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samedi 24 décembre 2022

L'Europe connaît sa plus dévastatrice grippe aviaire de l'histoire

«L'Europe connaît sa plus dévastatrice grippe aviaire de l'histoire», source AGIR.

L'Europe traverse depuis plus d'un an l'épidémie de grippe aviaire «la plus dévastatrice» de son histoire, avec 50 millions d'oiseaux abattus dans les élevages infectés. Et le virus redouble d'ardeur à l'entrée dans l'hiver.

Les pertes de poulets, canards ou dindes sont, en réalité, plus considérables, car ce bilan de 50 millions d'oiseaux euthanasiés n'inclut pas les abattages préventifs d'animaux sains autour des foyers, a précisé à l'AFP mardi l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

L'épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), communément appelée grippe aviaire, qui sévit sans discontinuer depuis l'automne 2021 est considérée par l'EFSA comme «la plus dévastatrice» qu'a connue l'Europe, dans un rapport publié mardi.

Le virus, détecté dans 37 pays européens entre octobre 2021 et septembre 2022, a aussi traversé l'océan Atlantique, s'est propagé en Amérique du Nord et touche désormais jusqu'à l'Equateur, qui a activé début décembre un plan visant à protéger les oiseaux sauvages des îles Galapagos.

Même en été
En Europe, le virus ne s'est pas éclipsé à la faveur de l'été dans la faune sauvage, décimant des colonies d'espèces marines protégées.

Et les contaminations ont repris précocement dans les élevages. Selon l'EFSA, entre le 10 septembre et le 2 décembre 2022, il y avait 35% d'élevages contaminés en plus par rapport à la même période l'an dernier.

France, Royaume-Uni et Hongrie sont les plus affectés. En France, le nombre d'élevages touchés a plus que doublé en quelques semaines, passant de 91 foyers début décembre à 211 au 19 décembre, selon le ministère français de l'Agriculture.

Le ministère de l’Agriculture a aussi annoncé un plan d’action pour une stratégie vaccinale des volailles en complément des mesures biosécurité et de sauvegarde des sites sensibles.

Avant cette nouvelle accélération, entre août et début décembre, plus d'un million de volailles avaient été euthanasiées. La précédente vague de grippe aviaire dans les élevages français, entre fin novembre 2021 et mi-mai 2022, avait entraîné l'euthanasie de plus de 20 millions de volailles. Ce bilan inclut les animaux euthanasiés dans les élevages infectés, mais aussi ceux abattus préventivement pour tenter de prendre le virus de court.

Vacciner
A la suite d'une requête de la Commission européenne, l'EFSA «évalue actuellement la disponibilité de vaccins contre l'IAHP pour les volailles, et examine d'éventuelles stratégies de vaccination». Les résultats de ces travaux seront connus au second semestre 2023. Vendredi, l'agence sanitaire française Anses avait indiqué que les conditions n'étaient «pas réunies à l'heure actuelle pour vacciner efficacement» cet hiver.

Le vaccin est très attendu par des éleveurs psychologiquement et financièrement éprouvés par l'année écoulée, même si l'Etat indemnise les animaux euthanasiés. «Sur les cinq vaccins actuellement disponibles dans le monde, un seul dispose d'une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les poules», relève l'Anses. Or cette autorisation date de 2006, «et la souche vaccinale sur laquelle il est basé n'a pas été actualisée depuis».

Pour être efficace, la stratégie vaccinale devrait aussi concerner les canards, qui sont les plus sensibles au virus, a expliqué à l'AFP Gilles Salvat, directeur général délégué de l'Anses pour la recherche.

Des vaccins destinés aux canards sont «en cours de recherche et de développement mais ils ne seront pas commercialisables cet hiver», rappelle l'Anses.
Auteur : ATS/AFP.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

samedi 3 décembre 2022

Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval

«Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval», source article de Food Safety News du 2 décembre 2022.

Les autorités européennes ont découvert un réseau qui vendait de la viande de cheval potentiellement dangereuse dans au moins quatre pays.

L'opération a été coordonnée par Europol et la Garde civile espagnole (Guardia Civil). Une vidéo est visible sur YouTube.

L'opération Yucatán visait la vente de viande de cheval impropre à la consommation. La viande était vendue sur les marchés espagnol, belge, allemand et italien.

En Espagne, 35 personnes ont été arrêtées et six entreprises ont fait l'objet d'une investigation. Les autorités espagnoles ont saisi une demi-tonne de viande de cheval dans des boucheries car elle présentait un risque pour la santé publique. Plus tôt cette année, il a été révélé que six arrestations avaient été effectuées par la police fédérale belge, soit un total de 41 arrestations pour la vente de viande de cheval potentiellement dangereuse. Les autorités n'ont signalé aucune maladie connexe.

Les informations sur la traçabilité des animaux ont été modifiées en modifiant les documents d'enregistrement, de transfert et d'identification. Le gang est accusé des crimes suivants, fraude alimentaire, blanchiment d'argent et fraude documentaire.

Des inspections menées par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et l'Inspection du bien-être animal en Belgique ont révélé des preuves d'altération des passeports et des puces électroniques des animaux.

Opération en cours depuis 2019
Une seule expédition illégale pourrait générer jusqu'à 35 000 euros pour les transporteurs, avec un chiffre d'affaires estimé à 4,5 millions d'euros, a dit Europol.

Les suspects avaient des fonctions différentes allant de l'abattage des animaux sans les contrôles nécessaires, en passant par le transport, des vétérinaires fournissant de faux documents et des boucheries, qui vendaient la viande.

L'accusé a acquis des chevaux de toute l'Espagne gratuitement ou jusqu'à 100 euros par animal, qui ont atteint des valeurs proches de 1 500 euros lorsqu’ils étaient vendus. Ces chevaux n'étaient pas destinés à la chaîne alimentaire. Un site d'exploitation bovine a été créé en 2019 pour exporter la viande vers d'autres marchés européens. La ferme d'élevage limitait l'entrée et la sortie des chevaux.

Des officiers espagnols ont fait une descente dans les installations clandestines de Valence et ont trouvé 80 chevaux, qui avaient été maltraités et souffraient de diverses maladies non traitées en raison du manque de soins vétérinaires. L’élevage a été fermé et les chevaux ont été enlevés mais un a dû être abattu.

Les animaux ont enduré de mauvaises conditions dans ces installations d'élevage, un manque de nourriture et d'eau, ainsi que des situations stressantes pendant le transport, ont indiqué les autorités.

Le dernier rapport du Réseau d'Alerte et de Coopération (ACN) mentionne également la fraude aux documents équestres. En 2020 et 2021, plusieurs pays de l'UE ont tenté de lutter contre l'introduction illégale de chevaux dans la chaîne alimentaire. Les animaux exclus n'ont plus de valeur marchande en fin de vie. Les trafiquants falsifient les passeports de ces chevaux pour les réintroduire dans la chaîne alimentaire.

Les éditions précédentes de l'opération annuelle Opson, coordonnée par Europol et Interpol, ont inclus des actions sur les passeports des chevaux et la viande de cheval dans des pays comme la Belgique et l'Espagne. Des investigations ont conduit à des saisies de viande et d'animaux vivants et à des poursuites judiciaires dans plusieurs pays européens.

jeudi 17 novembre 2022

Antibiorésistance en santé animale : bilan 2022, selon l'Anses

«Antibiorésistance en santé animale : bilan 2022», source Anses du 17 novembre 2022.

À l’occasion de la semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques, l'Anses présente le bilan annuel du suivi des ventes de médicaments vétérinaires et celui du niveau de résistance des bactéries pathogènes chez les animaux. Elle fait également un point sur la surveillance de la résistance des bactéries pouvant contaminer l’être humain via les aliments d’origine animale, qu’elle mène dans le cadre de plans de surveillance harmonisés au niveau européen.

Entre 2020 et 2021, les ventes d'antibiotiques dans le cadre de la médecine vétérinaire ont diminué de 10,7 % en volume, rapporte l'Anses. Cette baisse est concomitante à celle de l'exposition des animaux aux antibiotiques, qui a fléchi de 3,2% sur un an.

À l'occasion de la semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques, l'Anses a présenté le bilan annuel du suivi des ventes de médicaments vétérinaires et celui du niveau de résistance des bactéries pathogènes chez les animaux. 

«Ces deux suivis complémentaires montrent des tendances parallèles, témoignant de l'effet du niveau d'utilisation des antibiotiques sur la fréquence des bactéries résistantes», souligne l'agence.

Un palier semble être atteint chez les bovins
En 2021, 371 tonnes d'antibiotiques ont été vendues. C'est 10,7 % de moins par rapport à l'année 2020 et - 59,5 % depuis 2011, année de référence pour le premier plan Ecoantibio.

Au-delà du suivi des tonnages, les spécialistes évaluent un indicateur d’exposition des populations animales appelé ALEA. Il peut s'exprimer en pourcentage d'animaux traités. Depuis 2011, cet indicateur est en repli de 47%.

Entre 2020 et 2021, la plus grosse baisse concerne la filière cunicole, témoignant de sa forte implication dans la réduction des usages des antibiotiques (-12,7 %). Chez les porcs, l'exposition des animaux a réduit de 7,2 %. En volailles, la baisse est estimée à 8,6 %. Les bovins affichent la baisse la plus modérée, à 0,9 %.

Objectifs atteints pour les antibiotiques critiques
S'agissant des antibiotiques d'importance critique (Céphalosporines de dernières générations, fluoroquinolones, colistine), dont l'efficacité est cruciale pour soigner des maladies graves chez l'être humain, l'exposition des animaux d'élevage semble avoir atteint un seuil bas.

Les tonnages et l'exposition des animaux, toutes espèces confondues, à ces molécules avaient chuté drastiquement dès 2013. Mais «un bruit de fond de résistance persiste depuis 2017», analyse Jean-Yves Madec, directeur scientifique en charge de l'antibiorésistance à l'Anses, lors d'un point presse le 15 novembre. «Les taux restent pour autant extrêmement maîtrisés», rassure-t-il.

De nouveaux défis pour la France
Bien que les filières d'élevage françaises aient largement atteint les objectifs de réduction fixés en médecine animale, «de nouveaux défis les attendent», indique Franck Fourès, directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) de l’Anses.

Le Pacte Vert pour l'Europe ambitionne en effet de réduire de 50% les ventes globales d'antibiotiques pour les animaux d’élevage et l'aquaculture dans l'Union européenne d'ici 2030.

En parallèle, «le nouveau règlement européen, qui prévoit d'étendre le suivi à l'ensemble des antimicrobiens (antibiotiques, antifongiques, antiprotozoaires, antiviraux), fixe des jalons importants», reprend Franck Fourès.

vendredi 11 novembre 2022

De l’influenza aviaire ici et là …

1. «Influenza aviaire : face à une situation épidémiologique qui s’aggrave, la France passe en niveau de risque «élevé», source communiqué du 10 novembre 2022 du ministère de l’Agriculture.

A la date du 8 novembre, 49 foyers en élevage sont confirmés en France. Les cas en basse-cour et dans la faune sauvage sont également nombreux et en augmentation.

Dans un contexte marqué par une persistance inédite du virus dans l’environnement et une forte activité migratoire d’oiseaux sauvages, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention pour éviter la contamination des élevages de volailles.

Le passage en niveau de risque «élevé» renforce l’arsenal de protection des élevages avicoles et généralise les mesures de prévention :

En élevage
- Mise à l'abri de toutes les volailles sur tout le territoire métropolitain
- Interdiction de rassemblements de volailles sur tout le territoire métropolitain
- Obligation de bâcher les camions transportant des palmipèdes de plus de 3 jours.

2. Pendant ce temps, on apprenait que «L'Espagne signale la grippe aviaire H5N1 chez 2 ouvriers avicoles», source CIDRAP News.

Des responsables espagnols de la santé publique ont identifié le virus H5N1 de la grippe aviaire chez deux ouvriers avicoles masculins qui ont subi un prélèvement nasopharyngé à la suite d'une épidémie de grippe aviaire en septembre dans une ferme avicole dans laquelle ils travaillaient tous les deux.

L'OMS a déclaré que les détections étaient probablement dues à leur exposition à des volailles infectées et qu'aucune preuve de transmission interhumaine n'a été trouvée. Aucun des deux hommes n'avait de symptômes.

Dans un communiqué détaillant les résultats, l'OMS a déclaré que des échantillons nasopharyngés avaient été prélevés sur les 12 employés de la ferme de la province de Guadalajara le 23 septembre, soit 3 jours après le début de l'épidémie de volaille. Le virus H5N1 a été détecté dans un échantillon d'un homme de 19 ans. Les échantillons de ses contacts étaient négatifs.

Les employés ont été testés à nouveau le 12 octobre après que des mesures de réponse ont été prises à la ferme. Un homme de 27 ans qui avait participé au nettoyage et à la désinfection tout en portant un équipement de protection individuelle a été testé positif. Deux de ses contacts proches ont été testés négatifs.

L'OMS a déclaré avoir reçu des rapports sur quatre cas de ce type. L'autre a été signalé au Royaume-Uni en 2021 chez un homme qui a eu un contact étroit prolongé avec de la volaille.

Aux États-Unis, des responsables du Colorado ont signalé en avril une infection à H5 chez un homme de 40 ans qui, en tant que détenu, a été exposé à une épidémie de volailles dans le cadre d'un programme d'emploi avant libération. Ses seuls symptômes étaient une légère fatigue.

Le CDC a déclaré avoir suivi la santé de plus de 5 190 personnes qui ont été exposées au virus aux États-Unis cette année, avec une personne qui a été testée positive. Le patient est un prisonnier du Colorado qui travaillait dans une équipe d'abattage de volaille.

3. Pendant ce temps, dans les mises à jour de ces derniers jours, l'APHIS a signalé plus d'épidémies dans 10 États des États-Unis, toutes impliquant des oiseaux de basse-cour, à l'exception du Minnesota, qui a de nouveau signalé le virus dans un élevage commercial de dindes.

Parmi les États signalant des épidémies chez les oiseaux de basse-cour, l'Oregon a signalé deux événements. D'autres comprenaient la Californie, la Floride, le Massachusetts, le Missouri, New York, le New Jersey, le Dakota du Nord et la Pennsylvanie.

Au Minnesota, le virus a frappé un élevage de dindes hébergeant 8 500 oiseaux dans le comté de Stearns, situé dans la partie centrale de l'État.

Depuis le début des épidémies chez les volailles en février, les événements ont entraîné la perte de plus de 49 millions d'oiseaux dans 46 États. Le nombre dépassera bientôt le record de 50,5 millions de volailles perdues lors de la plus grande épidémie de grippe aviaire du pays en 2015.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

mercredi 26 octobre 2022

La peste porcine africaine est-elle également transmise par les aliments pour animaux ?

La peste porcine africaine (PPA) s'est propagée en Europe et d'autres parties du monde ces dernières années et est devenue une panzootique (maladie animale sévissant dans le monde entier). Étant donné que l'agent pathogène peut être très stable dans l'environnement, on soupçonne que le virus pourrait également être transmis aux troupeaux de porcs domestiques via des aliments, l'eau et d'autres matières telles que la litière des animaux. Jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve empirique de cela. Sur la base d'hypothèses théoriques, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu'il existe un faible risque que certains aliments pour animaux et cultures contiennent des virus de la peste porcine africaine. Cependant, il existe de grandes incertitudes dues au manque de données scientifiques. Certaines de ces lacunes dans les connaissances doivent maintenant être comblées dans le cadre d'un projet de recherche international.

Le projet de recherche financé par l'EFSA implique l'Institut Friedrich Loeffler (Institut fédéral de la santé animale, FLI), l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) et le Statens Veterinärmedicinska Anstalt (SVA) suédois. En collaboration avec les partenaires suédois, des virologues du FLI et des experts en aliments du BfR étudieront la stabilité des virus de la peste porcine africaine sur divers aliments et matériaux de la litière dans des conditions de stockage pratiques.

Avant le début de l'étude, le BfR et le FLI ont évalué conjointement les découvertes scientifiques connues sur les aliments pour animaux en tant que source d'infection dans une étude de la littérature. L'étude a également pris en compte l'influence des aliments pour animaux et des litières sur la stabilité des virus de la peste porcine africaine. L'influence de la transformation, du transport et du stockage sur une éventuelle contamination des aliments par le virus de la peste porcine africaine a également été prise en compte.

Les experts ont conclu que pour les sous-produits transformés, par exemple, céréales, farines d'extraction et aliments composés pour animaux, on peut supposer que le virus de la peste porcine africaine sera très probablement inactivé pendant la transformation. Bien qu'une recontamination par le virus après le processus de fabrication puisse se produire, ce scénario est supposé peu probable selon les principes généraux d'hygiène et de HACCP.

Cependant, la transmission du virus dans les élevages de porcs domestiques ne peut être exclue pour certaines catégories d'aliments pour animaux telles que les matières premières non transformées et nourries directement.

Les enquêtes actuellement prévues dans le projet de recherche des trois institutions sont nécessaires de toute urgence afin de générer des données supplémentaires sur les influences sur la survie et la transmission des virus de la peste porcine africaine lors de la transformation et du stockage dans les aliments pour porcs domestiques.

De plus amples informations sur la peste porcine africaine (PPA) sont disponibles sur le site Internet du BfR :
- BfR Communication 036/202 : African Swine Fever - No Hazard to Humans.
- Foire aux questions sur la peste porcine africaine.

jeudi 1 septembre 2022

Premier cas confirmé de grippe aviaire chez un marsouin

«Premier cas confirmé de grippe aviaire chez un marsouin», source Outbreaks News Today.

Le SVA (Statens veterinärmedicinska anstalt) de Suède a confirmé la première découverte du virus de la grippe aviaire chez un marsouin. L'analyse montre que le marsouin est mort des suites du même virus qui était à l'origine de la vaste épidémie de grippe aviaire de cet été parmi des oiseaux sauvages.

Le jeune marsouin mâle s'est échoué vivant à Kämpersvik, dans la municipalité de Tanum, Västra Götaland le 28 juin 2022. Malgré les tentatives répétées de particuliers pour le faire nager à nouveau vers des eaux plus profondes, il était trop épuisé, s'est emmêlé dans les algues et est mort plus tard dans le soirée. Le marsouin a été transporté au SVA pour une autopsie.

L'analyse montre maintenant que le virus de la grippe aviaire a été retrouvé dans plusieurs organes et que le virus avait provoqué une méningite. Les résultats confirment que le virus de la grippe aviaire était la cause du décès.

A notre connaissance, il s'agit du premier cas confirmé dans le monde de grippe aviaire chez un marsouin. Contrairement aux phoques, où des épidémies causées par des virus grippaux ont été démontrées à plusieurs reprises, il n'y a que des cas isolés de virus grippaux chez les cétacés. Il est probable que le marsouin soit entré en contact d'une manière ou d'une autre avec des oiseaux infectés, explique Elina Thorsson, vétérinaire du gibier à la SVA.

Le virus, H5N1, est le même virus qui était également à l'origine de la vaste épidémie de grippe aviaire qui sévit encore parmi les oiseaux sauvages en Suède, dans d'autres parties de l'Europe et en Amérique du Nord.

On ne sait toujours pas comment le marsouin de Kämpersvik a été infecté, mais il a été découvert en même temps que la grippe aviaire causait une mortalité élevée chez les oiseaux de mer, en particulier les fous de Bassan, sur la côte ouest.

C'est une découverte inhabituelle et intéressante car nous avons l'occasion d'en savoir plus sur le virus. En même temps, il s'agit d'un cas individuel, et nous n'avons pas constaté d'augmentation de la mortalité chez les marsouins. Nous savons qu'il existe un risque que les mammifères marins soient infectés et nous avons donc inclus des prélèvements pour la grippe dans notre programme de surveillance, explique Elina Thorsson.

Le risque que l'homme soit infecté par la variante de la grippe aviaire qui circule actuellement parmi les oiseaux sauvages est considéré comme faible.

NB : La photo est de Rodrigo Ferrada Stoehrel/SVA.

Mise à jour du 8 septembre 2022.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 31 août 2022

Idée reçue n°5 : les pesticides tuent les abeilles (et la faune en général)

«Idée reçue n°5 : les pesticides tuent les abeilles (et la faune en général)», source Alerte Environnement.

Depuis plusieurs années, il est impossible d’évoquer les abeilles sans entendre parler de la surmortalité qui les frappe. Le grand public, conscient de l’importance de ces insectes dans les équilibres écologiques, s’émeut d’apprendre qu’elles mourraient en nombre à cause des… pesticides. Une cause de mortalité fixement indiquée par des écologistes, qui fait pourtant fi d’une réalité beaucoup plus complexe.

ONG, apiculteurs et grands médias se donnent souvent la main pour dénoncer les effets dévastateurs qu’auraient les pesticides sur les colonies d’abeilles. Un cri commun qui ne peut toutefois cacher la réalité scientifique. Oui, il y a des surmortalités dues à des pesticides. Non, ils ne sont pas les seuls responsables et leurs effets s’inscrivent dans un contexte plus large où les abeilles doivent faire face à de multiples menaces parfois venues des apiculteurs eux-mêmes.

Une surmortalité aux causes multiples
Depuis la fin des années 1990, la mortalité des abeilles a atteint des chiffres alarmants (jusqu’à environ 30% en 2018), à tel point que l’on parle désormais de surmortalité. Des ruchers entiers sont parfois perdus malgré les soins prodigués par les apiculteurs. Ainsi, la production de miel en France aurait diminué de 50% au cours des vingt dernières années. Les pesticides comme seuls responsables de cette effroyable évolution ? Gilles Salvat, directeur général délégué chargé de la santé et du bien-être des animaux à l’Anses (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) répond explicitement à cette question : «Le phénomène de mortalité des abeilles est multifactoriel, ce qui rend d’autant plus difficile son étude et sa prévention».

Les études scientifiques n’étant pas trop la tasse de thé des écologistes, il faut donc s’employer à rétablir quelques faits à défaut d’avoir toutes les réponses. L’ANSES a répertorié pas moins de 29 sources de mortalité connues chez les abeilles. Prédateurs, parasites, champignons, bactéries et virus : les dangers sont multiples et peuvent se conjuguer avec des conséquences très lourdes pour les ruches. Colonies affaiblies, voire perdues, les abeilles souffrent de maux multiples peu connues du grand public à l’image du varroa, une espèce d’acariens parasites de l’abeille (et de ses larves) originaire d’Asie. L’abeille domestique européenne ne résiste pas aux attaques de varroa et seuls des traitements entamés peu de temps après son apparition dans la ruche permet de sauver la colonie. Moins destructeur en nombre, mais dangereux et spectaculaire, le frelon asiatique est une menace qui n’existait pas pour l’abeille avant son apparition en France en 2004.

Les pesticides comme seuls responsables selon les écologistes
Sources directes ou indirectes du décès des abeilles, les «pesticides» sont pointés du doigt par les écologistes quand bien même seuls quelques-uns d’entre eux jouent un rôle prouvé dans la surmortalité des abeilles et sont progressivement retirés du marché. La chasse aux pesticides est souvent menée tambour battant par les écologistes sans réel fondement scientifique. Sous leur pression, le Gaucho avait été interdit, car supposément très nocif pour les abeilles. Or, plusieurs décisions de justice ont innocenté cet insecticide avec un point final mis par la cour de Cassation en janvier 2017. Une remise à l’endroit judiciaire et scientifique qui n’a pas refroidi les lobbies anti-produits phytosanitaires. Déjà vainqueurs au poing sur le plan médiatique, ils ont pu donner, un temps, l’illusion que les abeilles connaitraient des lendemains radieux sans un insecticide pourtant sans danger quand utilisé correctement et selon les normes établies par les autorités sanitaires…

Le Gaucho a pour grave faute morale, selon les écologistes, d’appartenir à la famille des substances néonicotinoïdes. Une famille honnie par les ONG pour ses «sévères effets négatifs sur les espèces non-cibles qui fournissent des services écosystémiques incluant la pollinisation et la lutte intégrée». Une critique de l’Anses reprise par les écologistes qui oublient toujours les conclusions de l’Agence : «il existe toujours un manque de connaissances concernant l’impact des néonicotinoïdes sur les abeilles».

Il existe donc des coupables idéals accusés à tort et souvent sans preuve, mais dont les ravages supposés sont bien mis en évidence dans des articles à charge. Ainsi, on va dénombrer des centaines de milliers d’abeilles mortes d’une exposition (réelle ou fantasmée) à un pesticide sans préciser qu’une ruche contient plus de 50 000 abeilles en moyenne. On joue avec les émotions et les chiffres sans se soucier de la réalité du terrain alors qu’il faut se pencher sérieusement sur l’exposition chronique aux produits phytosanitaires. Une tâche longue et ardue qui revient à des autorités sanitaires pointilleuses, mais qui n’enthousiasme guère des ONG avides de buzz.

Changement climatique et biodiversité en péril comme principaux maux
La raison principale de la surmortalité des abeilles reste peut-être à explorer. Il s’agit de l’appauvrissement des sources d’alimentation. Les abeilles ont besoin d’une nourriture abondante et de qualité. Les abeilles privilégient certaines plantes riches en pollen ou nectar, mais ont de plus en plus de difficulté à les trouver en raison de la baisse de la biodiversité. On assiste également à un raccourcissement de la période pendant laquelle diverses plantes mellifères en fleurs sont disponibles. Une plante mellifère sécrète du nectar ou du miellat, substances à partir desquelles l’abeille fait son miel. Cette rareté de plus en plus marquée contribue à la dégradation de l’état de santé des abeilles. Des abeilles plus fragiles et donc plus susceptibles de tomber sous les coups des parasites et autres menaces évoquées précédemment.

Le changement climatique met également à mal les colonies d’abeilles. Les grosses chaleurs, par exemple, ont tendance à diminuer le nombre de pollinisateurs et leur travail se fait à un rythme plus réduit. Les hivers de plus en plus doux peuvent aussi expliquer une surmortalité inquiétante. Une expérimentation dans laquelle des ruches ont été placées dans des conditions hivernales normales (moins de 12°C) montre une forte diminution de la mortalité.

Par ailleurs, les abeilles domestiques sont parfois victimes des apiculteurs. Ils ne sont que 3% (soit environ 2 000) à être professionnels en France. Cet engouement pour l’apiculture est une chance, mais tous les propriétaires de ruches ne manipulent pas toujours correctement leurs colonies. Le diagnostic de maladies ne sont pas forcément faits dans les temps et les traitements administrés pas toujours recommandés pour les abeilles elles-mêmes. Faute de connaissances assez poussées, certains apiculteurs contribuent – à leur insu – à la surmortalité de leurs petites protégées.

Enfin, l’Anses rappelle que de nombreux cas de mortalité ont aucune origine déterminée. La science, en l’état actuel, n’a pas toutes les réponses et ne peut donc pas penser des méthodes et gestes susceptibles de préserver les colonies d’abeilles. Le fait que les abeilles évoluent dans un environnement entièrement ouvert explique en partie cette difficulté. Cause(s) simple ou multiples, il est souvent difficile de déterminer avec certitude la mortalité des abeilles. La vigilance est donc de mise, car tout mettre sur le compte des produits phytosanitaires, c’est faire le choix de nier les autres et nombreuses causes de mortalité des abeilles. Pour régler les problèmes, il faut commencer par les identifier et les nommer…

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 28 août 2022

Les cochons propres résistent mieux à la peste porcine africaine, selon une étude

Vous lirez ce document de l’Anses de 2018 sur La peste porcine africaine en 14 questions.

En attendant, on apprend que «Les cochons propres résistent mieux à la peste porcine africaine», source AGIR.

Le statut d'hygiène des porcs joue un rôle important dans le développement de la peste porcine africaine (PPA), révèle une étude bernoise publiée dans la revue PLOS Pathogens, «The baseline immunological and hygienic status of pigs impact disease severity of African swine fever».

Il n'existe pour l'heure pas de vaccin contre cette maladie.

«L’institut de virologie et d’immunologie (IVI) de Mittelhäusern (Suisse) cherche notamment à déterminer quel type de réponse immunitaire est nécessaire pour induire une protection chez les porcs», fait savoir l'IVI vendredi dans un communiqué. Le virus de la PPA provoque une fièvre hémorragique chez les porcs domestiques et les sangliers, à l'issue presque systématiquement fatale en quelques jours.

En collaboration avec l'Université de Berne, les chercheurs de l'IVI ont infecté des porcs avec des souches atténuées de PPA. Ils ont constaté que «les porcs domestiques avec un très haut niveau d’hygiène et de santé présentaient une maladie plus légère et plus courte et guérissaient complètement.» En revanche, «les porcs d’élevage de ferme avec une hygiène conventionnelle standard présentaient une maladie prolongée avec une létalité de 50%».

Virus complexe
Selon les scientifiques cités dans le communiqué «ces résultats sont d’une grande importance dans le contexte du développement de vaccins vivants atténués contre la PPA et plus généralement dans la compréhension des interactions hôte-pathogène dans les fièvres hémorragiques.»

Outre les porcs domestiques et les sangliers, l’épizootie engendrée par la PPA «touche aussi des centaines de millions d’animaux en Afrique, Europe et en Asie, et a des impacts socio-économiques majeurs», souligne l'IVI. La Suisse en est toutefois «aujourd'hui indemne».

Avec son génome de plus de 160 gènes, le virus de la PPA est «grand et complexe», indiquent les chercheurs qui précisent que «les défis sont dus aux propriétés fondamentales de ce virus qui infecte les macrophages et prend en otage le système immunitaire». Le virus est cependant sans danger pour l'être humain.

Aux lecteurs du blog
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vendredi 8 juillet 2022

Suisse : Augmentation des cas de zoonoses, le retour à la normale ...

«Plus de zoonoses – l'hygiène reste importante», source Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

En 2021, le nombre de zoonoses signalées en Suisse a augmenté par rapport à l'année précédente et est presque revenu au même niveau élevé qu'avant la pandémie. Ce sont des maladies qui peuvent être transmises des animaux aux humains et vice versa. La campylobactériose et la salmonellose sont restées les zoonoses les plus fréquemment enregistrées chez l'homme l'année dernière. Chacun est tenu de respecter les mesures de contrôle et de précaution.

«Zoonoses et prévention : quelques exemples»,source Communiqué de presse de l’OSAV : Plus de zoonoses – l'hygiène reste importante.

Après un recul de quelques maladies en 2020, le nombre de cas de zoonoses est reparti à la hausse en 2021 et a atteint le niveau d’avant la pandémie. Avec 7 000 cas en 2021, la campylobactériose, maladie diarrhéique, a été à nouveau la zoonose la plus fréquemment enregistrée chez l’homme. La plupart du temps, celui-ci s’infecte en consommant des denrées alimentaires contaminées ou pas assez cuites, la viande de volaille étant la première source d’infection. La salmonellose, deuxième zoonose la plus fréquente en Suisse avec 1 500 cas déclarés, a également pour cause principale des aliments contaminés, comme les œufs et la viande ou encore les salades et les légumes crus. Les salmonelles peuvent aussi se transmettre par contact direct avec des animaux ou des personnes infectés.

L'OSAV rappelle que les agents pathogènes zoonotiques peuvent se transmettre à l’être humain par contact direct avec des animaux infectés ou par la consommation de denrées alimentaires d’origine animale contaminées. C’est pourquoi une surveillance des zoonoses s’impose chez les différentes espèces animales comme dans les denrées alimentaires.

Prévention simple
Il existe certaines mesures simples pour prévenir ces deux maladies. Cela passe par une production alimentaire rigoureuse et des gestes simples en cuisine. Au niveau de l'industrie agroalimentaire, il faut éviter la contamination des produits à toutes les étapes de la production.

Pour les consommateurs, des gestes du quotidien peuvent aider à réduire le risque. L'OSAV cite par exemple le fait de se laver les mains ainsi que son plan de travail avant la préparation des aliments, de bien cuire la viande à cœur ou encore de séparer les aliments crus des plats cuits.


Résumé
En 2021, les nombres de cas de zoonoses déclarées chez l’homme ont de manière générale à nouveau augmenté en comparaison avec l’année 2020 pour s’établir quasiment à leur niveau élevé d’avant la pandémie de SARS-CoV-2. Cet accroissement concerne en particulier les campylobacters, les salmonelles et les Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Pour certaines maladies, cette évolution pourrait être due aux mesures prises dans le cadre de la pandémie de SARS-CoV-2 et aux changements de comportement qu’elles ont entraînés.

Avec 6 793 cas de campylobactériose humaine confirmés par diagnostic de laboratoire (contre 6 196 l’année précédente), la campylobactériose a de nouveau été la zoonose la plus fréquemment enregistrée en 2021. Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte par des denrées alimentaires contaminées (p. ex. en manipulant de la viande de volaille crue ou insuffisamment chauffée). La bactérie est souvent présente dans le tube digestif des poules, sans toutefois présenter de risque pour leur santé.

La salmonellose reste la deuxième zoonose la plus fréquemment enregistrée en Suisse : en 2021 1 487 cas confirmés par diagnostic de laboratoire ont été déclarés chez l’homme (1 260 en 2020). Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose a augmenté par rapport à l’année précédente (127 cas contre 99), mais il reste très faible. Les espèces les plus touchées sont les bovins, les reptiles, les chiens et les chats.

Concernant les infections dues aux STEC, les cas déclarés en 2021 étaient au nombre de 922, également en hausse par rapport à ceux de l’année précédente (715). De 2014 à 2019, ce nombre n’avait cessé d’augmenter. Cette hausse s’explique en grande partie par la fréquence accrue des tests de dépistage pratiqués par les laboratoires grâce aux nouvelles méthodes d’analyse, ce qui a permis de détecter plus de cas. Cette tendance haussière a été temporairement freinée au début de la pandémie. Les cas de tularémie ont connu une nette augmentation : ils étaient au nombre de 213 contre 133 l’année précédente. La tendance à la hausse, existante depuis des années, s’est poursuivie en 2021. Les causes de cette augmentation ne sont pas connues. La meilleure sensibilisation du corps médical pourrait y avoir contribué, du moins en partie.

Les autorités de contrôle ont déclaré au total 37 foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse, faisant plus de 540 malades et au moins 40 personnes hospitalisées. La majorité de ces foyers (32) ne concernaient qu’un seul canton. Dans les cinq cas restants, le foyer a touché au moins quatre cantons et un foyer a concerné aussi des pays autres que la Suisse. Jusqu’en 2020, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient relativement rares (13 foyers). En 2021, en revanche, on a observé une augmentation significative des foyers déclarés par les autorités (37). S’il existe plusieurs hypothèses sur les causes de cet accroissement, aucune n’a pu être confirmée à ce jour.

Un foyer d’hépatite E, à l’origine de 105 cas humains déclarés, a été enregistré au printemps 2021. Malgré des enquêtes épidémiologiques et des analyses biomoléculaires approfondies, aucune denrée alimentaire n’a pu être identifiée comme étant la cause du foyer. Ces investigations peuvent néanmoins servir d’exemple instructif d’une approche One Health, de la manière dont une bonne collaboration interdisciplinaire entre les autorités, les chercheurs et les producteurs peut contribuer à l’élucidation des causes d’un foyer.

Les espèces zoonotiques de la famille des chlamydiacées sont les agents responsables des chlamydioses humaines. Un cas fatal de pneumonie grave due à Chlamydia psittaci survenu en 2021 chez un être humain a été attribué à des oiseaux d’ornement (perroquets). Par ailleurs, deux femmes enceintes ont contracté en 2020 et 2021 une chlamydiose causée par Chlamydia abortus. Les détenteurs d’animaux devraient être davantage sensibilisés aux chlamydies zoonotiques, par exemple lors de discussions avec leur vétérinaire.

Les examens visant à déterminer la cause d’un avortement, notamment chez les ruminants, contribuent à identifier à temps un risque potentiel d’infection et à prévenir une contamination des êtres humains.

Mise à jour du 15 juillet 2022. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, Swiss outbreaks triple in 2021; illnesses also rise.

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Mise à jour du 13 décembre 2022
On lira l'article de Food Safety News, Pathogens dominate Swissalerts in 2021.

samedi 4 juin 2022

Le Vietnam disposerait d’un vaccin contre la peste porcine africaine

Un précédent article du 1er octobre 2021 rapportait, «Un vaccin offre enfin aux producteurs de porc une défense contre le virus de la peste porcine africaine».

Voici la suite, «Le Vietnam disposerait d’un vaccin contre la peste porcine africaine», source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

Le Vietnam a annoncé mercredi avoir développé avec succès un vaccin contre la peste porcine africaine.

Il vise à être le premier pays à produire et exporter commercialement un vaccin contre la peste porcine africaine.

Le Vietnam a perdu 20% de ses porcs après la première épidémie en février 2019.
Il est originaire d'Afrique avant de se propager en Europe et en Asie et a tué des centaines de millions de porcs dans le monde, frappant particulièrement durement la Chine.

«Il s'agit d'une étape importante pour l'industrie vétérinaire», a déclaré le vice-ministre de l'Agriculture, Phung Duc Tien, dans un communiqué.

«Avec une immunité de six mois, le vaccin sera un bouclier pour l'industrie porcine et la production porcine dans le monde.»

Le vaccin est en développement depuis novembre 2019, en partenariat avec des experts américains, avec cinq essais cliniques en cours.

Son innocuité et son efficacité ont été confirmées par l’Agricultural Research Service de l’USDA, a déclaré Tien.

«Ce succès ouvre de grandes attentes et la marge d'exportation du vaccin contre la peste porcine africaine produit au Vietnam est immense», a ajouté M. Tien.

Il n'a pas fourni de délai pour l'exportation du vaccin, ni d'estimation de la capacité de production du Vietnam.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !