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mardi 29 mars 2022

Agribashing XXL et justice XS en France

Je reproduits ci-dessous des extraits d’un article de l‘excellent blog-notes d’Olivier Masbou,

Agribashing XXL
Il semble qu’il n’y ait plus de limites dans les attaques contre le monde agricole. Cela prend des proportions inédites. Le week-end dernier, les ‘anti bassines’ ont saccagé une station d’irrigation et déterré une canalisation sur la commune d’Epannes dans les Deux-Sèvres. Ce «nouvel acte de vandalisme (.) est d’autant plus scandaleux que les auteurs de ces faits aveugles et inqualifiables ont pris pour cible l’exploitation de deux jeunes agriculteurs récemment installés en agriculture biologique et en élevage d’une race locale de vaches, la Maraichine» écrit la Coop de l’eau 79. Le week-end d’avant, des militants d’Extinction Rebellion ont attaqué (il n’y a pas d’autres mots) un train de céréales en rase campagne en Bretagne. Ils ont déversé leur ‘butin’ (environ 1 400 tonnes de blé) sur les voies et sont repartis tranquillement. Ils pensaient ainsi dénoncer ‘l’agro-industrie’, ce blé étant destiné à l’alimentation animale. On pourrait aussi citer la dernière ‘enquête’ de Que Choisir sur les pesticides dans les fruits et légumes…

Bashing: les forêts aussi
L’agriculture n’est pas la seule concernée par les attaques des extrémistes de l’écologie. La forêt aussi. Dans un communiqué daté du 24 mars, l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) dénonce «l’incendie criminel d’un engin forestier dont a été victime la Coopérative forestière CFBL dans la nuit du 17 mars 2022 sur la commune de Brassy dans la Nièvre». «L’incendie a été perpétré au lendemain de la diffusion d’une vidéo à charge d’une association qui appelle à la désobéissance civile et d’une communication dénonçant les chantiers de reboisement des Coopératives Forestières financés par le Plan de relance. Cet événement intervient après que la Gendarmerie ait enregistré des menaces de mort à l’encontre des forestiers de la coopérative CFBL».

Justice taille XS
Ce qui frappe dans certaines opérations (lire ci-dessus), c’est l’absence d’intervention des forces de l’ordre. Ainsi, la vidéo postée par Extinction Rebellion sur l’attaque du train en Bretagne dure 20 minutes. On peut au moins multiplier par 2 pour avoir une idée du temps de cette agression. Ainsi, en France, en 2022, on peut stopper un train, vider son chargement, et repartir tranquillement… Oui mais la justice fera son travail. Hum ! Selon Ouest France (24 mars), le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire pour «entrave à la mise en marche ou à la circulation de trains, entrée irrégulière dans l’enceinte du chemin de fer, dépôt de matériau ou objets quelconques dans l’enceinte du chemin de fer, dégradations de biens d’autrui, en réunion». La fessée n’est pas loin.

Et voici de nouveaux des exemples de dégradation sans aucun fondement, ni connaissance,

BNM: Bassines non merci.

Aux lecteurs du blog

Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 7 avril 2020

Il était une fois le COVID-19 et la Commission européenne


Choses lues sur le COVID-19 et la Commission européenne ...

Le 23 mars 2020, on apprend de façon assez stupéfiante, « Elargissement de l'UE : l’ouverture de négociations avec l'Albanie et la Macédoine du Nord se profile ».



Le 26 mars 2020, comme le rapporte France Inter en évoquant le 27 mars 2020 un « sommet par vision conférence pour préparer l’après-Coronavirus ».

Il est inutile de faire un sondage pour savoir qu’aux yeux des citoyens européens, l’Europe n’a pas été au rendez-vous du déclenchement de la crise du coronavirus. Ce n’est pas faire de l’« Europe-bashing » que de constater que le chacun pour soi l’a emporté initialement sur la solidarité, même si ça change.

Lu le 2 avril 2020, « Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, remercie la Commission européenne de ses réponses positives en soutien aux filières pêche et aquaculture. »


En quoi la commission a-t-elle facilter quelque chose ? De la non-utilité de cette information ? Les Etats membres de l’UE, dont la France, n’on pas attendu la Commission pour agir sans elle !

Malgré un démarrage lent, l'Europe se tient maintenant debout ensemble. Grâce à une vague de compassion à travers notre Union, nous avons des médecins et des infirmières retraités qui retournent au travail, des restaurants livrant de la nourriture au personnel médical épuisé, des constructeurs automobiles produisant des respirateurs.
La libre circulation des marchandises et des travailleurs saisonniers assure aux Européens une nourriture saine et abordable malgré la crise du #coronavirus. La Commission propose des nouvelles mesures pour soutenir nos agriculteurs. Nous sommes à leurs côtés.

Pour mémoire, le 26 mars 2020, « les ministres de l’Économie et des Finances, du Travail et de l’Agriculture et de l’Alimentation, précisent les modalités selon lesquelles les Français peuvent choisir d’aller renforcer la force de travail de la chaîne agricole et agroalimentaire. »

Je ne vous montre pas les commentaires qui ont suivi cette déclaration sur Twitter, car la plupart sont à caractère injurieux … mais celui-ci est pas mal ...
J'ai toujours soutenu l'UE. S'il vous plaît, ne me faites pas honte et regrettez. C'est votre dernier appel. Vous devriez ouvrir les yeux une fois pour toutes ou ce projet ne durera pas encore longtemps.
En réponse, semble-t-il, à la Présidente de la Commission européenne, le 4 avril, Merkel tape du poing,
La chancelière allemande Angela Merkel a souhaité une Union européenne plus forte, admettant que le bloc des 27 faisait face « à sa plus grande mise à l'épreuve » depuis sa fondation. Elle doit devenir plus « souveraine », notamment dans la production de masques sanitaires, qui proviennent aujourd'hui majoritairement d'Asie et font l'objet d'une guerre commerciale sans pitié, voire de trafics.

Angela Merkel a exigé « plus d'Europe, une Europe plus forte et une Europe qui fonctionne bien ».

C’est à peu de choses près, l’hôpital qui se fout de la charité ...

Enfin, last but not the least, à lire dans Le Figaro du 7 avril 2020, Pourquoi il ne faut pas attendre grand chose de la réunion de l'Eurogroupe ce mardi.
La réunion de l’Eurogroupe de ce mardi 7 avril ressemble à un nouveau sommet de la dernière chance voué à ne déboucher que sur un accord a minima, argumente l’essayiste Coralie Delaume. Cette crise devrait selon elle alimenter la rancœur entre États membres et renforcer leurs divergences.
Mise à jour du 8 avril 2020. « Une honte pour l’Europe » : le coup de gueule de Bruno Le Maire après l'échec des négociations

lundi 30 mars 2020

Production agricole et épidémie de Covid19, retour aux fondamentaux ?


Des Académiciens de l’Académie d’Agriculture donnent leur Point de vue sur, Des Académiciens donnent leur Point de vue sur : « Production agricole et épidémie de Covid19, retour aux fondamentaux ? »
Selon eux « Les agriculteurs et la production alimentaire pourraient être considérés comme encore plus stratégiques dans la crise que nous vivons au cours de ces premiers mois de l’année 2020 ».
Extraits.

Nous vivons depuis presque un mois une situation inédite, confrontés à une épidémie due à un virus émergent. La lutte est plus ou moins bien coordonnée au plan international afin d’éviter d’assister à de brusques pics de décès d’un très grand nombre de personnes sensibles.

Le choix a été fait dans différents pays, dont la France, de restreindre la mobilité des populations avec une politique de confinement assez stricte, néanmoins variable selon les pays, pour ralentir la diffusion du virus et étaler les hospitalisations.

Face à cette situation inédite, les consommateurs ont reproduit avec une intensité certes modérée les comportements d’accumulation de biens considérés comme essentiels, dont principalement des denrées alimentaires, et ce malgré l’évidence d’une capacité des filières à assurer l’approvisionnement régulier des populations.

Depuis le début de cette crise, il apparaît en France que les actuelles défiances alimentaires ont été oubliées, certainement pas au-delà de la période de confinement. Il y a à peine deux mois, l’aliment était perçu par beaucoup comme porteur d’un risque sanitaire réel ou imaginé. Il s’agit bien d’un retour, provisoire, mais quelque peu irrationnel aussi, à la peur ancestrale de manquer qui avait disparu depuis un demi-siècle.

L’Agriloving vu par Agriculture et Environnement
Si le dévouement du personnel de santé est absolument exemplaire en ces temps difficiles, celui des agriculteurs et des filières aval de la production agricole et alimentaire mérite aussi d’être rappelé, même si les risques d’exposition au virus sont moindres pour eux.

Il n’y a pas si longtemps que ces mêmes agriculteurs subissaient des agressions parfois violentes, de la part de ceux, qui ces derniers jours, se précipitaient vers les rayons des magasins de distribution alimentaire et pas forcément uniquement les rayons d’aliments de l’agriculture biologique.

Cette dépendance vis-à-vis de la production agricole, car les stocks sont faibles même si l’approvisionnement est régulier et sécurisé, justifie la « reconnaissance d’un caractère crucial et stratégique à la fabrication et à l’approvisionnement en denrées alimentaires » exprimé par le ministre de l’économie et celui de l’agriculture et de l’alimentation lors de la crise actuelle, via une note en date du 17/03/202012.

Il reste à espérer qu’une fois l’urgence sanitaire passée, ceux-là mêmes qui ont rempli leur chariot, avec avidité lors de cette crise, ne se retrouvent pas dans les rangs de ceux qui critiquent et dénigrent l’agriculture et les agriculteurs malgré les efforts de ces derniers pour se conformer aux normes exigées par la société civile depuis plus de 20 ans13, au-delà la production de la première protection contre l’infection. C’est cette production qui permet une « health and nutritious diet ».

Lorsque ce virus ou un nouveau surgira, les tenants du sentiment anti-agriculteur, « l’agri-bashing », pourraient être amenés à subir une disette, faute d’agriculteurs pour assurer la production avec les conséquences sanitaires historiques évoquées et méritant toujours d’être rappelées.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

lundi 20 janvier 2020

Les aventures du ministère de l'agriculture au sein du gouvernement


Sur son blog, Olivier Masbou revient sur les récentes déclarations de la ministre de la transition écologique, en estimant que « Le modèle agricole français « est arrivé à bout de souffle », selon Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique ».
« Produire autrement, c’est aussi changer de modèle agricole, a déclaré Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, le 17 janvier, à l’occasion de ses vœux à la presse.
Ce n’est pas céder à un quelconque bashing que de le dire : ce modèle a eu ses vertus mais est arrivé à bout de souffle, il bouscule la nature et enferme tellement d’agriculteurs dans une impasse. Un autre modèle est possible, les faits sont là, de plus en plus d’agriculteurs le revendiquent et s’engagent sur cette autre voie, avec moins d’intrants, plus de qualité, une proximité retrouvée avec les consommateurs, et des revenus au rendez-vous. La future Politique agricole commune constitue un levier essentiel : je souhaite qu’elle intègre davantage encore la reconnaissance des exigences environnementales ».
Transmis à ceux qui douteraient encore que la politique agricole de notre pays n’est plus gérée rue de Varenne.

Quoi d’autre ?

A lire aussi Un feuilleton pour deux ministres, le palpitant feuilleton du ministre actuel de l’agriculture qui est aussi candidat à la mairie de Biarritz ... 

Y'a pas à dire être ministre c'est un boulot à temps plein ...

A propos de la 'sortie' de la ministre de la transition écologique, on lira chez seppi, C'est ennuyeux ! ou les contradictions du pouvoir ...

jeudi 5 décembre 2019

A quoi ça peut bien servir d'être le bouclier de l'agribashing en France ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

L’expression n’est pas nouvelle, mais la situation, à mon sens, depuis qu'elle a été prononcée, a empiré …
  • 29 novembre 2018 : Didier Guillaume : « je veux être le bouclier face à l’agri-bashing »
  • 22 février 2019 : Le ministre de l'Agriculture se pose en « bouclier contre l'agribashing ». 
  • 2 octobre 2019 : « Je suis très inquiet. La société est hystérisée. J’ai senti ça très tôt. Je veux être le bouclier face à l’agribashing. »
Voici un exemple avec ce qui est aussi rapporté dans la vidéo et qui tient en deux lignes ...

Complément du 14 décembre 2019. On lira cet article de Gil Rivière-Wekstein sur son blog, 

L’agribashing dans le viseur de Didier Guillaume.

mercredi 19 juin 2019

La FNSEA se mobilise contre l'agri-bashing et proclame, 'Nous ne laisserons rien passer!'


Le blog vous avait préalablement proposé ici des articles sur l’agri-bashing et ce sens, le communiqué de la FNSEA du 13 juin 2019 sonne la mobilisation des agriculteurs contre ce phénomène en proclamant, « Nous ne laisserons rien passer ! »
Une violente campagne de dénigrement des pratiques agricoles, initiée par des organisations environnementales ou animalistes, et relayée par les médias et les réseaux sociaux, sévit actuellement dans toutes les régions de France. Elle se manifeste sous des formes multiples et quotidiennes, de la caricature à la diffamation.  
Depuis plusieurs mois, et avec une intensité croissante, ces actes délictueux ont pris une tournure intolérable : des groupes d’activistes ont entrepris de s’introduire dans des élevages en toute illégalité et au mépris des règles élémentaires de biosécurité. Ces actes de violence donnent lieu à la médiatisation à large échelle d’images souvent biaisées et toujours destinées à choquer. Un seul but : privilégier une posture idéologique radicale qui vise à détruire aveuglément un pan entier de l’économie française.  
Face à ces attaques scandaleuses, la FNSEA et ses fédérations de production passent à l’action, déterminées et inflexibles. Nous avons entrepris d’engager systématiquement toutes les actions judiciaires à notre disposition, en nous appuyant sur l’instruction de la ministre de la Justice à tous les procureurs de la République, qui exige la plus grande fermeté vis-à-vis de tous ceux qui commettent de telles infractions dans les exploitations agricoles. 
Ainsi, réunis en Conseil fédéral ce jour à Paris, 150 élus des réseaux FNSEA JA, ont décidé de lancer immédiatement une action judiciaire contre toutes les associations qui publient des cartes stigmatisant des agricultrices et des agriculteurs en donnant nom, adresse et même numéro de téléphone !
 Il était temps !


On pourra aussi lire La contestation animaliste radicale par Eddy Fougier.