Cela ressemble à une version moderne de 'Messieurs les Anglais, tirez les premiers', il va donc être question de Listeria et des futurs critères microbiologiques que devrait établir la Commission européenne, à suivre ... «L'ensemble de données de la Chilled Food Association (CFA) est
essentiel pour préparer la réponse aux changements attendus de la
réglementation européenne sur Listeria, mais une plus grande
implication est nécessaire de la part d'autres secteurs de
l'industrie», source communiqué
de la CFA du 13 avril 2023.
La CFA représente plusieurs des plus grands fabricants d'aliments
réfrigérés du Royaume-Uni.
Les travaux se poursuivent sur la constitution d'un consortium de
l'industrie européenne et internationale et de l'industrie en
réponse aux changements attendus, mais non encore définis par la
législation de l’UE sur Listeria monocytogenes (critères
microbiologiques applicables aux denrées alimentaire, selon le
règlement 2073/2005).
Les changements potentiels au règlement comprennent :
- perte de 100 ufc/g comme limite supérieure et introduction de la
tolérance zéro et/ou non détection dans 25g
- les exigences de fixer la durée de conservation par des tests de
croissance et non pas des tests de vieillissement.
Il s'agit de la question régementaire la plus importante pour
l'industrie britannique, qui peut démontrer grâce à des données
concrètes (épidémiologie, échantillonnage alimentaire et
environnemental) que son approche est beaucoup plus efficace du point
de vue de la santé publique que celle d'autres grands pays européens
et à travers l'Europe, le taux de listériose au Royaume-Uni est
systématiquement la moitié de celui de l'Europe dans son ensemble.
La dernière version du projet de Réponse résume comment fixer la
durée de conservation (connaissance des propriétés
physico-chimiques des aliments combinée à des études de durabilité
et flux de données alimentaires et environnementales et l’Assurance
Qualité Fournisseur, notamment dans les aliments prêts à
consommer) et comment collecter les données environnementales et les
utiliser de manière proactive afin d’identifier les problèmes et
démontrer la maîtrise. Il a reçu le soutien de l'industrie
alimentaire au Royaume-Uni et dans toute l'Europe, y compris des
distributeurs, des producteurs alimentaires et des associations. Il
est essentiel que les entreprises et/ou associations britanniques ne
soient pas les seules à soumettre des propositions à la Commission
européenne, une fois les propositions consultées.
Comme le Royaume-Uni n'est plus un État membre de l'UE, il dispose
de peu de moyens d'influencer l'UE. Malgré l'engagement de la CFA
sur près de deux ans, la Food Standards Agency n'a pas encore donné
d'indication ferme quant à la manière dont elle répondra à la
consultation attendue de l'UE sur les modifications des exigences
légales actuelles.
La CFA a sa disposition une mine de données de ses membres
recueillies sur près de 20 ans, ses quatre millions de points de
données au cours des 12 dernières années seulement sur la
prévalence et (pour les aliments) le dénombrement de Listeria,
soit le plus grand ensemble de données de ce type dans
le monde. L'ensemble de ces données est un outil puissant pour aider
à démontrer l'efficacité des contrôles en place dans l'industrie
britannique pour les aliments préparés réfrigérés prêts à
consommer.
Karin Goodburn explique, «La mise en œuvre efficace de la
réglementation par le secteur britannique des aliments réfrigérés
démontre que l'application, et non une modification de la loi, est
nécessaire pour améliorer la sécurité des aliments.»
«Par exemple, s'il y avait des tests de croissance obligatoires,
cela pourrait coûter à l'industrie britannique des aliments
réfrigérés ~ 150 à 225 millions de livres sterling sans aucun
avantage en matière de sécurité des aliments là où les
meilleures pratiques de l'industrie britannique ont été établies
depuis 30 ans, comme indiqué dans la Réponse, ni depuis que la
position juridique actuelle de l'UE est en place.
«Nous continuerons à contester la promotion de tests de croissance
coûteux et inutiles détournant des fonds limités pour des
contrôles réels de la sécurité des aliments, et nous
encouragerons nos collègues de l'industrie à faire de même. Ce
n'est qu'en travaillant d'une seule voix que nous pourrons arrêter
ces modifications inutiles et potentiellement dangereuses d'une
législation qui, lorsqu'elle est appliquée telle qu'elle a été
conçue, a bien fonctionné pendant près de deux décennies.