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samedi 2 décembre 2023

Portugal : La police révèle une fraude présumée à l'analyse de l'eau

«
La police révèle une fraude présumée à l'analyse de l'eau au Portugal», source article de Food Safety News paru le 1er décembre 2023.

La police portugaise a découvert une fraude potentielle en matière d'analyse de l'eau impliquant un laboratoire.

L'opération «Gota D´Água» a conduit à l'arrestation de 19 personnes pour avoir prétendument falsifié les analyses d'eau destinée à la consommation humaine. Les personnes arrêtées sont âgées de 25 à 61 ans et sont accusées de divers délits, notamment d'abus de pouvoir et de fraude documentaire.

La Polícia Judiciária a effectué 60 recherches, ciblant plusieurs individus, entreprises et entités publiques dans différentes régions du pays.

L'enquête a porté sur l'activité frauduleuse potentielle d'un laboratoire chargé de collecter et d'analyser l'eau destinée à la consommation humaine ainsi que d'autres sources d'eau, comme le contrôle des eaux usées. Il s'agit du Laboratório Regional de Trás-os-Montes (LRTM), et un porte-parole a déclaré aux médias locaux que l'entreprise coopérait avec les enquêteurs.

Accusé d'échecs dans les tests et analyses, la police a déclaré que ce laboratoire, accrédité pour le contrôle de la qualité de l'eau et basé à Mirandela, avait falsifié les procédures d'échantillonnage et d'analyse relatives au contrôle de l'eau destinée à la consommation humaine avec l'aide de certains employés d'autres agences et d'élus.

Parmi les personnes arrêtées figuraient du personnel de laboratoire, des fonctionnaires et un conseiller local.

Le projet visait à réduire les coûts de laboratoire, mais les actions ont mis en péril la confiance et la fiabilité des résultats des essais ainsi que la qualité de l'eau consommée par les habitants des régions touchées, ont déclaré les enquêteurs.

L'opération menée par le ministère public de Porto a également impliqué l'Agence portugaise de l'environnement (APA) et l'Autorité de régulation des services d'eau et de déchets (ERSAR).

Lors d'une audience impliquant 19 accusés, 18 ont été libérés et 17 ont reçu l'ordre de ne pas contacter d'autres accusés et témoins ni de fréquenter certains lieux.

Il était interdit à l'élu d'avoir des contacts avec les accusés et les témoins du procès, ainsi qu'avec tout autre employé de la municipalité ou tiers effectuant des travaux de contrôle environnemental et de qualité de diverses activités liées à l'eau.

Le directeur accusé du laboratoire ne doit pas contacter les accusés, les témoins ou tout autre employé du laboratoire. Ils ont également dû remettre leur passeport et rester chez eux assignés à résidence.

mercredi 29 novembre 2023

lundi 16 octobre 2023

Suisse : Les PFAS dans l'eau potable, selon l’Association des chimistes cantonaux

«PFAS dans l’eau potable : derniers résultats de l’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS), 12 octobre 2023.

Fabriquées par l’industrie depuis des décennies, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) forment un groupe de produits chimiques difficilement dégradables. Parmi elles, on peut citer les PFOS (acide perfluorooctane sulfonique et ses sels) et les PFOA (acide perfluorooctanoïque et ses sels), deux composés entièrement fluorés. En raison de leurs propriétés techniques, ces deux substances ont été utilisées pendant de nombreuses années dans divers processus et produits industriels, notamment dans les textiles, les appareils électroniques, les enduits pour le papier, les peintures, les mousses anti-incendie et les farts. Elles se distinguent par leur stabilité biologique, chimique et thermique ainsi que par leurs propriétés hydrofuges et antigraisse. Bien que l’UE ait entre-temps largement interdit l’utilisation des PFOS et des PFOA afin de réduire les risques potentiels pour la santé et l’environnement, ces substances sont toujours décelées dans l’environnement, la chaîne alimentaire et le corps humain.

Les PFAS s’accumulent notamment dans les aliments d’origine animale et l’eau potable. Des valeurs maximales pour certaines PFAS, tels les PFOS et les PFOA, ont déjà été définies dans l’ordonnance sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD). L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) prévoit par ailleurs de reprendre la valeur maximale applicable à la «somme PFAS» introduite dans la directive de l’UE sur l’eau potable 2020/2184. Englobant 20 PFAS considérées comme préoccupantes pour l’eau destinée à la consommation humaine, cette valeur maximale cumulée a été fixée à 0,1 µg/l.

Des analyses menées par les laboratoires cantonaux ces trois dernières années ont révélé que, en Suisse, l’eau potable pouvait contenir des PFAS. L’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS) a réalisé en 2023 une évaluation complète sur la présence de PFAS dans l’eau potable en Suisse. Ses objectifs ? Se faire une idée de la situation à l’échelle nationale et pouvoir, si nécessaire, prendre des mesures avant même l’introduction de valeurs maximales plus strictes.

Campagne 2023 de l’ACCS sur l’eau potable : résultats

Cinq laboratoires cantonaux ont analysé 564 échantillons d’eau potable prélevés dans toute la Suisse et dans la Principauté de Liechtenstein. Ces prélèvements couvraient l’approvisionnement en eau potable d’environ 70% de la population suisse.

Les analyses n’ont décelé aucun résidu de PFAS dans 306 échantillons (54%). Tous les échantillons étaient conformes aux valeurs maximales qui figurent dans l’OPBD. Seuls cinq échantillons sur 564 (0,9%) dépassaient la valeur maximale européenne (directive sur l’eau potable 2020/2184) pour la «somme PFAS» (0,1 µg/l), qui n’est à l’heure actuelle pas contraignante en Suisse. À noter que des voies d’apport ponctuelles de PFAS, comme les terrains d’entraînement à la lutte contre le feu, peuvent souvent expliquer une légère augmentation des teneurs mesurées.

Les résultats indiquent que l’eau potable issue des eaux souterraines présente des valeurs de PFAS légèrement plus élevées que celle provenant des eaux de surface. Le bilan de cette campagne est comparable aux chiffres obtenus par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dans ses analyses des eaux souterraines.

Et ensuite ?

Les laboratoires cantonaux compétents ont informé les distributeurs d’eau des résultats. Ils ont recommandé aux cinq distributeurs d’eau potable concernés par une teneur en PFAS supérieure au futur plafond «somme PFAS» de 0,1 µg/l d’en avertir les consommateurs. Étant donné que la Confédération devrait reprendre les valeurs maximales plus strictes de l’UE, les distributeurs d’eau seront dans l’obligation de déterminer quelles mesures leur permettront de respecter la nouvelle valeur maximale cumulée.

Si la campagne s’est soldée par un constat réjouissant en ce qui concerne les résidus présents dans l’eau potable en Suisse, l’ACCS estime cependant que des substances difficilement dégradables ne devraient pas se retrouver dans l’environnement, et encore moins dans l’eau potable. Ce n'est qu'en protégeant consciencieusement les ressources en eau potable que l'on peut éviter des processus de traitement de l'eau complexes et coûteux. Les distributeurs d’eau potable et l’ACCS maintiendront un suivi régulier de l’évolution des teneurs en PFAS de l’eau de nos robinets

Complément

Selon la directive précité,

Par «Somme PFAS», on entend la somme des substances alkylées per- et polyfluorées qui sont considérées comme préoccupantes pour les eaux destinées à la consommation humaine et dont la liste figure à l’annexe III, partie B, point 3. Il s’agit d’un sous-ensemble des substances constituant le Total PFAS qui contiennent un groupement de substances perfluoroalkylées comportant trois atomes de carbone ou plus (à savoir, –CnF2n–, n ≥ 3) ou un groupement de perfluoroalkyléthers comportant deux atomes de carbone ou plus (à savoir, –CnF2nOCmF2 m–, n et m ≥ 1). 

Mise à jour du 25 octobre 2023

La Royal Society of Chemistry (RSC) a appelé le gouvernement britannique à mettre en œuvre des réglementations plus strictes concernant les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans l'eau potable. L'appel de la RSC fait suite aux preuves croissantes de la nature répandue et persistante des PFAS, communément appelés «produits chimiques éternels», dans l'environnement et de leurs effets néfastes sur la santé humaine. 

lundi 11 septembre 2023

Des joints de tuyauterie en caoutchouc peuvent laisser échapper des additifs dans l'eau potable, selon une étude

«Des joints de tuyauterie en caoutchouc peuvent laisser échapper des additifs dans l'eau potable, selon une étude», source ACS News.

L’étude «Occurrence of Polymer Additives 1,3-Diphenylguanidine (DPG), N-(1,3-Dimethylbutyl)-N′-phenyl-1,4-benzenediamine (6PPD), and Chlorinated Byproducts in Drinking Water: Contribution from Plumbing Polymer Materials» est parue dans Environmental Science & Technology Letters.

Lorsque l’eau potable s’écoule dans les tuyaux et dans un verre, elle heurte les joints en caoutchouc de certains systèmes de tuyauterie. Ces pièces contiennent des additifs qui contribuent à leur flexibilité et à leur durabilité, mais ces composés potentiellement dangereux peuvent s'infiltrer dans l'eau potable, selon une étude à petite échelle publiée dans Environmental Science & Technology Letters de l'ACS. Les auteurs rapportent que des composés libérés, généralement liés à la pollution des pneus, se sont également transformés en d'autres sous-produits indésirables.

Pour améliorer la résistance et la durabilité du caoutchouc, les fabricants mélangent généralement des additifs. Les scientifiques ont montré que la poussière des pneus peut transporter ces substances, telles que le 1,3-Diphenylguanidine (DPG) et le N-(1,3-Dimethylbutyl)-N′-phenyl-1,4-benzenediamine (6PPD), dans les cours d'eau. Le DPG et le 6PPD ont également été détectés dans des échantillons d’eau potable, même si l’on ne sait pas exactement comment ces composés y sont parvenus.

Dans des recherches antérieures, Shane Snyder et Mauricius Marques dos Santos ont découvert que ces additifs du caoutchouc peuvent réagir avec les désinfectants présents dans l'eau potable simulée. Leurs essais en laboratoire ont généré une variété de composés chlorés, dont certains pourraient endommager l'ADN. L’équipe souhaitait désormais évaluer si, dans le monde réel, les raccords de tuyauterie en caoutchouc pouvaient libérer du DPG et du 6PPD et former des sous-produits chlorés dans des échantillons d’eau potable.

Dans cette étude pilote, l’équipe a collecté l’eau du robinet de 20 bâtiments et a détecté des additifs polymères à des niveaux de parties par billion dans chaque échantillon. Les chercheurs expliquent que ces composés ne sont pas actuellement réglementés, mais que les niveaux mesurés sont potentiellement préoccupants, sur la base des résultats de leur étude précédente à partir d’essais biologiques sur cellules humaines. Et les échantillons provenant d’aérateur de robinet contenaient les quantités totales les plus élevées. Tous les échantillons contenaient du DPG et un de ses sous-produits chlorés, tandis que du 6PPD et deux autres composés contenant du chlore ont été retrouvés chacun dans moins de cinq échantillons. Il s'agit du premier signalement de sous-produits chlorés du DPG dans l'eau potable, selon les chercheurs.

Pour voir si ces composés pourraient provenir de système de tuyauterie, l'équipe a testé les joints toriques et les joints d'étanchéité en caoutchouc de sept appareils commerciaux, notamment des aérateurs de robinets et des joints de raccordement. Dans l’expérience, les joints sont restés dans l’eau avec ou sans désinfectants chlorés pendant deux semaines maximum. La plupart des joints, à l'exception de ceux à base de silicone, libèrent des additifs DPG et 6PPD. De plus, les pièces de tuyauterie placées dans l'eau traitée au désinfectant généraient des formes chlorées de DPG en quantités conformes à celles observées dans les échantillons d'eau potable. Étant donné que certains joints de tuyauterie en caoutchouc ont libéré du DPG et du 6PPD, les chercheurs indiquent que l'eau potable, ainsi que la pollution des pneus, pourraient être une voie d’exposition humaine à ces composés.

Légende de la photo. Des joints de tuyauterie en caoutchouc peuvent libérer des additifs potentiellement dangereux dans l’eau potable, où ils peuvent se transformer en sous-produits chlorés. Svetliy/Shutterstock.com.

lundi 21 août 2023

Derrière le rideau de douche : Investigation sur l'impact des caractéristiques de la pomme de douche sur les bactéries auxquelles nous sommes exposés

«Derrière le rideau de douche : Investigation sur l'impact des caractéristiques de la pomme de douche sur les bactéries auxquelles nous sommes exposés», source communiqué de l’Université de Pittsburgh.

La professeure adjointe en génie civil et environnemental Sarah Haig a reçu 420 000 dollars de la National Science Foundation (NSF) pour comprendre comment différentes caractéristiques de la pomme de douche ont un impact sur l'exposition aux agents pathogènes associés à l'eau potable

En allant sous la douche, nous nous attendons à ce que l'eau chaude nous nettoie et nous décompresse après une longue et dure journée, mais il peut y avoir quelque chose de dangereux qui se cache dans la pomme de douche.

Les douches peuvent nous exposer à de nombreux types de cellules bactériennes. La plupart sont inoffensives, mais certaines, appelées pathogènes associés à l'eau potable pour des personnes immunodéprimées (DWPIs pour drinking water-associated pathogens of the immunocompromised), peuvent présenter un risque sérieux pour notre santé, en particulier pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Sarah Haig va mener une étude de trois ans visant à tester les différentes caractéristiques de la pomme de douche afin de comparer les concentrations de DWPIs présents dans l'eau de la douche, et les aérosols qu'elle produit.

«Il existe de nombreux types de pommes de douche sur le marché, laissant aux consommateurs le choix du type de jet, du matériau, du débit et des additifs tels que les produits chimiques tueurs de bactéries qu'ils souhaitent», a expliqué Haig. «Mais on ne sait pas comment ces décisions affectent le risque d'exposition aux DWPIs.»

Les DWPIs ont un coût élevé non seulement pour notre santé, mais aussi pour l'économie des États-Unis, coûtant 2,93 milliards de dollars par an.

Ils sont aussi incroyablement difficiles à tuer. Malgré le large éventail de processus physiques et chimiques utilisés pour traiter l'eau potable, les DWPIs peuvent survivre et continuer à se développer et à prospérer dans les circuits de tuyauterie.

Bien qu'il existe de nombreux DWPIs préoccupants, Legionella pneumophila, Pseudomonas aeruginosa et des mycobactéries non tuberculeuses (MNT) provoquent la plupart des infections respiratoires. Cependant, comme les MNT cause 57% de tous les décès dus aux maladies d'origine hydrique aux États-Unis, ce sera l'objectif principal de Haig et de son équipe.

«L'objectif pour ceux d'entre nous qui travaillent dans le domaine de la santé publique et de la prévention est d'avoir des moyens de limiter l'exposition à ces bactéries, physiquement ou chimiquement, afin de contrôler l'exposition et ainsi contrôler le risque de maladie», a déclaré Janet Stout, une collaboratrice d'Haig et vice-président exécutif et fondatrice du Special Pathogens Laboratory. «Les recherches du professeur Haig sur les tests de ces matériaux s'alignent sur ces objectifs.»

L'exposition aux DWPIs peut provenir de diverses sources, mais l'inhalation d'aérosols associés à l'eau est le plus souvent liée à une infection. Cependant, l'aérosolisation des DWPIs et sa relation avec les caractéristiques de la pomme de douche sont mal comprises.

Pour combler ce manque de connaissances, Haig et son équipe testeront des pommes de douche avec différentes caractéristiques et compareront la concentration de DWPIs présents dans l'eau de douche et les aérosols produits par l'eau de douche.

Le Dr Janet Lee, chef de la division de médecine pulmonaire et de soins intensifs, professeur émérite en médecine, professeur de pathologie et d'immunologie à l'Université de Washington à St. Louis et co-chercheuse principale de ce projet, a déclaré que ce projet apportera des informations précieuses pour la société afin de minimiser son risque d'exposition au DWPIs.

«Cette connaissance permettra aux individus de sélectionner des pommes de douche qui donnent la priorité à leur santé tout en améliorant notre compréhension globale de l'impact de nos choix dans l'environnement bâti sur notre bien-être», a déclaré Lee.

Haig dirige le laboratoire Investigating Home Water and Aerosols’ Links to Opportunistic Pathogen Exposure (INHALE) de l’Université de Pittsburgh.

NB : Les cinéphiles auront reconnu une photo de la scène de la douche dans le film Psychose d'Alfred Hitchcock.

mercredi 16 août 2023

De la contamination du réseau d'eau potable du Grand Poitiers par Cryptosporidium. Toutes les mesures de restriction sont levées !

L’ARS de la Nouvelle Aquitaine a publié un communiqué, «Prévention du risque de contamination de l’eau potable de Grand Poitiers du 11 août 2023».

L’eau potable distribuée dans certaines communes de la Communauté urbaine de Grand Poitiers provient de l’usine de potabilisation de Poitiers/Bellejouanne. Les résultats d’une analyse de contrôle périodique reçus le 9 août dernier pour un prélèvement effectué le 27 juillet mettent en évidence la présence d’un parasite (Cryptosporidium) en sortie de traitement (2 oocystes dans 100 litres d’eau).

Cette recherche est effectuée chaque mois par la Communauté urbaine de Grand Poitiers depuis 2009 dans une logique d’auto-surveillance de la qualité de l’eau. C’est la première fois que ces parasites sont identifiés dans l’eau potable produite par la Communauté urbaine de Grand Poitiers.

Des mesures de précaution sont donc prises en attendant le résultat des nouvelles analyses qui seront disponibles le mercredi 16 août.

Quels sont les impacts sur la santé ?

A ce jour, aucun cas de cryptosporidiose n’a été signalé à l’ARS Nouvelle-Aquitaine sur le territoire concerné. Par ailleurs, aucun pic de gastro-entérite aigue n’a été signalé.

Ce sont généralement des symptômes bénins. Le symptôme principal est une diarrhée, avec parfois vomissements, douleurs abdominales, fatigue et légère fièvre. L’infection peut aussi être asymptomatique. La durée d’incubation est en moyenne d’une semaine.

Pour une personne en bonne santé, l’évolution vers la guérison se fait spontanément même si les symptômes peuvent se prolonger.

Cependant l’infection peut être plus sévère chez une personne disposant d’un système immunitaire affaibli, ce qui nécessite une prise en charge médicale.

On lira un décryptage avec le docteur Benjamin Daviller, directeur départemental de l’Agence régionale de santé, à propos de la contamination de l’eau potable de dix communes de Grand Poitiers par le parasite Cryptosporidium.

A la question, «Vous êtes en attente des prochains résultats…»

«Oui, nous espérons fortement que ce n’était qu’un faux positif. Le prélèvement du 27 juillet 2023 était un prélèvement de routine qu’on fait régulièrement, d’où le délai entre le jeudi 27 juillet et le résultat le mercredi 9 août. Là, nous attendons les résultats des prélèvements effectués les jeudi 10 et vendredi 11 août 2023. Nous avons fait trois prélèvements : dans les eaux brutes de Fleury et du Clain et un prélèvement dans l’eau traitée.»

13 jours de délai pour attendre un résultat, hum, hum … d’autant que le communiqué de l’ARS indique attendre les résultats des nouvelles analyses faites les 10 et 11 août et qui seront disponibles le mercredi 16 août.

Au final, c'est le 15 août que les résultats sont tombés, c'est tant mieux et tout va bien …

NB : L'image est du CDC. 

mercredi 5 juillet 2023

Abondance des gènes de résistance aux antibiotiques liée à l'eau potable et à l'assainissement, selon une étude

Selon le ministère de l’écologie, «L’assainissement a pour fonction de collecter les eaux usées, puis de les débarrasser des pollutions dont elles sont chargées avant de rejeter l’eau ainsi traitée dans le milieu naturel. Le traitement des eaux usées produit des boues qui sont ensuite valorisées ou éliminées.»

«Abondance des gènes de résistance aux antibiotiques liée à l'eau potable et à l'assainissement», source article de Chris Dall paru le 3 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Une  analyse des métagénomes fécaux et des données d'enquêtes auprès des ménages suggère que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pourrait être une stratégie pour freiner la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), a rapporté une équipe internationale de chercheurs à la fin de la semaine dernière dans The Lancet Microbe.

À l'aide de 1 589 métagénomes fécaux humains accessibles au public de 26 pays, une équipe dirigée par des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley a identifié des gènes de résistance aux antibiotiques (ARGs) et calculé leur abondance relative par région. Ils ont ensuite analysé les données des enquêtes démographiques et sanitaires - qui comprennent des questions sur l'accès à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène (WASH pour water, sanitation and hygiene) - à partir d'ensembles de données géospatialement étiquetés et représentatifs au niveau national pour déterminer les associations entre l'abondance d'ARGs et l'accès à un WASH amélioré.

L'abondance moyenne des ARG était la plus élevée en Afrique par rapport à l'Europe ( P = 0,014), l'Amérique du Nord ( P = 0,0032) et le Pacifique occidental ( P = 0,011), et la deuxième plus élevée en Asie du Sud-Est par rapport à l'Europe ( P = 0,047) et Amérique du Nord ( P = 0,014). Les tendances d'abondance variaient selon la classe de médicaments, l'abondance du gène de la bêta-lactamase étant la plus élevée en Afrique et en Asie du Sud-Est et la résistance aux tétracyclines omniprésente dans toutes les régions.

Le passage de 0% à 100% d'accès à un WASH amélioré a été associé à une réduction estimée de 0,22 (intervalle de confiance [IC] à 95%, -0,39 à -0,05) de l'abondance d'AGR. L'ampleur de l'association était plus élevée pour l'accès à l'assainissement amélioré seul (-0,13 ; IC à 95%, -0,31 à -0,05) par rapport à l'accès à l'eau potable amélioré seul (-0,08 ; IC à 95%, -0,28 à 0,11), et dans les zones urbaines. (-0,32 ; IC à 95%, -0,63 à 0,00) par rapport aux zones rurales (-0,16 ; IC à 95%, -0,38 à 0,07).

Les auteurs de l'étude notent que bien que les résultats soient limités par la nature observationnelle et écologique de l'étude, et que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour déterminer s'il existe une relation causale entre l'amélioration de WASH et le fardeau de la RAM, les résultats suggèrent néanmoins que les efforts pour améliorer l'accès à WASH devrait faire partie des plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens.

«Nous avons constaté que la réduction la plus significative statistiquement des ARG était associée à l'accès à des améliorations combinées de l'eau et de l'assainissement, ce qui suggère qu'un accès complet à WASH pourrait être plus efficace que des interventions uniques», ont-ils écrit.

samedi 8 avril 2023

Rapport de l'Anses sur l'eau potable. Merci d'éclairer le consommateur lambda !

Dans une nouvelle communication peu claire, l’Anses parle de polluants émergents dans l'eau potable : le point sur les principaux résultats de la dernière campagne nationale. Cela suscite des interprétations divergentes, notamme par M. S. Foucard, journaliste et militant, du journal Le Monde.

Mise à jour du 8 avril 2023

Mise à jour du 20 avril 2023
Dans une décision prise le 20 avril, l’Anses a décidé d’interdire dès le 20 avril l’autorisation de mise sur marché en intégralité pour quatre produits phytosanitaires à base de SMétolachlore : Camix, Deflexo-S, Dual Gold Safeneur et S-Metolastar Safeneur. Elle retire également certains usages pour cinq autres produits : Amplitec, Basar, Deluge 960 EC, Mercantor Gold et S-Metolastar.
Les principaux usages du S-métolachlore, un puissant herbicide agricole dont des dérivés chimiques ont été détectés au-delà des limites autorisées dans des eaux souterraines, sont désormais interdits en France, selon des décisions publiées jeudi 20 avril par l’Anses.  

jeudi 9 mars 2023

Intoxication d’origine hydrique à l’INSEP suite à une «erreur humaine». Le réseau d’eaux usées a été connecté au réseau d’eau potable

Tout remonte au 2 février 2023 comme le blog vous rapporté en son temps ...

Voici que l’on apprend enfin que s’agissant de l’«Intoxications à l’Insep : le réseau connecté par erreur à de l’eau non potable», source Le Parisien du 8 mars 2023. Plus d’un mois d’investigation mais on ne sait toujours avec précision combien de personnes ont été contaminées, secret défense avant les JO de 2024 ?

Des dizaines de sportifs étaient tombés malades début février. Après enquête, il s’avère qu’une erreur humaine est à l’origine de la vague de contamination, l’Insep ayant été alimenté par des eaux usées destinées à l’arrosage.

C’est un incident «extrêmement rare» qui est à l’origine de la contamination à l’Insep, le 2 février dernier. Des dizaines de sportifs et d’agents de l’établissement avaient soudainement été pris de violents maux de ventre, de diarrhées et de vomissements. Certains athlètes avaient même dû renoncer à leur compétition.

Du fait de la contamination extrêmement rapide, la piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée et les soupçons s’étaient portés sur l’eau. Ce que des prélèvements et des analyses ont confirmé. Et il s’avère, après enquête, que c’est une erreur humaine qui est à l’origine de cette contamination géante. En effet, un ouvrier, lors d’une intervention technique dans le Bois de Vincennes (en dehors donc de l’Insep) avait inversé des branchements !

Attention Le Parisien ! La piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée. «Les maladies transmises par les aliments ou par l'eau, sont appelées intoxication alimentaires, généralement causées par la consommation d'aliments ou de boissons contaminés par des bactéries, des parasites ou des virus.»

«Cette contamination fait suite à la réparation d’une bouche d’arrosage, alimentée par le réseau d’eau non potable géré par la Direction des espaces verts et de l’environnement, dans le Parc Floral, à proximité de l’Insep. Une intervention technique a entraîné une mauvaise connexion entre le réseau d’eau non potable (qui sert à l’arrosage) à celui d’eau potable, confié à Eau de Paris», nous confirme Eau de Paris. Autrement dit, début février, l’Insep s’est retrouvé, dans ses robinets, avec de l’eau non potable provenant d’un canal et qui était initialement prévue pour l’arrosage des espaces verts.

Des bouteilles d’eau distribuées en permanence
«Dès les premiers signalements par l’Insep, l’ARS a saisi les équipes du laboratoire d’Eau de Paris, qui assure les fonctions de laboratoire Biotox Eaux pour l’ensemble de la zone de défense de Paris. Les équipes de la régie sont intervenues dans les meilleurs délais pour comprendre l’origine de cette contamination, poursuit-on à la régie Eau de Paris. La cartographie complexe des réseaux du bois de Vincennes a rendu particulièrement difficiles les investigations.»

En effet, dans ce secteur, trois réseaux cohabitent : le réseau d’eau potable parisien, géré par Eau de Paris, celui du SEDIF (Syndicat des eaux de l’ïle de France -aa), qui dessert les communes limitrophes et le réseau d’eau non potable du bois de Vincennes géré par la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l'Environnement- aa). Malgré cela, la source de la contamination a pu être identifiée en quelques jours.» La régie des eaux à Paris parle d’un «incident extrêmement rare. Toutes les mesures nécessaires ont été prises, ou sont en passe de l’être, pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.»

À l’Insep, la décontamination de l’ensemble du réseau, complexe du fait que le site où s’entraînent des centaines de sportifs a dû rester opérationnel, est sur le point de se terminer. Depuis début février, des bouteilles d’eau sont distribuées en permanence, les repas des pensionnaires et des demi-pensionnaires sont livrés, l’eau ne pouvant pas être utilisée pour la cuisine. La brasserie a quant à elle été fermée par précaution.

L’établissement, qui n’est en rien responsable de l’incident et qui a donc dû s’adapter afin que la préparation pour les JO de 2024 se poursuive, a déjà déboursé plusieurs dizaines de milliers d’euros. «La question de la prise en charge des impacts de cet incident sera discutée avec l’Insep», nous assure Eau de Paris.

Commentaire
A un an des JO personne de veut parler d’intoxication alimentaire à l’INSEP, ni communiquer sur le nombre d’athètes contaminés, toujours l’absence de transprence. L’erreur du lampiste est toujours une bonne nouvelle pour occulter les problèmes réels.

On lira aussi de Santé publique France«Quels sont les risques liés à la pollution de l'eau ?»
La pollution de l'eau peut être entraîner des pathologies d'origine infectieuse (gastro-entérites, hépatites virales, légionelloses) ou liées à la pollution chimique.
Complément
Tout le monde ne partage pas ce que dit Le Parisien, ainsi «Un problème d’eau non-potable à l’origine d’une énorme intoxication alimentaire à l’Insep», source RMC sport

dimanche 29 janvier 2023

Au moins 200 malades recensés : l’eau du robinet reste déconseillée à Bar-sur-Seine

«Au moins 200 malades recensés : l’eau en bouteille toujours conseillée à Bar-sur-Seine», source L’Est éclair du 28 janvier 2023.

Au moins 200 malades ont déjà été recensés depuis huit jours, mais on ne connaît toujours pas avec certitude l’origine de la contamination.

Toute une organisation s’est mise en place cette semaine. Bénévoles, élus et salariés ont fait en sorte de satisfaire la population.

Une réunion de crise s’est tenue vendredi matin à la mairie de Bar-sur-Seine. En attendant les résultats de nouvelles analyses sur le réseau, en principe mercredi, il convient toujours de ne pas consommer l’eau du robinet. (...)

Pour rappel, dès jeudi 19 janvier, un grand nombre d’élèves du lycée des métiers Val-Moré a été pris de maux de ventre et de vomissements. Des cas similaires ont été signalés au collège Paul-Portier. En conséquence, l’Agence régionale de santé, qui avait identifié comme «dénominateur commun» la consommation d’eau potable, a demandé des prélèvements et analyses sur les réseaux d’eau de la ville. «Une levée de doute a été faite quant à la présence de monoxyde de carbone ou une intoxication alimentaire sur les deux établissements», précise le maire «Au total toutefois, ce ne sont pas moins de 200 personnes qui ont été recensées comme malades dans les deux établissements scolaires et l’Ehpad avec comme seul lien possible l’eau», ajoute-t-il.

«Le pic des contaminations est atteint et le nombre des malades est à la baisse»
Des mesures de restriction et une distribution d’eau en bouteille en lien avec Suez ont alors été mises en place. Les élus se sont relayés pour assurer cette distribution à la mairie. Des bouteilles ont été apportées aux personnes vulnérables. «À ce jour, l’origine de la contamination n’est toujours pas connue avec certitude. Au vu des analyses réalisées sur l’eau potable, la piste privilégiée de l’épidémie survenue à Bar-sur-Seine peut être, pour une part, due à la teneur dans l’eau de parasites et, d’autre part, à une période propice au développement des virus hivernaux provoquant des gastro-entérites. Le pic des contaminations est atteint et le nombre des malades est à la baisse. Plusieurs dizaines de prélèvements ont été réalisées sur l’ensemble du réseau d’eau. Le retour à la normale est proche. Les résultats définitifs sont attendus mercredi», pointe le maire.

«L’eau du robinet ne doit pas être utilisée pour la boisson et les préparations des aliments non cuits, et même le brossage des dents. L’usage du gel est même recommandé pour le lavage des mains ainsi que le respect des gestes barrières. L’usage de l’eau pour la toilette corporelle et les sanitaires est possible», insiste le maire.

Les résultats d’analyses sont consultables en mairie. Un registre est à la disposition des personnes contaminées afin de pouvoir évaluer le nombre de cas.

Commentaire
Comme parasite, on peut penser à Cryptosporidium et comme virus hivernal, norovirus, what else ?
On nous dit qu’il y eu «Une levée de doute a été faite quant à la présence de monoxyde de carbone ou une intoxication alimentaire sur les deux établissements». Soit, mais une intoxication alimentaire peut survenir après avoir mangé des aliments ou bu de l'eau contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques. 

NB : L’image provient du Petit Aubois sur Facebook.

mercredi 3 août 2022

45 personnes malades en Belgique dans une intoxication liée à l'eau potable

Le site de la revue Marie-Claire nous informe le 29 juillet 2022 sur «Eau contaminée, chaîne du froid brisée : comment éviter les intoxications alimentaires en voyage ?»

Maux de ventre, vomissements, diarrhées et déshydratation, si ces mots rappellent la gastro, quand ils apparaissent dans un pays étranger, ils sont plutôt synonymes d'intoxication alimentaire. Une médecin généraliste nous délivre ses conseils pour rester loin des bactéries et toxines lorsque l’on voyage.

à l’étranger, notre sensibilité aux bactéries, virus et parasites est exacerbée et la probabilité d’être confronté aux agents pathogènes s'accroît. «Par exemple, lorsque le climat d’un pays est plus chaud, cela favorise le développement des bactéries et la conservation des aliments peut être défaillante»

Prenons donc un exemple d’un pays étranger où il fait plutôt chaud en ce moment …

L’actualité récente nous informe d’une intoxication alimentaire de 45 personnes des Pays-Bas en Belgique, liée à l’eau potable du château Saint-Hubert.

Cela a même fait l’objet d’une notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas le 3 août 2022.

Les symptômes sont les suivants : douleur abdominale, crampe abdominale, diarrhée (plus de fois de selles liquides), nausee, fatigue.

Ah les voyages à l'étranger !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 21 juin 2022

Une nouvelle méthode pour éliminer le plomb de l'eau potable

L’information est un peu datée, mais elle en vaut la peine, «Une nouvelle méthode pour éliminer le plomb de l'eau potable», source MIT du 22 septembre 2021.

Des ingénieurs ont conçu une approche relativement peu coûteuse et économe en énergie pour traiter l'eau contaminée par des métaux lourds.

Des ingénieurs du MIT ont développé une nouvelle approche pour éliminer le plomb ou d'autres contaminants de métaux lourds de l'eau, dans un processus qui, selon eux, est beaucoup plus économe en énergie que tout autre système actuellement utilisé, bien qu'il y en ait d'autres en cours de développement qui s'en rapprochent. En fin de compte, il pourrait être utilisé pour traiter l'approvisionnement en eau contaminée au plomb au niveau domestique ou pour traiter l'eau contaminée par certains procédés chimiques ou industriels.

Le nouveau système est le dernier d'une série d'applications basées sur les découvertes initiales il y a six ans par des membres de la même équipe de recherche, initialement développées pour le dessalement de l'eau de mer ou de l'eau saumâtre, puis adaptées pour éliminer les composés radioactifs de l'eau de refroidissement de l'énergie nucléaire. La nouvelle version est la première méthode de ce type qui pourrait être applicable pour le traitement des approvisionnements en eau des ménages, ainsi que pour les utilisations industrielles.

Les résultats sont publiés aujourd'hui dans la revue Environmental Science and Technology Water.

«Il est difficile d'éliminer les métaux lourds toxiques persistants et présents dans de nombreuses sources d'eau différentes», a dit Mohammad Alkhadra. «De toute évidence, il existe aujourd'hui des méthodes concurrentes qui remplissent cette fonction, il s'agit donc de savoir quelle méthode peut le faire à moindre coût et de manière plus fiable.»

Le plus grand défi en essayant d'éliminer le plomb est qu'il est généralement présent dans de si petites concentrations, largement dépassées par d'autres éléments ou composés. Par exemple, le sodium est généralement présent dans l'eau potable à une concentration de dizaines de parties par million, alors que le plomb peut être hautement toxique à seulement quelques parties par milliard. La plupart des procédés existants, tels que l'osmose inverse ou la distillation, éliminent tout en même temps, explique Alkhadra. Non seulement cela prend beaucoup plus d'énergie que ce qui serait nécessaire pour une élimination sélective, mais c'est contre-productif car de petites quantités d'éléments tels que le sodium et le magnésium sont en fait essentiels pour une eau potable saine.

La nouvelle approche utilise un processus appelé électrodialyse de choc, dans lequel un champ électrique est utilisé pour produire une onde de choc à l'intérieur d'un matériau poreux chargé électriquement transportant l'eau contaminée. L'onde de choc se propage d'un côté à l'autre à mesure que la tension augmente, laissant derrière elle une zone où les ions métalliques sont appauvris, et séparant le flux d'alimentation en une saumure et un flux frais. Le processus entraîne une réduction de 95% du plomb du flux frais sortant.

En principe, «cela rend le processus beaucoup moins cher», dit Martin Bazant, «parce que l'énergie électrique que vous mettez pour faire la séparation va vraiment après la cible de grande valeur, qui est le plomb. Vous ne gaspillez pas beaucoup d'énergie en éliminant le sodium.» Parce que le plomb est présent à une concentration si faible, «il n'y a pas beaucoup de courant impliqué dans l'élimination de ces ions, donc cela peut être un moyen très rentable.»

Le procédé a encore ses limites, car il n'a été démontré qu'à petite échelle en laboratoire et à des débits assez lents. L'intensification du processus pour le rendre pratique pour une utilisation à domicile nécessitera des recherches supplémentaires, et les utilisations industrielles à plus grande échelle prendront encore plus de temps. Mais cela pourrait être pratique d'ici quelques années pour certains systèmes à domicile, dit Bazant.

Par exemple, une maison dont l'approvisionnement en eau est fortement contaminée par le plomb peut avoir un système dans la cave qui traite lentement un flux d'eau, remplissant un réservoir d'eau sans plomb à utiliser pour boire et cuisiner, tout en laissant la majeure partie de l'eau non traité pour des utilisations telles que la chasse d'eau des toilettes ou l'arrosage de la pelouse. De telles utilisations pourraient être appropriées comme mesure provisoire pour des endroits où l'eau, principalement contaminée par les conduites de distribution, mettra de nombreuses années à être réparée par le remplacement des conduites.

Le procédé pourrait également être adapté à certaines utilisations industrielles telles que le nettoyage de l'eau produite dans les opérations minières ou de forage, de sorte que l'eau traitée puisse être éliminée ou réutilisée en toute sécurité. Et dans certains cas, cela pourrait également fournir un moyen de récupérer des métaux qui contaminent l'eau mais qui pourraient en fait être un produit précieux s'ils étaient séparés; par exemple, certains de ces minéraux pourraient être utilisés pour traiter des semi-conducteurs ou des produits pharmaceutiques ou d'autres produits de haute technologie, selon les chercheurs.

Les comparaisons directes de l'économie d'un tel système par rapport aux méthodes existantes sont difficiles, dit Bazant, car dans les systèmes de filtration, par exemple, les coûts sont principalement liés au remplacement des matériaux filtrants, qui se bouchent rapidement et deviennent inutilisables, alors que dans ce système, les coûts sont principalement pour l'apport d'énergie en cours, qui est très faible. À ce stade, le système d'électrodialyse de choc fonctionne depuis plusieurs semaines un tel système, dit-il.

Développer le processus en un produit commercial évolutif prendra un certain temps, mais «nous avons montré comment cela pouvait être fait, d'un point de vue technique», déclare Bazant. «Le principal enjeu serait d'ordre économique», ajoute-t-il. Cela inclut de déterminer les applications les plus appropriées et de développer des configurations spécifiques qui répondraient à ces utilisations. «Nous avons une idée raisonnable de la façon d'étendre cela. C'est donc une question d'avoir les ressources», ce qui pourrait être un rôle pour une start-up plutôt qu'un laboratoire de recherche universitaire, ajoute-t-il.

«Je pense que c'est un résultat passionnant», dit-il, «car il montre que nous pouvons vraiment aborder cette application importante» de nettoyage du plomb de l'eau potable. Par exemple, dit-il, il y a maintenant des endroits qui effectuent le dessalement de l'eau de mer par osmose inverse, mais ils doivent réaliser ce procédé coûteux deux fois de suite, d'abord pour extraire le sel, puis à nouveau pour éliminer le faible niveau mais fortement toxique du plomb. Ce nouveau procédé pourrait être utilisé à la place du deuxième cycle d'osmose inverse, avec une dépense d'énergie beaucoup plus faible.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

lundi 26 juillet 2021

Des dizaines de cas de gasto-entérite dans une ville du Gard. Norovirus inside ?

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Sur le site de la ville de Marguerittes, proche de Nîmes dans le Gard, on peut y lire ce communiqué ci-contre.

Sur le site Objectif Gard,

Depuis ce week-end, des dizaines de cas de gastro-entérite sont signalés dans la commune de Marguerittes, alors que la fête votive bat son plein.

Le week-end a été douloureux pour certains Marguerittois qui ont été victimes de diarrhées et de vomissements alors que se déroulait la fête votive (elle se termine ce mardi, Ndlr). Plusieurs dizaines d’habitants de la commune présentent les mêmes symptômes, ce qui a incité, dès dimanche, la municipalité à faire analyser l’eau du robinet «À priori ce serait une gastro-entérite très fulgurante. Nous avons fait analyser l’eau du robinet et la nourriture, tout va bien à ce niveau. Les résultats sont positifs», explique Rémi Nicolas, le maire de Marguerittes.

«La plus grande partie des cas s’est déclenchée pendant la fête votive, mais les premiers cas ont été signalés la semaine dernière. La fête a certainement été propice au développement du virus», complète le maire. Dans une majorité des cas, les symptômes ont disparu au bout de 24h. «J’avoue que je ne pensais pas autant parler de gastro pour ma première fête votive», sourit Rémi Nicolas qui se veut rassurant au sujet de la santé de ses administrés. 

Pour Midi Libre qui cite lapage facebook de la ville,

Analyse de l’eau : pas d’inquiétude

Les premières analyses de l’eau distribuée à Marguerittes, analyses similaires à celles réalisées tout au long de l’année, ont donné des résultats rassurants : à tous les points de prélèvements réalisés par Eau de Nîmes Métropole (forage, château d’eau, arènes/champ de foire, rue de Baroncelli, rue du Vaccarès…) les valeurs constatées sont conformes aux valeurs habituelles et correspondent à une eau parfaitement potable.
D’autres analyses sont en cours, dont nous vous communiquerons bien sûr les résultats.

Contactée par Midi Libre, la mairie indique que des analyses bactériologies plus poussées ont été demandées. Les résultats devraient être connus dans un ou deux jours. 

Mise à jour du 27 juillet 2021On lira une interview du directeur de l’ARS pour le Gard, qui répond suite à des malaises, vomissements et diarrhées inexpliqués survenus chez des habitants de Marguerittes.

Mise à jour du 3 août 2021. Selon France Bleu,

C'était un épisode de gastro-entérite aigüe ! Fin du mystère à Marguerittes (Gard) où plusieurs dizaines de personnes ont été prises de vomissements et de diarrhées pendant plusieurs jours.
Pour la Mairie (page Facebook),
La Gastro-entérite confirmée par l'ARS
L'Agence Régionale de Santé d'Occitanie vient de le confirmer, c'est bien un épisode de Gastro-Entérite Aigüe (GEA) qui a sévi sur la commune.
Toutes les analyses effectuées pour rechercher des germes ou bactéries se sont avérées négatives.
Quelques cas continuent d'être signalés sur la commune, Il est recommandé de se laver régulièrement les mains et d'éviter les contacts physiques.
Les symptômes particuliers de cette GEA sont des vomissements et diarrhées importants, fatigue et douleurs mais fièvre modéré (38/38,5°) et une amélioration de la santé dans les 72h maximum.
Sans doute faudrait-il signaler qu'il s'agit d'un virus, norovirus, probablement ?
Le lavage des mains se fait avec de l'eau et du savon, pas de gel hydro-alcoolique !

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/