Contexte
réglementaire. Un
critère
d'hygiène des procédés applicable aux carcasses de poulets de
chair sous la forme d'un dénombrement de Campylobacter
spp, avec une limite de 1000 ufc/g est
entré
en application au 1er janvier 2018 dans les abattoirs de volaille.
«Les
principaux distributeurs
britanniques en dessous de la limite de Campylobacter
dans les poulets; les petits magasins ont des dénombrement plus
élevés»,
source article
de Joe
Whitworth paru le 17 juin 2021 dans Food Safety News.
Aucun
des neuf principaux distributeurs du Royaume-Uni n'a signalé de
résultats d’analyses de Campylobacter dans des poulets
proches de la limite de la FSA au cours des trois premiers mois de
cette année.
Le
niveau maximum acceptable de la Food Standards Agency (FSA) est de 7
pour cent de poulets avec plus de 1 000
unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.
Tesco
est le supermarché qui a enregistré les pires résultats de poulets
contaminés avec 4% des 300 échantillons supérieurs à 1 000 UFC/g
au premier trimestre 2021, contre 6% au quatrième trimestre 2020.
Sainsbury's
a obtenu de bien meilleurs résultats dans la dernière série de
données couvrant de janvier à mars, avec
environ 2% de poulets prélevés au-dessus
de 1 000 UFC/g, contre 7% au quatrième trimestre 2020.
Asda
a signalé que 1,3% des analyses étaient
positives pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du
dernier trimestre, contre 1,8% au cours des trois mois précédents.
Résultats
des autres distributeurs
Campylobacter
est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire
bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les
consommateurs malades peut être aussi
faible que quelques centaines de cellules.
Jusqu'au
deuxième trimestre 2019, la FSA a publié des données de ces
distributeurs sur Campylobacter dans des poulets réfrigérés
produits au Royaume-Uni achetés en magasin.
Pour
Marks and Spencer, 2% étaient dans la catégorie maximale en
janvier, 3% en février et 4% en mars sur la base d'un échantillon
de 292 poulets pris au hasard dans les rayons des magasins à travers
le Royaume-Uni. C'est le seul distributeur à déclarer des données
pour la catégorie 100 à 1 000 UFC/g. Au total, 15 pour cent des
prélèvements se trouvaient dans cette
tranche en février et 17 pour cent en mars.
Les
résultats de Co-op montrent que 1,8 pour cent des poulets prélevés
présentaient une contamination à des niveaux supérieurs à 1 000
UFC/g, contre 0,9 pour cent au trimestre précédent. Lidl a
enregistré environ 1,5% des poulets dans
la catégorie la plus élevée, contre 2,5% au quatrième trimestre
2020.
Aucun
poulet vendu chez Morrisons n'a présenté
le niveau de contamination le plus élevé parmi 112 poulets
analysés. Les données étaient de 0,8 pour cent dans la
dernière série de résultats. Les niveaux chez
Waitrose et Aldi pour le trimestre sont restés à zéro pour cent
dans la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g.
Une
situation pire pour les autres magasins
Pendant
ce temps, une recherche
publiée par la FSA a révélé que le pourcentage de poulets
vendus chez les petits distributeurs contaminés à plus de 1 000
UFC/g est toujours plus élevé que les prélèvements
des supermarchés.
L'enquête
à l'échelle du Royaume-Uni a examiné les niveaux de Campylobacter
dans les poulets entiers réfrigérés
vendus au détail dans les magasins et les marchés à
la ferme, les bouchers et les petites chaînes telles que Iceland,
McColl's, Budgens, Nisa, Costcutter et One Stop.
Un
total de 1 009 poulets crus réfrigérés
ont été collectés d'août 2018 à juillet 2019. Campylobacter
a été détecté dans 55,8 pour cent des échantillons de peau de
poulet et 10,8 pour cent d'entre eux étaient supérieurs à 1 000
UFC/g de peau de poulet. Le résultat le plus élevé était de 200
000 UFC/g de peau.
Lors
de l'enquête de l'année précédente, Campylobacter a été
détecté dans 70 pour cent des 207 prélèvements
et 15 pour cent étaient au-dessus du niveau le plus élevé.
Saisonnalité,
sites de production et résistance aux
antimicrobiens
En
2018 et 2019, le pourcentage de prélèvements contenant plus de 1
000 UFC/g était significativement plus élevé en mai, juin et
juillet que de novembre à avril.
La
comparaison des codes d'approbation des usines de production a montré
des différences significatives dans les pourcentages de
prélèvements de poulet avec plus de 1 000 UFC/g, allant de 0
à 28,1 pour cent. Cela pourrait refléter des différences dans les
pratiques d'hygiène des abattoirs ou dans la proportion de troupeaux
hautement contaminés qu'ils reçoivent, selon le rapport.
Il
n'y avait pas de différence dans le pourcentage de
prélèvements hautement contaminés entre les poulets ayant
accès à un libre parcours tels que les
poulest élevés en plein air et bio et
ceux élevés sans accès à un libre parcours.
Campylobacter
jejuni a été isolé de la plupart des échantillons positifs
tandis que Campylobacter coli a été identifié dans près
d'un quart. Une combinaison des deux types a été retrouvée dans 5
pour cent des prélèvements.
Une
résistance à la ciprofloxacine a été détectée dans 185 isolats
de Campylobacter jejuni et 49 isolats de Campylobacter
coli, tandis que 220 isolats de Campylobacter jejuni et 73
de Campylobacter coli étaient résistants à la tétracycline.
«Considérant
que le pourcentage de poulets entiers frais provenant de magasins de
détail non principaux au Royaume-Uni qui sont fortement contaminés
par Campylobacter continue d'être supérieur à celui des
échantillons provenant des principaux distributeurs, il est
nécessaire de prendre des mesures, y compris la prise en compte
d'interventions telles que l'amélioration de la biosécurité et des
mesures en abattoir.
pour parvenir à une
meilleure maîtrise de
Campylobacter pour cette section de l'industrie»,
selon le rapport.
En France, pour le ministère de l’agriculture, dans un document de 2012, Le campylobacter, la «bactérie du poulet», on apprend,
Les producteurs ou distributeurs sont soumis à de nombreux contrôles - auto-contrôles, contrôles planifiés ou non planifiés - sur l’hygiène ou le respect de la chaîne du froid. Concernant les risques de contamination des volailles à cette bactérie, la prévention repose sur des mesures d’hygiène au sens large. Il faut s’assurer que, dans les abattoirs, la procédure d’éviscération soit faite proprement, sans déchirures ou éclaboussures risquant de disséminer ces bactéries sur la peau des poulets..
Cela
étant, on ne sait pas par distributeur, l’état
de la
contamination des poulets réfrigérés au stade de
la
distribution, dommage ...Rappelons
que selon Santé
publique de France, Campylobacter
est au 2e
rang
estimé du nombre total d’infections d’origine alimentaire et
que le nombre de cas d’infections à Campylobacter
d’origine alimentaire en France est estimé à 392 000.