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jeudi 23 avril 2020

Revue des éclosions de cryptosporidiose dues au lait cru


Voici un article qui passe en revue les éclosions de cryptosporidiose dues au lait cru

Contexte
Cette revue a analysé les épidémies de cryptosporidiose humaine dues au lait cru. L'objectif de notre étude était de mettre en évidence et d'identifier les aspects sous-estimés et sous-déclarés de la transmission du parasite ainsi que la valeur ajoutée du génotypage des isolats de Cryptosporidium.

Méthodes
Nous avons effectué une revue de la littérature descriptive en utilisant les archives numériques Pubmed et Embase. Tous les documents originaux et articles de cas faisant référence à des éclosions de Cryptosporidium dues à du lait non pasteurisé ont été examinés. Les références croisées de ces publications ont également été incluses.

Résultats
Des éclosions ont été décrites aux États-Unis, en Australie et au Royaume-Uni. Les preuves de laboratoire de la présence de Cryptosporidium provenant d'échantillons de lait manquaient dans la majorité des investigations. Cependant, dans les articles les plus récents, des tests moléculaires sur des prélèvements de selles ainsi que des données épidémiologiques ont confirmé que l'infection avait été contractée par la consommation de lait non pasteurisé.

Comme la période d'incubation de Cryptosporidium est relativement longue (de plusieurs jours à quelques semaines) par rapport à de nombreux autres agents pathogènes d'origine alimentaire (quelques heures à quelques jours), ces articles manquent souvent de confirmation microbiologique car, au moment où l'épidémie a été identifiée, le lait potentiellement contaminé n'était plus disponible .

Conclusion
La cryptosporidiose est généralement considérée comme une infection intestinale d'origine hydrique, mais plusieurs articles sur la transmission d'origine alimentaire (y compris par le lait cru) ont été rapportés dans la littérature. Les veaux sont fréquemment infectés par Cryptosporidium spp., qui ne se multiplie pas dans le lait.

Cependant, les oocystes de Cryptosporidium peuvent survivre si la pasteurisation échoue. Ainsi, la pasteurisation est essentielle pour inactiver les oocystes. Bien que des cas de cryptosporidiose acquis à partir de lait cru soient rarement signalés, le risque ne doit pas être sous-estimé et Cryptosporidium doit être considéré comme un agent potentiel de contamination. Le génotypage des isolats de Cryptosporidium pourrait être un outil de soutien pour renforcer les preuves épidémiologiques ainsi que pour estimer la charge de la maladie.

Référence
Ursini, T., Moro, L., Requena-Méndez, A. et al. A review of outbreaks of cryptosporidiosis due to unpasteurized milk. Infection (2020). https://doi.org/10.1007/s15010-020-01426-3

jeudi 26 mars 2020

Cryptosporidium spp. dans les approvisionnements en eau souterraine destinés à la consommation humaine. Une revue


Voici le résumé d’un article sur Cryptosporidium spp. dans les approvisionnements en eau souterraine destinés à la consommation humaine. Il s’agit d’un examen descriptif de la prévalence mondiale, des facteurs de risque et des lacunes dans les connaissances.

Cet article est dédié aux zones de PACA qui continue de rencontrer des problèmes avec Cryptosporidium dans l’eau potable du robinet. On lira à ce sujet l’article récent sur la Mise à jour par l'Anses de la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp.

Résumé
La cryptosporidiose est l'une des principales causes de maladies diarrhéiques et de mortalité induites par les pathogènes protozoaires dans le monde.

En tant que maladie largement transmissible par l'eau, l'accent a été mis sur l'étude de Cryptosporidium spp. dans les eaux de surface, facilement sensible à la contamination par le pathogène.

Inversement, le statut de Cryptosporidium dans les sources d'eau souterraine potable, généralement considéré comme un approvisionnement en eau potable limpide et «sûre» en raison de sa protection, reste largement inconnu.

À ce titre, cette enquête présente la première revue de la littérature visant à déterminer la prévalence mondiale de Cryptosporidium dans les sources d'approvisionnement en eau souterraine destinées à la consommation humaine. Trente-sept études évaluées par des pairs ont été identifiées et incluses dans la revue.

Les taux d'échantillonnage et de détection de l'approvisionnement en eau souterraine (estimés à 10-20%) indiquent que le Cryptosporidium est fréquemment présent dans les sources d'eau souterraine domestique, ce qui représente un problème de santé latent pour les consommateurs d'eau souterraine.

Plus précisément, les taux de détection d'échantillons (10,4%) et de sources (19,1%) découlant d'enquêtes «temporelles» complètes sont présentés comme représentatifs d'une «ligne de base» de la contamination par Cryptosporidium dans les approvisionnements en eaux souterraines «domestiques».

Les chiffres de prévalence «de référence» proposés sont largement applicables dans la gestion préventive des bassins versants et de la qualité des eaux souterraines, y compris la formulation de l’évaluation quantitative des risques microbiens. Néanmoins, une grande disparité géographique dans les enquêtes disponibles et le manque de rapports standardisés limitent la transfert des résultats de la recherche.

Dans l'ensemble, les mécanismes responsables du transport et de l'entrée de Cryptosporidium dans les approvisionnements en eau souterraine restent ambigus, ce qui représente un manque de connaissances critique et dénote un manque distinctif d'intégration entre les eaux souterraines et les sous-disciplines de la santé publique parmi les enquêtes.

Des recommandations et des lignes directrices clés sont fournies pour les études prospectives visant une recherche plus intégrative et multidisciplinaire.

Référence
Cryptosporidium spp. in groundwater supplies intended for human consumption-a descriptive review of global prevalence, risk factors and knowledge gaps, 18 March 2020
Chique; P. Hynds; L. Andrade; L. Burke; D. Morris; M.P. Ryan; J. O’Dwyer
Water Research, DOI:10.1016/j.watres.2020.115726 

mardi 17 mars 2020

Mise à jour par l'Anses de la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp

L’Anses rapporte :
Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative illustre pleinement le rôle de l’eau comme véhicule potentiel d’un grand nombre de micro-organismes pathogènes pour l’Homme et en particulier de la forme de résistance de ce parasite unicellulaire. Cette épidémie de cryptosporidiose rappelle toute l’importance à accorder à la prévention primaire illustrée notamment par les travaux de l’Agence portant sur la question des eaux utilisées en industrie agroalimentaire et l’approche à adopter en termes d’analyses des dangers spécifiquement liés au réseau d’eau destinée à la consommation humaine dans un site agroalimentaire.

Il est vrai qu'il y a eu « Le récent cas de contamination de l’eau destinée à la consommation humaine qui affecte encore à ce jour la distribution de l’eau à une population significative », et dont on ne sait plus grand chose depuis le dernier communiqué de l’ARS PACA du 14 janvier.

Le dernier bilan faisait état de 155 personnes atteintes de cryptosporidiose. Le blog vous avait entretenu de cette contamination dans plusieurs articles (12) dont un article du 28 janvier, « Les suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes, c'est du Pagnol ! »

Pour l’Anses,
Suite à l’expertise collective, la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp. a été mise à jour.

Voies de transmission
L'origine de la contamination est fécale à partir d'un hôte infecté. La transmission peut se faire par l'ingestion d'oocystes (directement infectants après leur émission) ou par contact avec des hôtes infectés. Le personnel médical et paramédical, les éleveurs, les vétérinaires sont particulièrement exposés à ce parasite. L’eau est le principal véhicule de la contamination, mais les oocystes peuvent aussi être disséminés par les oiseaux, les coquillages filtreurs, les insectes (mouches), le matériel d'élevage souillé (blouses, bottes). La part respective des différentes sources ou modalités de contamination (interhumaine, alimentaire, environnementale) n’est pas connue. Les voyages dans des pays à faible niveau d’hygiène peuvent être considérés comme un facteur de risque de contracter une cryptosporidiose.

Il s’en suit des recommandations :

Recommandations pour la production primaire
- Renforcer les mesures d’hygiène au contact de sujets ou d’animaux malades (port de gants, etc.). Éviter les contacts entre ruminants nouveau-nés et animaux malades. Apporter une information sur la cryptosporidiose et sa prévention aux personnels concernés.

- Les productions de fruits et légumes en culture irriguée par aspersion et la conchyliculture devraient faire l’objet d’une attention particulière. Le danger Cryptosporidium devrait être pris en compte dans les études de profil de vulnérabilité des zones conchylicoles pour prévenir la contamination de ces eaux. Il devrait également être pris en considération lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque.

Recommandations aux opérateurs
- Cryptosporidium devrait être pris en compte dans l’analyse des dangers par les opérateurs concernés par les aliments qui sont immergés ou irrigués par aspersion par de l’eau potentiellement contaminée. Des mesures de maîtrise appropriées devraient être prises en conséquence.

- Ce danger devrait être pris en compte lors d’une demande d’autorisation d’utilisation de ressource en eau potable, en priorité dans les ressources considérées comme à risque. Le personnel de cuisine ou toute personne amenée à manipuler des aliments, surtout ceux destinés à être consommés crus ou peu cuits, devrait être sensibilisé sur le risque féco-oral et le respect des mesures d’hygiène strictes (lavage soigneux des mains).

Recommandations aux consommateurs
- Respecter les règles d'hygiène domestique concernant notamment : le lavage soigneux des mains en sortant des toilettes, après avoir changé une couche et après contact avec des animaux et leurs déjections, et le lavage soigneux des ustensiles de cuisine et des plans de travail, en particulier avant de manipuler des aliments.

- Laver soigneusement les aliments pouvant être souillés par des oocystes de Cryptosporidium : salades, radis, carottes, fraises, etc. Cuire les aliments si les conditions de lavage ne peuvent pas être appliquées par manque d’eau destinée à la consommation humaine.
- Autres recommandations importantes, notamment pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, et dans les pays à faible niveau d’hygiène : ne pas boire d’eau de surface non traitée ou d’eau provenant d’un puits ou d’une source non contrôlés ; éviter la consommation de jus de fruits frais non pasteurisés, de glace dont la provenance ou les modalités de préparation ne sont pas sûres, ou encore de coquillages crus, s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée ou contrôlée. - Éviter le contact avec des selles et avec des animaux infectés (visites de fermes, etc.

mardi 28 janvier 2020

Les suites de l'épidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes, c'est du Pagnol !


J'avais laissé avec l'article sur cette situation à la date du 24 décembre mais en promettant  d'y ajoutant quelques mises à jour ou compléments …

Ainsi la société Hydropolis a communiqué le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.
L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.
Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.

·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Lu sur le site de 20 minutes.fr du 21 janvier « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »
Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier - en fait, il y a eu 155 cas -aa), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.

On apprend désormais par France bleu du 27 janvier, « Cryptosporidiose : l'eau du Foulon imbuvable jusqu'en avril ».

Cet article est intéressant car tout le monde se renvoi la patate chaude, je pense que l'on pourrait en faire un roman de Pagnol situé dans les Alpes-Maritimes ...
L'eau du Foulon, qui alimente Grasse et neuf communes environnantes, ne sera pas désinfectée avant le mois d'avril. Une usine de traitement aux rayons ultra-violets va être installée. Les travaux commencent ce mardi.
L'eau de Grasse et de certaines communes restera non potable d'ici là. Depuis la contamination, une partie des foyers a été raccordée à une autre source d'eau potable mais 50 000 foyers ne peuvent toujours pas boire l'eau du robinet

jeudi 26 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : Nouveau point de la situation au 24 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Après un communiqué de l’ARS PACA le 2122 et 29 novembre et le 18 décembre, voici un nouveau communiqué le 24 décembre concernant la situation de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.

Le nombre de personnes atteintes de cryptosporidiose est identique à celui indiqué dans le communiqué du 18 décembre 2019.
Plusieurs communes ou quartiers ne sont plus concernées par les mesures de précautions. Il s’agit de :
  • Mouans Sartoux ;
  • Valbonne (sauf le secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire) ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
  • Grasse (secteur Plascassier et hôpital Clavary)
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de leur d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.

Tous les résultats sont revenus négatifs.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur proposition de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup (toute la ville) ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse (sauf les secteurs Plascassier et hôpital Clavary);
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrettes sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne (secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire).
En effet, selon Hydropolis,
Le nettoyage du secteur de Sophia Antipolis – Garbejaïre et Haut-Sartoux, n’a pas pu être achevé comme prévu le vendredi 20 décembre suite au bulletin de vigilance orange pluie et inondation émis par Météo France ce même jour. Il est en cours de finalisation pour que de nouvelles analyses puissent être effectuées au plus vite. A l’issue, de nouveaux prélèvements seront effectués afin de demander l’exclusion de l’arrêté préfectoral de l’ensemble de la commune de Valbonne Sophia Antipolis. Pour l’instant, les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur sur ce secteur.

Selon l’ARS PACA, « Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins. »

Complément du 8 janvier 2020. La société Hydropolis communique le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.

L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.

Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.



·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Complément du 22 janvier 2020. A lire sur le site de 20 minutes.fr, « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »

Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

 Complément du 26 janvier 2020. Selon Nice-Matin du 24 janvier 2020,
Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.
En fait, il y a eu 155 cas ...

jeudi 19 décembre 2019

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : 155 cas confirmés au 18 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après un décompte de 110 personnes concernées fin novembre, puis un autre de 149 cas confirmés au 10 décembre, voici les nouvelles informations à retenir du communiqué de l’ARS PACA du 18 décembre 2019 :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux cas diminue du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
La commune de Roquefort les Pins n’est plus concernée par les mesures de précautions. En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever la mesure : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur propositions de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse ;
  • Mouans Sartoux (à l’exception des abonnés Sicasil du sud de la commune coté Mougins, le quartier plan Sarrain et le parc d’activités communal de l’argile) ;
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrette sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins.

A noter qu’Hydropolis, qui jusqu’à présent informait ‘rapidement’ de la situation via son site Internet, n’a pas encore diffusé le dernier communiqué de l’ARS PACA ...