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lundi 7 août 2023

Critères pour Listeria monocytogenes dans le fromage et le beurre au lait cru produit à la ferme, selon une circulaire de l’AFSCA

Listeria monocytogenes dans le fromage et le beurre au lait cru produit à la ferme
, circulaire de l’AFSCA du 3 août 2023 (6 pages).

La présente circulaire a pour but d'informer les opérateurs du secteur «transformation de lait à la ferme» sur ce qui est acceptable pour l’Agence concernant l'application du critère microbiologique pour Listeria monocytogenes, figurant dans le Règlement (CE) n°2073/2005, et en particulier pour le fromage à base de lait cru ou de lait traité thermiquement et le beurre au lait cru produit à la ferme, et ce suite à la parution de certains avis du Comité Scientifique de l’AFSCA. Ces avis ont été donnés en se basant sur des résultats d’études. Ces études ont été réalisées vu qu’il n’est pas aisé pour les opérateurs du secteur «transformation du lait à la ferme» de déterminer si d’une part leurs produits permettent ou non la croissance de Listeria monocytogenes et d’autre part, dans le cas où la croissance est possible, si la limite de 100 ufc/g peut être d’application lors de l’autocontrôle.  

Cette cirulaire défint les critères suivants: 
- Critères pour Listeria monocytogenes dans fromages frais
- Critères pour Listeria monocytogenes dans les fromages à pâte molle et à pâte mi-dure
-Critères pour Listeria monocytogenes dans le beurre au lait cru 

Il existe aussi une version avec mise en évidence des modifications par rapport à la version précédente.

Le blog ne propose pas d’extraits de cette circulaire qui doit être lue en intégralité.

vendredi 21 avril 2023

Les produits réfrigérés prêts à consommer au Royaume-Uni et les futurs critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes au sein de l'UE

Cela ressemble à une version moderne de 'Messieurs les Anglais, tirez les premiers', il va donc être question de Listeria et des futurs critères microbiologiques que devrait établir la Commission européenne, à suivre ...

«L'ensemble de données de la Chilled Food Association (CFA) est essentiel pour préparer la réponse aux changements attendus de la réglementation européenne sur Listeria, mais une plus grande implication est nécessaire de la part d'autres secteurs de l'industrie», source communiqué de la CFA du 13 avril 2023.

La CFA représente plusieurs des plus grands fabricants d'aliments réfrigérés du Royaume-Uni.

Les travaux se poursuivent sur la constitution d'un consortium de l'industrie européenne et internationale et de l'industrie en réponse aux changements attendus, mais non encore définis par la législation de l’UE sur Listeria monocytogenes (critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaire, selon le règlement 2073/2005).

Les changements potentiels au règlement comprennent :
- perte de 100 ufc/g comme limite supérieure et introduction de la tolérance zéro et/ou non détection dans 25g
- les exigences de fixer la durée de conservation par des tests de croissance et non pas des tests de vieillissement.

Il s'agit de la question régementaire la plus importante pour l'industrie britannique, qui peut démontrer grâce à des données concrètes (épidémiologie, échantillonnage alimentaire et environnemental) que son approche est beaucoup plus efficace du point de vue de la santé publique que celle d'autres grands pays européens et à travers l'Europe, le taux de listériose au Royaume-Uni est systématiquement la moitié de celui de l'Europe dans son ensemble.

La dernière version du projet de Réponse résume comment fixer la durée de conservation (connaissance des propriétés physico-chimiques des aliments combinée à des études de durabilité et flux de données alimentaires et environnementales et l’Assurance Qualité Fournisseur, notamment dans les aliments prêts à consommer) et comment collecter les données environnementales et les utiliser de manière proactive afin d’identifier les problèmes et démontrer la maîtrise. Il a reçu le soutien de l'industrie alimentaire au Royaume-Uni et dans toute l'Europe, y compris des distributeurs, des producteurs alimentaires et des associations. Il est essentiel que les entreprises et/ou associations britanniques ne soient pas les seules à soumettre des propositions à la Commission européenne, une fois les propositions consultées.

Comme le Royaume-Uni n'est plus un État membre de l'UE, il dispose de peu de moyens d'influencer l'UE. Malgré l'engagement de la CFA sur près de deux ans, la Food Standards Agency n'a pas encore donné d'indication ferme quant à la manière dont elle répondra à la consultation attendue de l'UE sur les modifications des exigences légales actuelles.

La CFA a sa disposition une mine de données de ses membres recueillies sur près de 20 ans, ses quatre millions de points de données au cours des 12 dernières années seulement sur la prévalence et (pour les aliments) le dénombrement de Listeria, soit le plus grand ensemble de données de ce type dans le monde. L'ensemble de ces données est un outil puissant pour aider à démontrer l'efficacité des contrôles en place dans l'industrie britannique pour les aliments préparés réfrigérés prêts à consommer.

Karin Goodburn explique, «La mise en œuvre efficace de la réglementation par le secteur britannique des aliments réfrigérés démontre que l'application, et non une modification de la loi, est nécessaire pour améliorer la sécurité des aliments.»

«Par exemple, s'il y avait des tests de croissance obligatoires, cela pourrait coûter à l'industrie britannique des aliments réfrigérés ~ 150 à 225 millions de livres sterling sans aucun avantage en matière de sécurité des aliments là où les meilleures pratiques de l'industrie britannique ont été établies depuis 30 ans, comme indiqué dans la Réponse, ni depuis que la position juridique actuelle de l'UE est en place.

«Nous continuerons à contester la promotion de tests de croissance coûteux et inutiles détournant des fonds limités pour des contrôles réels de la sécurité des aliments, et nous encouragerons nos collègues de l'industrie à faire de même. Ce n'est qu'en travaillant d'une seule voix que nous pourrons arrêter ces modifications inutiles et potentiellement dangereuses d'une législation qui, lorsqu'elle est appliquée telle qu'elle a été conçue, a bien fonctionné pendant près de deux décennies.

lundi 24 octobre 2022

Une étude révèle que la charcuterie est liée à plus de 90% des cas à Listeria aux États-Unis

«Une étude révèle que la charcuterie est liée à plus de 90% des cas à Listeria aux États-Unis», source Food Safety News.

Selon une nouvelle étude récemment publiée dans International Journal of Food Microbiology, «Quantitative risk assessment model to investigate the public health impact of varying Listeria monocytogenes allowable levels in different food commodities: A retrospective analysis», plus de 90% des cas de listériose aux États-Unis proviennent de la charcuterie (deli meat), suivis des salades prêtes à consommer à un peu moins de 5%.

L'étude, qui est une analyse rétrospective, a été dirigée par Fernando Sampedro de la Division des sciences de la santé environnementale, École de santé publique de l'Université de Minnesota.

L'étude a révélé que le nombre total de cas de listériose estimés aux États-Unis se situait entre 1 044 et 2 089, et que la probabilité d'infection dans la population sensible aux États-Unis - personnes telles que les personnes âgées, les femmes enceintes et les nouveau-nés et les personnes atteintes de maladies sous-jacentes ou de comorbidités – est de 10 à 10 000 fois plus élevé que la population générale. Cette population très sensible représente de 46,9% à 80,1% du nombre total de cas de listériose.

Les principaux objectifs de cette étude étaient d'abord d'effectuer une analyse rétrospective des changements dans les niveaux de prévalence et de concentration de Listeria monocytogenes dans divers produits (salades prêtes à consommer, charcuterie, fromages à pâte molle et semi-ferme, produits de le mer prêts à consommer et légumes surgelés) au cours des les 30 dernières années. Et deuxièmement, d’estimer l'effet net sur la santé publique du retrait du marché des lots présentant certains niveaux de contamination.

L'étude a révélé qu'après la charcuterie à plus de 90% et les salades prêtes à consommer à un peu moins de 5%, les fromages à pâte molle et semi-ferme et les produits de la mer prêts à consommer représentaient 0,5 à 1,0% des cas de listériose. Enfin, les légumes surgelés représentaient 0,2 à 0,3 % des cas.

L'étude suggère que l'introduction de tests lot par lot et la définition de limites réglementaires quantitatives autorisées pour les produits prêts à consommer à faible risque pourraient réduire l'impact de L. monocytogenes sur la santé publique et améliorer la disponibilité des données de dénombrement.

Ainsi le retrait de lots contenant > 1 UFC/g, cela pourrait réduire le nombre de cas de 55,9 à 100%, alors qu'en utilisant une limite de 100 UFC/g, la réduction variait entre 31,8 et 96,6%.

Les chercheurs espèrent que l'étude fournira des conseils aux autorités nationales alors qu'elles formulent des stratégies efficaces de management des risques qui tiennent compte des différences de niveaux de risque afin d'optimiser l'utilisation des valeurs seuils dans la mise en œuvre de contrôles préventifs pour L. monocytogenes.

Commentaire
Si l’on observe les rappels de produits alimentaires du d'octobre en France, on constate que les produits de la catégorie Viandes sont très largement en tête des rappels, avec 59 rappels, selon RappelConso, et parmi lesquels 26 produits sont rappelés pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Salmonella et E. coli n’ont pas été ici pris en compte.

jeudi 4 août 2022

Les critères microbiologiques de Listeria monocytogenes dans les produits alimentaires mis sur le marché sont clarifiés par une décision de la cour de justice de l'UE

«La Cour de l'UE clarifie les règles dans l'affaire estonienne avec Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 4 août 2022 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Un cour de justice de l'UE a fourni une interprétation des règles dans le cadre d'une affaire nationale complexe en Estonie impliquant Listeria et du poisson.

La Cour européenne de justice a conclu que la limite de tolérance zéro sur Listeria ne peut pas être appliquée aux aliments qui ont quitté le contrôle du producteur et sont déjà sur le marché.

Demande de décision préjudicielle, introduite par le Tallinna Halduskohus
Renvoi préjudiciel – Législation alimentaire – Règlement (CE) n°2073/2005 – Critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires – Article 3, paragraphe 1 – Obligations des exploitants du secteur alimentaire – Annexe I – Chapitre 1, point 1.2 – Valeurs limites de présence de Listeria monocytogenes dans les produits de la pêche avant et après la mise sur le marché – Règlement (CE) n°178/2002 – Article 14, paragraphe 8 – Contrôle officiel du produit au stade de la mise sur le marché – Portée
Affaire C-51/21

M.V. Wool et l'agence alimentaire d’Estonie sont impliquées dans des procédures nationales devant le tribunal administratif de Tallinn, qui sont en cours.

La demande d'aide de l'UE a été faite dans l'affaire opposant M.V. Wool, un fabricant de produits de la mer, et l'Agriculture and Food Board (PTA) en Estonie concernant deux décisions prises par l'autorité après la détection de Listeria monocytogenes dans des aliments mis sur le marché par l'entreprise.

En août 2019, les autorités estoniennes ont prélevé des échantillons dans un magasin de détail de certains produits de saumon et de truite fabriqués par M.V. Wool. Après la détection de Listeria monocytogenes, les autorités estoniennes ont ordonné à l'entreprise de suspendre la fabrication des produits, de rappeler l'intégralité du lot et d'informer les consommateurs.

En octobre, après avoir trouvé Listeria monocytogenes dans certains de ses produits, M.V. Wool a désinfecté deux usines en activité. Toutefois, Listeria a continué d'être détecté dans certains produits de ces sites. En novembre, les autorités estoniennes ont ordonné à M.V. Wool de suspendre les opérations sur les sites jusqu'à ce qu'elle ait la preuve que la contamination a été éliminée.

Interpréter les règles
M.V. Wool a intenté une action devant le tribunal administratif de Tallinn pour annuler les décisions, affirmant que l'autorité estonienne n'était pas autorisée à appliquer la limite exigeant l'absence de Listeria monocytogenes dans 25 g dans des échantillons prélevés dans le commerce de détail.

La société estime que la limite ne s'applique pas aux articles déjà sur le marché. Pour ces produits, la limite est de 100 unités formant colonies par gramme (UFC/g) pendant la durée de conservation. Listeria monocytogenes au-dessus de ces niveaux n'avait jamais été retrouvé dans les produits de l'entreprise, selon M. V. Wool.

L'autorité estonienne a déclaré que puisque l'entreprise n'a pas prouvé que ses produits ne dépasseraient pas 100 UFC/g de Listeria monocytogenes tout au long de leur durée de conservation, c'est la limite de la tolérance zéro qui s'applique, qu'ils soient sous le contrôle du fabricant ou ont déjà été envoyés sur le marché.

La truite et le saumon fumés à froid produits en Estonie par M. V Wool étaient liés à une épidémie à Listeria monocytogenes qui a touché 22 personnes dans cinq pays de 2014 à 2019. Cinq personnes sont décédées.

Le tribunal administratif de Tallinn a saisi la Cour de justice d'une décision préjudicielle sur l'interprétation correcte, car cela aurait une incidence sur la légalité des décisions de l'autorité en août et novembre concernant les opérations de l'entreprise.

La première limite de 100 UFC/g s'applique aux produits mis sur le marché pendant leur durée de conservation, lorsque le fabricant est en mesure de démontrer à la satisfaction de l'autorité compétente qu'il ne dépassera pas ce niveau.

Le volet tolérance zéro s'applique avant que les denrées alimentaires ne soient plus sous le contrôle de l'entreprise alimentaire et lorsque cet opérateur n'est pas en mesure de montrer à l'autorité que le produit ne dépassera pas 100 UFC/g pendant toute la durée de conservation.

Les règles ne couvrent pas une situation où un produit est déjà sur le marché et où le fabricant n'est pas en mesure de démontrer qu'il ne dépassera pas 100 UFC/g pendant la durée de conservation.

La cour de l'UE a statué ce qui suit:
Les dispositions combinées de l’article 3, paragraphe 1, et de l’annexe I, chapitre 1, point 1.2, du règlement (CE) n°2073/2005 de la Commission, du 15 novembre 2005, concernant les critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires, tel que modifié par le règlement (UE) 2019/229 de la Commission, du 7 février 2019, doivent être interprétées en ce sens que, lorsque le fabricant n’est pas en mesure de démontrer, à la satisfaction de l’autorité compétente, que, pendant toute leur durée de conservation, les denrées alimentaires respecteront la limite de 100 unités formant colonie/g quant à la présence de Listeria monocytogenes, la limite imposant l’absence de détection de Listeria monocytogenes dans 25 g du produit alimentaire concerné, prévue à ce point 1.2 de ladite annexe I, ne s’applique pas aux denrées alimentaires qui ont été mises sur le marché pendant leur durée de conservation.
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 17 juin 2021

Les principaux distributeurs britanniques en dessous de la limite de Campylobacter dans les poulets. Les petits magasins ont des dénombrement plus élevés

Contexte réglementaire. Un critère d'hygiène des procédés applicable aux carcasses de poulets de chair sous la forme d'un dénombrement de Campylobacter spp, avec une limite de 1000 ufc/g est entré en application au 1er janvier 2018 dans les abattoirs de volaille.

«Les principaux distributeurs britanniques en dessous de la limite de Campylobacter dans les poulets; les petits magasins ont des dénombrement plus élevés», source article de Joe Whitworth paru le 17 juin 2021 dans Food Safety News.

Aucun des neuf principaux distributeurs du Royaume-Uni n'a signalé de résultats d’analyses de Campylobacter dans des poulets proches de la limite de la FSA au cours des trois premiers mois de cette année.

Le niveau maximum acceptable de la Food Standards Agency (FSA) est de 7 pour cent de poulets avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Tesco est le supermarché qui a enregistré les pires résultats de poulets contaminés avec 4% des 300 échantillons supérieurs à 1 000 UFC/g au premier trimestre 2021, contre 6% au quatrième trimestre 2020.

Sainsbury's a obtenu de bien meilleurs résultats dans la dernière série de données couvrant de janvier à mars, avec environ 2% de poulets prélevés au-dessus de 1 000 UFC/g, contre 7% au quatrième trimestre 2020.

Asda a signalé que 1,3% des analyses étaient positives pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 1,8% au cours des trois mois précédents.

Résultats des autres distributeurs

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les consommateurs malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Jusqu'au deuxième trimestre 2019, la FSA a publié des données de ces distributeurs sur Campylobacter dans des poulets réfrigérés produits au Royaume-Uni achetés en magasin.

Pour Marks and Spencer, 2% étaient dans la catégorie maximale en janvier, 3% en février et 4% en mars sur la base d'un échantillon de 292 poulets pris au hasard dans les rayons des magasins à travers le Royaume-Uni. C'est le seul distributeur à déclarer des données pour la catégorie 100 à 1 000 UFC/g. Au total, 15 pour cent des prélèvements se trouvaient dans cette tranche en février et 17 pour cent en mars.

Les résultats de Co-op montrent que 1,8 pour cent des poulets prélevés présentaient une contamination à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g, contre 0,9 pour cent au trimestre précédent. Lidl a enregistré environ 1,5% des poulets dans la catégorie la plus élevée, contre 2,5% au quatrième trimestre 2020.

Aucun poulet vendu chez Morrisons n'a présenté le niveau de contamination le plus élevé parmi 112 poulets analysés. Les données étaient de 0,8 pour cent dans la dernière série de résultats. Les niveaux chez Waitrose et Aldi pour le trimestre sont restés à zéro pour cent dans la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g.

Une situation pire pour les autres magasins

Pendant ce temps, une recherche publiée par la FSA a révélé que le pourcentage de poulets vendus chez les petits distributeurs contaminés à plus de 1 000 UFC/g est toujours plus élevé que les prélèvements des supermarchés.

L'enquête à l'échelle du Royaume-Uni a examiné les niveaux de Campylobacter dans les poulets entiers réfrigérés vendus au détail dans les magasins et les marchés à la ferme, les bouchers et les petites chaînes telles que Iceland, McColl's, Budgens, Nisa, Costcutter et One Stop.

Un total de 1 009 poulets crus réfrigérés ont été collectés d'août 2018 à juillet 2019. Campylobacter a été détecté dans 55,8 pour cent des échantillons de peau de poulet et 10,8 pour cent d'entre eux étaient supérieurs à 1 000 UFC/g de peau de poulet. Le résultat le plus élevé était de 200 000 UFC/g de peau.

Lors de l'enquête de l'année précédente, Campylobacter a été détecté dans 70 pour cent des 207 prélèvements et 15 pour cent étaient au-dessus du niveau le plus élevé.

Saisonnalité, sites de production et résistance aux antimicrobiens

En 2018 et 2019, le pourcentage de prélèvements contenant plus de 1 000 UFC/g était significativement plus élevé en mai, juin et juillet que de novembre à avril.

La comparaison des codes d'approbation des usines de production a montré des différences significatives dans les pourcentages de prélèvements de poulet avec plus de 1 000 UFC/g, allant de 0 à 28,1 pour cent. Cela pourrait refléter des différences dans les pratiques d'hygiène des abattoirs ou dans la proportion de troupeaux hautement contaminés qu'ils reçoivent, selon le rapport.

Il n'y avait pas de différence dans le pourcentage de prélèvements hautement contaminés entre les poulets ayant accès à un libre parcours tels que les poulest élevés en plein air et bio et ceux élevés sans accès à un libre parcours.

Campylobacter jejuni a été isolé de la plupart des échantillons positifs tandis que Campylobacter coli a été identifié dans près d'un quart. Une combinaison des deux types a été retrouvée dans 5 pour cent des prélèvements.

Une résistance à la ciprofloxacine a été détectée dans 185 isolats de Campylobacter jejuni et 49 isolats de Campylobacter coli, tandis que 220 isolats de Campylobacter jejuni et 73 de Campylobacter coli étaient résistants à la tétracycline.

«Considérant que le pourcentage de poulets entiers frais provenant de magasins de détail non principaux au Royaume-Uni qui sont fortement contaminés par Campylobacter continue d'être supérieur à celui des échantillons provenant des principaux distributeurs, il est nécessaire de prendre des mesures, y compris la prise en compte d'interventions telles que l'amélioration de la biosécurité et des mesures en abattoir. pour parvenir à une meilleure maîtrise de Campylobacter pour cette section de l'industrie», selon le rapport.

En France, pour le ministère de l’agriculture, dans un document de 2012, Le campylobacter, la «bactérie du poulet», on apprend, 

Les producteurs ou distributeurs sont soumis à de nombreux contrôles - auto-contrôles, contrôles planifiés ou non planifiés - sur l’hygiène ou le respect de la chaîne du froid. Concernant les risques de contamination des volailles à cette bactérie, la prévention repose sur des mesures d’hygiène au sens large. Il faut s’assurer que, dans les abattoirs, la procédure d’éviscération soit faite proprement, sans déchirures ou éclaboussures risquant de disséminer ces bactéries sur la peau des poulets..

Cela étant, on ne sait pas par distributeur, l’état de la contamination des poulets réfrigérés au stade de la distribution, dommage ...Rappelons que selon Santé publique de France, Campylobacter est au 2e rang estimé du nombre total d’infections d’origine alimentaire et que le nombre de cas d’infections à Campylobacter d’origine alimentaire en France est estimé à 392 000.

vendredi 16 octobre 2020

Approches alternatives à la gestion des risques de Listeria monocytogenes dans les aliments à faible risque

Vient de paraître dans
Food Control, un intéressant article, une revue, concernant les approches alternatives à la gestion des risques de Listeria monocytogenes dans les aliments à faible risque.

Résumé
Listeria monocytogenes est un pathogène alimentaire important, associé à des taux élevés d'hospitalisation et de mortalité. Des épidémies dues à des aliments contaminés par ce pathogène continuent de se produire dans le monde. En termes de gestion des risques, les principales associations du commerce alimentaire se sont réunies de manière non compétitive pour développer d'excellents documents d'orientation sur la maîtrise de ce pathogène. En outre, les services réglementaires responsables de la sécurité sanitaire des aliments ont fait des progrès significatifs pour aider à lutter contre L. monocytogenes.

De nombreux pays dans le monde ont établi des critères microbiologiques pour L. monocytogenes de 100 ufc/g pour les aliments à faible risque qui ne favorisent pas la croissance du micro-rganisme. En revanche, les États-Unis ont actuellement une approche de «tolérance zéro» pour tous les aliments prêts à consommer (PAC), quel que soit leur profil de risque, par conséquent tous les résultats d'analyses positives conduisent à un rappel.
Une politique générale de «tolérance zéro» pour tous les aliments PAC constitue une très forte dissuasion pour les analyses de la zone 1 (surface en contact avec le produit), ainsi qu'une découragement significatif pour les analyses des produits finis. Plus précisément, le défi avec une approche de «tolérance zéro» pour tous les aliments est que tous les résultats positifs d'analyses mèneront à un rappel, limitant ainsi potentiellement la volonté d'échantillonner fréquemment.

Pour compenser l'abandon d'une approche de tolérance zéro pour les aliments à faible risque, l'industrie serait probablement disposée à effectuer une fréquence plus élevée d'analyses, ce qui lui permettrait de générer et d'utiliser plus de données, y compris des outils de nouvelle génération, pour informer sur les risques. prise de décision fondée, bien avant d'engager des produits dans le commerce.

De plus, l'analyse de diverses approches d'échantillonnage alternatives démontre que l'utilisation d'un plan d'échantillonnage à 3 classes peut même être plus strict que l'approche actuelle de tolérance zéro de présence-absence à 2 classes.

En plus d'analyses plus strictes, les avantages de ne pas effectuer de rappel sur les aliments à faible risque qui ne favorisent pas la croissance de L. monocytogenes et qui ne contiennent que de faibles niveaux de l'agent pathogène comprennent: i) ne pas gaspiller les ressources limitées de l'industrie et des services réglementaires ; ii) ne pas perdre la confiance des consommateurs, iii) maintenir un approvisionnement alimentaire sûr et suffisant, iv) réduire le gaspillage alimentaire, v) éviter les effets négatifs sur l'environnement, et vi) éviter les rappels alimentaires coûteux et inutiles.

Dans cet revue, nous proposons une approche alternative à la «tolérance zéro» et soutenons que certaines des actions qui pourraient être entreprises dans le cadre de l'approche politique et / ou réglementaire d'un pays pour renforcer le contrôle de L. monocytogenes comprennent: i) l'utilisation d'approches alternatives d'échantillonnage aux plans d'échantillonnage actuels à 2 classes pour les aliments à faible risque qui ne favorisent pas la croissance du micro-organisme; ii) utiliser le big data pour mieux informer les évaluations des risques microbiologiques; iii) effectuer une évaluation des risques-bénéfices ; et iv) élaborer de nouvelles stratégies de manipulation des aliments pour les consommateurs et de communication des risques.

Comme en témoignent de nombreuses années d'étude de ce pathogène d'origine alimentaire, une approche à plusieurs volets de la maîtrise de L. monocytogenes dans les aliments PAC à haut risque est nécessaire pour réduire le risque. Cette approche devrait inclure des définitions fondées sur des données probantes et harmonisées à l'échelle mondiale pour les aliments PAC et non-PAC, ainsi que des conseils sur la manière dont ces définitions devraient être appliquées dans toute politique sur L. monocytogenes.

Mots-clés
Listeria ; Épidémiologie ; Tolérance zéro Maîtrise ; Évaluation des risques ; Communication des risques