. Suite aux investigations menées en Suisse, 49 cas ont pu être mis en relation avec l'épidémie survenue en Europe. Les patients sont principalement des enfants de moins de dix ans. L’âge moyen est de trois ans et géographiquement les cas se sont répartis sur 15 cantons.

Cette épidémie a évolué rapidement et les enfants ont été les plus exposés au risque d’infection grave parmi les cas signalés. Les rappels et les retraits lancés dans le monde entier ont permis de réduire le risque d’infections supplémentaires.

La source de l'infection a été établie par la suite : le point exact de contamination a été identifié dans la ligne de production de matière grasse laitière anhydre commune aux lignes de production de la marque en question (Communication personnelle EFSA : Network on Microbiological Risk Assessment 22nd meeting, 18.10.2022).

Conclusion

Il arrive très souvent qu’aucun lien direct et certain ne puisse être établi entre les aliments consommés et la maladie, principalement parce que la denrée alimentaire n’est plus disponible au moment de l’inspection ou parce que trop de temps s’est écoulé entre l’annonce des problèmes et le début des investigations. C’était le cas pour plus de la moitié des foyers en 2022 : 26 sur 40. Par ailleurs, dans 23 cas sur 40, l’agent infectieux est resté inconnu et, dans 19 cas, ni la denrée ni l’agent infectieux n’ont pu être déterminés avec certitude ou avec une haute probabilité. Dans 7 cas au moins, les inspections ont mis en évidence des problèmes au niveau des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, par exemple des lacunes au niveau du nettoyage ainsi qu’une conservation inadéquate des denrées et un non-respect de la chaîne du froid.

Commentaire
Saura-t-on la cause exacte de cette épidémie de salmonellose en lien avec les produits Kinder de Ferrero, il faut espérer que la justice rendra publique cette information ...
Selon Santé publique France, point au 2 juin 2022, il y avait 118 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l'épidémie liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.